Les médias face à leur destin

Le nombre de cartes de presse en France décroît, depuis le pic atteint en 2009 (37.390 contre 36.317 en 2014).

A noter aussi que les femmes journalistes sont beaucoup plus touchées par la précarité que les hommes. Cela va de pair avec un autre chiffre qui n'est pas donné dans ce bilan de 2014, à savoir que le salaire moyen des femmes journalistes reste très inférieur à celui des hommes à cause d'une sous-représentation des femmes dans les postes à responsabilité.

Les premières attributions de cartes se sont en effet élevées à 1 716 l’an dernier, soit bien moins qu’en 2012 (1 993 attributions), relève la CCIPJ. C’est le niveau le plus bas atteint depuis plus de dix ans. En prime, 66% des nouveaux titulaires ont eu leur carte alors qu'ils étaient pigistes ou CDD, (contre 61,5 % en 2012).

Par ailleurs, près d’un professionnel sur trois (29 %) a recours à une activité extra-journalistique, car le salaire est insuffisant.

La précarité gagne du terrain avec la crise.

La Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels a estimé que l'émission  «Le Grand 8» s'apparentait plus à du divertissement qu'à de l'information. L'ancienne journaliste de TF1 a vivement réagi sur son compte Twitter.

Alors, justifié ou non le retrait de la carte de presse, selon vous? Le débat est ouvert.

Article de Nil Sanyas, journaliste citoyen québécois. 

Laurence Ferrari et Audrey Pulvar déchues de leur carte de presse : le journalisme a-t-il vraiment vocation à rentrer dans la vision sclérosée qu’en a la CCIJP ?
Benjamin Dormann alimente le débat par des réflexions pertinentes sur tous les enjeux du problème.