Longtemps, les paysans d'Indonésie et des Philippines ont ramassé le "café" de civette pour leur propre consommation, avant de réaliser que la pépite brunâtre rejetée dans ses excréments par le petit mammifère pouvait être vendue au prix de la truffe.
Ses festins nocturnes dans les plantations de caféiers lui sont désormais pardonnés: la civette palmiste, créature inoffensive entre belette et chat sauvage, jouit du prestige de la poule aux oeufs d'or.
"Jamais on aurait imaginé pouvoir gagner de l'argent grâce à elle", se souvient Rustico Montenegro, 44 ans. Il y a quelques années, il a cessé de récolter les précieuses cerises à même le caféier pour se consacrer au ramassage des grains dans les déchets de la civette.
Celle-ci ingère le fruit du caféier mais ne digère que la pulpe. Des enzymes contenues dans ses sucs gastriques débarrassent le grain de son amertume et l'enrichissent d'arômes apparentés au caramel....