Paris Tableau a enchanté les six mille visiteurs venus à sa première édition et est bien parti pour renouveler son succès.
L'an passé, les amateurs sont ressortis enthousiasmés par la chaleur du décor du palais Brongniart et par la qualité des oeuvres présentées. Le président du salon, Maurizio Canesso, s'en réjouit : « Paris est l'endroit idéal pour cette manifestation, il y règne une effervescence et une curiosité naturelle que l'on ne trouve pas ailleurs. » Cette année, vingt et un exposants, un de plus qu'en 2011, accrochent sur leurs cimaises les créations des siècles passés.
Le noyau de marchands français organisateurs demeure inchangé : Maurizio Canesso, Hervé Aaron, Éric Coatalem, Bertrand Gautier, Bob Haboldt, Jean-François Heim, Georges De Jonckheere, Jacques Leegenhoek, Giovanni Sarti et Claude Vittet. À l'image du Salon du dessin, dont il est le cousin proche, Paris Tableau ne doit pas s'agrandir outre mesure. « Le nombre idéal d'exposants doit se garder de dépasser vingt-cinq marchands », insiste Éric Coatalem. Les meilleures galeries étrangères font le voyage. La galerie Caylus de Madrid présente une huile de Murillo. Le Londonien Derek Johns annonce une ravissante jeune fille de Greuze. La galerie autrichienne Sanct Lucas expose deux huiles de Lacroix de Marseille.
Si l'an passé, l'Institut national d'histoire de l'art révélait l'envers du tableau, cette année, le Mobilier National dévoile les « Trésors renouvelés des Gobelins », tableaux et cartons peints des XVIIe et XVIIIe siècles exhumés des réserves. Enfin, pour démontrer que la peinture ancienne est bien d'actualité, les organisateurs lancent le premier festival de cinéma consacré à cet art. Quatre films seront projetés les 9 et 10 novembre, dont La Ronde de nuit inspirée de Rembrandt, et La Jeune Fille à la perle, de Vermeer. Une nouvelle façon de regarder la peinture...