Les médias face à leur destin

"Dictature socialiste", "Hollande fasciste", "Hollande démission" ou "Journalistes collabos"... le poids des mots, le choc des idiots... ou pire. Etrange manipulation de l'histoire, au soir du 26 mai 2013, aux Invalides. Les nostalgiques de Pétain n'ont pas peur du ridicule. Ils cherchent simplement à frapper les esprits... et les piliers de la démocratie: les journalistes, les institutions, le suffrage universel ! 

"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrais jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire" disait Voltaire. Certes. A condition que la réciproque soit vraie. Or, la période actuelle a des relents nauséabonds. Les dérives qui ont marqué les années 30 sont déjà là. Vous savez ce que ça a donné! Il convient donc d'être vigilant. S'attaquer à des journalistes physiquement devrait être passible de poursuites en justice au même titre que les attaques de policiers et de gendarmes.

Et vous, qu'en pensez-vous? 

L'autre sujet d'inquiétude est que des élus de la République entretiennent la confusion. Exemple avec ce tweet du maire UMP de Lavaur Bernard Carayon, qui a écrit sur son compte Twitter, hier, à propos des défenseurs du mariage pour tous réduits au terme de "socialos" :  "Gonfles les socialos pour dire qu on était 150000! A la libération il y aura des tondu(e)s" ??? Et le député tarnais d'ajouter ce hashtag #boycottonslesmediascomplices! 

Le poids des mots, le choc des irresponsables !