Airbus prépare le premier vol de son taxi volant | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Le prototype Vahana est en cours de préparation pour son premier vol dans un hangar en Oregon aux USA.

 

 

Il s'appelle Vahana et c'est l'un des projets les plus secrets d'Airbus. Le taxi volant de l'avionneur toulousain vient de rentrer dans la dernière ligne droite avant un premier vol prévu d'ici la fin de l'année. C'est dans la plus grande discrétion que le premier prototype est arrivé dans le hangar de la zone aéroportuaire de la ville de Pendleton dans l'Oregon, au nord de la Californie. Ce hangar d'une surface de près de 3000 m2 abrite les équipes de A3, le centre d'innovations californien d'Airbus, qui préparent le premier vol de ce taxi électrique et autonome. Vahana a été transféré de Californie par camion avant d'être totalement réassemblé par les techniciens et ingénieurs en charge du projet. L'opération n'a pris que 24h puisque Vahana a justement été conçu pour être facilement démonté et remonté.

 

 

 

La guerre des taxis volants

 

L'autre jalon majeur a été l'installation de l'unité de production électrique et les moteurs qui permettront la mise sous tension et ensuite de réaliser le décollage et les vols de la campagne d'essais. Pour surveiller les futurs vols, un semi-remorque a été aménagé en salle de contrôle mobile afin de pouvoir l'installer partout où il sera nécessaire de suivre le taxi volant.

Pour l'instant, le calendrier qu'Airbus avait annoncé, à savoir un vol avant la fin de l'année 2017, semble tenu. Le projet est mené sous la direction de Paul Eremenko, le jeune patron de la technologie recruté dans la Silicon Valley par Tom Enders, le président exéctif d'Airbus.

Vahana est ce que l'on appelle un Aéronef à décollage et atterrissage verticaux (Adav). Le taxi sera propulsé par huit moteurs à hélices entièrement électriques et ne pourra transporter qu'un seul passager ou bien des colis. Les designers d'A3 l'ont conçu pour être le plus petit possible afin de pouvoir atterrir et décoller (à la verticale) d'à peu près n'importe où dans les centres urbains. Car le but est clairement de proposer une solution pour désengorger les métropoles congestionnées par les bouchons. Le client utilisera son smartphone pour commander son taxi volant, un peu à l'image d'Uber actuellement.

S'il ne fait aucun doute que, techniquement, les équipes d'A3 parviendront à faire voler leur taxi volant, l'écueil reste règlementaire. Des groupes de travail avec les autorités de différentes aviations civiles dans le monde sont en cours pour établir les conditions d'insertion de ces nouveaux engins au-dessus de nos têtes. D'autant que le nombre de candidats se bouscule. Ainsi, en février dernier, la société chinoise Ehang s'est associée avec l'autorité des transports de Dubaï pour réaliser le premier décollage d'un petit taxi volant électrique, moins abouti que celui d'Airbus.

Uber, le géant des VTC, s'est quant à lui associé à la NASA pour développer Elevate et le tester dans trois villes: Dubaï, Dallas et Los Angeles avec un objectif: le mettre sur le marché en 2020. La même date que le Vahana d'Airbus. Uber s'est allié à la Nasa qui aura en charge le développement d'un nouveau service de contrôle aérien capable de gérer les engins volants à basse altitude. La guerre des taxis volants est bel et bien lancée !

Elevate, le projet de taxi volant concurrent d'Airbus./ Photo Uber

 

Vidéo: Prendre un taxi volant comme un VTC

 

 
GIL BOUSQUET
@Gil_Bousquet