Depuis Toulouse, les voitures volantes se préparent à conquérir le ciel | La lettre de Toulouse | Scoop.it

la voiture volante Xplorair a été mise au point par Michel Aguilar et un consortium d’une quinzaine d’entreprises françaises.

 

Airbus planche sur deux projets de véhicules volants et autonomes pour se déplacer en ville. Le groupe n’est pas le premier à avoir imaginé le taxi du futur. Le Toulousain Michel Aguilar veut présenter son prototype Xplorair en 2019 au Bourget.

 

Le film Le Cinquième élément de Luc Besson n’est plus un film futuriste. Il est devenu une réalité. Airbus Group vient de lever le voile sur ses projets. L’un d’entre eux, baptisé Vahana, consiste en la création d’un véhicule autonome volant, devant transporter du fret ou un seul passager. Airbus compte tester les premiers prototypes d’ici la fin 2017.

L’avionneur considère cette initiative comme réalisable, même s’il manque encore un rouage essentiel : une technologie permettant de détecter et d’éviter les possibles obstacles. Un projet encore plus fou est dans les tuyaux du groupe : un taxi volant. Depuis 2014, la filiale Airbus Helicopters planche en effet sur CityAirbus, un appareil à propulsion électrique, avec hélices, qui ressemble à un drone.

Dans un premier temps, Airbus prévoit de lui affecter un pilote « pour pouvoir entrer rapidement sur le marché », indique le groupe. Mais à plus long terme, il deviendra lui aussi un véhicule autonome. Airbus a même songé aux détails pratiques : un vol coûtera l’équivalent d’une course de taxi classique pour chaque passager.

Premier prototype d’Xplorair en 2019

Michel Aguilar, créateur de Xplorair, est serein. L’inventeur de la voiture volante avec thermo-réacteur, ne se sent pas menacé. « Je me positionne sur un autre marché, celui de l’intercité. L’aéronef est capable de transporter jusqu’à quatre personnes entre deux villes d’une distance maximale de 800 km », assure-t-il. « Xplorair décolle et atterrit à la verticale, avec ou sans roulage, et donc sans besoin de piste longue, pour voler à une vitesse de croisière de 200km/h, avec des pointes à 800 km/h durant deux minutes. »

Inventée en 2007, Xplorair avait du mal à décoller jusque là. Après avoir claqué la porte aux investisseurs chinois, Michel Aguilar rencontre la direction du groupe WeAre Aerospace, né du rapprochement de quatre PME. Dont Prismadd, basée à Montauban, spécialisée dans l’impression 3D, et son dirigeant Philippe Rivière. Ce dernier et l’inventeur toulousain viennent de créer deux sociétés : Xplorair Engine chargée d’industrialiser le thermo-réacteur, la seconde, Xplorair Aerospace, vise à appliquer le process dans le secteur de l’aéronautique et du spatial. Devrait suivre une troisième entité dédiée aux transports (rail, mer et route) baptisée Xplorair Mobility, complétée par Xplorair Energy (co génération).

Le thermo-réacteur va entrer en production en octobre 2016 sur les lignes de fabrication de Prismadd. Objectif : la présentation d’un prototype de drones. La drôle de machine doit être présenté au salon aéronautique du Bourget en 2019.
Audrey Sommazi