L'Hadopi veut s'attaquer aux flux financiers pour lutter contre les plateformes de streaming et de téléchargement direct. Mais cette méthode risque d'être inefficace, et même dangereuse pour la souveraienté de l'Etat. Explications.
Mise à jour : Lundi, à l'occasion d'une conférence de la Coalition française pour la diversité culturelle, le ministre Frédéric Mitterrand a confirmé l'angle d'attaque demandé à l'Hadopi. "Sur le modèle de ce qui se fait aux États-Unis, [la Hadopi] va parallèlement s'efforcer de responsabiliser les intermédiaires qui commercent avec ces sites", a-t-il déclaré, selon les propos cités par PCInpact. "Les premiers résultats doivent être prêts d'ici février 2012. Il nous faut débattre en toute franchise de ces questions avec tous les intermédiaires concernés : je pense aux intermédiaires financiers, les sociétés de carte de paiement ou de micro paiement et aux réseaux publicitaires. La Hadopi m'a indiqué qu'elle organisait dans les prochaines semaines une table ronde réunissant ces acteurs. L'objectif est que chacun soit mis publiquement en face de ses responsabilités".