Immobilier ancien. Les ventes et les prix encore en hausse en 2018 à Toulouse | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Les ventes dans l’immobilier en Haute-Garonne et à Toulouse sont encore à la hausse en 2018.

 

Toujours plus de ventes et des prix qui continuent de grimper dans l’ancien. C’est la photographie livrée il y a quelques jours par la Chambre des notaires de la Haute Garonne. Malgré ces indicateurs, le marché toulousain reste raisonnable.

 

Après une année 2017 déjà qualifiée de record en matière d’immobilier, la tendance se poursuit en Haute-Garonne avec un volume de ventes en hausse de 1,2% et des prix qui suivent la même courbe (+2%) depuis le début de l’année. Sur les 12.000 ventes enregistrées dans le département entre juillet 2017 et juin 2018, 80 % ont lieu à Toulouse.

« Malgré cette hyperactivité, il faut souligner que le marché toulousain conserve des prix raisonnables », temporise maître Philippe Pailhès, expert immobilier à la chambre des notaires. Dans le classement des grandes métropoles, elle n’occupe que le sixième rang (avec un prix médian à 2610 euros /m2 tous types de biens confondus), alors que « Bordeaux occupe désormais la première place des grandes villes régionales (avec un prix médian à 3970 euros/m2) », pointe-t-il. Mais si Bordeaux affiche un marché de rang national, ce n’est pas le cas de Toulouse.

Sur la période observée par les notaires, ce sont les appartements qui ont connu la hausse de prix la plus significative (+ 2,3 %). Ainsi dans la Ville rose, le prix médian de ce type de bien atteint désormais 2410 euros. Dans le détail, la liste des quartiers dans lesquels les prix par mètre-carré dépassent les 3000 euros s’allonge. Pour emménager dans une adresse prestigieuse de l’hyper-centre (Saint Georges, Saint Etienne, ou les Carmes) il faut désormais débourser entre 4000 et 4500 euros/m2. A peine plus raisonnable, 3730 euros/m2 pour habiter à Saint Cyprien, 3400 euros à Compans, ou 3330 euros/m2 à Saint Michel.

 

Le marché des maisons suit la même courbe

Pour acheter une maison, les Toulousains ont aussi dépensé davantage ces derniers mois. Ainsi dans le département les prix de vente médians sont passés de 229.000 euros en 2017 à 235.000 euros en 2018. Quant au marché toulousain il a sans surprise dépassé les 300.000 euros. Seul le marché des terrains à bâtir est plus fragile. « Beaucoup plus restreint, il concerne surtout une clientèle de primo-accédants dotés de budgets modestes », décrit le notaire. Le prix de vente médian dans le département pour ce genre d’achat s’affiche à 79.000 euros.

La question que beaucoup se posent désormais, c’est : Jusqu’où ira la hausse ? Sur le sujet, les notaires restent prudents. Ils décrivent d’une part des indicateurs positifs avec un nombre important d’avant-contrats signés au premier semestre 2018 ; et qui se concrétiseront donc par des ventes jusqu’à la fin de l’année. Mais la mise en place du prélèvement à la source dès 2019 pourrait, selon eux, changer la donne. « Il pourrait y avoir des hésitations de la part des acheteurs et peut -être aussi une pause dans le marché après deux ans de sur-performance. »


Béatrice Girard