Insectes est la revue tout public de l’Opie, trimestrielle, 40 pages en couleurs, servie sur abonnement.
Office pour les insectes et leur environnement
Insectes n°204 – mars 2022
Par Bruno DIDIER, le 25.03.2022
L’analyse de l’ADN environnemental (ADNe) peut permettre de pallier certaines lacunes d’expertise taxonomique. Si elle permet aussi de gagner un temps précieux lors des inventaires tout en se dispensant de captures destructrices, cette approche novatrice nécessite un travail extrêmement soigneux et les méthodes de prélèvement doivent être mises à l’épreuve. C’est ce que nous avons pu faire pour les Coléoptères coprophages, groupe d’importance écologique majeure encore trop mal connu des acteurs de la conservation.
Deux familles tropicales de Dermaptères – donc apparentées aux perce-oreilles de nos jardins – les Hémiméridés d’Afrique et les Arixenidés d’Asie, se distinguent assez nettement de leurs cousins par leur morphologie singulière, leur reproduction vivipare et leur mode de vie épizoïque.
Une des abeilles sauvages les plus précoces sous nos climats, le Collète lapin, émerge parfois dès le mois de février. Alors que l’hiver n’est pas encore terminé, elle peut compter sur la floraison précoce des saules, sa principale plante ressource, pour son alimentation et sa reproduction.
Des ateliers et un concours ont été proposés à des élèves guyanais afin de leur faire découvrir le dessin scientifique, avec pour thème les fourmis. Menée jusque dans des villages amérindiens des confins de la forêt amazonienne, l’expérience avait également pour but de collecter de précieuses informations, entre ethnologie et entomologie.
Dans la fable, la fourmi se montre peu prêteuse : sait-on qu’elle est aussi une grande gaspilleuse ? Car chez certaines espèces, toutes ces graines dont on les voit s’alourdir, finiront… au rebut. Cette belle énergie n’est cependant pas perdue pour tout le monde car de futures plantes auront peut-être une meilleure chance de se développer.
Ce récit inaugure une série d’histoires, de légendes et de mythes, de France et d’ailleurs, avec et autour des insectes.
En Île-de-France et dans plusieurs régions fortement urbanisées, le Grand Capricorne est au cœur d’un double enjeu : en fragilisant certains grands arbres situés en ville ou en périphérie, cette espèce protégée au niveau national peut voir son habitat menacé... par la mise en sûreté des usagers. Dès lors, comment concilier sécurité et mesures conservatoires ? Les recommandations de l’Opie viennent d’être transmises aux services du Préfet d’Île-de-France (DRIEAT) et mises en ligne sur notre site.
Un séminaire du groupe de travail Opie-benthos a été organisé les 18 et 19 février 2022 à la Bergerie nationale de Rambouillet (Yvelines). Deux jours durant, les 17 spécialistes présents ont pu partager leurs découvertes, leurs difficultés ou leurs projets autour de la connaissance des insectes aquatiques. Des échanges cruciaux à l’heure où le constat est unanime : les habitats aquatiques et leurs espèces associées – qui représentent 10 % de notre faune métropolitaine – sont en pleine régression.
À travers une convention avec l’Office Français de la Biodiversité, l’Opie est missionné depuis 2021 pour apporter son savoir-faire et son expérience afin de concerter, animer et redynamiser le Suivi temporel des Rhopalocères de France (Sterf) ainsi que le Suivi temporel des libellules (Steli).
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