Les médias face à leur destin

Extrait: "Je regrette la démission de Nicolas Demorand, déclare Bruno Ledoux. J’ai toujours considéré que c’était un journaliste qui avait une vision du numérique devant être un media du futur. Malheureusement, il n’a pas su la faire partager à la rédaction, peut-être que c’était trop tôt."

La motion de défirance adoptée par près de 90 des salariés de Libération qui ont voté aujourd'hui réclame "le départ des deux co-présidents du directoire (Nicolas Demorand et Philippe Nicolas) "afin de rendre possible la mise en place d'un vrai projet de développement et d'un plan d'économies légal et crédible". 

La veille, cette même direction avait évoqué plusieurs pistes pour faire 3 millions d'euros d'économie par an: la réduction du nombre de jours de congés et des baisses de salaire.

La crise de la presse n'a pas fini de faire des vagues.

Lire aussi cet article de L'Express: http://www.lexpress.fr/actualite/medias/liberation-pourquoi-nicolas-demorand-est-il-conteste_1303133.html

Dans une interview accordée au Monde, Nicolas Demorand a donné sa vision de Libé à l'avenir: “Il faudra redéployer une grosse partie des forces (...) vers le site pour avoir une montée en volume et en gamme, nous poser la question d'un paywall sur notre site”. Dans l'interview, le journaliste affirme aussi qu'il faudra également “repenser” tout le journal pour qu'il devienne “le premier quotidien en France qui prenne acte de l'existence d'Internet.”

Eh, Nicolas, tu retardes là! Tu en veux d'autres des quotidiens qui ont déjà pris acte de l'existance d'internet? Le Monde tiens, Ouest France, L'Equipe, La Dépêche du Midi... Quant à l'idée du paywall, ce ne sera pas non plus une première. La Dépêche du Midi va y passer en janvier.

T'inquiète, nous avons tous pris acte de l'existence d'internet. Le problème, c'est la monétisation de l'audience et surtout que ce fameux paywall arrive à compenser la baisse des ventes du print. Là, oui, évidemment, si tu as une idée... On en recause, hein!