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La semaine dernière, on célébrait l'Open Access Week et j'ai eu l'occasion de donner plusieurs interventions à propos des incidences de la loi "République numérique" sur le Libre Accès aux publications scientifiques.
Via Stéphane Cottin
Chercheurs et citoyens, nous considérons que l’accès payant aux résultats de la recherche constitue un obstacle à la large diffusion du savoir scientifique à destination de l’ensemble des disciplines, mais également des étudiants, des enseignants du secondaire et du primaire, des journalistes, du personnel politique, des administrations, des organisations non gouvernementales et des citoyens. Il renforce les inégalités entre les universités riches et les établissements pauvres, entre les métropoles universitaires et les périphéries, entre les grands groupes et les PME, entre les experts et les citoyens, entre les Nord et les Sud, dans un monde au sein duquel l’accès à la connaissance est une clé du progrès économique et social, de la santé publique, de l’innovation technologique, de la maturité démocratique et de la réussite environnementale.
Via Florence Piron, Bernard BRUNET
C’est la plus grande bibliothèque scientifique du monde : Sci-Hub héberge près de 50 millions d’articles et plusieurs millions d’ouvrages. Et elle est presque totalement illégale. Créé en novembre 2011, le site Sci-Hub a graduellement absorbé les corpus de grands éditeurs mondiaux (Elsevier, Springer). Consulté quotidiennement par plusieurs dizaines de milliers de chercheurs, il est devenu une ressource irremplaçable pour les universités de pays en voie de développement. Tout en mettant à libre disposition des publications très largement subventionnées par des fonds publics, Sci-Hub encourt constamment une suspension définitive.
Via Bernard BRUNET, Aurélien BADET
Les six éditeurs et 31 membres du comité de lecture cesseront leur collaboration avec le géant Elsevier au 31 décembre.
En novembre dernier, je me souviens avoir participé dans le cadre du Paris Open Source Summit 2014 à une table-ronde sur l’Open Science. Lors de la séance de questions avec la salle, une discussion particulièrement intéressante a eu lieu à propos des liens entre l’Open Access et les licences libres. Pendant ma présentation, j’avais soutenu l’idée que pour aller vers une forme plus aboutie d’Open Science, il était nécessaire non seulement de rendre accessible les articles gratuitement en ligne, dans le cadre d’une démarche d’Open Access, mais aussi de faire en sorte qu’ils soient réutilisables en les plaçant sous licence libre. C’est une idée que j’ai développée à plusieurs reprises sur S.I.Lex, et notamment dans cet article : « L’Open Access sans licence libre a-t-il un sens ? »
Dans le cadre de l’objectif global d’« Améliorer et préserver l’accès universel à l’information et au savoir », l’UNESCO intervient par le biais de conseils stratégiques, de la mise en place de paramètres par défaut, du renforcement des capacités, de l’établissement de partenariats et de collaborations et en jouant un rôle de bureau central du libre accès (Open Access) en tant que forum pour la coopération internationale, l’échange, le dialogue et la réflexion. L’objectif est de promouvoir des solutions à long terme concernant le libre accès, en se basant sur une approche inclusive et respectueuse du droit, dans la lignée du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) et du mandat du Programme information pour tous (décision 160 EX/3.5.1.). Pour atteindre cet objectif, le travail de l’UNESCO sur le thème de l’Accès libre a été divisé en trois domaines principaux : fournir des conseils stratégiques en amont et mettre en place des partenariats ; renforcer les capacités de mise en place de sources de libre accès ; servir de bureau central pour alimenter le débat mondial sur le libre accès.
Via Bernard Rentier
Certains élèves turcs qui sont en 6e cette année seront face à un manuel de SVT bien différent de leurs prédécesseurs: selon Hürriyet Daily News, un des manuels de science et de technologie a remplacé une page qui présentait auparavant les appareils génitaux masculins et féminins par une page contenant des photos d'une mère et de son enfant, de plantes, et de différents animaux mignons (dauphins, canetons, ourson polaire).
In many parts of the developing world, students face barriers to access academic materials. Libraries are often inadequate, and schools and universities are often unable to pay dues for expensive, specialized databases. For these students, the Internet is a vital tool and resource to access materials that are otherwise unavailable to them. Yet despite the opportunities enabled by the Internet, there are still major risks to accessing and sharing academic resources online. A current situation in Colombia exemplifies this problem: a graduate student is facing four to eight years in prison for sharing an academic article on the Internet. He wasn't making a personal profit from sharing the article—he simply intended for other scientists like him to be able to access and cite this scientific research.
Du 12 au 16 mai se tiendra à Montréal le 82e congrès de l'Acfas (l'Association francophone pour le savoir) qui n'est rien d'autre que le plus grand congrès scientifique francophone du monde. Quelques chiffres : plus de 5 000 chercheurs assisteront et participeront à 170 colloques, auxquels il faut ajouter environ 2 000 communications orales ou par posters. Grâce au soutien du service scientifique du Consulat général de France à Québec, j'aurai la chance d'être le rédacteur en chef invité de la revue Découvrir dont un numéro spécial paraîtra tout au long de la semaine. A ce titre, j'encadrerai six étudiants-journalistes et je tâcherai de leur transmettre l'amour et les ficelles du métier de vulgarisateur. Dans l'éditorial de Découvrir que vous pouvez lire ci-dessous, j'explique pourquoi, malgré le peu de considération dont bénéficie le journaliste scientifique dans la presse, j'estime que c'est un maillon essentiel pour la compréhension du monde.
Google lance Google Genomics, une API qui permettra aux chercheurs d'envoyer leurs séquences ADN pour les traiter avec le cloud de Google, et les partager avec la communauté scientifique.
L'accès aux données de la recherche est l'une des clés des grandes avancées scientifiques.
Au-delà de la maîtrise des outils informatiques traditionnels comme les logiciels de traitement de texte, les outils de présentation de type diaporama (PowerPoint ou Impress), les tableurs ou encore la messagerie électronique, les doctorants sont sensibilisés à travers des formations et des guides en ligne au rôle essentiel joué par les outils numériques dans le cadre de leurs pratiques de recherche.
Via Bernard BRUNET
Depuis plusieurs mois resurgissent en France les débats sur l’open access des revues de sciences humaines. Ils semblent cependant bien mal engagés.
Ce que l’on voit surtout apparaître c’est le manque de cohérence des politiques de soutien aux revues: des modèles très différents co-existent, s’ignorent ou se font une concurrence peu bénéfique; la question de la diffusion n’est pas posée à un niveau global incluant à la fois les éditeurs, les bibliothèques, les instituts de recherche et les comités de rédaction de revues; enfin, le système de subvention est illisible et peu transparent. La France est pourtant dotée avec Revues.org, Persée et Cairn de portails de diffusion électronique des revues très performants qui ont permis aux revues françaises de mieux bénéficier des changements liés à Internet que celles d’un grand nombre de pays européens. Mais c’est aujourd’hui le modèle économique sous-jacent qui pose problème, à l’heure où l’université et la recherche françaises subissent de nombreuses restructurations.
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Un réglage standard pour le scanner permettant de réaliser des images par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) était en fait un assez mauvais réglage, avec une marge d'erreur bien plus grande que prévue.
“Experimental investigation of electrical domestic heat pumps equipped with a twin-stage oil-free radial compressor” est la première thèse publiée sous licence Creative Commons (CC) à l’EPFL. Après plusieurs années de recherche, Jean-Baptiste Carré rend en 2015 l’ensemble de son travail de doctorat accessible sous licence CC BY et prouve les nombreux avantages de ces licences pour la recherche et le chercheur.
Il y a quelque chose de pourri au royaume de la science. Coup sur coup, trois noms de l'édition scientifique ont été contraints de retirer plusieurs études qu'ils avaient publiées. Dans les trois cas, la fraude était intervenue au cours du processus de relecture et de validation des articles par les pairs (le peer review, selon la terminologie anglaise), c'est-à-dire au cœur-même de la machinerie scientifique. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec cette procédure, voici la marche à suivre quand des chercheurs veulent publier le résultat de leurs travaux. Ils rédigent tout d'abord leur étude puis l'envoient à une revue. L'éditeur de celle-ci adresse ensuite le texte à un ou plusieurs spécialistes, les relecteurs, qui, par leur expertise, sont à mêmes de saisir la portée de l'article et censés en effectuer une analyse critique. Souvent anonymes, ils peuvent décider de rejeter ce dernier s'ils ne le jugent pas assez intéressant ou pas au niveau de la revue ; ils peuvent aussi, avant de se prononcer, demander un certain nombre d'éclaircissements voire de nouvelles expériences ; ils peuvent enfin accepter l'étude, en général au prix de corrections et de précisions. Si les experts donnent le feu vert, le texte est publié.
Le journal Le Monde publie une tribune de 75 personnalités issues de la science, du numérique et de la culture soutenant la libre diffusion de la culture et des savoirs. Ils plaident pour une définition positive du domaine public dans le projet de loi sur le numérique et souhaitent sécuriser les nouvelles pratiques en matière de recherche.
Michael Hobbs (@rottenindenmark), consultant humanitaire, signe pour le New Republic (@tnr) une très longue tribune assez assassine de la philanthropie telle que l’Occident la pratique et la science la consacre. En évoquant les échecs de l'aide au développement, il nous parle aussi, entre les lignes, de la manière dont les nouvelles technologies, l'innovation et les startups, qui souhaitent tous changer le monde, échouent. Et c'est certainement avec ce filtre de lecture là que son billet prend tout son sens.
Michael Hobbs commence par revenir sur l’échec de PlayPump (que nous avions évoqué dans "Les limites des bonnes intentions, le design social n'est pas si simple"), ces pompes à eau pour l’Afrique que les enfants actionnaient en jouant. Un échec qui suit un sempiternel modèle : une idée nouvelle et excitante, un impact énorme à un endroit, un afflux de dollars, une expansion rapide qui se solde par un échec coûteux.
Le 28 mai dernier, j’avais été invité à intervenir lors d’une journée d’étude organisée par les doctorants de l’Université Toulouse II Le Mirail, sur le thème « Les Digital Humanities : Un renouvellement des questionnements et des pratiques scientifiques en SHS-ALL ? ».
Une intelligence artificielle plus avisée qu'un historien de l'art ?
Des scientifiques du MIT et de l’Université de Vienne sont parvenus à modéliser en temps réel l’activité neuronale d’un ver de terre. Si la nouvelle peut paraître anecdotique, elle constitue pourtant une étape décisive dans l’observation et la compréhension des activités cérébrales humaines, et ses promesses pour la neurologie comme pour l’informatique sont inouïes, rapporte un article de Motherboard.
Après le succès rencontré l'an passé, SO Data! reprend du service cette année ! Le principe reste le même : une journée de présentations et de discussions autour de l'Open Data dans le milieu scientifique. Les lieux et dates sont inchangées: c'est à l'IGN (Institut Géographique National, Saint-Mandé / Paris) le 14 Mars 2014, les présentations, elles, sont toutes neuves ! Le programme (toujours sujet à modifications) est disponible sur notre site sodata.org.
Le 15 octobre, Sup'Biotech, en partenariat avec Cancer Campus, Biofutur, Interbiotech et l'association des anciens, DSB, a organisé une conférence interprofessionnelle à l'Institut mutualiste Montsouris (Paris 14e). En présence des étudiants de l'école, des professionnels du secteur public et privé ont échangé sur l'augmentation massive des informations de santé qui permettent de faire progresser la recherche, mais posent des questions de confidentialité. Que sont ces données ? Qui peut les consulter ? Les utiliser ? Quels sont les enjeux de leurs nouvelles mises à disposition ?
Aux États-Unis, le Congrès a voté une loi imposant le respect des principes de l'Open Access pour les travaux scientifiques ayant été financés par des fonds publics. La loi a depuis été signée par Barack Obama.
Ah ! L’open access !
S’il y a bien un sujet qui agite en ce moment une partie de la communauté des chercheurs en sciences humaines et sociales et des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, c’est celui-ci. Je faisais état ici même il y a peu, à l’occasion des journées Couperin organisées en janvier dernier, des paradoxes et divisions qui traversent la communauté universitaire à ce sujet.
Via Florence Piron
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