Les médias face à leur destin

Les premiers articles de Paris Match ont été publiés dans La Presse + le dimanche 9 novembre.

Question: outre la promo de son édition internationale diffusée au Québec et de son application iPad payante, quel est l'intérêt financier de l'hebdo français et accessoirement des journalistes qui rédigent les articles. Paris Match reçoit-il un forfait à l'année pour cette collaboration? Les droits d'auteurs sont-ils pris en compte sous la forme d'un petit bonus pour les journalistes concernés? Ces derniers toucheront-ils une prime en fonction des abonnements vendus au Québec?

Il n'y a pas la réponse dans cet article. En revanche, vendre du contenu est une piste de modèle économique que j'ai déjà évoquée dans des commentaires précédents, quotidiens ou hebdo se transformant alors en agence de presse pour élargir leur lectorat habituel via d'autres supports.

Une piste sérieuse à mon avis, à condition que les journalistes soient intéressés à l'affaire d'une manière ou d'une autre.

Publier un document sur les réseaux sociaux ne veut donc pas dire qu'il est libre de droits.

Lire aussi l'article du Monde avec la réaction de l'avocat du photojournaliste Daniel Morel:

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2013/11/25/les-agences-afp-et-getty-condamnees-a-dedommager-un-photographe-haitien_3519752_3236.html

Cet article très long de Calimaq rend compréhensible aux non-juristes les attendus du très compliqué arrêt Svensson. Une vulgarisation qu'il résumé en ces termes: "Les liens hypertexte sont depuis un moment dans la tourmente juridique, à cause des tensions croissantes entre les fournisseurs de contenus, notamment la presse en ligne, et des acteurs comme les moteurs de recherche et les agrégateurs d’information."

Autre façon de voir les choses par la juriste Valérie-Laure Benabou qui dit que, avec cette décision, les hyperliens ont été mis en "liberté conditionnelle".

"Il faut revoir la loi sur les seuils de concentration autorisés, qui sont trop élevés (30% de la diffusion totale, ndlr). C'est une catastrophe pour le pluralisme de la presse et pour l'emploi", a réclamé M. Vire, le

 secrétaire général du syndicat SNJ-CGT, à l'issue de son congrès à Marseille. Il a cité l'exemple de la mutualisation des pages au sein de titres de certains groupes de presse.