Les Colocs du jardin
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Des insectes, un environnement
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Exploiter la spécificité d’hôtes pour développer la lutte autocide chez les champignons pathogènes | INRAE

Exploiter la spécificité d’hôtes pour développer la lutte autocide chez les champignons pathogènes | INRAE | Les Colocs du jardin | Scoop.it
L'hybridation entre espèces sœurs d’agents pathogènes est un mécanisme pouvant favoriser l'émergence de nouvelles maladies. Des scientifiques de l’IRHS (UMR INRAE Institut agro Rennes Angers, Université d’Angers) ont évalué ce risque chez le champignon Venturia inaequalis pour lequel il existe plusieurs lignées responsables de la maladie de la tavelure sur différentes espèces de la famille des rosacéees : pommier, pyracantha, néflier du Japon. Les résultats obtenus ne soutiennent pas l’hypothèse d’un risque d’émergence d’hybrides transgressifs, mais ils ont donné, de manière totalement fortuite, l’idée d’un nouveau concept de lutte biologique reposant sur une stratégie de détournement sexuel de type lutte autocide que INRAE a brevetée.

 

Publié le 17 avril 2023

Bruno-Le-Cam-INRAE

 

Les barrières reproductives entre lignées fongiques pathogènes spécialisées sur des espèces hôtes différentes peuvent être incomplètes et conduire à des évènements d’hybridation. Ces hybridations pouvant provoquer l’émergence de nouvelles maladies présentant potentiellement une gamme d’hôtes plus étendue, l’équipe a recherché si de telles situations pouvaient se présenter chez le champignon Venturia inaequalis qui est, à lui seul, responsable de plus de la moitié des traitements appliqués en verger sur pommier.

L’hybridation de V. inaequalis entre lignées isolées de pommier et de pyracantha ne représenteraient pas un risque pour les vergers de pommiers

En réalisant des tests de pouvoir pathogène de différentes lignées de V. inaequalis sur différents hôtes, les chercheurs ont mis en évidence une spécificité d’hôte stricte sur le pommier et sur le pyracantha alors que la plupart des souches de V. inaequalis testées sont capables d’infecter le néflier du Japon. Afin d’identifier le déterminisme génétique de cette spécificité d’hôte, des croisements au laboratoire ont été réalisés entre les deux lignées isolées de pommier et de pyracantha. Les 251 hybrides obtenus à partir de 5 croisements différents ont ensuite été inoculés sur deux variétés de pommier et une de pyracantha. Il a été montré que les hybrides sont capables d’infecter les plants de pyracantha, en revanche aucun d’entre eux n’est capable d’infecter les plants de pommier. Ces données suggèrent donc que ces hybrides à valeur adaptative nulle sur pommier ne représentent pas une menace pour les vergers de pommiers.

Vers la découverte d’un nouveau moyen de lutte biologique contre les champignons ?

Sur la base de ces résultats inattendus, l’équipe a eu l’idée d’exploiter l’absence de pathogénicité des hybrides sur le pommier pour développer un nouveau moyen de lutte biologique. La stratégie consiste à perturber le cycle sexué de V. inaequalis au verger. Comme le champignon passe par une phase sexuée quasiment obligatoire chaque hiver, l’idée est de favoriser les croisements entre les deux lignées en introduisant massivement la lignée pyracantha non pathogène dans les vergers à l’automne au moment où s’initie la reproduction sexuée. Il est attendu que les descendants générés au verger au printemps soient non pathogènes sur le pommier. Cette stratégie de type autocide qui fait agir un organisme contre lui-même devrait permettre de réduire l'utilisation de produits chimiques en arboriculture.

Perspectives

Cette étude soulève des questions de recherche sur l’impact des évènements d’hybridation chez les champignons au niveau génétique, épigénétique et transcriptomique que les chercheurs vont explorer pour tenter d’expliquer l’asymétrie des phénotypes observés chez les hybrides inoculés sur les différents hôtes. Grâce à ces travaux sur le déterminisme génétique de la spécificité d’hôte, l’équipe développe un concept de lutte inédit chez les champignons qui présente de fortes analogies avec la lutte autocide utilisée contre les insectes. Les recherches se poursuivent via un projet ANR Maturation multidisciplinaire EcoPhyto  dont les objectifs sont de faire la preuve de concept au verger et d’évaluer son acceptabilité socio-économique par la filière ‘pommes’ grâce à des enquêtes réalisées notamment auprès des producteurs, consommateurs et riverains."

 

FINANCEMENT : projet co-financé par la région et le fonds européen de développement régional dans le cadre du RFI Objectif Végétal

 

PUBLICATION ASSOCIEE : Caffier V, Shiller J, Bellanger MN, Collemare J, Expert P, Gladieux P, Pascouau C, Sannier M, Le Cam B. 2022.

 

 

Valorisation : Brevet biocontrôle WO2021/123698 déposé par INRAE

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Pommes du Limousin : les pesticides n’ont pas dit leur dernier mot

Pommes du Limousin : les pesticides n’ont pas dit leur dernier mot | Les Colocs du jardin | Scoop.it
En mars 2017, une charte des bonnes pratiques avait été signée entre les pomiculteurs du Limousin et des associations environnementales pour limiter la dérive dans l’air des pesticides chez les riverains.

 

Publié le 23.05.2019

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Comment lutter contre la mouche du cerisier ?

Comment lutter contre la mouche du cerisier ? | Les Colocs du jardin | Scoop.it


Par Société Nationale d'Horticulture de France. Le Figaro, 12.02.2015


« [...] La mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi) est un insecte de petite taille (4 à 5 mm) reconnaissable à ses ailes translucides rayées de noir et un corps noir surmonté d'un bouclier jaune. C'est pendant la phase de mûrissement, ou véraison, lorsque les cerises passent du vert au jaune que les femelles viennent pondre leurs œufs qui se transforment, en quelques jours, en asticots. »


« Pour être efficace il faut donc intervenir à cette période qui se situe vers la mi-mai. »


[...]


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Pesticides à risques, 50 % de fruits et légumes contaminés

Pesticides à risques, 50 % de fruits et légumes contaminés | Les Colocs du jardin | Scoop.it
L’UFC-Que Choisir rend publique aujourd’hui une analyse critique des 14 000 contrôles sanitaires officiels sur les aliments vendus en France qui révèle que plus de la moitié des fruits et légumes de l’agriculture intensive testés sont contaminés par des pesticides suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens.

 

Le temps n’est plus au laxisme avec les pesticides - Action UFC-Que Choisir - UFC-Que Choisir, 24.03.2022

 

Sur la base de ce constat inquiétant, et alors que la FNSEA et le Ministre de l’agriculture, instrumentalisant les conséquences de la guerre en Ukraine, demandent de façon irresponsable un abandon des propositions européennes pour renforcer le cadre réglementaire sur les pesticides, l’Association saisit les autorités, dont l’ANSES, pour obtenir des procédures plus strictes d’autorisation des pesticides."

(...)

 

"On retrouve par exemple dans plus d’un quart des pomélos analysés (27,4 %), du pyriproxyfène, fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien et d’avoir contribué à des malformations de la tête et du cerveau observées au Brésil. Parmi les aliments les plus contaminés, on trouve les pommes (80 % des échantillons) où l’on détecte fréquemment du fludioxonil (48 % des échantillons), un fongicide suspecté d’être un perturbateur endocrinien, ou encore la quasi-totalité des cerises (92 % des échantillons) notamment contaminées en phosmet (47 % des échantillons), un insecticide suspecté par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (Aesa) d’être toxique pour la fonction reproductrice."

(...)

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Quels sont les prédateurs du ver de la framboise ?

Quels sont les prédateurs du ver de la framboise ? | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Le piégeage reste le meilleur moyen de lutte contre ce minuscule scarabée dont la larve se nourrit de framboises qu'elle rend immangeables.


"Il n'existe pas, à ma connaissance, de prédateurs naturels de Byturus tomentosus, ou ver de la framboise. La pose de pièges est toutefois vivement conseillée, à l'image de celui que vous trouverez sur le site de Jenny Gloster. Ce dispositif ingénieux foncti..."

                          

Bernadette Cassel's insight:

 

→ Jardipartage : Ces petites bêtes… mangent nos framboises ! - From www.jardipartage.fr - August 21, 2013 7:32 PM

 

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Jardipartage : Ces petites bêtes… mangent nos framboises !

Jardipartage : Ces petites bêtes… mangent nos framboises ! | Les Colocs du jardin | Scoop.it
Voilà une petite liste et quelques solutions pour reconnaître et éliminer les ravageurs du framboisier. La récolte en sera meilleure !
Bernadette Cassel's insight:

 

LES ARTHROPODES DU FRAMBOISIER :

 

 → Abrégé sur les ravageurs et auxiliaires associés à la culture du framboisier

http://limousin.synagri.com/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/09194/$File/Biodiversit%C3%A9%20d%27un%20champ%20de%20framboisier%20partie%201.pdf?OpenElement

 

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