Les Colocs du jardin
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Les secrets des racines et des sols, clefs de l’agroécologie

Les secrets des racines et des sols, clefs de l’agroécologie | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Pour diminuer l’utilisation des engrais et stocker au mieux le carbone dans les sols, intéressons-nous aux relations subtiles entre les racines et les sols.

 

Michel-Pierre Faucon, UniLaSalle; David Houben, UniLaSalle et Murilo Veloso, UniLaSalle

Publié le 7 décembre 2022

 

Extrait :

 

"Les sols offrent une diversité d’habitats et de niches écologiques pour les organismes vivants. Cette diversité de niches écologiques chez les végétaux s’explique par la diversité de racines, leur capacité à modifier leurs caractéristiques vis-à-vis des changements des propriétés des sols et leur hétérogénéité (appelée plasticité phénotypique).

 

Cette large diversité de caractères fonctionnels racinaires (morphologique, architecturale, physiologique, interactions biotiques) apparaît plus importante qu’au niveau des parties aériennes (tiges et feuilles) au sein du règne végétal. Elle serait même le fruit de l’évolution des interactions sol-plantes, et de la réponse des végétaux à l’hétérogénéité des sols. La connaissance du rôle fonctionnel des racines et de leurs réponses vis-à-vis des propriétés du sol et de leur hétérogénéité s’est approfondie depuis une décennie.

Des racines pour une diversité de formes chimiques d’éléments minéraux

Les plantes possèdent une diversité de stratégies d’acquisition des nutriments souvent à la base de la différenciation de leur niche écologique en réponse à la variabilité chimique des sols (par exemple, la variation spatiale des concentrations en nutriments et de leurs formes chimiques).

 

Cette variation des propriétés du sol constitue un facteur important dans la formation des communautés (assemblages d’espèces) végétales, animales et microbiennes du sol, particulièrement dans les contextes de sols présentant une faible fertilité (des carences en nutriments) où la compétition pour la lumière n’est pas le principal facteur responsable de la structuration des communautés."

 

[Image] Racines fines d’une graminée explorant le sol, un espèce de pâturin. Julie Loiseau, Author provided (no reuse)

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Ouganda : une mouche au secours des agriculteurs touchés par la hausse des prix des engrais

Ouganda : une mouche au secours des agriculteurs touchés par la hausse des prix des engrais | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Quand les prix des engrais se sont envolés après l'invasion russe de l'Ukraine, Peter Wakisi s'est inquiété pour l'avenir de sa ferme et de s

 

08/09/2022

Kayunga (Ouganda) (AFP)

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Crise alimentaire : « L’agroécologie peut nourrir le monde »

Crise alimentaire : « L’agroécologie peut nourrir le monde » | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Confrontée à l’envol des prix alimentaires, l’Europe veut produire plus. Pourtant, intensifier encore l’agriculture va aggraver le mal, selon des ONG, qui préconisent l’agroécologie.

 

Lorène Lavocat (Reporterre)

31 mai 2022

 

"Blé, maïs, huile, viande… Depuis le début de la guerre en Ukraine, les prix alimentaires s’envolent. Ils ont déjà augmenté de près de 17 %, avec des conséquences dramatiques : d’après la Banque mondiale, « pour chaque augmentation d’un point de pourcentage des prix des denrées alimentaires, 10 millions de personnes basculent dans l’extrême pauvreté dans le monde ». Face à cette crise historique, la France n’a qu’une obsession : « produire plus ». Une semaine après le début du conflit, la FNSEA — le syndicat agricole majoritaire — dégainait : « Il faut produire plus sur notre territoire, produire durablement, mais produire. » Une rengaine bientôt entonnée par le gouvernement, du ministre de l’Agriculture — parlant de « la mission nourricière de l’Europe » — au président réélu, Emmanuel Macron. Un leitmotiv également repris par nos voisins européens.

 

Une fois n’est pas coutume, le passage des paroles aux actes a été rapide. Fin mars, la Commission européenne présentait son lot de mesures « pour soutenir la production agricole » : mise en culture des jachères — avec possibilité d’y asperger des pesticides — aides aux agriculteurs pour se fournir en engrais et report des objectifs européens de réduction de pesticides et d’augmentation des surfaces bio.

 

Autant de « solutions court-termistes qui vont mettre in fine en péril la sécurité alimentaire mondiale, tout en précipitant l’effondrement de la biodiversité et le dérèglement climatique », ont dénoncé, le 31 mai, six ONG internationales, dont le CCFD-Terre solidaire, Greenpeace ou Action contre la faim."

 

 

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Passeurs de Terre ou l’agriculture de demain sur le terrain

Passeurs de Terre ou l’agriculture de demain sur le terrain | Les Colocs du jardin | Scoop.it
A l’occasion du Mois de l’Economie sociale et solidaire, « l’Obs » dresse le portrait de ceux qui incarnent une autre idée de l’entreprise. Aujourd’hui, la coopérative Passeurs de Terres, qui met le pied à l’étrier aux jeunes agriculteurs bio.

 

Par Arnaud Gonzague
Publié le 17 novembre 2022

 

"On ne dépensera jamais assez d’énergie à le dire et à le répéter : le bio devrait être le modèle agricole majoritaire, pour ne pas dire unique, en Europe et depuis longtemps. Il y a belle lurette, en effet, que les autorités connaissent les effets délétères des engrais et pesticides chimiques à la fois sur les micro-organismes des sols, sur les insectes, les oiseaux et même sur notre humaine santé – à commencer par celle des paysans.

 

Mais dans les faits, seuls 10 % de la surface agricole utile française est dévolue à cette agriculture du XXIe siècle. Le travail pour le changement des pratiques démarre à la base, bien avant l’achat de produits estampillés « AB » (agriculture biologique), avant même les premières semailles et premières récoltes : il commence en permettant aux praticiens du bio de s’installer. Et cela n’est pas une sinécure !

Rien n’est fait pour s’installer facilement

C’est à cette tâche importante que se consacre, depuis 2018, Passeurs de Terres, coopérative foncière issue de l’association Terre de Liens Pays de la Loire, et qui vient d’être récompensée par le prix de l’ESS 2022, remis par ESS France."

(...)

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Arborloo

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L’Arborloo est une toilette simple et écologique constituée d'une petite fosse surmontée d'un plancher ou d'une dalle, et d'une superstructure simple. Après remplissage, les excréments compostés sont exploités directement sur place comme engrais grâce à la plantation d'un arbre sur le site.

 

Wikipédia

[classé « bon article ». version du 3 septembre 2021 à 13:13]

 

"Davantage destiné aux pays chauds et aux zones rurales, ce dispositif connait un certain succès en Afrique australe et notamment au Zimbabwe, où il a été inventé dans les années 1990, et se retrouve dans d'autres pays d'Afrique de l'Est et des Caraïbes."

(...)

 

[Image] L'Arborloo après environ un an et demi d'utilisation : sur la première fosse (à gauche), un arbre a déjà porté des fruits ; un jeune arbre grandit sur la deuxième ; la troisième est en cours d'utilisation ; une quatrième est déjà creusée, et la superstructure y sera déplacée quand la troisième sera pleine.

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« Prétendre éviter des crises alimentaires en Afrique et au Moyen-Orient en relançant la production agricole européenne serait une erreur »

« Prétendre éviter des crises alimentaires en Afrique et au Moyen-Orient en relançant la production agricole européenne serait une erreur » | Les Colocs du jardin | Scoop.it
TRIBUNE. Un collectif de scientifiques, membres d’institutions, spécialistes de sécurité alimentaire mondiale et de marchés internationaux explique, dans une tribune au « Monde », que la mise en culture des surfaces européennes dédiées à la biodiversité, qui serait désastreuse sur le plan écologique, n’aurait qu’un rôle très marginal pour pallier la réduction de l’offre mondiale.

 

Publié le 31 mars 2022 - Mis à jour le 01 avril 2022

 

"... Le mot d’ordre, aujourd’hui, est qu’il faudrait augmenter la production agricole européenne parce que le monde a changé depuis que la guerre est aux portes de l’Europe. Mais le monde avait déjà changé avant cette guerre. Cette production, telle qu’elle est pratiquée, exacerbe différentes menaces : la biodiversité s’effondre, le changement climatique s’accélère, les pollutions (engrais, pesticides, plastique) s’aggravent, la nutrition et la santé se dégradent.

Fuite en avant

Ces menaces, un temps contestées pour protéger les intérêts de ceux qui y contribuent, sont désormais largement prouvées et connues. En mettant au jour la dépendance de l’Europe aux énergies fossiles importées, la guerre confirme l’absurdité de vouloir relancer l’agriculture industrielle. Car celle-ci est totalement dépendante du pétrole et du gaz naturel pour fabriquer ses intrants (pesticides, engrais, carburants) dont elle ne peut pas se passer, et du soja importé pour l’alimentation animale. Les inquiétudes générées par la flambée du prix de l’engrais azoté sont là pour nous le rappeler.

 

Dans ce contexte, prétendre éviter des crises alimentaires en Afrique et au Moyen-Orient en relançant la production agricole européenne serait une erreur. L’heure ne peut plus être à la fuite en avant, dans un monde qui produit déjà trop. Une erreur, car la mise en culture des surfaces européennes dédiées à la biodiversité, qui serait désastreuse sur le plan écologique, n’aurait qu’un rôle très marginal pour pallier la réduction de l’offre mondiale."

(...)

 

Premiers signataires : Nicolas Bricas, socioéconomiste, titulaire de la chaire Unesco Alimentations du monde, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) ; Jean-Christophe Bureau, professeur d’économie, AgroParisTech ; Benoit Daviron, économiste, Cirad ; Marion Desquilbet, économiste, Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et Toulouse School of Economics ; Sandrine Dury, économiste, Cirad ; Franck Galtier, économiste, Cirad ; Olivier De Schutter, coprésident d’International Panel of Experts on Sustainable Food Systems (IPES-Food).

 

Liste complète des signataires ici.

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