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“Toutes les épidémies sont liées aux grandes phases de la mondialisation”

“Toutes les épidémies sont liées aux grandes phases de la mondialisation” | Insect Archive | Scoop.it
Grippe aviaire, Sras, Covid-19… L’anthropologue Frédéric Keck, auteur de “Les Sentinelles des pandémies. Chasseurs de virus et observateurs d’oiseaux aux frontières de la Chine”, ausculte la façon dont nos sociétés réagissent aux pandémies. Plutôt que de céder à la peur, il nous invite à repenser la mondialisation et notre rapport à la nature.

 

Par Juliette Cerf

Publié le 11/08/20 (abonnés)

 

Serait-ce le virus de la mondialisation ?
"Toutes les épidémies sont liées aux grandes phases de la mondialisation, à l’accélération et à la multiplication des échanges. La grande peste de 1350, qui a tué un tiers des Européens, s’explique par le fait qu’il y avait d’importants mouvements de personnes et de marchandises lors des foires à la fin du Moyen Âge. Ce que l’on nomme la première mondialisation, c’est-à-dire la rencontre entre les Européens et les populations amérindiennes, a donné lieu à des épidémies massives et ravageuses, dont la variole, qui a tué la moitié de la population à Mexico en 1520. La grippe espagnole de 1918, c’est le moment où les armées américaines arrivent sur le territoire européen avec un virus qui se propage d’ouest en est, jusqu’en Inde et en Chine, et au sud vers l’Afrique, en tuant probablement cinquante millions de personnes. Ce n’est donc pas ce coronavirus-là qui est « la » maladie de la mondialisation. Il faut plutôt comprendre en quoi la phase du capitalisme mondialisé que nous traversons transforme notre perception et notre gestion du risque épidémique.

 

Que voulez-vous dire ?
En tant qu’anthropologue, je cherche à comprendre comment cette mutation virale microscopique est devenue une catastrophe politique, sociale, économique, à une échelle planétaire. (...)"

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« Cette mondialisation de masse des phénomènes épidémiques, c’est du jamais vu »

« Cette mondialisation de masse des phénomènes épidémiques, c’est du jamais vu » | Insect Archive | Scoop.it
L’historienne Françoise Hildesheimer retrace l’histoire des épidémies - peste bubonique, choléra, fièvre typhoïde, grippe espagnole - et leurs conséquences dans notre conception de la santé et de la science.

 

Publié le 15.05.2020 (abonnés)

 

Bernadette Cassel's insight:

 

'histoire des épidémies' in Insect Archive | Scoop.it
https://www.scoop.it/topic/les-insectes-ne-parlent-pas-francais/?&tag=histoire+des+%C3%A9pid%C3%A9mies

 

(11 scoops)

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Les poux : tracas d'aujourd'hui, longtemps tueurs en série

Les poux : tracas d'aujourd'hui, longtemps tueurs en série | Insect Archive | Scoop.it
Deux millimètres qui changent tout : la taille d'un pou de tête adulte et le début des problèmes. Malgré les progrès de la médecine et de notre hygiène, ces insectes sans ailes hématophages (qui se nourrissent du sang des mammifères) ont la vie dans nos têtes particulièrement dure. Depuis les années 90, ceux qui ne sautent pas et ne préfèrent pas les cheveux sales ont appris à résister à presque tous les insecticides et l'on parle même désormais de "super poux" (récemment en Australie). Une épreuve de force coûteuse et une préoccupation croissante pour des familles de toutes conditions sociales, loin de l'ancienne image des pouilleux. Mais ce n'est rien à côté des ravages du pou de corps, d'à peine plus de 1 millimètre, vecteur pendant des siècles du typhus, de la peste ou de fièvres. Retour sur la très longue histoire de ces parasites.
 
Par Eric Chaverou, 05/11/2019
 

Le pou de corps, "l'un des plus grands tueurs de l'humanité"

Le descendant du pou de tête, en quelque sorte, transmet au moins trois maladies : le typhus et la bartonellose (fièvre des tranchées, également une maladie militaire) et la Borrelia recurrentis (fièvre cette fois par une bactérie de la famille des spirochètes). Ainsi, "classiquement, le militaire ancien était très infesté par les poux" en raison de l'hygiène de l'époque, raconte Olivier Dutour. 

 

Des témoignages historiques et un travail de l'anthropologue et paléopathologiste avec ses collègues marseillais Didier Raoult et Michel Drancourt démontrent par exemple que les soldats de Napoléon en furent particulièrement victimes. "Pendant la campagne de Russie, ils se débarrassaient des milliers de poux qui vivaient à l'intérieur de leur uniforme en le faisant cuire dans des fours à pain; il était interdit de le laver." Le typhus et la fièvre des tranchées firent alors par ce biais des ravages. 

 

Le biologiste Didier Raoult soulignait en 2010 dans Le Point que le pou est "l'un des plus grands tueurs de l'humanité. _Ce sont les poux qui ont précipité la chute de l'Empire romain et fait pendant la révolution bolchevique presque autant de morts que le goulag_, qui sont derrière la grande peste noire et ses 25 millions de victimes en Europe ; ce sont eux encore qui ont décimé l'armée napoléonienne ! 

 

Invité de la Fabrique de l'Histoire il y a un an, le médecin et chercheur en paléomicrobiologie Michel Drancourt revenait sur l'importance de ces travaux menés avec des anthropologues et des historiens. Il évoquait cette fois un autre exemple : la peste à Marseille en 1720 :

On peut estimer que la moitié des habitants a pu mourir en quelques mois ! C'est absolument inimaginable. Et si l'on y réfléchit, le scénario du rat, de la puce (qui transmettent la maladie) face à une telle mortalité, cela ne tient pas. Nous avons donc imaginé d'autres possibilités et l'on a fini par comprendre que la peste pouvait également être transmise de personne à personne par les poux de corps. C'est important de le comprendre car cela peut être encore tout à fait opérationnel aujourd'hui dans certaines régions du monde frappées par la peste, comme par exemple dans certaines parties de la République du Congo.

Michel Drancourt de reconnaître qu'au sujet de la peste, "nous redécouvrons. Parce que ceci a déjà été écrit par nos grands prédécesseurs. (...) Cela avait déjà été étudié par exemple au Maroc en 1940".

 

 

 

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Le cours d’entomologie médicale de l’Institut Pasteur fête ses 30 ans

Le cours d’entomologie médicale de l’Institut Pasteur fête ses 30 ans | Insect Archive | Scoop.it
L’entomologie, l’étude des insectes, est une tradition ancienne à l’Institut Pasteur. Le pasteurien Alphonse Laveran, à Constantine en Algérie, a le premier décrit le Plasmodium, agent du paludisme en 1880; ses travaux sur les Protozoaires lui valurent le prix Nobel en 1907. Par la suite, Paul-Louis Simond réussit à établir, en 1898, que la bactérie responsable de la peste, le bacille Yersinia pestis découvert en 1894 par Alexandre Yersin, était transmis par la puce.

 

Publié le 18.12.2018

 

 

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Retour sur la peste de 1720 à Marseille, à travers le monument qui la commémore

Retour sur la peste de 1720 à Marseille, à travers le monument qui la commémore | Insect Archive | Scoop.it
C'est une colonne dont bien des Marseillais ignorent l'existence. Elle se dresse square des Trois-Mages, dans le jardin de la bibliothèque, à deux pas de la place Félix-Baret. Le monument est discret et pourtant il commémore la plus grande catastrophe jamais survenue à Marseille : la peste de 1720. Plus de 30 000 morts, soit un bon tiers de la population de l'époque. Et ce n'est pas une exagération à la mode du coin. La ville aura payé cher son privilège, accordé par Colbert, d'avoir le monopole du commerce avec le Levant. Car le mal est arrivé du Liban et de la Syrie.

 

Lieu de mémoire. Par François-Guillaume Lorrain

Publié le 19/04/2012 à 00:00 | Le Point
 
"25 mai 1720 : le "Grand-Saint-Antoine", chargé d'étoffes précieuses et de balles de coton, accoste à l'île de Pomègues, un des îlots de l'archipel du Frioul. Il suit la procédure normale : le capitaine se rend au bureau de santé flambant neuf du Vieux-Port - encore visible aujourd'hui - pour signaler huit décès suspects sur son navire au cours du voyage. Mais il produit des patentes "nettes" délivrées par les différents ports où il a fait escale. Au lieu d'envoyer toute la cargaison et les marins à l'île de Jarre, prévue pour la quarantaine en cas de peste, les intendants de santé décident de débarquer les marchandises les plus précieuses, qui sont entreposées dans les infirmeries, entre les anses de la Joliette et d'Arenc. Les marins eux-mêmes ne restent que deux semaines en quarantaine. Laxisme ? Appât du gain ? Corruption ? On rappellera qu'une partie de la cargaison appartenait au premier échevin, Estelle, et au capitaine, Chataud, et qu'une foire aux étoffes très importante devait se tenir début juillet à Beaucaire. L'épidémie va naître de ce transbordement : des portefaix sont les premiers contaminés, piqués par les puces (...)"
 
[Image] La colonne de la peste, édifié 82 ans après l'épidémie de 1720 (DR)

 

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Blog Histoire Géo - De nouveau la peste à Madagascar

Blog Histoire Géo - De nouveau la peste à Madagascar | Insect Archive | Scoop.it
5e, Actualités, Géographie

 

(...)

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Atlas de la peste à Madagascar

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Atlas de la peste à Madagascar


Groupe d'Etudes sur la Peste
Institut Pasteur de Madagascar
(fichiers au format pdf)


Pour télécharger le document en intégralité (environ 6 Mo), cliquer ici


[Image : capture d'écran]


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SUR ENTOMOSCIENCE

From passeurdesciences.blog.lemonde.fr - November 4, 2013 7:53 PM :

→ La peste, une maladie ré-émergente ?


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Y aura-t-il une génération Covid ?

Y aura-t-il une génération Covid ? | Insect Archive | Scoop.it
Dans les moments de crise, les jeunes générations peuvent être conduites à mettre en cause les générations aînées. L’épidémie de Covid-19 peut-elle déboucher sur une telle rupture ?

 

Par Olivier Galland, 17.05.2020

 

"Les crises, les guerres, les révolutions, les grands bouleversements historiques, conduisent très souvent à l’émergence de phénomènes générationnels. Les historiens qui, comme Jean‑François Sirinelli, ont étudié ces questions, appellent ces moments, durant lesquels émerge une génération, des « évènements fondateurs ».

(...)

 

Mais, dans l’immédiat, il semble peu probable qu’une telle prise de conscience générationnelle se concrétise chez les jeunes. La raison en est simple : les risques des différentes classes d’âge devant l’épidémie sont extrêmement inégaux, et cette inégalité joue au détriment des personnes âgées et au bénéfice des jeunes. Ceux-ci sont relativement préservés.

 

Une vaste étude anglaise, OpenSAFELY, vient de montrer que, indépendamment des comorbidités associées au vieillissement, l’âge était le facteur de risque majeur. Cette étude montre que, par rapport aux 50-60 ans, le risque de décès double pour les sexagénaires, est multiplié par 5 pour les septuagénaires, et par 12 à partir de 80 ans. Si on compare les jeunes, de 18-40 ans, aux plus âgés, leurs risques de mourir est divisé par 180 !

 

Les jeunes ont donc de bonnes raisons de se sentir plutôt préservés et c’est d’ailleurs le sentiment que partage la grande majorité d’entre eux. Une étude réalisée par Vice Media auprès de jeunes de différents pays le montre. (...)

 

Question sociale

Cependant, le point de vue des jeunes pourrait changer s’ils pensaient non pas aux conséquences sanitaires de la pandémie ou à ses conséquences culturelles mais à ses conséquences économiques et sociales les plus directes. Sur ce plan, il ne fait pas de doutes qu’ils figureront au rang des principales victimes.

 

Dès à présent d’ailleurs, l’interruption des cours dans l’enseignement scolaire porte certainement un grave préjudice aux élèves les plus en difficulté. D’après les enquêtes PISA, la France est déjà un des pays de l’OCDE dans lequel l’écart de performance entre les meilleurs et les moins bons élèves est le plus élevé, et dans lequel les scores des moins bons élèves ont tendance à stagner au fil des enquêtes successives.

 

L’interruption des cours risque d’aggraver ces inégalités. Certains professeurs d’établissements scolaires de grande banlieue font état des difficultés qu’ils ont rencontrées pour garder un lien avec une grande partie de leurs élèves pendant le confinement. Une partie notable d’entre eux a sans doute totalement disparu des radars. Le retard qu’ils ont accumulé risque d’être irrattrapable.

(...)

 

Il est frappant de voir, dans l’étude de Vice Media déjà citée, que cette question des conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire n’est absolument pas abordée. Le réveil risque donc d’être brutal et il n’est pas exclu qu’à ce moment-là on puisse assister à un réveil d’une forme de conscience générationnelle."

 

 

 

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Dossiers pédagogiques des Archives de Nice - Épidémies et maladies contagieuses à Nice du Moyen âge à nos jours

Dossiers pédagogiques des Archives de Nice - Épidémies et maladies contagieuses à Nice du Moyen âge à nos jours | Insect Archive | Scoop.it
Avec ce dossier pédagogique à destination des enseignants, étudiants, lycéens et collégiens confinés, les Archives de Nice retracent huit siècles d’épidémies qui ont frappé la cité et ses environs depuis le XIVe siècle.

 

Collège, Cycle 3, Lycée | 14 avril 2020

 

Contexte historique

 

I – Les grandes maladies

 

1.  La peste

La peste est une maladie des rongeurs, principalement véhiculée par le rat, et transmise à l’homme par piqûres de puces de rongeurs infectés. [...]

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Climat et maladies ont fait chuter l’Empire romain

Climat et maladies ont fait chuter l’Empire romain | Insect Archive | Scoop.it
De nombreuses hypothèses existent pour expliquer la chute de Rome. Dans « Comment l’Empire romain s’est effondré », Kyle Harper, en croisant les travaux de plusieurs disciplines, avance que le déclin de l’empire est indissociable du développement des maladies infectieuses.

 

Par Jean-Pierre Tuquoi, 04.02.2019

 

« Les germes ont été bien plus mortels que les Germains » 

"... S’appuyer sur cette masse d’informations, l’ordonner, lui donner du sens, c’est l’exploit réalisé par Kyle Harper dans son livre. En s’appuyant sur des travaux scientifiques disparates qu’il croise avec maestria, il nous propose une vision inédite de la fin de l’Empire romain. Avec lui, on comprend que si l’apogée de Rome est indissociable de l’optimum climatique romain, son déclin est inséparable des maladies infectieuses qui l’ont frappé à plusieurs reprises. « La ville romaine était une merveille d’ingénierie civile[avec latrines, aqueducs et égouts, mais] en ville, les rats grouillaient, les mouches pullulaient, les petits rongeurs couinaient dans les passages et les cours (…) On se lavait peu ou pas les mains, et la nourriture ne pouvait pas être protégée des contaminations. La cité ancienne était un lieu d’insalubrité maximale », écrit l’auteur aux yeux de qui l’histoire de l’Empire romain tardif est inséparable de celle des pandémies qui l’accablent. Kyle Harper en recense au moins trois pendant cette tranche de temps, dont la dernière (une épidémie de peste bubonique) a fait, au bas mot, sept millions de victimes quand la bataille la plus sanglante de l’empire, celle d’Andrinople, contre les Goths, n’en a fait que vingt mille. Pour l’empire, « les germes ont été bien plus mortels que les Germains ».

En conclusion de son ouvrage, l’historien étasunien fait observer que « l’histoire des civilisations est encore et toujours le déroulement d’un drame environnemental ».

(...)

 

 

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Les sociétés face aux épidémies : La résurgence de certaines épidémies nous oblige-t-elle à repenser leur histoire ?

Les sociétés face aux épidémies : La résurgence de certaines épidémies nous oblige-t-elle à repenser leur histoire ? | Insect Archive | Scoop.it
Comment les épidémies récentes nous amènent-elles à interroger à nouveau frais celles du passé ? Comment Ebola ou la grippe aviaire permettent-elles de mieux comprendre la peste noire ou les choléras du XIXe siècle ? Eléments de réponse avec Anne-Marie Moulin, médecin, historienne et philosophe.
 
La Fabrique de l'Histoire par Emmanuel Laurentin, 22.10.2018
 
 
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Fiche maladie "peste" de l’Institut Pasteur

Fiche maladie "peste" de l’Institut Pasteur | Insect Archive | Scoop.it
La peste est une maladie qui sévit toujours de nos jours en Afrique, Asie et Amérique et fait partie des maladies actuellement ré-émergentes dans le monde. Elle est soumise à une réglementation internationale. Le nombre de cas déclarés par l’OMS est en progression dans certaines régions. Au cours du XXe siècle, l’utilisation de traitements antibiotiques et le renforcement des mesures de santé publique ont réduit très fortement la morbidité et la mortalité dues à cette maladie, mais n’ont pas permis de la faire disparaître. La peste est une maladie des rongeurs, principalement véhiculée par le rat, et transmise à l’homme par piqûres de puces de rongeurs infectés. C’est le pasteurien Alexandre Yersin qui découvrit en 1894 le bacille responsable de la maladie, Yersinia pestis, bactérie d’une extrême virulence.

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La grande aventure des Pasteuriens en Afrique et en Indochine

La grande aventure des Pasteuriens en Afrique et en Indochine | Insect Archive | Scoop.it
En 1897, quand le pasteurien Simond arrive à Bombay pour seconder Yersin dans ses recherches sur la peste, il montre que les notions communément admises de contagiosité « par l’air, par la peau » sont mal fondées et, pour affirmer ses dires, il met en évidence le rôle des puces des rats dans la transmission de la peste.

Le travail de Simond montre bien que « l’esprit mécanique n’a pas de place en biologie », comme dirait Nicolle. En effet, ce problème de la contagiosité n’était pas évident : d’une part, un rat mort depuis longtemps n’est pas du tout contagieux ; d’autre part, lorsqu’on met un animal sain dans la même cage qu’un animal malade, cela n’entraîne parfois que la transmission de la maladie. En fait, le rat pestiféré n’est contagieux qu’au moment où il meurt. Pourquoi ? Parce que les puces quittent le mourant pour aller sur l’hôte vivant le plus proche. Encore fallait-il y penser et le prouver.

Cette découverte est historique car, à cette époque, le rôle des insectes dans la transmission de certaines maladies contagieuses n’était pas ou peu admis en épidémiologie. Près de vingt ans après les découvertes de Finlay en 1881 sur la transmission de la fièvre jaune par le moustique Culex fasciatus, les pasteuriens restaient les seuls à prendre au sérieux cette possibilité de transmission. Le Japonais Ogata avait bien émis l’hypothèse d’une transmission de la peste par les puces de rats, mais sans expériences à l’appui et dans l’indifférence générale.

(...)

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SUR ENTOMOSCIENCE - From www.touscentenairesetbienportants.fr - December 9, 2013 4:21 PM :

→ La grande aventure des Pasteuriens en Afrique et en Indochine : Les maladies transmissibles par les insectes 

                           

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