Habiague, la PME familiale qui équipe les cuisines des Toulousains depuis 150 ans | La lettre de Toulouse | Scoop.it

François de Bellissen, PDG d’Habiague.

 

Le Toulousain Habiague vient de fêter ses 150 ans de vente d'articles culinaires. Plus gros indépendant de France, il surfe sur l'engouement récent pour la cuisine et un conseil ciblé autour de produits haut de gamme.

 

Un anniversaire plus que centenaire, cela devient rare parmi les commerces. C’est pourtant aujourd’hui la cinquième génération qui est aux commandes d’Habiague, spécialiste toulousain d’articles de cuisine haut de gamme créé en 1864 par Léopold Habiague. Avec 260m² de surface de vente rue d’Alsace-Lorraine et sa dizaine de salariés, la boutique résiste aux grandes enseignes.

Après une baisse de son activité de 15% de 2010 à 2012, liée aux travaux de la grande rue toulousaine et à la crise, Habiague affiche une forte croissance de son chiffre d’affaires en 2013 à 2 millions d’euros, stabilisés en 2014. « Nous tirons notre épingle du jeu grâce à nos référencements produits très vastes, plus de six fois ce que la concurrence peut proposer, notre positionnement haut de gamme et qualitatif ainsi qu’un conseil pointu. Deux de nos salariés sont chez nous depuis plus de trente ans », explique François de Bellissen, PDG d’Habiague.

 La tendance de l’art culinaire

A la tête de l’un des plus gros magasins indépendants de France dans son secteur, le dirigeant peut jouer de sa taille auprès des marques et s’estime « bien placé en prix ». Plusieurs chefs régionaux s’équipent chez Habiague tels Michel Sarran, Yannick Delpech ou le prometteur Simon Carlier. Une vitrine de plus pour l’enseigne. « Il est certain que l’influence médiatique des grands chefs joue dans cet engouement récent pour la cuisine. Nous cherchons à répondre à cette envie du particulier de disposer d’équipements professionnels. Nous sommes à l’affût des tendances dans les différents salons. Ainsi dernièrement d’un appareil de cuisson basse température sous vide à 400 euros ou d’un robot café Jura qui peut aller jusqu’à 2.500 euros », commente François de Bellissen.

 Un site marchand sur le web

Autre relais de croissance, le site de e-commerce de la boutique, encore un peu en sommeil, mais qui devrait représenter 25% du chiffre d’affaires de la maison d’ici deux années. Et comme la saga continue, ce sera bientôt au tour de Julie, la fille de François de Bellissen, d’œuvrer aux fourneaux d’Habiague.
Isabelle Meijers