L’Europe s’apprête-t-elle à « casser Internet » ? Doit-on dire adieu à « tout ce qui est pur et bon » sur les réseaux ? Le Web « tel que nous le connaissons » va-t-il disparaître ? La directive sur le droit d’auteur, que s’apprête à examiner ce jeudi le Parlement européen en séance plénière, a en tout cas suscité de très vives réactions.
Ce texte, présenté initialement par la Commission européenne en 2016, vise à rénover la loi européenne en matière de droits d’auteur, qui date d’une époque où le Web n’en était qu’à ses balbutiements. Son utilisation s’est largement démocratisée depuis, et il est aujourd’hui dominé par de grandes plateformes comme Facebook, Google ou YouTube. Ces dernières recensent, hébergent et mettent en valeur des contenus créés par d’autres : les vidéos d’un créateur sur YouTube, les contenus d’un utilisateur sur Facebook ou un article de presse indexé dans Google.