La galerie Applicat-Prazan célèbre son vingtième anniversaire | La revue de presse & web du SNA | Scoop.it

par Martine Robert

En vingt ans, elle peut se targuer d'avoir exposé des chefs-d'oeuvre de Nicolas de Staël à la Biennale des antiquaires, de Pierre Soulages à la Fiac ou de Serge Poliakoff à la foire de Maastricht. Créée en 1993 rue de Seine à Paris, par Bernard Prazan, un collectionneur passionné, la galerie Applicat-Prazan n'a jamais dévié de sa spécialité : l'Ecole de Paris des années 1950 et ses artistes marquants. Une hyperspécialisation dont Franck Prazan ne s'est jamais écarté depuis qu'en 2004 il a succédé à son père. Insufflant une nouvelle dynamique, il a ouvert en 2010 un second espace rive droite, avenue Matignon, à deux pas des prestigieuses maisons de ventes aux enchères Christie's et Sotheby's.

Ce positionnement, axé sur une trentaine de peintres et sur une hypersélectivité de leurs tableaux, s'avère payant puisque conforté par le marché de l'art, malgré une conjoncture délicate. « Ce sont vingt ans de relations privilégiées établies avec les collectionneurs, dans une vision à long terme propre à lisser les effets spéculatifs. Et vingt ans de reconnaissance de la part des institutions muséales qui nous contactent souvent pour des prêts », commente Franck Prazan. Cela permet au marchand de réaliser de jolis coups : il exposera ainsi à l'automne à la Fiac seize tableaux à vendre de Poliakoff, au moment même où le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris organisera une rétrospective de cet artiste pour laquelle le galeriste aura permis de réunir une vingtaine de prêts d'importance.

Nombreux prêts aux musées

Pour affirmer son expertise, la galerie a ainsi elle-même monté de nombreuses rétrospectives. « Ce travail constitue des jalons dans la trajectoire des artistes sur le marché de l'art international », poursuit Franck Prazan. Ainsi la présentation à la dernière Fiac d'oeuvres monumentales d'Alfred Manessier, obtenues en se rapprochant de la famille de l'artiste, a apporté une nouvelle visibilité à cet artiste méconnu : neuf toiles sur dix ont été vendues.  (...)