Libération risque de connaître une hémorragie dans ses effectifs après la mi-janvier 2015, quand la clause de cession et le plan de départs volontaires seront effectifs. Et ce alors que le journal doit préparer une réorganisation et une relance sur tous les supports. Entretien avec le directeur en charge des éditions.
Trois idées fortes extraites de la longue interview accordée à Stratégies:
> "Avant, Libération était le journal des gouines et des pédés, pourquoi plus maintenant? Avant, c'était le journal des jeunes, il faut pouvoir leur parler de nouveau."
> "il faut changer le quotidien, qui est pour l'instant ce qu'il est, et le magazine de tendances Next, pour proposer ce que l'on ne peut trouver ailleurs. Puis s’occuper des supports internet, fixe et mobile. A chacun leur fonction, et un traitement plus ou moins chaud, plus ou moins long, plus ou moins interactif."
> "il faut se développer sur le numérique, la marge de manœuvre est là, pas sur le papier. Cela passe par une réconciliation de la rédaction avec le web, une réappropriation. Mais aussi par des embauches. La rédaction est prête à cela, car elle est plus jeune, la moyenne d'âge des journalistes pourrait passer de 46 à 36 ans.'
Qu'en pensez-vous?