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Aors que l’ancien auditeur du cabinet PricewaterhouseCoopers, Antoine Deltour, vient de comparaître au Luxembourg pour avoir fait fuiter les documents fiscaux à l’origine du scandale LuxLeaks, les défenseurs des lanceurs d’alerte affichent leurs angoisses. Dans une tribune, à lire ci-dessous, le magistrat Eric Alt et l’avocat William Bourdon réclament au gouvernement de véritables dispositions de protection, et non de simples déclarations de bonnes intentions.
Ce texte n’aurait probablement pas connu la publicité actuelle sans le scandale planétaire soulevé par les « Panama papers ». Le Parlement européen s’apprête à valider définitivement un projet de directive sur le secret des affaires. Ce texte avait déjà reçu le feu vert du Conseil européen (les 28 pays membres) ; il sera débattu en séance plénière à Strasbourg, mercredi 13 avril, et très probablement voté dans la foulée à une large majorité jeudi. Les conservateurs et les sociaux-démocrates, majoritaires dans l’hémicycle, sont pour.
La nouvelle directive européenne sur le secret des affaires réduira au silence nos lanceurs d’alerte, journalistes d’investigation, et toutes celles et ceux qui essaient d’obtenir des informations que les entreprises ne veulent pas révéler. Les entreprises pourront les attaquer en justice pour obtenir des réparations colossales, et ils pourront même finir derrière les barreaux. Arrêtez la nouvelle directive sur le secret des affaires. Agissez!
Trois jours après les révélations sur les transactions financières opaques vers le Panama, Bercy cherche encore officiellement à récupérer les fichiers transmis à quelque 109 médias dans le monde.
Des députés de tous les bords, à l'exception du Parti Socialiste, ont déposé une proposition de loi commune pour tenter de réveiller le gouvernement sur la nécessité de protéger les lanceurs d'alerte qui divulguent des informations. Mais leur proposition de loi de protection des sources ne vise encore une fois que les seuls journalistes professionnels, laissant les blogueurs sur la touche.
L’annonce a de quoi surprendre. Mardi 2 juin, WikiLeaks a promis une récompense de 100 000 dollars à qui lui fournira une copie de l’accord de partenariat transpacifique (TPP), qui veut libéraliser les échanges entre une douzaine d’Etats de la zone pacifique. C’est la première fois que cette organisation, notamment à l’origine de révélations sur les guerres en Irak et en Afghanistan, propose de l’argent en échange de documents confidentiels.
Et ce ne sera sans doute pas la dernière. « Cette prime pour le TPP lance un nouveau système sur WikiLeaks, qui permet au public d’offrir des récompenses pour les documents les plus recherchés », peut-on lire sur son site.
Cinq ans après la publication de documents militaires américains qui fit la notoriété du site, WikiLeaks se lance dans cette nouvelle stratégie alors que son chef, Julian Assange, vit toujours reclus dans l’ambassade d’Equateur à Londres, visé par une demande d’extradition de la justice suédoise pour une affaire d’abus sexuel. Celle-ci ne serait qu’une première étape, selon lui, avant une extradition vers les Etats-Unis.
Sur le site Reddit sont régulièrement organisées des opérations « Demandez-moi tout » (ask me anything), où des célébrités sont invitées à sélectionner des questions d'internautes et y répondre. Depuis hier, c'est Edward Snowden, ex-analyste de la NSA et future star du film Citizen Four tout juste récompensé par l'Oscar du meilleur documentaire, qui répond aux messages anonymes des internautes. Il y est rejoint par Glenn Greenwald, journaliste et avocat mais aussi premier contact de Snowden avant ses révélations sur la NSA, et Laura Poitras, réalisatrice de Citizen Four, qui répondent aussi aux questions. Morceaux choisis.
« J’aime l’entreprise », avait affirmé le premier ministre, Manuel Valls, le 27 août 2014, à l’université d’été du Medef. Cinq mois après cette déclaration d’amour, la gauche au pouvoir s’apprête à réaliser l’un des vieux rêves d’une partie du patronat : introduire en droit français le « secret des affaires ». Cet outil juridique doit permettre aux entreprises tricolores de mieux faire face à l’espionnage industriel. Toute la difficulté étant de ne pas restreindre pour autant la liberté de la presse ni entraver l’action des « lanceurs d’alerte ».
Freya Newman, 21 ans, est au cœur d'un vaste débat politique en Australie. La jeune femme, ancienne bibliothécaire à temps partiel dans une école de design de Sydney, comparaissait jeudi 23 octobre devant le tribunal de Sydney pour répondre d'« intrusion dans un système de données » – ou piratage. Il lui est reproché d'avoir pénétré sans autorisation dans la base de données répertoriant les étudiants de l'école. Mais, si l'affaire fait grand bruit, c'est surtout en raison de ce que la jeune femme a découvert dans ce fichier : une bourse d'études de 60 000 dollars canadiens (40 000 euros), qui n'avait pas été rendue publique, attribuée à... France Abbott, la fille du premier ministre.
Suite à l'enquête portant sur le réseau Tor et la manière dont la NSA le surveille, un faisceau d'indices laisse à penser qu'il y aurait un autre Edward Snowden, qui agirait dans l'ombre.
ean-Philippe Foegle et Serge Slama ont mené une étude détaillée sur ce cas resté célèbre. Une étude digne d’intérêt au moment où le Parlement européen vient de marquer sa volonté de protéger les lanceurs d’alerte (à commencer par le plus célèbre d’entre eux E. Snowden) et de leur donner un statut.
Edward Snowden obtiendra-t-il le Prix Nobel de la Paix 2014 ? Si le nom du lauréat ne sera connu qu'en fin d'année, les voix appelant à honorer l'action de l'ancien analyste de la NSA se multiplient. Après avoir été choisi par Baard Vegar Solhjell et Snorre Valen, deux membres du parlement norvégien, voilà que d'autres élus portant les couleurs du Parti pirate ont également proposé le lanceur d'alerte américain.
Le Monde a aussi rencontré Markus Beckedahl, 37 ans, patron d’une startup de logiciel libre, membre du Chaos Computer Club, la grande association de hackers allemande, et responsable du site d’information allemand Netzpolitik.org. Il vient de terminer l’édition d’un ouvrage collectif intitulé Uberwächtes Netz (Le Net sous surveillance, non traduit en français), rédigé par quarante experts. Il vit à Berlin.
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Le lanceur d’alerte anonyme s’explique sur sa démarche et dénonce, au-delà du cabinet Mossack Fonseca, les dérives d’un système que ni la justice ni les politiques n’ont su réguler.
Site officiel du comité de soutien à Antoine Deltour, lanceur d'alerte des LuxLeaks poursuivi par la justice luxembourgeoise
Si les révélations sur le renseignement américain ont eu peu d’effets concrets, celles sur l’évasion fiscale ont permis la restitution de 50 milliards d’euros aux pays occidentaux. Qui n’ont pas pour autant épargné les lanceurs d’alertes.
De WikiLeaks aux Anonymous, l’anthropologue américaine dépeint l’évolution des cybermilitants qui, venus d’horizons idéologiques très divers, mettent leur compétence technique au service de «la bataille pour les libertés civiles».
WikiLeaks, qui a déjà divulgué trois chapitres du partenariat transpacifique (TPP), offre une récompense de 100 000 dollars à quiconque lui communiquera une copie des vingt-six chapitres restants.
Fin avril 2015, la directive « secret des affaires » sera débattue au Parlement européen. Après avoir cédé à la pression des journalistes pour retirer l'article correspondant de la loi Macron, La Quadrature du Net, Pila, et de nombreuses autres organisations appellent le président François Hollande et les élus européens à défendre les lanceurs d'alerte, à définir et protéger leur statut, et à assurer les moyens nécessaires à un réel suivi judiciaire des crimes et délits révélés. La situation souvent dramatique des lanceurs d'alertes, tels Edward Snowden ou Chelsea Manning, doit être protégée et sécurisée pour la sauvegarde des libertés fondamentales.
Quatre médias francophones lancent Source Sûre, une plateforme sécurisée pour recevoir des informations transmises par des lanceurs d'alerte. Les données reçues, si elles sont intéressantes, pourront déboucher sur une enquête. Un effort particulier a été fait au niveau de la sécurité de Source Sûre.
La WhistleBOX simplifie et sécurise le lien entre lanceur d’alertes et journaliste. Ce serveur est basé sur un mini-ordinateur RaspBerry PI, le réseau TOR et le chiffrement gnuGPG. Cette présentation permet de comprendre le principe.
D’année en année la montée en puissance de l’Ombudsman se constate, ses actions acquièrent une visibilité de plus en plus grande : dernière action en date : la protection des lanceurs d’alerte. Emily O’Reilly, le médiateur européen, a lancé une enquête sur neuf institutions européennes pour voir si elles ont mis en place des règles visant à protéger les fonctionnaires qui dénoncent des activités présumées illégales. Elle n’est pas la seule institution à se préoccuper de la protection des lanceurs d’alerte dont la notoriété a grandit avec l’affaire Snowden. Outre le Conseil de l’Europe, le Parlement européen à l’occasion de ses travaux de sa commission d’enquête sur l’espionnage américain a marqué fortement sa préoccupation pour que soit protégé le lanceur d’alerte (cf. article de Nea Say et le rapport de Claude Moraes). Un rapport resté jusqu’à aujourd’hui sans suite que le nouveau Parlement serait bien avisé de placer en haut de ses priorités.
Après la décision de deux parlementaires de distinguer Edward Snowden comme citoyen d'honneur français, tout en lui accordant le droit d'asile sur le territoire, un autre élu de la République a à son tour interpellé l'exécutif pour qu'il agisse en faveur du lanceur d'alerte.
L’avocate américaine Jesselyn Radack, qui représente l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden, actuellement réfugié en Russie, a été brièvement retenue et interrogée par la police britannique le 16 février, à son arrivée à l’aéroport de Londres en provenance des États-Unis.
Dans un communiqué, l'employeur de Jesselyn Radack, l'ONG Government Accountability Project, a rappelé que ce type d'interrogatoire visant un avocat était illégal aux Etats-Unis comme au Royaume-Uni, et contraire à la déclaration universelle des droits de l'homme.
Pour son n° d'hiver, le trimestriel papier Regards m'a proposé de revenir, en mode "grand reportage", sur les révélations d'Edward Snowden. Plutôt que de revenir sur la (longue) liste des révélations qu'il a pu faire, j'ai voulu mettre l'accent sur le contexte dans lequel elles interviennent, à savoir « La nouvelle "chasse aux sorcières" » lancée aux USA à l'encontre des "lanceurs d'alerte", et qui explique aussi cette surveillance généralisée « made in NSA », paranoïa institutionnalisée par l'administration Obama.
Faute de place, j'avais du couper une partie de l'introduction de mon article, portant notamment sur la paranoïa visant les homosexuels, et profite de sa mise en ligne, sur le site de Regards, pour la republier in extenso.
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