Oncopole : enjeu économique et défi scientifique | La lettre de Toulouse | Scoop.it

"L'Oncopole enjeu économique et défi scientifique", le dossier complet dans Objectif News

L’Institut universitaire du cancer sera livré cet été et les premiers patients seront traités sur place dans un an. Lancé en 2004, l’Oncopole prend réellement forme et doit devenir l’un des emblèmes de l’excellence toulousaine en matière de santé. Dans son dernier numéro, Objectif News propose une visite guidée d’un site ambitieux qui va dynamiser le sud de Toulouse et jouer un rôle de catalyseur économique. Extraits.

"En 2013 et 2014, nous assisterons à la mise sur le pas de tir de l’Oncopole et à sa mise en orbite." La métaphore est claire et le cadre posé. Pour Benjamin Gandouet, directeur de l’association Oncopole en charge de coordonner le déploiement du site, cette année 2013 est décisive. Elle doit permettre à cet ambitieux centre de lutte contre le cancer de prendre vie.

Et l’enjeu est énorme pour l’agglomération toulousaine. Déjà reconnue pour ses activités de recherche et ses établissements de santé, la Ville rose mise très fort sur ces secteurs. "Les sciences du vivant constituent un enjeu stratégique pour la métropole toulousaine, en complément de l’aéronautique et du spatial", indique Pierre Cohen, président de Toulouse Métropole et de l’association Oncopole.

Une année décisive
Le site accueille déjà les Laboratoires Pierre Fabre, le Centre Pierre Potier et le pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé. "L’Oncopole est déjà en activité, assure le jeune directeur de l’association. Tous les salariés ne sont pas arrivés sur le site et les patients ne sont pas encore là, mais le projet est déjà en marche." Seule ombre au tableau, la situation de Sanofi, engagé avec des laboratoires de l’Oncopole, et dont l’avenir reste flou.

 

Le calendrier va s’accélérer dans les douze mois qui viennent. L’association Oncopole, jusqu’ici hébergée dans des locaux de l’hôpital La Grave, déménage en février sur l’ancien site d’AZF.

Le bâtiment de la Sadir, spécialisée dans l’accompagnement à domicile, sera inauguré le 17 avril. Enfin, et surtout, l’Institut universitaire du cancer (IUC), véritable vaisseau amiral de l’Oncopole, doit être livré en juillet pour un démarrage de l’activité et un accueil des premiers patients début 2014.

Les questions d’organisation et de gouvernance restent cependant à régler au niveau de l’IUC, qui réunit acteurs du privé et du public, chercheurs et personnels soignants. Une mission interministérielle doit déterminer le modèle de gouvernance et les attributions du futur directeur de la structure.

De nouveaux médicaments


"L’année 2012 a été une année décisive avec la labellisation du projet Captor (Cancer Pharmacology of Toulouse Oncopole&Region, NDLR)". Son lancement début janvier est une étape importante dans le développement de l’Oncopole. Retenu dans le cadre des Investissements d’avenir, et porté par l’Université Paul Sabatier, Captor réunit le CHU de Toulouse, l’Institut Claudius Régaud, l’Inserm et le CNRS. Il vise à mettre au point de nouveaux médicaments contre le cancer. Le projet Pacri (Projet alliance parisienne des instituts de recherche en cancérologie), labellisé au même moment, place l’Oncopole de Toulouse en concurrence avec le pôle parisien qui réunit l’Institut Gustave Roussy, l’Institut Curie et l’hôpital Saint-Louis. L’aspect campus du projet toulousain, qui en fait une structure unique, est "un avantage considérable", selon le directeur de l’association Oncopole.

Doté de 10 M€ sur 5 ans, Captor "est le symbole de tout ce qui a été entrepris depuis une décennie à Toulouse en matière de lutte contre le cancer". Au-delà de l’aspect médico-scientifique, l’Oncopole constitue aussi un véritable enjeu en termes d’aménagement urbain. En créant un campus ouvert, véritable lieu de vie, l’ambition est de redynamiser le sud de Toulouse. Il y a la volonté d’une "vraie rénovation urbaine et d’une intégration de l’Oncopole dans la ville", indique Benjamin Gandouet.

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