Constant Permeke suspend le temps | La revue de presse & web du SNA | Scoop.it

Constant Permeke (1886-1952), peintre belge. Mais pas la légèreté malaise d’un Evariste Carpentier ou d’un Theo van Rysselberghe ni l’humour strabique d’un James Ensor ou d’un Félicien Rops. Au contraire, le teint terreux et la bonne santé. On pense à Baudelaire : «L’amour excessif de la vie est une descente vers l’animalité.» Sur les photos, Permeke apparaît toujours souriant, rond, en famille ou en costard. Il squatta toute sa vie le Palais des beaux-arts de Bruxelles, à raison d’une exposition presque chaque année, en commençant par une grande rétrospective en 1930. Ses confrères s’en plaignaient, certains étaient jaloux. Et rien de détraqué avec ça, rien qui laisse penser à l'«expressionnisme» sous lequel on le range, fût-il «flamand».