Par Damien Van Achter, fondateur du lab.davanac, co-fondateur de l'accélérateur de start-up NEST'up, professeur invité à l'IHECS. Billet invité. Nous, journalistes, qui nous prétendons "indépendant…
Béatrice D.'s insight:
Extrait du billet de Damien Van Achter, fondateur du lab.davanac. Pour le lire en entier, cliquez sur le titre.
"Des exemples commencent à apparaître de médias qui, parce qu'ils adoptent des process semblables aux startups, trouvent leur modèle grâce ces end-users et aux conversations que les journalistes entretiennent avec eux, combinée à une forte diversification des revenus."
Les clés
- La diversification
- Les datas tirées de l'audience
- Le personal branding des journalistes
- Changement de mentalité
- S'adapter aux feedbacks des utilisateurs/lecteurs
- Savoir à qui on s'adresse et pourquoi
- Financement participatif sur des reportages que les lecteurs veulent voir traités
Charlie Hebdo, l'hebdomadaire satirique connaît des difficultés financières et lance une opération de crowdfunding sur son site.
Béatrice D.'s insight:
Extrait
> Charlie Hebdon’est pas un cas isolé dans la presse à faire appel au crowdfunding. Terra Ecoet Nice Matin, entre autres, s’y sont essayé, atteignant tous deux leur objectif.
Ce nouveau mook a pour ambition de donner une visibilité aux homosexuelles, souvent délaissées par les médias. Porté par le bénévolat et le crowdfunding, il sortira en librairie le 12 septembre.
Béatrice D.'s insight:
Extrait
L'équipe de Well Well Well parviendra-t-elle à écouler les 3000 exemplaires de 15 euros ? La rédactrice en chef l'espère, car l'avenir du titre en dépend. Cette première publication a vu le jour grâce aux 36 collaborateurs bénévoles et au financement participatif. L'équipe espérait récolter 10 000 euros - elle en a reçu 17 366 de la part de 427 donateurs.
Commentaire
Il faut se féliciter du succès de cette opération de crowdfunding. Mais l'absence de modèle économique - problème ici accru par la difficulté à trouver des annonceurs - entraîne une dérive inquiétante: de plus en plus de journalistes travaillent bénévolement, ou sont payés au lance pierres, pour nourrir des titres qui ont tous leur raison d'être, que ce soit sur papier ou sur internet.
Les salariés du groupe de presse Nice-Matin, placé en redressement judiciaire, annoncent être en négociation avec trois investisseurs intéressés par leur projet de Scop. Ils ont été reçus par les cabinets d'Aurélie Filippetti, Arnaud Montebourg et François Rebsamen.
Béatrice D.'s insight:
Pour s'assurer un premier soutien financier au projet de reprise du journal par les salariés, projet soutenu par trois investisseurs qui "ont des compétence en matière de presse", les salariés ont lancé une collecte de dons auprès du public. Mercredi, ils avaient réuni plus de 158.000 euros.
Les salariés de Nice-Matin, candidats à la reprise de leur groupe placé en redressement judiciaire, appellent leurs lecteurs à participer au projet à ...
Béatrice D.'s insight:
Extrait
Cette opération de financement participatif, pour laquelle a été lancé lundi soir un site internet, avait déjà permis de recueillir mercredi matin plus de 74.000 euros grâce à 239 contributeurs. Les salariés ambitionnent de lever ainsi 300.000 euros, de quoi sauver dix emplois selon leurs calculs.
Journalisme d'Impact, 101 solutions innovantes pour 100 millions de lecteurs -
Béatrice D.'s insight:
L'Impact Journalism Day a lieu le20 septembre 2014 . Inscriptions avant le 1er juin. Les 101 projets sélectionnés seront médiatisés partout dans le monde lors de l'Impact Journalism Day, sur tous les journaux partenaires.
Les bénéfices d’un journal d’information et d’opinion sont bien réels, mais pour l’essentiel intangibles et non immédiatement «monétisables».
Béatrice D.'s insight:
"Stratégie de (re)conquête et «économie de guerre» est ce que Libération a connu pendant les longues années durant lesquelles ce journal s’est construit et développé pour conquérir sa place, celle d’une voix originale, indispensable, écoutée, voire copiée, dans le concert de l’information et de la création, et très au-delà de ce que les ventes quotidiennes semblent indiquer.", assure Patrick Sabatier, ancien directeur adjoint de la rédaction de Libération.
Pour lui, le salut du journal passera peut-être par le crowdfunding.
Nous avons rencontré Rob Wijnberg, fondateur de De Correspondent, le média hollandais qui a récolté 1,7 millions d'euros en crowd-funding.
Béatrice D.'s insight:
"Le journalisme traditionnel que vous lisez un peu partout commence à lasser les gens. L’idée que nous allions faire un média plus profond et plus recherché a été appréciée par les lecteurs. L’intégrité a joué un grand rôle aussi", analyse Rob Wijnberg, fondateur et rédacteur en chef de De Correspondent, pour expliquer le succès de sa levée de fonds.
A l’ère du numérique, l’information de qualité a du mal à subsister. Uncoverage, une plateforme de crowdfunding propose une solution afin de soutenir le journalisme d’investigation.
Béatrice D.'s insight:
Intro:
"Un récent rapport sur le journalisme aux Etats Unis réalisé par Pew Research Center a confié que 30% des journalistes ont été licenciés depuis 2000. Les médias faisant face à des restrictions budgétaires, réduisent la quantité et la qualité des informations qu’ils publient."
Mon avis:
Pour faire face à cette situation, Uncoverage se lance sur le marché du Crowdfunfing et espère réunir 55,000 dollars pour pouvoir opérer son lancement en 2014. Son objectif: soutenir du journalisme engagé et des enquêtes.
Un objectif louable et qui en aidera certains. Mais je mets un bémol devant l'enthousiasme général: en plus d'être journaliste, on va bientôt demander aux titulaires de la carte de presse d'être des commerciaux pour se vendre eux-mêmes. Amis de la précarité bonjour! Une fois virés de leur journal en crise, ceux qui voudront continuer à faire leur métier vont être soumis à la loi de l'offre et de la demande. Du libéralisme dans toute sa splendeur... et décadence.Cela dit, j'aime beaucoup l'idée du crowdfunding en terme de financement participatif.
Enfin une bonne nouvelle : « Nous voyons apparaître des modèles économiques qui commencent à se stabiliser. Même s’ils ne dégagent pas autant de valeur qu’avant, ils devraient permettre aux artiste...
Béatrice D.'s insight:
Livre, jeux vidéo, musique, cinéma... quatre marchés dans lesquels les artistes (une fois reconnus sur Internet) ont tendance à rejoindre la filière traditionnelle. Même les traditionnels qui ont tenté l’aventure y sont revenus.
Et si la presse connaissait la même évolution! Possible... à condition qu'elle propose un vrai plus qualitatif par rapport aux médias sociaux. Sinon, les consommateurs d'infos n'auront aucun intérêt à payer.
Un nouveau “mook” (terme désignant la contraction de « magazine » et de « book ») vient d’entrer sur le marché. En effet, 24h01 a lancé son premier numéro le 23 Octobre dernier.
Béatrice D.'s insight:
18 journalistes, 14 illustrateurs, 3 photographes professionnels, un auteur de BD et un romancier composent l’équipe de rédaction de ce magazine qui ne contient aucune publicité, et qui a eu recours au crowdfunding pour voir le jour.
ProPublica, which just hit its fundraising goal for a Kickstarter project aimed at investigating the rise in internships in the U.S., says there are a few key strategies for producing a successful crowdfunding campaign.
Béatrice D.'s insight:
Se financer via le crowdfunding, c'est beaucoup de travail selon ProPublica. Mathew Ingram donne un guide des bonnes pratiques. Premier conseil: définissez votre projet le plus précisément possible.
Massolution, une firme de recherche, a publié un rapport sur l’industrie du crowdfunding (ou finance participative) synthétisant les données recueillies auprès de 308 plates-formes actives de crowdfunding dans le monde entier. Le crowdfunding est...
Béatrice D.'s insight:
Impressionnant, le marché du crowdfunding l'est. "Il a presque doublé par rapport à l’an dernier, avec une augmentation de 81 % par rapport à 2011", rappelle Antoine Dupin. En revanche, il faut savoir que le journalisme ne représente que 3,5% du marché, loin derrière les causes sociales qui trustent 27,4% des fonds levés. Massolution prédit que la totalité de ces fonds atteindront 5,1 milliards de dollars cette année (contre 2,7 milliards en 2012), l’Amérique du Nord contribuant à 72 %.
Ces civils syriens qui sauvent des vies, là où les humanitaires ne vont plus.
Béatrice D.'s insight:
"Ils étaient civils, mais la guerre les a rattrapés. Les casques blancs syriens portent secours aux populations encerclées par les combats, qui subissent les bombardements quotidiens du régime."
Ce projet de webdoc intéresse déjà RFI, France 24 et Courrier International. Mais Robin et Flavian sont obligés de faire appel au crowdfunding pour boucler leur budget. Alors, avis aux amateurs de grands reportages. Le synopsis est dans le lien.
Face au développement fulgurant de l'information en ligne et des médias sociaux dans la région, la presse écrite est-elle menacée ? Faut-il choisir entre le web et le papier ? Vers quels modèles économiques se diriger dans le cadre de cette révolution du numérique ? Pour répondre à ces questions, l'Institut français a accueilli 200 journalistes du monde arabe, à Beyrouth.
Quel que soit le continent, les problèmes sont les mêmes.
Les salariés du groupe Nice Matin ont annoncé avoir récolté plus de 300 000 euros de dons de lecteurs afin de racheter leur entreprise placée en redressement
Béatrice D.'s insight:
Extrait
Plus de 2 000 versements allant de 5 à 50 000 euros, venus de France mais aussi des États-Unis, du Canada, de Belgique ou de Suisse, ont été reçus par les salariés.
Commentaire
Mouais, difficile d'imaginer que 300.000 € seront suffisants. Ou alors, Nice-Matin est descendu bien bas.
Puisque les financiers ne suivent plus (voir ce qui arrive à USA Today, post précédent), les citoyens vont peut-être prendre la relève en permettant aux journalistes de faire leur métier. En tout cas, les journalistes du Groupe Nice-Matin, qui espèrent récolter 300.000 euros dans une souscription publique destinée à racheter leur journal, l'espèrent.
Conseil judicieux des Indignés du PAF en PS de cet article: "la charte de déontologie devrait naturellement être affichée sur le site de crowdfunding pour que les souscripteurs aient bien conscience qu'il s'agit d'un contrat moral entre eux et vous... c'est en même temps un 1er acte d'éducation aux médias! "
Le site Belling Cat exploitera les informations du Web pour enquêter.
Béatrice D.'s insight:
Résumé
Eliot Higgins fait appel au crowdfunding pour financer Bellingcat.com, son nouveau site de fact checking. et de journalisme d'investigation. Tutoriels et podcasts sont sont accessibles sur la version bêta ouverte à ceux qui financent ce projet pédagogique. Son but: «enseigner à nos lecteurs, qu'ils soient journalistes traditionnels ou journalistes citoyens, les bases d'outils si simples à employer, mais si dangereux s'ils sont mal utilisés ».
« Trop souvent, les journalistes se servent peu ou mal de ces outils », regrette M. Higgins.
M. Higgins doit lever 47 000 livres (59 000 euros) jusqu'au 15 août pour lancer Belling Cat et étendre à d'autres thématiques ce qu'il fait sur la Syrie.
Plusieurs titres de presse destinés aux femmes homosexuelles ont disparu en 2013, mais de nouveaux projets voient le jour. Après Jeanne en début d'année, Well Well Well prépare une revue qui sortira au printemps.
Béatrice D.'s insight:
Trois titres ont fermé en 2013, mais deux sont dans les starting blocks grâce à deux opérations de crowdfunfing: le magazine numérique Jeanne, lancé en janvier, et Well Well Well, le premier numéro de ce "mook" - semestriel à mi-chemin entre livre et magazine - devant paraître avant l'été.
Faire travailler lecteurs et journalistes main dans la main pour traiter et concevoir l'information ? C'est le pari de Pressformore.
Béatrice D.'s insight:
Pierre-Alexandre Klein, l’un des co-fondateurs de la plateforme, indique que Pressformore est avant tout "une plateforme web qui a pour but la rencontre entre lecteurs et producteurs d’infos (journalistes, blogueurs, etc.)". Sa conviction: "L'interaction augmentera la qualité des infos proposées."
Un but louable. A cet égard, le crowdfunding est une bonne source de financement pour lancer le projet. Mais dans cet interview, il n'est question de rémunérer que les développeurs web. Les journalistes, les blogueurs ou les journalistes citoyens (appelez-les comme vous voulez) sont-ils condamnés à travailler gratuitement ou pour la gloire? La question est importante pour l'avenir de ce métier. Tout travail mérite salaire. Or, avoir un "job" à côté pour faire bouillir la marmite, c'est limiter le temps nécessaire pour faire du journalisme de qualité.
Gouvernants, syndicats ou lobbys traditionnels se révèlent désemparés face aux nouvelles pratiques économiques et sociales nées avec Internet.
Béatrice D.'s insight:
Les internautes tissent des liens horizontaux, court-circuitent les intermédiaires pour se tourner vers des pratiques collaboratives. Les banques n'ont toujours pas pris la mesure du financement participatif de type crowdfunding. Et les partis politiques, "organisations pyramidales gouvernées par les sachants" n'ont pas l'air de comprendre beaucoup mieux la façon dont les élites 2.0 sont en train de s'organiser sans eux. La presse semble tout aussi dépassée par le phénomène, ne s'intéressant qu'à l'écume des choses au lieu d'accompagner le phénomène pour mieux décoder ce qui se joue derrière cette évolution. Problème, la peur de l'inconnu empêche les patrons de presse de mettre les mains dans le cambouis. Malgré les discours, ils sont pétris de conservatisme alors que l'époque est au.nouveaux aventuriers. Christophe Colomb a découvert l'Amérique, les premiers colons sont partis à la conquête de l'ouest, leurs descendants ont marché sur la lune. Cette fois, c'est ceux qui répondront aux besoins d'une nouvelle société plus horizontale qui toucheront le jackpot.
Autre article en réaction à celui du Monde, avec un point de vue critique sur le sujet, celui de Pierre-Carl Langlais dans son blog sur Rue 80: Internet va-t-il vraiment « déborder » les élites ? (publié le 1er janvier 2014)
Ce 26 novembre, l'amphithéâtre de l'INSEEC proposait un mariage. Un mariage entre déontologie et transmédia sur l'autel de l'information journalistique.
Béatrice D.'s insight:
Quand l'information devient un jeu, quand la multiplicité des écrans permet de la mettre en scène, quand le story telling s'en mêle, sommes-nous informés, manipulés ou au spectacle? Dans le transmedia, la forme ne prend pas nécessairement le pas sur le fond... à condition que les pratiques déontologiques soient respectées . Seulement voilà, le transmedia demande des moyens que la presse, compte tenu de la crise qu'elle traverse, n'a pas. Reste le crowdfunding qui a le mérite d'introduire de la transparence dans le projet... et donc des garanties en ce qui concerne le respet de la déontologie. C'est le paradoxe de cette crise: libérer de plus en plus de journalistes des médias traditionnels (certains s'en passeraient) pour créer une forme de personal branding où le journaliste n'a plus de patron mais des patrons, à savoir les lecteurs et/ou spectateurs qui paient pour voir et suivent une enquête en direct.
Baisse du nombre des lecteurs, fragilisation des audiences et recettes publicitaires en berne, les obstacles à surmonter pour les médias d'information sont n...
Béatrice D.'s insight:
.@Mettout indique que le site de l'Express s'autofinance et que les bénéfices lui ont même permis d'embaucher 5 journalistes.
@EvenoPatrick demande des chiffres, qu'Éric Mettout ne donne pas... à l'inverse du rédacteur en chef du journal suisse Le Temps qui analyse les résultats donnés par le choix du paywall (son interview dans L'Observatoire du webjournalisme ici: http://obsweb.net/2013/11/06/pour-financer-linformation-il-faut-du-courage/). Et là, le débat devient beaucoup plus intéressant, y compris au Temps qui est en vente et qui a une vingtaine d'acheteurs sur les rangs.
Situation plus contrastée dans la presse hebdomadaire régionale et pour La Revue dessinée qui a pris son essor grâce au crowdfunding et n'a pas de pub.
Autre exemple du tout payant avec Mediapart, 80000 abonnés. Les explications d'Edwy Plenel.
Lancé en 2008 par un couple de milliardaires américains, le site Pro Publica, dédié au journalisme d’investigation, est financé par des subventions issues de fondations et les dons des internautes.
Béatrice D.'s insight:
Et si l’avenir du journalisme d'investigation reposait sur un financement participatif ? Ce modèle a en tout cas déjà séduit plusieurs médias aux Etats-Unis, comme voiceofsandiego.org ou, plus connu, le site Spot us. Créé en 2008 par David Cohn, un étudiant en journalisme, ce dernier fonctionne sur la base du« crowdfunding ». Des journalistes proposent un pitch (un résumé de leur article) : s'ils le jugent pertinent, les internautes peuvent faire un don pour financer le projet.
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Extrait du billet de Damien Van Achter, fondateur du lab.davanac. Pour le lire en entier, cliquez sur le titre.
"Des exemples commencent à apparaître de médias qui, parce qu'ils adoptent des process semblables aux startups, trouvent leur modèle grâce ces end-users et aux conversations que les journalistes entretiennent avec eux, combinée à une forte diversification des revenus."
Les clés
- La diversification
- Les datas tirées de l'audience
- Le personal branding des journalistes
- Changement de mentalité
- S'adapter aux feedbacks des utilisateurs/lecteurs
- Savoir à qui on s'adresse et pourquoi
- Financement participatif sur des reportages que les lecteurs veulent voir traités
A lire aussi, l'article lié sur l'expérience de La Montagne qui met en valeur les commentaires de ses lecteurs avec un format vidéo dédié.