La lettre de Toulouse
68.2K views | +3 today
Follow
La lettre de Toulouse
Quelques informations sur l'entreprise et l'immobilier à Toulouse
Your new post is loading...
Your new post is loading...

Popular Tags

Current selected tag: 'MADEELI'. Clear
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Industrie du futur : quelles pistes pour les entreprises en Midi-Pyrénées?

Industrie du futur : quelles pistes pour les entreprises en Midi-Pyrénées? | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Emmanuel Macron lors de la table ronde organisée par Madeeli.

 

Robotisation, impression 3D... comment mettre en œuvre ces nouveaux procédés technologiques, au cœur du plan gouvernemental de l'Industrie du futur, dans les entreprises régionales? Des chefs d'entreprise locaux ont débattu avec le ministre de l'Économie Emmanuel Macron lors d'une table ronde organisée par Madeeli, ce lundi 12 octobre, à Figeac.

 

En avril dernier, François Hollande avait visité les sociétés Ratier Figeac et Figeac Aéro dans le Lot et avait annoncé la création de "l'Alliance d'entreprises pour l'industrie du futur". L'objectif du président de la République est d'acquérir d'ici 3 à 5 ans un leadership européen voire mondial dans trois domaines : la fabrication additive, la virtualisation de l'usine et les objets connectés, et la réalité augmentée.

Six mois plus tard, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron est venu faire un premier bilan d'étape avec les entrepreneurs ce lundi 12 octobre. "700 entreprises de Midi-Pyrénées sont déjà accompagnées sur les 2 000 visées par le ministère de l'Économie", a relevé Frédéric Sanchez lors de la table ronde organisée par Madeeli ce lundi 12 octobre à Figeac. Président du directoire du géant de l'ingénierie Fives, il est à l'origine avec Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, de cette réflexion sur l'usine du futur.

Dans la foulée de ce plan, l'Alliance pour l'industrie du futur est née cet été. Cette association réunit au niveau national des organisations professionnelles de l'industrie et du numérique ainsi que des partenaires académiques et technologiques. Elle a trois objectifs: faciliter la montée en gamme des entreprises, créer des usines pilotes (avec une charte élaborée par l'alliance) et développer des plateformes autour des IRT et des universités.

"À très court terme, nous voulons diffuser un guide de l'industrie du futur avec des fiches thématiques pour définir les axes de développement des entreprises et comment gagner en compétitivité. Ensuite, avec les régions, les appels à projets permettront aux PME d'être accompagnées par un consultant pour réaliser un diagnostic sur la mise en œuvre d'un plan sur l'Industrie du futur", avance de son côté Tahar Melliti, directeur général de l'Alliance pour l'Industrie du Futur.

 

La 3D, une stratégie de différenciation

Pour les chefs d'entreprise, les perspectives offertes par exemple par la fabrication additive (l'impression 3D) sont colossales. Le groupe Fives a ainsi annoncé en septembre dernier la création d'une joint-venture avec Michelin pour développer des machines et des ateliers de production industriels via la technologie de "fabrication additive métallique", 3D Métal.

"La 3D métal en est une stratégie de différenciation. On vient de développer avec de l'impression 3D métal des moules résistants à la neige comme aux fortes chaleurs. Ils permettent de concevoir des pièces métalliques inexistantes et non réalisables par les moyens d'usinage normaux, poursuit Frédéric Sanchez.

La 3D n'est pas adaptée à la production de masse mais en revanche elle est applicable dans l'aéronautique et le spatial. On peut imaginer une offre française originale, différente de celle de nos voisins européens. En Allemagne, l'industrie était jusqu'à maintenant totalement automatisée, numérisée et l'homme n'avait plus sa place pour faire face à la pression démographique. Cette vision est totalement remise en question et aujourd'hui les Allemands veulent travailler avec nous sur le projet Industrie 4.0."

Pour Agnès Paillard, présidente du pôle Aerospace Valley, "l'intérêt avec la 3D est de réaliser des gains de productivité et de fiabilité des produits. Dans l'aéronautique, des pièces 3D de moteurs volent déjà et dans le spatial il y a aussi déjà des pièces en 3D qui sont embarquées dans les satellites".

 

 Une gouvernance collaborative

Les intervenants ont néanmoins tenu à souligner que l'Industrie du futur ne reposera pas uniquement sur les machines. "Il ne faut pas passer que par l'innovation technologique mais aussi se pencher sur l'innovation sociale qui contribuera à réenchanter l'entreprise, estime ainsi Mehdi Berrada, directeur général du groupe Poult, en charge de la performance industrielle.

"Nous sommes persuadés que l'économie de demain sera collaborative : à la fois à l'intérieur de l'entreprise mais aussi entre l'entreprise et l'écosystème. Il faut par exemple qu'un dirigeant puisse être aidé par un autre dirigeant qui fait office de de consultant".

Mehdi Berrada a également participé à l'écriture du rapport "Amélioration de la performance industrielle et opérationnelle des entreprises", rendu à Martin Malvy et au préfet le 10 septembre dernier. Parmi les préconisations, figurent la création d'une banque d'intervenants "cadres dirigeants qualifiés" incluant toute entreprise ayant bénéficié du dispositif, et de "développer les compétences collaboratives (y compris des dirigeants) pour décloisonner les fonctions et transformer les collaborateurs en co-équipiers, acteurs de la performance globale".

De son côté, le président de Région Martin Malvy, estime qu'il "faut donner les moyens aux Communautés de communes et d'agglomération de construire elles-mêmes les bâtiments industriels des entreprises au premier stade de leur existence pour leur permettre de ne pas avoir à geler sur le foncier des moyens financiers dont elles ont besoin pour se développer. Il faut aussi obtenir de Bruxelles que lorsqu'une PME atteint le chiffre de 250 salariés la réglementation lui permette de continuer à bénéficier des mêmes soutiens, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui et freine leur développement alors que l'Allemagne est bien mieux placée que la France pour ce qui est des entreprises intermédiaires".

Président de l'IRT, Gilbert Casamatta travaille la définition d'une plateforme technologique mutualisée sur la fabrication additive gérée par l'IRT. Il remarque que les entreprises du secteur aéronautique sont demandeuses d'une accélération dans la production additive. Une douzaine d'entreprises autour d'Airbus, Liebher, Stelia, Zodiac, Safran, Ratier Figeac ont même évoqué un financement commun. Plusieurs problématiques les intéressent : recherche de nouveaux alliages, certifications, problème de contrefaçon...

Gilbert Casamatta souligne que "les PME sont le cœur de cible de l'industrie du futur mais qu'il reste un problème : les PME veulent que la propriété intellectuelle d'une innovation leur appartienne".

Par ailleurs 
Jean-Marc Nozeran, directeur-associé au cabinet Agilité-Confiance, estime qu'il est important de ne pas se reposer uniquement sur le top management pour mettre en œuvre ces nouveaux procédés : "Les salariés compétents voient passer les pièces et savent d'où viennent les problèmes".

"Il faut aussi investir en capital humain pour former des gens qui étaient soudeurs à programmer la soudure et surveiller la machine, avec des tâches également moins pénibles", a conclu Emmanuel Macron. Cela suppose aussi d'organiser les filières. C'est de la responsabilité des grands donneurs d'ordre d'aller chercher les TPE et les PME et de les aider dans la montée en gamme et de ne pas laisser au bord de la route les sous-traitants. Sinon, les entreprises ne pourront pas se transformer, avec les conséquences que l'on imagine sur le plan de l'emploi."

 

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Les cinq questions qui se posent après la fusion MPI-MPE

Les cinq questions qui se posent après la fusion MPI-MPE | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Issue de la fusion de Midi-Pyrénées Innovation (MPI) et Midi-Pyrénées Expansion (MPE), la nouvelle Agence de l’Innovation et du Développement Economique regroupe les 56 salariés au sein d’une nouvelle entité. Une réponse au nouveau rôle de la région comme chef de file du développement économique qui n’est pas sans poser question avant la fusion programmée le 1er janvier 2016 avec Languedoc-Roussillon.

 

Pourquoi la fusion MPI-MPE n'intervient-elle que maintenant ?

En 2010 déjà, un rapport du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) de Midi-Pyrénées prônait la fusion de MPI et MPE. "À l'exemple d'autres régions françaises et européennes, il est temps de proposer le regroupement des structures agissant en matière de développement économique, d'innovation, de financement. La fusion des structures existantes est nécessaire pour faire des économies dans les coûts de fonctionnement et surtout pour permettre une plus grande efficacité d'action", peut-on lire dans ce rapport du 20 octobre 2010, intitulé L'innovation en Midi-Pyrénées. Les membres de la commission proposaient également d'associer à cette future agence l'Incubateur Midi-Pyrénées. La création d'une Agence régionale de l'innovation et du développement économique était aussi réclamée par les entreprises puisque l'auteur du rapport précité était Daniel Thébault, alors président du Medef Midi-Pyrénées.

Alors pourquoi la fusion intervient-elle seulement maintenant ?

"C'est l'aboutissement d'un processus, explique-t-on à la Région. La montée en puissance de MPI a justifié dans un premier temps le rapprochement des deux agences sur un même site (l'immeuble du Belvédère à Toulouse), puis de préparer leur fusion."

Une fusion également confortée par la réforme territoriale qui désigne la Région comme chef de file du développement économique. Par ailleurs, les régions se sont vues confier la gestion directe des fonds structurels européens Feder. Dès décembre 2013, Martin Malvy estimait que le moment était venu "d'engager la fusion de nos deux agences afin de faciliter les synergies entre leurs missions respectives, après les années qui étaient nécessaires à la structuration de MPI et qui justifiait, au départ, l'existence parallèle de deux agences. (...) L'objectif est de constituer, en mutualisant les moyens, un grand pôle d'innovation et de développement, aux compétences croisées, ouvert à l'international." C'est chose faite depuis le 1er janvier 2015.

Cette fusion correspond à une logique de simplification s'inscrivant dans l'air du temps. Parmi les régions pionnières, citons la Bretagne qui, dès 2011, a lancée Bretagne Développement Innovation (BDI), née de la fusion de l'Agence économique de Bretagne (AEB) et de Bretagne Innovation (BI). Les voisins aquitains ont eux aussi simplifié la donne en 2012 avec la création de l'agence ADI (Aquitaine Développement Innovation), née de la fusion d'Innovalis Aquitaine et de 2ADI. Pour autant, Midi-Pyrénées n'est pas en queue de peloton. Rhône-Alpes y travaille tandis qu'en Languedoc-Roussillon, aucune fusion n'est à l'ordre du jour. Cette dernière dispose toujours de trois entités : l'Agence régionale de développement économique Invest Sud de France, Languedoc-Roussillon Agence de développement (LRAD) et Transferts LR, l'Agence régionale de l'innovation du Languedoc-Roussillon.

Selon Jacques Thouroude, président du groupe Union des élus de la droite et du centre, la fusion MPI-MPE arrive tardivement.

"Dès 2010, nous avons alerté Martin Malvy sur la nécessité de fusionner les deux entités, rappelle le conseiller régional UMP. Le soutien à l'innovation et le développement économique sont intimement liés et ne doivent pas être cloisonnés comme c'était le cas jusqu'à présent. Plusieurs années ont été perdues alors qu'elles auraient pu servir de recul à la nouvelle agence au moment de la fusion des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Il ne reste plus qu'une année à la nouvelle structure pour faire ses preuves. Nous analyserons ses résultats en fonction des moyens accordés."

Quelle était la raison d'être
de ces deux agences ?

L'une est une agence de "développeurs", l'autre est une agence "d'ingénieurs". MPE (Midi-Pyrénées Expansion) participe depuis 1987 au développement des entreprises ainsi qu'à l'attractivité économique du territoire. Elle est en contact direct avec les collectivités territoriales à travers, par exemple, les réseaux de pépinières, mais également en lien étroit avec les entreprises. Plusieurs dispositifs votés par la Région sont mis en œuvre par l'agence : plan Croissance PME, plan Usine du futur... À titre d'exemple, le salon Aeromart, initié par la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, en partenariat avec MPE, est devenue un rendez-vous mondial pour les donneurs d'ordre et les sous-traitants de l'industrie aéronautique.

De son côté, MPI (Midi-Pyrénées Innovation) a été créée par Martin Malvy en 2006 pour conduire au quotidien la stratégie de la région en matière d'innovation. Chasseur de nouveaux talents, MPI accompagne les entreprises innovantes, notamment en leur apportant des réponses technologiques et non-technologiques (marketing, ressources humaines). Plus de 2 000 projets ont été accompagnés depuis la création de MPI, ce qui représente environ 288,6 millions d'euros d'investissements générés. Coordinateur du dispositif régional d'aide à l'innovation, MPI accompagne les entreprises qui souhaitent répondre aux appels à projets Innovation de Midi-Pyrénées : Digifab, Silvereco, Aerosat, Agil-it ou Epicure...

"La nouvelle agence, véritable bras armé de l'action économique régionale, regroupe les missions de MPI et de MPE autour de trois volets, détaille Christophe Nicot, directeur général de ce nouvel ensemble opérationnel depuis le 1er janvier 2015. Accompagner de manière ciblée les projets des entreprises régionales avec une attention particulière portée à l'innovation et l'internationalisation. Structurer des filières, notamment dans le cadre des pôles de compétitivité et clusters. Et renforcer l'attractivité du territoire régional, par exemple avec la création d'une zone d'activités ou d'une pépinière."

La fusion peut-elle permettre
de réaliser des économies ?

Efficacité et simplification sont les maîtres-mots de cette fusion. Efficacité car "l'objectif de la fusion n'est pas de réduire les postes mais bien d'optimiser, avec le même budget, nos actions en matière d'innovation et de développement tout en accomplissant une mission supplémentaire de soutien à l'export, livre Christophe Nicot, directeur général de la nouvelle agence. L'ambition est de faire mieux mais aussi de faire plus. En accompagnant les entreprises sur le chemin de l'innovation et en les aidant à se structurer (fusion, renforcement du fond de roulement...), nous souhaitons qu'elles se tournent davantage vers l'international."

Simplification car les outils proposés par les deux agences seront harmonisés et l'entreprise conserve un seul interlocuteur. Cet accompagnement rassure d'ailleurs les financeurs : "Pour les entreprises, nous sommes un argument, une forme de label, pour convaincre les investisseurs à la recherche de nouvelles pépites. Selon une étude réalisée auprès de 387 entreprises accompagnées par MPI sur la période 2008-2012, 63 % d'entre elles ont créé ou sauvegardé des emplois, 73 % ont augmenté ou maintenu leur chiffre d'affaires et 70 % ont gagné en rentabilité."

Le budget de la nouvelle agence sera de 6 millions d'euros, soit la somme des budgets de MPI et de MPE.

"Il s'agit d'un budget de fonctionnement mais également d'action puisqu'il concerne l'organisation d'événements comme Midinnov, Aeromart ou notre participation au Bourget", détaille encore Christophe Nicot, ancien directeur général de MPI et nouvel homme fort de l'entité constituée.

"J'espère que cette fusion permettra de rationaliser les fonctions support afin de redéployer les effectifs sur le terrain, en contact avec les entreprises et les élus, insiste Jacques Thouroude, président du groupe Union des élus de la droite et du centre à la Région. Les sources d'économie sont là ! L'argent public devient rare, ce qui décuple l'exigence de performance à attendre d'une telle agence."

Comment l'agence régionale peut-elle s'articuler avec l'agence nationale
de développement économique annoncée jeudi 5 février par François Hollande ?

Ce n'est pas trop s'avancer que d'écrire que l'annonce présidentielle prend de court la Région Midi-Pyrénées, au moment même où elle inaugure sa nouvelle agence de développement économique. Quels seront les contours de cette agence nationale ? Quels seront ses statuts et ses moyens ? Des synergies seront-elles possibles avec l'agence régionale ? Bien qu'il faille encore attendre une description précise de cette structure, l'Association des Régions de France (ARF) a immédiatement réagi après l'annonce du président de la République de créer une agence nationale de développement économique.

"Elle doit être un outil commun entre l'État et les Régions [...]. Aux côtés de Bpifrance et de la Caisse des dépôts et consignations dont le président de la République a annoncé qu'elles participeraient à la création de cette nouvelle agence, les Régions doivent être étroitement associées à sa gouvernance et au choix de ses orientations stratégiques. Faute de quoi, cette agence ne serait qu'une structure de plus, qui doublonnerait avec les moyens mis en œuvre par toutes les Régions pour assurer le développement économique de leur territoire et l'accompagnement des PME et ETI, au risque de gaspiller l'argent public et d'être inefficace."

Quelle pérennité peut avoir la nouvelle agence alors que la fusion Midi-Pyrénées
et Languedoc-Roussillon est actée
au 1er janvier 2016 ?

L'agence est-elle déjà une structure mort-née ? "J'espère qu'il ne s'agit pas simplement d'un coup de communication et que tout le travail ne sera pas à refaire dans un an", souligne Jacques Thouroude, président du groupe Union des élus de la droite et du centre. "Avec un seul exécutif et un seul budget, il y aura forcément une harmonisation rapide des moyens d'action sur le territoire, réagit Christophe Nicot, nouveau directeur de l'agence économique de Midi-Pyrénées. Les entreprises de Midi-Pyrénées et celles de Languedoc-Roussillon pourront accéder aux mêmes dispositifs. La fusion MPI-MPE n'a pas de lien direct avec la future grande région. Mais il était important de proposer un outil cohérent et synchronisé avec la future loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) où l'État confie aux régions de nouvelles compétences économiques. Martin Malvy nous donne une chance de faire nos preuves avant la fusion de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon. Nous disposons d'une année pour bâtir un navire solide et pour le faire flotter ! Il y aura des évolutions mais pas de révolution. Les appels à projet vont se poursuivre normalement et nous ne pourrons pas mettre en place de nouveaux dispositifs six mois avant les élections régionales." On peut donc légitimement penser que cette agence ainsi constituée a vocation à servir de modèle lors du lancement d'une agence commune entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Hugues-Olivier Dumez

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Midi-Pyrénées. L'agence Madeeli fait son bilan, et après ?

Midi-Pyrénées. L'agence Madeeli fait son bilan, et après ? | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Martin Malvy, président de Madeeli, avec à sa droite, Bernard Plano, président délégué de Madeeli pendant la conférence de presse.

  

A l'occasion de son assemblée générale, la nouvelle agence régionale de développement économique Madeeli a tiré son bilan. Si elle reste active dans le soutien aux entreprises, les contours de son champs d'action après 2015 restent flous.

 

C’est la fin d’un cycle pour Madeeli. La nouvelle agence de développement économique et d’innovation de Midi-Pyrénées livre le bilan d’une année 2015 prolixe en événements et en action terrains. Et pour cause, elle est née du rapprochement des deux agences régionales Midi-Pyrénées Expansion et Midi-Pyrénées Innovation. De quoi profiter d’une force de frappe plus importante, avec cinquante-six collaborateurs, vingt-trois administrateurs et 131 membres.

Au final, Madeeli aura donc réalisé douze journées thématiques, réunissant au total plus de 650 participants, sur des sujets pointus qui concernent l’économie régionale. Citons, pêle-mêle, le filon des objets connectés pour les stations de ski, la cybersécurité pour les PME, ou encore la chaudronnerie et ses enjeux techniques. Au delà de ces journées de connaissances censées faciliter le transfert de technologies, Madeeli est aussi un accompagnateur d’entreprises. « Plus de 600 projets ont été accompagnés sur le développement économique, l’export et l’innovation, à travers les cinq réseaux majeurs que sont Midi-Pyrénées Entreprendre, RDTI, Rézopep pour les pépinières, ou encore Réseau Entreprise Europe et Business France », constate le président du conseil régional, également patron de Madeeli, Martin Malvy.

En Languedoc-Roussillon, développement économique et innovation n’ont pas fusionné

Et les responsables de l’agence de relever les nouveautés de cette année, à commencer par la mise en marche du dispositif Croissance PME. Celui-ci a attiré cinquante-quatre entreprises qui ont généré 256 dossiers et 24,5 millions d’euros d’aide en trois ans. Bilan à la clé : 950 emplois créés, 1874 salariés formés, et une croissance moyenne de chiffre d’affaires de plus de 40% pour ces sociétés.

Mais au delà des actions menées, c’est bien vers 2016 que Madeeli va devoir se tourner désormais. Certes, des grands rendez-vous, tels la journée et le concours des Inn’Ovations, traditionnellement organisés fin janvier, restent programmés. Mais difficile de dégager une visibilité plus lointaine, en raison des échéances électorales à venir. Quelle forme prendra Madeeli à l’aune de la future grande région ? En Languedoc-Roussillon, le conseil régional dispose de ses propres agences de développement économique : Invest Sud de France pour le développement économique et Transferts LR pour l’innovation. Celles-ci n’ont pas fusionné, laissant la porte ouverte à tous les scenarii possibles. Dans tous les cas, « il ne peut y avoir qu’une seule agence », estime Martin Malvy. « Il y aura besoin de proximité avec les territoires ».

Parce qu’elles s’inscrivent directement dans la compétence économique des conseils régionaux, les agences de développement économique restent des outils opérationnels et politiques trop importants pour être dévalorisés. Reste à en définir le contour stratégique à l’horizon 2016-2017. Une mission de taille pour le ou la futur président(e) de la grande région. 
M.V.

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

La nouvelle agence de développement économique de Midi-Pyrénées s'appelle Madeeli

La nouvelle agence de développement économique de Midi-Pyrénées s'appelle Madeeli | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Martin Malvy et Anne Lauvergeon lors du lancement de la nouvelle agence économique de Midi-Pyrénées

 

Martin Malvy présentera cet après-midi (vendredi 6 février) la nouvelle agence régionale à plusieurs centaines de chefs d'entreprise de Midi-Pyrénées. Mais dès ce matin, il a dévoilé le nom et le logo de la nouvelle structure issue de la fusion entre MPE et MPI : Madeeli.

Son petit nom, c'est Madeeli. Comme "Mon agence de développement, export et innovation". Son logo est rouge et ressemble à un coquillage. "Il n'y a aucune connotation géographique ni dans le nom, ni dans le logo, car cette agence a vocation à s'étendre à Languedoc-Roussillon", explique Martin Malvy, qui présidera Madeeli jusqu'à la fin de l'année.

"Le logo symbolise la mise en interaction des réseaux et de trois richesses : le développement, l'export et l'innovation", développe Christophe Nicot, le directeur général de l'agence, opérationnelle depuis le 1er janvier 2015.

L'objectif de la nouvelle entité, domiciliée au Belvédère (boulevard des Récollets à Toulouse) est de simplifier les démarches des entreprises, qu'il s'agisse de trouver des financements, des interlocuteurs ou des conseils. "Il y aura des interlocuteurs spécialisés, identifiés, et qui se chargent de tout sur un simple coup de fil", assure Martin Malvy. "Au sein de Madeeli, une vingtaine d'expertises sont disponibles et 7 langues sont parlées."

Madeeli devra trouver une articulation avec la nouvelle agence économique nationale annoncée jeudi 5 février par François Hollande. "Cette agence est une bonne chose. Nous serons en lien directe avec elle, cela ne pourra que contribuer à notre efficacité", s'est contenté de commenter le président du Conseil régional.

Invitée pour participer à la cérémonie de cet après-midi, Anne Lauvergeon, présidente de la Commission Innovation 2013 et présidente de Sigfox, a salué l'efficacité de la région et "la nécessité" de se doter d'une telle agence.

No comment yet.