44 millions d'euros pour une gestion durable de l'eau dans la métropole toulousaine | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Toulouse Métropole et l’agence de l’eau Adour-Garonne ont signé, ce 19 mai, un partenariat sur deux ans qui définit une cinquantaine d’actions pour atteindre une qualité optimale de l’eau en 2021. Parmi celles-ci figure l’expérimentation d’un Smart system Eau.

 

Qui n’aspire pas à une qualité de l’eau potable parfaite, à des milieux aquatiques non pollués, à une planification de l’urbanisme qui préserve la ressource en eau et les zones humides si utiles à la prévention des innondations ? Probablement les 725.000 habitants de la métropole toulousaine et les 1,2 millions d’habitants de l’ère urbaine. Si Toulouse métropole n’a pas encore atteint le graal fixé notamment par la directive cadre sur l’eau, elle y aspire d’ici 2021. Elle vient de sceller ses engagements dans le marbre en signant ce jeudi 19 mai une convention avec l’agence de l’eau Adour-Garonne, pour la période 2016-2018. Une cinquantaine d’actions ont été listées par un comité de pilotage pour la préservation de l’eau potable, l’assainissement et la gestion durable de la ressource. Le montant estimé s’élève à 44 millions d’euros qui seront financés à 60% par l’agence de l’eau. « Ce partenariat permettra d’apporter les soutiens techniques et financiers de l’agence à ces actions dans la perspective d’atteindre une qualité optimale de l’eau en 2021 », a déclaré Laurent Bergeot, directeur de l’Agence de l’Eau Adour Garonne.

 

Vers la Smart water City

Comme dans le domaine des flux d’énergie, cette nouvelle politique de gestion de l’eau entend intégrer les progrès technologiques, de l’intelligence donc, pour une gestion raisonnée de l’eau potable chez l’habitant, des pollutions, et des 3300 kilomètres de réseaux enterrés. « Nous souhaitons avoir une pensée urbaine de l’eau au-delà du service de base de la distribution de l’eau potable et de l’assainissement », martèle Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse métropole. Pour construire cette Smat water City, plusieurs expérimentations vont démarrer d’ici 2017. Un Smart system Eau qui permettra grâce à des compteurs intelligents de piloter le réseau d’eau potable en identifiant les flux chez les abonnés et sur le réseau. Objectif : maitriser les consommations et détecter les fuite sur le réseau. Deux secteurs de 300 habitants sont en train d’être définis à l’extérieur de Toulouse auxquels s’ajouteront les futurs habitants de la Zac Montaudran Aérospace.

Un outil patrimonial prédictif qui bénéficie de technologies locales est également en cours d’élaboration dans le cadre du schéma directeur d’alimentation en eau potable. Objectif : lutter contre les fuite d’eau et renouveler les canalisations avant qu’elles ne cassent. Car Toulouse métropole entend « investir au bon endroit avec les bons moyens et développer une culture patrimoniale de l’eau. »

 

Un projet d’unité de méthanisation à Ginestous

En matière d’assainissement, la métropole lance un audit complet sur son système de collecte et de traitement des eaux usées en vue de dégager des points faibles et programmer les orientations financières à court, moyen et long terme. Comme ses homologues, elle compte également explorer le potentiel énergétique des boues d’épuration urbaine sur l’usine d’épuration de Ginestous-Garonne. Un projet actuellement en phase d’étude. Côté compétences, Toulouse se prépare également d’ici janvier 2018 et avec l’appui de l’agence de l’eau, à endosser la responsabilité Gemapi, la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations.


Aurélie de Varax