Combien vaut... Marc Chagall (1887-1985) - Les Échos | La revue de presse & web du SNA | Scoop.it
Cet artiste majeur du XXe siècle fait actuellement l’objet d’une rétrospective aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique.

Peintre mais aussi sculpteur et poète, Marc Chagall fait actuellement l’objet d’une rétrospective aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à Bruxelles (*). L’exposition comporte plus de deux cents œuvres provenant du monde entier. Elle parcourt l’ensemble de sa carrière artistique, depuis les premières peintures en 1908 jusqu’aux dernières œuvres monumentales des années 80. Selon le musée bruxellois: « si les grands thèmes chers à Chagall seront évidemment abordés, comme la culture juive, l’iconographie du village juif ou encore les traditions populaires, l’exposition se concentrera également sur sa rencontre avec la littérature du XVIIe siècle - et spécifiquement La Fontaine -, la découverte de la lumière et le traitement de la couleur. Un écho particulier sera donné à la période russe de l’artiste, au moment où son style si personnel le distingue d’un courant artistique imprégné par la révolution cubiste. Fidèlement retranscrit, le langage poétique original de Chagall embarque les visiteurs dans un univers époustouflant, témoin de multiples cultures et traditions. »

Né en Biélorussie en 1887, Chagall est le fils aîné d’une famille juive modeste. De 1907 à 1909, il séjourne à Saint-Petersbourg, s’inscrit dans plusieurs académies puis travaille dans l’atelier de Léon Bakst, décorateur des Ballets Russes. Au début des années 1910, il quitte la Russie pour un premier séjour parisien où, selon la biographie réalisée par le Musée national Marc Chagall à Nice, « son art se transforme radicalement : la couleur s’éclaircit, il s’approprie les découvertes de l’avant-garde, du fauvisme et du cubisme. » Il va alors rencontrer des artistes comme Delaunay, Modigliani, Baise Cendrars et Guillaume Apollinaire. En 1912 et 1913, il expose au Salon des Indépendants et réalise ses premiers chefs d’oeuvre (Golgotha, 1912...).