Les médias face à leur destin

La phrase qui tue: " Aujourd'hui, c'est le numérique qui compte mais nous croyons aussi au papier. Les jeunes n'ont rien contre le papier. Le problème, c'est qu'ils ne veulent pas payer."

Pour faire face, le groupe Ringier a donc investi:  Nous avons investi dans les trois «C»: le «content» (les contenus), l'e-commerce et les «classified» (petites annonces). Ce sont les activités les plus rentables.

Cette chaîne est en ligne du 22 novembre au 25 décembre. Une bannière placée sur le site Journaldesfemmes.com renvoie également sur ces contenus.

Pour Laurent Dupin, "'il est temps en effet de se hisser au-dessus de la seule équation financière, pour envisager le tout". Cet ancien journaliste devenu consultant en médis sociaux le fait au sein du site 2081.info qui entend être un think tank "pour imaginer rien moins que... le futur de la presse".  Pour lui, il y a deux priorités:

- ouvrir le modèle commercial pour  trouver un "e-commerce intelligent" de substitution"

- "revoir le modèle de travail, car on ne se fera sans" et même "contre l'humain"

Le premier point peut choquer au sein de la corporation finalement très conservatrice des journalistes. Mais je pense qu'il y a là quelque chose à creuser, dans le respect des règles déontologiques en vigueur dans la profession. Le débat qui se cristallise autour du sort de Libération est à cet égard particulièrement intéressant. 

"Affaire à suivre" comme on dit souvent... mais pas trop longtemps. Très vite, il faudra passer aux actes... ou se recycler.