Toulouse. Attention, parkings à saisir ! | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Toulouse Métropole lance une procédure de délégation de service public commune pour l'exploitation de quatre parkings du centre-ville. Un lot unique qui intègre aussi la construction et la gestion de 400 places supplémentaires à Jean-Jaurès.

 

C’est une offre à saisir de plus de plus de 4500 places qui est mise en jeu. Toulouse Métropole lance en effet une procédure de délégation de service public commune pour l’exploitation des parkings Victor-Hugo, Carmes, Jean-Jaurès et Saint-Étienne. En plus de ces quatre parkings gérés Vinci Park et dont les contrats de délégaton de services publics prennent fin entre fin 2016 et 2019, le concessionnaire retenu à l’issue de la consultation assura l’exploitation des futurs parcs publics de l’écoquartier de la Cartoucherie dont le premier, de 450 places, sera construit l’année prochaine.

Plus intéressant encore, le délégataire mettra la main sur les 400 places de Marengo, actuellement gérées par la collectivité via la Société de la mobilité de l’agglomération toulousaine (Smat) et surtout sur le nouveau parc Jean-Jaurès qu’il devra néanmoins construire. Pour compenser la perte de plus de 1500 places de stationnements en surface liée au projet de l’architecte catalan Joan Busquets, chargé de redessiner le centre de la Ville rose, Toulouse Métropole veut en effet créer un nouveau parking sur le haut des allées Jean-Jaurès ou agrandir l’existant. Quel que soit le scénario retenu, 400 nouveaux emplacements seront proposés.

« La formule la plus profitable »

Pour les élus de la métropole, l’objectif de ces contrats groupés et d’un concessionnaire unique est clairement de décrocher le gros lot. « Le but est d’avoir une bonne proposition d’un bon professionnel. Pour qu’il soit prêt à mettre environ 12 millions d’euros sur la table pour Jean-Jaurès, il faut apporter des gages avec d’autres parkings. Nos critères de choix porteront sur ce que les candidats proposent de rénover, notamment pour Victor-Hugo, de moderniser et de payer », a expliqué lors d’une conférence de presse Pierre Trautmann, conseiller métropolitain et adjoint au maire de Toulouse en charge des contrats de délégation de service public qui mise sur « la concurrence entre les candidats « pour obtenir l’offre « la plus haute possible ».

Toulouse Métropole, qui voudrait intéresser « quatre à cinq candidats sérieux », annoncera son choix fin 2015 à la veille de l’échéance du contrat des Carmes et de Victor-Hugo qui se termine en février 2016. « La mise en concession d’un lot unique est la formule la plus profitable car pour être retenus les candidats doivent faire la meilleure offre. Elle doit nous permettre d’obtenir le droit d’entrée le plus important possible dont une partie servira à financer la troisième ligne de métro », ajoute Jean-Michel Lattes, vice-président Toulouse Métropole en charge des transports et des déplacements.

Pas d’incidence sur les tarifs

Pour les usagers, ce changement de cap de la métropole n’aura « aucune incidence », notamment sur les tarifs, insistent les élus. Rappelant que, dans le cadre d’une délégation de service public, c’est l’autorité délégante, en l’occurrence Toulouse Métropole qui fixe les prix et les conditions du contrat. Mais au terme de négociations souvent difficiles.

Si le coût du chantier Jean-Jaurès est encore incertain, la manne que représentent les quatre parkings du centre-ville concernés par la mise en concession commune est connue et a de quoi susciter les appétits. Ils génèrent à eux seuls plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires par an (4,5 millions d’euros pour Jean-Jaurès) et représentent 52% du volume d’activité des quatorze parkings appartenant à la ville et gérés en délégation de service public, ainsi que 60% de la fréquentation horaire. Ces quatre parcs rapportent par ailleurs à la mairie 2,3 millions d’euros sous forme de redevance annuelle.

A l’issue de la signature de ce futur contrat groupé, Toulouse Métropole sera liée à son délégataire pour vingt ans dans le cas d’une « simple » extension de Jean-Jaurès. La durée passera à trente-cinq ans si l’option d’un nouveau parking à Jean-Jaurès était retenue. Dans ce cas-là, les travaux pourraient commencer dès la fin 2016.
Johanna Decorse