Libertés Numériques

Couvrez cette webcam que je ne saurais voir ! Depuis quelques heures, la carte mondiale des webcams ouvertes à tous vents, dont nous vous parlions hier, n’est plus disponible. Un petit message s’affiche désormais: « Google a désactivé l'utilisation de l'API Google Maps pour cette application. Pour plus d'informations, veuillez consulter les conditions d'utilisation à l'adresse suivante : http://www.google.com/intl/fr_US/help/terms_maps.html. ». Dans les conditions d’utilisation, on comprend pourquoi. Le service Google Maps doit respecter un certain nombre de règles, dont celui des « droits relatifs à la vie privée et à l’image ».

Dans le cas présent, il est évident que cette règle était enfreinte, même si l’idée partait d’un bon sentiment (attirer l’attention sur des failles qui existent depuis un an). On peut remarquer, néanmoins, que Google a eu un certain retard à l’allumage, car cette carte existe depuis début janvier. L’emballement médiatique a dû accélérer la prise de décision. Mais pour les personnes concernées, cela ne change rien sur le fond. Sans la carte interactive, leur vie privée est moins exposée, mais leurs webcams restent toujours tout aussi vulnérables. Et leurs adresses IP circulent toujours sur la Toile…

Le fondateur de Wikileaks publie un livre qui retranscrit sa discussion à bâtons rompus avec trois autres figures du hacktivisme. Leur mot d’ordre : face à Big Brother, sortez vos clés de chiffrement et battez-vous !