Etude régionale de la Banque de France : 2014 dans la lignée de 2013, la création d'emplois en moins | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Les indicateurs du climat des affaires de la Banque de France pour Midi-Pyrénées sont stables pour janvier.


En Midi-Pyrénées, emplois et investissements s'orientent à la baisse en 2014. Deux prévisions qui n'augurent pas d'un retour de la confiance des chefs d'entreprise. Pourtant, l'étude de la Banque de France affiche pour 2014 une croissance de 5% dans l'industrie et de 3% dans les services.

Le bilan 2013 de la conjoncture régionale de la Banque de France, établi auprès d’un échantillon de 1330 entreprises employant 128.900 salariés, fait état « d’une évolution positive de l’activité dans l’industrie et les services, mais d’un repli dans la construction ». L’année 2014 est anticipée avec peu de changements par rapport à 2013, mais bémol, un rythme de créations nettes d’emplois infléchi (-0,4% dans l’industrie et -0,7% dans le BTP), sauf dans les services (+1,7%), et surtout un recours à l’intérim en forte diminution dans tous les secteurs.

Le repli des effectifs intérimaires pourrait atteindre -12 à - 15% en 2014 dans les domaines de l’industrie, de l’ingénierie et de l’informatique. « Cette prévision incite à la prudence en 2014 car l’intérim fait figure en général de signe précurseur de reprise. Un chef d’entreprise commence dans ce cas par embaucher des intérimaires. Or, ce ne sont pas les anticipations », explique Patrick Berger, directeur régional de la Banque de France.

Par ailleurs, aucune reprise de l’investissement n’est annoncée en 2014, indicateur d’une faible confiance dans les perspectives de demande. En 2013, l’investissement en matériels de production a déjà reculé de 14% dans l’industrie, de 30% dans les services et de 23% dans le BTP. En jeu, les faibles marges des entreprises qui découragent les patrons de renouveler ou moderniser leurs équipements.aradoxe, dans le détail par secteur, les chefs d’entreprise anticipent pourtant en 2014 une croissance comparable à celle de 2013 dans l’industrie (+5%) et dans les services (+3%) mais une baisse de 1,9% dans les BTP allant jusqu’à 3% dans les travaux publics seuls. En 2013, la hausse de l’activité industrielle a été principalement tirée de manière attendue par les matériels de transport, aéronautique en tête. L’agroalimentaire a connu une croissance de +2,8% plus faible que prévu, due à la branche transformation des viandes. Les équipements électriques et électroniques se sont repliés de 1,4 point, conséquence de la restructuration de Freescale.

Le secteur des services a connu en 2013 une augmentation de 2,8% de son activité, anticipée à +3% en 2014. C’est le sous-secteur informatique, affichant une hausse pour 2014 de seulement 0,4%, qui pourrait souffrir le plus de la fin des grands programmes de développement aéronautique.

Les BTP sinistrés

En 2013, les BTP ont chuté de 0,5%, particulièrement dans le gros œuvre avec -4,7%. Le résultat d’une atonie dans l’investissement immobilier et du ralentissement de la commande publique. Un nouveau repli de 1,9% est attendu en 2014.
L’attentisme est donc globalement de mise pour 2014, tout secteur confondu. A noter que l’étude, entamée mi-décembre, ne prend pas en compte les effets de l’annonce du pacte de responsabilité du gouvernement sur les chefs d’entreprise interrogés.
Isabelle Meijers

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