Manatour, le pilote toulousain du tourisme industriel | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Laurence Calmels, nommée directrice générale de Manatour en juin dernier, emploie 86 salariés, dont une vingtaine est affectée au musée Aeroscopia et une autre vingtaine aux visites des dix sites d’EDF.

  

En plus des visites des usines d'Airbus et des entreprises régionales, le groupe Manatour assure l'exploitation du nouveau musée Aeroscopia à Blagnac, pour lequel sont attendus près de 120.000 visiteurs dès la première année.

 

Un groupe en pleine croissance. Fondé il y a plus de vingt ans par Philippe Nau et Jean-Pierre Mas, Manatour poursuit son ascension en étoffant son portefeuille d’activités. La dernière en date est l’exploitation et la gestion pour six ans du musée de l’aéronautique, Aeroscopia, qui a ouvert ses portes en janvier dernier à Blagnac. « Dans le cadre d’une délégation de service public, nous n’avons aucune subvention. Ce qui signifie que nous assumons les risques financiers », préviens la directrice générale du groupe Manatour Laurence Calmels, qui ajoute : « Nous prévoyons 120.000 entrées en 2015, puis 5000 visiteurs supplémentaires par an ».

Même si la rentabilité ne sera pas atteinte la première année, affirme la directrice, l’équilibre devrait être trouvé en 2016. Car à cette date, la réhabilitation de la ferme de Pinot, qui jouxte le musée, sera réalisée. Et avec elle de nouvelles rentrées d’argent puisque l’établissement proposera alors 200 places de restaurant, complétée par une offre destinée aux entreprises pour des animations de type team building et séminaire. Autre levier de développement du musée : les familles. « Nous essayons de rendre le musée grand public en faisant évoluer notre boutique avec une gamme de prix comprise entre 5 et 15 euros », ajoute Laurence Calmels.

  

Une filiale à Paris ?

L’exploitation d’Aeroscopia est un atout supplémentaire qui complète l’offre de la holding Manatour, qui se compose notamment de Taxiway, une filiale qui organise des visites des usines d’Airbus. 115.000 personnes ont ainsi découvert les sites de l’avionneur en 2014.

Manatour, c’est aussi une agence de voyage réceptive, Manatech. Cette dernière propose des visites dans sept entreprises de la région, dont EDF et ses dix sites régionaux. Ce « très beau contrat » de trois ans signé en 2014 permet de réaliser un bond en avant du chiffre d’affaires. Il était de 4,5 millions d’euros en 2013, il devrait atteindre 7,5 millions d’euros en 2015, dont 3 millions réalisés par Aeroscopia.

Sollicité par des entreprises nationales qui souhaitent ouvrir leur porte au public, Manatour envisage de créer une filiale à Paris consacrée au tourisme industriel ou au conseil. « Tout dépendra de nos touches », indique Laurence Calmels, sans dévoiler davantage de précision. 

  
Audrey Sommazi