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Scoop.it!
Même lorsqu'ils sont détenus par des industriels et des financiers, les journaux et les magazines les plus gavés de publicité et les plus éloignés de toute mission d'information publique se taillent en effet la part du lion des aides publiques. 
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En février 1995, Le Monde diplomatique avait ouvert le bal sur la Toile pour la presse française. Quelques mois plus tard, la PQR et la PQN plongeaient elles aussi dans le grand « Net ».
Béatrice D.'s insight:
Cette rétrospective de l'INA va de 1995, avec Le Monde Diplomatique qui arrive sur la toile en éclaireur, à 2000 avec l'arrivée de l'Equipe en passant par les home pages des Dernières nouvelles d'Alsace du Progrès de Lyon... C'était il y a 18 ans, déjà le Moyen-Age du web.
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Si, comme c'est souvent le cas aujourd'hui, les journalistes s'informent et écrivent en restant derrière leur ordinateur, leur emploi sera bientôt délocalisé… mais certains contenus de presse sont plus facilement automatisables que d'autres.
Béatrice D.'s insight:
Serge Halimi évoque les aides à la presse, "tant de miséricorde souvent mal ciblée peut déboucher sur de savoureux paradoxes". Dans un contexte de crise, il estime aussi que "l’avenir de la presse imprimée est menacé, mais pas forcément celui des journaux dont le contenu ne se limite pas à la collecte, au classement et à la mise en ligne instantanée des informations. Une place existe encore pour ceux qui commentent, comparent, enquêtent, analysent, vérifient". Très bon article sur l'évolution du journalisme, de la presse... et sur les risques qui menacent.
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A l'évidence, il s'agissait d'une anomalie. Comme nous l'avions rapporté l'année dernière, notre journal figurait à la 178e place des 200 titres de presse les plus aidés par les pouvoirs publics en 2012, très loin derrière « Le Monde », « Le Figaro », mais aussi « Télé 7 jours » ou « Gala »... En 2013, « Le Monde diplomatique » a purement et simplement disparu de cette liste.
Béatrice D.'s insight:
Un titre choc, c'est un bon moyen d'interpeller les lecteurs. Non, le Monde Diplo n'a pas cessé de paraître. Mais en 2013, il a bel et bien disparu de la liste des deux cents titres les plus aidés, rendue publique le 5 mai par le ministère de la culture et de la communication. Après un coup de gueule l'an dernier, le Diplo a choisi la dérision, cette année, pour critiquer le mode d'attribution des aides à la presse... et pour lancer un appel aux dons par la même occasion.
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La publication par le ministère de la culture et de la communication du tableau des deux cents titres de presse les plus aidés en 2012 permet d'apprécier la sollicitude des pouvoirs publics envers « Le Monde diplomatique ».
Béatrice D.'s insight:
Le Monde diplomatique s'étonne avec raison de la répartition des aides à la presse, lui qui se classe au 178e rang des journaux aidés par l'Etat, loin derrière Le Nouvel Observateur (8e), L’Express (9e), Télé 7 jours (10e), Paris Match (12e), Valeurs Actuelles (66e) mais aussi Télécâble Satellite Hebdo (27e), Grazia (74e), Point de Vue (86e), Closer (91e), Le Journal de Mickey (93e), Gala (95e), Voici (113e), Prions en église (121e), Auto Moto (124e), Mieux vivre votre argent (129e), Détente Jardin (167e) ou encore Spirou (172e). Qui participe le plus au débat démocratique, avec quelle quantité de pub dans ses pages? Bref, Le Monde diplo en est réduit à renouveler son appel aux dons auprès de ses lecteurs. Faites tourner.
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Le Monde diplomatique a disparu du tableau des 200 titres les plus aidés selon les chiffres 2013 publiés en avril 2014.
Explication des critères d'attribution par Serge Halimi.