Entreprises et universités : l’union fait la force à Toulouse | La lettre de Toulouse | Scoop.it

 

- ToulÉco :

 

Les présidents de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse et du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) ont signé hier une convention de partenariat pour renforcer la coopération entre le monde des entreprises et celui des universités.

 

Fini le temps où l’entreprise faisait ses affaires d’un côté, et l’université ses cours magistraux de l’autres. A l’instar des Rencontres Universités Entreprises, la CCIT et le PRES Université de Toulouse ont signé hier matin au Salon des entreprises une convention de partenariat. L’objectif ? Rapprocher ces deux mondes complémentaires, mais qui ne se comprennent pas toujours très bien.
« On a longtemps eu en France un déficit culturel qui stigmatisait le rapport du privé et du public, avec d’un côté le diabolique et de l’autre le pur, mais le climat s’est radicalement inversé ces dernières années », se réjouit Gilbert Casamatta, président du PRES, pour qui cette convention symbolise les bonnes relations entre universités et entreprises, fer de lance du projet toulousain IDEX issu des Investissements d’avenir.

 

Amener les jeunes à entreprendre

 

Pourtant, selon une enquête menée auprès d’étudiants du monde entier, les jeunes français ne sont pas très à la pointe en matière de fibre entrepreneuriale… Alors que les américains seraient près de 70% à « avoir en tête un projet de création d’entreprises » dès l’université, ils ne seraient plus que 20% en France ! Un constat qui inquiète la CCIT quant à l’avenir des petites et moyennes entreprises.

« La désaffection de nos jeunes pour le monde de l’entreprise risque d’entraîner un grippage de nos PME/PMI, alors même qu’elles représentent les deux tiers de l’emploi sur notre territoire », prévient Alain Di Crescenzo, président de la CCIT. Selon lui, il est donc urgent d’amener les jeunes à « entreprendre, reprendre et créer » pour ainsi maintenir la dynamique de l’emploi.

Pour ce faire, cette convention de partenariat prévoit plusieurs pistes. La première consiste à organiser des visites d’entrepreneurs dans les universités. « Des conférences pourront être mises en place dans les amphis afin que les patrons viennent partager leurs expériences et peut-être susciter des vocations », précise Gilbert Casamatta.
Les stages en entreprises seront également favorisés en rendant les offres plus visibles, et les parrainages entre entrepreneurs et étudiants encouragés. Reste à convaincre les différents protagonistes de jouer le jeu.
Julie Duquenne