Les conditions de travail des journalistes sur le site de Sivens ne sont pas simples depuis des mois. J'ai déjà décrit sur ce blog dans l'article "Sivens, un barrage contre les journalistes", le tr...
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Le coup de gueule de Fabrice Valéry, journaliste à France 3 Midi-Pyrénées, qui s'insurge contre les "conditions assez incroyables" de la conférence de presse des zadistes, le 19 janvier, à Sivens : "contrôle d’identité des journalistes présents, contrôle des cartes de presse, déclaration à visage masqué, refus de répondre aux questions, et, accessoirement, un coup de couteau dans le pneu de la voiture d’un journaliste!"
Commentaire
Je ne sais pas si "l'unité nationale" de façade va durer. J'ai plutôt l'impression que le fossé se creuse entre une partie de la population et les médias, comme entre les riches et les pauvres, les croyants et les athées, les dogmatiques et les laïcs, les politiques et les électeurs, les Français de "longue date" et les immigrés ou les Français d'origine immigrée, les valeurs de la République et ce que nous en faisons collectivement.
Le 11 janvier est-il un simple sursaut? Ou l'esprit du 11 janvier va-t-il durer? Je n'en sais rien.
Pour en revenir au propos précédent, le dénominateur commun dans ces incompréhensions réciproques qui ne cessent de monter: le manque d'écoute. Ce n'est pas toujours celui qui crie le plus fort qui a raison.
Les journalistes ne sont pas juges et parties. Ce sont des témoins de notre temps. Ils donnent la parole à tout le monde. Encore faut-il les laisser faire leur métier. Vouloir contrôler les médias comme ça a été fait à Sivens, c'est le début de la dictature. Il faut boycotter ce type de conférence de presse et dénoncer ces pratiques, mais aussi créer des lieux de parole pour (ré)expliquer ce qu'est le métier de journaliste, les règles déontologiques de la profession.
Mais attention, il ne peut y avoir débat que s'il y a écoute.