Libertés Numériques

Nandan Niekani, entrepreneur indien et président de la Unique Identification Authority of India, a lancé un grand programme de collecte des empreintes digitales et rétiniennes rapporte le Guardian. L’objectif est d’attribuer à chaque citoyen de l’Inde un matricule stocké dans le Cloud. Celui-ci contient  ses informations personnelles (nom, date et lieu de naissance) ainsi que ses données biométriques.

En Inde, le recensement est un véritable casse-tête.  D’après Niekani, plusieurs dizaines de millions de personnes ne disposent pas de certificats de naissance et n’ont dont pas d’existence légale aux yeux des autorités gouvernementales. Le projet vise donc à réhabiliter tous les indiens au rang de citoyen pouvant demander des aides, notamment alimentaires, en court-circuitant d’éventuelles corruptions.

L’idée de Niekani fonctionne si bien que son agence enregistre désormais un million de personnes par jour. Plus de 300 millions de personnes ont ainsi déjà soumis leurs empreintes et leurs données personnelles, le but étant maintenant d’atteindre la moitié de la population du pays d’ici à la fin de l’année.

Les informations récoltées, accessibles partout grâce au Cloud, vont donc à la fois permettre à des personnes de sortir de l’ombre et au gouvernement de vérifier plus aisément l’identité de ses citoyens tout en ayant accès à une base de données démographiques massive.

Les technologies éducatives rendront-elles la présence en classe inutile ? C’est le thème d'un billet du blog de Café McMullen, hébergé sur le Huffington Post. L’auteure est la fondatrice du Fernando Pullum Community Arts Center, organisme proposant des classes d’art gratuites aux enfants de tout âge à Los Angeles.

S’il est indéniable que les nouvelles technologies bénéficient aux enfants dans leur apprentissage, peuvent-elles remplacer l’école pour les enfants qui en sont privés ? Probablement pas, mais elles apportent un soutien alternatif précieux. Selon l’auteure, certaines expériences vont dans ce sens - et notamment celle consistant à fournir des tablettes numériques à des enfants défavorisés d'Ethiopie : presque tous sont parvenus à apprendre à lire et écrire tout seul grâce à ce support.

Cependant, et c’est le cœur de la thèse de Café McMullen, un apprentissage numérique ne peut faire l’économie d’un processus de socialisation. Les élèves en classe ne découvrent pas uniquement des matières scolaires mais aussi les interactions nécessaires à leur intégration à la société. Les cours sont donc une étape nécessaire pour développer des qualités humaines comme la patience, l’ouverture, la tolérance et l’empathie.

Mais si l'avenir était quelque part entre ces deux visions, dans des systèmes hybrides entre cours à l'école et cours en ligne ?