Depuis l'invention du walkman, et
surtout depuis l'apparition des
fichiers numériques et des bala-
deurs équipés d'un système noise-
cancelling, elle sert d'écran indivi-
duel aux bruits de la rue. Un écran
fluide, immatériel, à l'opacité régla-
ble et instantanément configurable
au goût de chacun. Ce ne sont
désormais plus seulement "deux
minutes trente cinq de bonheur"
(titre d'une chanson interprétée
par Carlos, fils de la psychanalyste
François Dolto, et Sylvie Vartan)
qui sont garanties, mais un accom-
pagnement permanent, l'assu-
rance de n'être jamais "tout à fait
abandonné(e)", comme le dit la
chanson.

 

via @DESARTSONNANTS


Via Desarts Sonnants, Sylvia Fredriksson