La lettre de Toulouse
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Airbus confirme l’installation d’une nouvelle ligne d’assemblage d’A320 à Toulouse

Airbus confirme l’installation d’une nouvelle ligne d’assemblage d’A320 à Toulouse | La lettre de Toulouse | Scoop.it

L'A320 est l'avion le plus vendu de la gamme d'Airbus.

 

Le groupe aéronautique a confirmé ce matin qu’il choisissait Toulouse pour installer une nouvelle ligne de production. À la clef: 600 emplois et un bol d’air pour la région alors que la filière aéronautique est fortement touchée par la crise du Covid.

 

 

Airbus a tranché. Ce sera Toulouse qui accueillera la nouvelle ligne d’assemblage des avions de la famille A320. Déjà annoncé en janvier 2020, le projet avait été gelé et mis en danger par la crise du Covid qui a forcé Airbus à réduire ses cadences de production de 40 %. La direction de l’avionneur européen a fait savoir qu’elle « relançait son projet de chaîne d’assemblage modernisée pour la famille A320 à Toulouse ». Airbus entrevoit en effet « un retour potentiel aux cadences de production d’avant-crise prévu entre 2023 et 2025 pour les avions monocouloirs ».

Le but est de disposer à temps d’un nouveau site de production capable de faire face à cette reprise. Actuellement fixé à 40 avions par mois, l’A320 grimpera à 45 fin 2021 puis 55 fin 2022 pour retrouver les niveaux d’avant crise, 60 exemplaires mensuels, en 2024.Cette nouvelle ligne qui assemblera l’avion le plus vendu de la gamme Airbus sera installée dans l’ancienne usine Jean-Luc Lagardère. C’est dans ce hangar immense que prenait vie l’A380 dont la production est désormais définitivement arrêtée. Cette ligne de production sera versatile et donc capable d’assembler tant l’A320 que son grand frère l’A321, un peu plus grand et qui se vend de mieux en mieux. Il représente désormais la moitié des commandes d’avions monocouloirs reçus par Airbus soit plus de 3 200 appareils.

Mise en service fin 2022

Toulouse sera aussi capable de produire le tout nouvel A321 XLR, la version long courrier de l’A321, qui a déjà décroché 450 commandes alors qu’il n’entrera en service qu’en 2023. Jusqu’à présent seuls les sites d’Hambourg en Allemagne et de Mobile aux Etats-Unis pouvaient produire ces A321. Désormais Toulouse est dans la course.
Selon le calendrier d’Airbus, la nouvelle usine sera opérationnelle fin 2022, le temps d’installer les outils de production, de réaménager l’usine Jean-Luc Lagardère et de mettre en place les flux logistiques ainsi que les recrutements. Car à la clef de cette décision, ce sont 600 emplois qui sont attendus : la moitié en direct chez Airbus et autant chez les sous-traitants in situ pour l’autre moitié.

« C’est une excellente nouvelle pour Airbus, pour Toulouse et pour l’ensemble de l’industrie aéronautique française, s’est réjoui Dominique Delbouis, le coordinateur FO Airbus relayant un tract du syndicat majoritaire chez l’avionneur. Le nombre d’emplois dépendra surtout des cadences de production de cette nouvelle ligne. Au rythme de dix avions produits par mois c’est environ 600 emplois mais la cadence n’a pas été fixée pour l’instant» analyse-t-il. Le montant de l’investissement n’a pas, lui non plus, été dévoilé par Airbus. Il se chiffre en plusieurs dizaines de millions d’euros. La Dépêche avait révélé dans son édition du 16 mars que  c’était la société américaine, AIT Aerospace, qui avait été sélectionnée pour équiper la nouvelle chaîne au terme de seize mois de compétition. Elle fera largement appel aux nouvelles technologies. Le groupe dispose aujourd’hui de huit lignes d’assemblage pour les avions de la famille A320: deux à Toulouse capables de produire 19 avions par mois maximum, quatre à Hambourg, une à Mobile et une à Tianjin en Chine. La Ville rose vient donc de placer un pion supplémentaire pour les vingt ans à venir.

A lire aussi : Nouvelle ligne d'assemblage d'A320 à Toulouse : c’est toute la filière régionale qui va en profiter

 

A380, c’est fini

L’usine A380 est donc reconvertie. C’est moindre mal pour cette usine inaugurée en 2004 et qui a vu l’A380, plus grand avion civil au monde, dévoilé le 18 janvier 2005 en grande pompe en présence de Jacques Chirac, Gerhard Schröder, Tony Blair et José Maria Aznar.

Alors que le dernier exemplaire du superjumbo a quitté en mars dernier les chaînes d’assemblage pour son ultime client Emirates, l’usine aurait pu rester désaffectée des années. C’était sans compter sur le dynamisme du marché des avions moyen-courriers qui pousse Airbus à ouvrir des nouvelles capacités de production renforçant par la même occasion la centralité de Toulouse dans le système productif mondial du groupe européen.

 

Gil Bousquet

 

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Covid-19. Voici les communes de l'agglo de Toulouse et de Haute-Garonne où le virus circule le plus

Covid-19. Voici les communes de l'agglo de Toulouse et de Haute-Garonne où le virus circule le plus | La lettre de Toulouse | Scoop.it

A Toulouse, la circulation du virus du Covid-19 et de ses variants est plus forte que dans d’autres communes de la métropole.

 

Dans quelles communes de la métropole de Toulouse et plus largement, de Haute-Garonne, le virus du Covid-19 (et ses variants) circule-t-il le plus ? On fait le point.

 

Avec un taux d’incidence (nombre de cas positifs, ndlr) de 217 pour 100 000 habitants, la circulation du virus est en léger recul depuis une quinzaine de jours dans la Métropole de Toulouse (où le taux d’incidence était de 283). Le niveau de circulation, qui est désormais en dessous de la moyenne nationale, reste toutefois particulièrement élevé et la situation sanitaire est donc encore fragile. 

Rappelons qu’à l’échelle de la Haute-Garonne, le taux d’incidence est de 192 / 100 000 habitants (pour la semaine du 12 au 19 février) et que le taux de positivité est en moyenne de 5% dans le département. 

 

Quel taux d’incidence dans votre commune ? 

Mais dans le détail, quelles sont les communes de la Métropole et de Haute-Garonne où le Covid-19 (et ses variants) circule le plus ces derniers jours ?  Pour le savoir, il existe un outil fourni par Santé Publique France, Géodes, qui fournit une carte de France des taux d’incidence, commune par commune. 

 

Retrouvez votre commune : 

 

Jacques Le Bris's insight:

 

Lacroix-Falgarde

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Où faire son marché pendant le confinement à Toulouse et dans sa région ?

Où faire son marché pendant le confinement à Toulouse et dans sa région ? | La lettre de Toulouse | Scoop.it

marché d'automne

 

En Occitanie, les marchés de plein vent et les marchés couverts peuvent rester ouverts durant ce deuxième confinement. Voici la liste non exhaustive des lieux que vous pouvez fréquenter en Midi-Pyrénées.


C’est important pour les agriculteurs de pouvoir continuer à travailler donc même si c’est juste une heure avec les contraintes du kilomètre et de l’attestation, allez faire ce marché près de chez vous tout en respectant toutes les consignes sanitaires. Port du masque, distances sociales.
Les Marchés du LUNDI

Ce lundi en Haute-Garonne vous pouvez aller sur le marché de Bessières jusqu’à 13h en plein centre-ville. A Montréjeau, même créneau de 8h à 13h. Ou encore Salies du Salat, allée Jean Jaurès.

 

Les Marchés du MARDI

Dans Toulouse, vous pouvez faire vos courses alimentaires sur les marchés du Square de Gaulle derrière le Capitole. Ce mardi, allez faire un tour aussi place du Salin, place Jean Bories, à La Faourette et place de l’Ormeau.

Ailleurs en Haute-Garonne, on prend l’air avec son attestation sur les marchés de Aigrefeuille, Castanet Tolosan, St-Lys, Verfeil et Vieille Toulouse.

Ce mardi soir à Albi, de 16h à 20h il y a un marché bio sur la place Fernand Pelloutier. Marché ce mardi matin à Mazamet.

A Auch, le marché du Garros c’est jusqu’à 13h sur la place de la Fontaine. Et mercredi matin dans le Gers, vous pouvez vous rendre à Pavie.

Marché aussi le mardi à Agen où vous écoutez France Bleu sur 99.4.

Les marchés du MERCREDI

A Cahors, on va prendre les bonnes ondes du marché de la place Chapou ou place Galdemar.

A Montauban ce matin, vous pouvez aller sur le marché Villebourbon et ce mercredi soir de 16h à 20h il y a un marché bio sur la place du Griffoul. Dans le Tarn-et-Garonne aujourd’hui il y a aussi des marchés à Albias et Labastide-St-Pierre.

A Pamiers, on se balade sur le marché de la place de la République. On garde ses distances. Pareil à St-Jean-du-Falga.

A Rodez c’est place du bourg le mercredi et place du Sacré Cœur vendredi ou encore place de la Cité samedi.

Dans Toulouse ce mercredi, vous avez des marchés place Belfort, quartier Croix de Pierre, Croix Daurade, Bellefontaine, aux 3 cocus, place d’Empalot, à St-Simon place de l’église entre autres. Et autour en Haute-Garonne, marchés ce mercredi à Aspet, Bagnères-de-Luchon, Balma avenue des Mimosas, Blagnac place des marronniers, Cadours, Corronsac, Escalquens, Gratentour, Launaguet, Labarthe-sur-Lèze, Merville, Ramonville avenue d’Occitanie, et St-Alban.

Les marchés du jeudi

Petit tour des marchés du jeudi.

En Haute-Garonne, vous pouvez aller à Fontenilles, Carbonne, Venerque, St-Gaudens, Rieumes, Montbrun-Lauragais, Lacroix-Falgarde, Fronton, Plaisance-du-Touch place Bombail, Beaumont sur Lèze. Et dans Toulouse, voici quelques lieux qui vous offrent cette possibilité de faire le marché : l’étoile de Belfort, place St-Caprais, la Reynerie place Abbal, aux Minimes place du marché aux cochons.

A Castres, marché ce jeudi soir de 16h à 19h30 place Pierre Fabre. Le mercredi matin c’est plutôt place de Lameilhé. Et dans la semaine, rendez-vous place Jean Jaurès, au cœur de Castres.

Dans le Gers, il y a le marché à Auch le jeudi.

A Villefranche de Rouergue c’est de 8h à 13h place Notre-Dame et aux alentours.

Les marchés du VENDREDI

Dans le Tarn-et-Garonne, marchés ce vendredi à St-Etienne-de-Tulmont et Corbarieu.

Dans le Gers, ce vendredi c’est jour de marché à Lavardens et Seissan.

Dans le Tarn, on prend un shoot de bonne humeur sur le marché de Carmaux, place Jean Jaurès.

Le vendredi à Toulouse, c’est le marché des Arènes, les volailles du Salin, la place Croix de Pierre, les Ponts Jumeaux, Ancely, place du Ravelin, avenue de l’URSS. Et en Haute-Garonne aujourd’hui, rendez-vous aussi à Aussonne, Flourens, Mondonville, Auterive, Cintegabelle, Lévignac, Nailloux, St-Félix-Lauragais, La Salvetat-St-Gilles, Seysses et Villefranche de Lauragais.
Les marchés du samedi

En Haute-Garonne le samedi, marchés à Castelginest, Colomiers place du Languedoc, Cugnaux, Fenouillet, Fonsorbes, Grenade, Labège sur le parking de la gare, Quint Fonsegrives place Philippe Bergerot. Demain vous pouvez aussi aller faire vos courses à Pechbusque, Revel, St-Gaudens, St-Jean, St-Orens.

A Toulouse le samedi, c’est aux Pradettes, marché aussi à Arnaud Bernard, devant l’ex prison St-Michel, place des Glières, route d’Espagne, Louis Plana, Borderouge.

Dans le Lot à Figeac le marché c’est le samedi matin place Barthal.
Faites vos courses masqués
Faites vos courses masqués © Getty
Les marchés du dimanche

A Toulouse, le dimanche, vous trouvez des marchés aux 7 deniers, 105 route de Blagnac. Place St-Aubin. Ou encore Rangueil, avenue Albert Bedouce. Cette semaine, rendez-vous aussi sur les marchés dominicaux de Bérat, Brax, Aucamville, Colomiers place de la Naspe, Cornebarrieu, Drémil Lafage, Frouzins, Gagnac, Léguevin, Le Fousseret. Toujours le dimanche vous trouvez des étals à L’Union, au Lherm, Montbrun Bocage, Pechbonnieu, Pinsaguel, Rieux Volvestre, Sainte-Foy-de-Peyrolière, St-Jory, Tournefeuille et Villeneuve Tolosane. Pareil à Bressols dans le Tarn-et-Garonne dimanche.
Et sinon, du mardi au samedi (le plus souvent)

Vous avez des marchés toute la semaine à Toulouse.

C’est le cas du marché Cristal boulevard de Strasbourg et boulevard d’Arcole, descendez au métro Jeanne d’Arc.

Rendez-vous aussi place St-Georges du mardi au samedi en matinée.

N’oubliez pas les halles couvertes de Victor Hugo, les Carmes ou St-Cyprien à votre disposition.

Et pareil sous les Halles d’Albi ou encore sur la place Jean Jaurès albigeoise.

 

 

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Une intelligence artificielle pour détecter le Covid-19 testée à Toulouse

Une intelligence artificielle pour détecter le Covid-19 testée à Toulouse | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Le service de réanimation du CHU de Toulouse a testé un système automatique pour détecter le Covid-19.

 

 

Le Cnes et le CHU de Toulouse ont développé un système de détection automatique des lésions pulmonaires caractéristiques du Covid-19 à partir d'une simple échographie. Cette innovation pourrait être utilisée à terme pour surveiller l'ensemble des pathologies respiratoires sévères. Présentation.

 

Au plus fort du pic épidémique, le CHU de Toulouse a accueilli simultanément plus de 200 patients souffrant du Covid-19. Pour faciliter le tri des patients, les équipes de réanimation du CHU de Toulouse travaillent depuis le mois d'avril avec le Cnes sur un système de détection automatique des lésions pulmonaires caractéristiques du virus à partir d'une simple échographie.

"L'échographie est un examen bien connu du grand public, notamment pour le cœur, le foie ou les voies biliaires. Mais étonnamment, elle est utilisée seulement depuis une dizaine d'années pour les poumons où le scanner est privilégié. Les poumons sont remplis d'air, ce qui bloque la visualisation par les ultrasons lors de l'échographie. Le médecin obtient des images difficiles à interpréter", avance Stein Silva, médecin réanimateur au CHU de Toulouse et coordonnateur clinique du projet.

Quantifier l'atteinte pulmonaire

La collaboration avec le centre national des études spatiales vise à quantifier l'atteinte pulmonaire notamment chez les patients Covid.

"L'échographie est une image très brouillée. En cas de lésions pulmonaires, de l'eau entre dans les poumons et des lignes verticales apparaissent de haut en bas de l'image. Notre système s'appuie sur des outils d'intelligence artificielle et de traitement d'images conventionnel pour compter précisément le nombre de lignes et leur épaisseur. Ce dernier point est un indicateur de gravité : plus la ligne est large à l'image et plus le patient a d'eau dans ses poumons et plus la forme de la maladie est sévère. L'outil parvient aussi à détecter des lésions invisibles à l'œil nu", décrit Eric Morand, responsable du projet au Cnes.

Stein Silva complète : "cette innovation permettra de dire s'il s'agit d'une atteinte pulmonaire grave ou non, autrement dit s'il faut préconiser au patient de rentrer chez lui, de l'hospitaliser dans un secteur conventionnel ou s'il faut l'admettre dans un service de réanimation. De quoi de mieux aiguiller les patients". Le médecin souligne que l'outil n'est pas réservé aux patients Covid. Il pourrait être utilisé pour l'ensemble des pathologies respiratoires sévères : infection, œdème, forme grave de grippe, etc. L'idée est d'offrir une alternative au scanner thoracique, l'examen de référence pour ce type d'atteinte pulmonaire.

"Contrairement à l'échographie qui peut être réalisée dans le lit du patient, un...

 

 

Par Florine Galéron

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Interview Alain Di Crescenzo

Interview Alain Di Crescenzo | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Les jours se suivent et les chiffres alarmistes se succèdent : quelle lecture en faites-vous ?

 

Alain Di Crescenzo : Nous sommes au cœur d’une crise d’une ampleur, d’une nature et d’un mécanisme inconnus à ce jour. Quelques chiffres au niveau mondial permettent d’en prendre la mesure : 1/3 de la population mondiale confinée, 68 pays en récession, des prévisions de croissance mondiale 2020 autour de -1,5 %, un recul du commerce mondial qui pourrait dépasser 30 %, 6 % à 8 % de la population mondiale qui pourrait basculer dans la pauvreté, une augmentation de près d’un quart des défaillances d’entreprises (39 % aux États-Unis). Au niveau de la France, l’économie tournant à seulement 60 % de sa capacité, 9,6 millions de personnes sont en chômage partiel. Notre Produit Intérieur Brut a enregistré un recul de 6 % au premier trimestre, ce qui constitue le pire chiffre depuis 1945 et nous ramène au PIB d’il y a 20 ans ! Ce n’est ni une crise monétaire comme en 1929, ni une crise énergétique comme en 1973, ni une crise financière comme en 2008. Nous sommes face à une crise sanitaire qui a muté en crise économique à l’échelle de la planète : ce que je qualifie de première « pandéconomie » de l’histoire de l’humanité. C’est donc aussi une crise de modèle, d’organisation et, plus encore, une crise d’humilité. Nous sommes, en quelques dizaines de jours, passés d’une situation où, hormis les aspects climatiques et environnementaux, l’Homme semblait tout maîtriser sur la planète -avec des scénarios linéaires, des modèles prédictibles…- à une situation où tout nous est inconnu et où l’incertain règne. Scientifiques, politiques, économistes, sociologues… qui peut aujourd’hui dire qu’il connaît la suite ? Qui a déjà vécu une situation comparable ? Qui peut affirmer que, avec telle action, nous irons à tel endroit, sans aléas, ni imprévus… ? La réponse est simple : personne.

 

Le caractère inédit de cette crise peut-il augurer d’une sortie de crise qui déjouerait positivement les pronostics ?

 

ADI : Je ne le crois pas, hélas. Certes, nous sommes face à une situation d’une nature inédite pour laquelle nous n’avons pas de référentiel mais la reprise ne peut être « normale » pour deux raisons au moins. La première est qu’il n’y aura pas de rebond au sens où on l’entend habituellement. Pourquoi ? Parce que l’activité va reprendre par paliers, avec une partie seulement des entreprises et des salariés, avec un virus à l’origine du chaos actuel qui ne sera pas derrière nous… Aux plans pratique et psychologique, on comprend aisément que les conditions d’une reprise franche ne peuvent être réunies. La deuxième raison tient au fait que ce concept de rebond renvoie à l’idée que la vitesse perdue est retrouvée assez rapidement pour renouer avec le rythme antérieur. Mais nous ne vivons pas un coup de frein mais un coup d’arrêt, un changement de système avec un après à inventer. Les économistes évoquent des scénarios en V, en U, en W… Le V, auxquels ils ont pu croire en mars, n’est aujourd’hui plus une hypothèse. Le U est probablement proche de la vérité, avec une inconnue : la longueur/durée de sa partie basse, qui dépendra, entre autres, du redémarrage de l’activité. Le scénario catastrophe du W, avec un rebond de la pandémie qui pourrait être fatal à notre économie, matérialise l’étroitesse du chemin entre les deux dangers qui nous font face : redémarrer trop tôt et redémarrer trop tard. Une remarque en passant. Je suis surpris par les nombreux parallèles entre aspects sanitaires et économiques de la période que nous vivons. Sur ce sujet de la remise en mouvement, pour les patients comme pour les entreprises, plus le temps passé sous assistance est long, plus la remobilisation sera difficile et incertaine. Comme tout organisme vivant, l’entreprise dépérit en l’absence de mouvements, de stimulations… Comme celui de la population, le déconfinement économique sera donc progressif et prendra du temps. De l’importance du choix du moment où nous le déclencherons…

 

Beaucoup pensent que le modèle actuel ne survivra pas à cette crise planétaire et à la prise de conscience par les citoyens et les États des risques induits par la généralisation de très fortes interdépendances. Est-ce la fin de la mondialisation ou allons-nous vers une mondialisation 2.0 ?

 

ADI : Je commencerai par un chiffre. 20 % de la production mondiale dépend aujourd’hui de la Chine. Avec des pans entiers d’activité qui lui sont délégués en mode quasi monopolistique comme les principes actifs de nos médicaments (90 % de la pénicilline ou 60 % du paracétamol), les composants électroniques… Le problème ne vient, bien sûr pas, de nos collègues chinois mais de la manière dont nous sous sommes progressivement dessaisis d’un certain nombre de productions, dont certaines ayant une réelle importance stratégique. Car la crise actuelle est aussi une crise de souveraineté. Ce concept et cette valeur vont être très souvent évoqués dans les mois à venir. Les souverainetés devrait-on dire tant elles sont nombreuses. Aux « traditionnelles », que sont le militaire, monétaire…, vont s’ajouter désormais le sanitaire, l’alimentaire… Et la liste ne va cesser de s’allonger avec, par exemple, les infrastructures, le numérique… La question de la 5G est, comme celle d’internet et de l’hébergement des données, une parfaite illustration du type de décisions à prendre très rapidement. Plus largement, il est clair que l’organisation actuelle et la longueur des chaînes de valeurs relèvent d’un non-sens, qui ne doit sa survie qu’à la rencontre d’une quête de profitabilité optimisée et de coûts de production permettant de compenser l’éloignement et les coûts de transports des biens matériels. Le clignotement accéléré des voyants environnementaux n’aura pas suffi à nous alerter. La crise actuelle va nous amener à repenser certains choix allant dans le sens de plus de proximité et de

sécurité. Le nearshoring, par opposition à l’offshoring, va voir relocalisée la production des produits et services les plus sensibles au plus près des centres de consommation. Nous allons devoir arbitrer collectivement ce sur quoi nous n’acceptons plus d’être dépendants, ce sur quoi nous acceptons une répartition de la production entre offshore et France/Europe, ce que nous considérons comme sans enjeux… Indispensables, ces arbitrages auront néanmoins un coût et des contreparties : ils devront être acceptés collectivement pour, grâce aux efforts de tous, permettre une refondation de notre pays. Mais avant, nous devons passer en mode « remue-méninges » et mettre sur la table toutes les idées, même celles qui auraient été jugées loufoques il y a un mois. Sans tabou, ni a priori, nous allons en effet devoir imaginer un système qui pourra fonctionner en mode dégradé dans un premier temps, pour passer le plus dur, avant de devenir un modèle de croissance à part entière.

 

État, territoires… : quel rôle particulier peut et doit jouer chacun dans cette refondation / reconstruction ?

 

ADI : Comme souvent face à un événement extrême, on mesure tout ce que peuvent produire l’entraide, l’agilité, la proximité, le système D… Sur le terrain depuis un mois, je suis impressionné tant les initiatives sont nombreuses et variées en Occitanie. Ébahi par le nombre d’entreprises qui offrent, donnent, mettent à disposition, réaffectent leurs lignes de production… Par le nombre de commerçants qui aident les producteurs locaux en distribuant leurs produits suite à la fermeture des marchés. Par le nombre d’enseignes de grande distribution qui s’approvisionnent dorénavant dans les marchés d’intérêt nationaux (Min) pour soutenir nos agriculteurs. Et si, par un raccourci de l’espace et du temps, la démondialisation débouchait par ricochet sur une forme de décentralisation ? On le voit avec cette crise, les territoires ont pris et prennent beaucoup d’initiatives en allant souvent plus loin et plus vite que notre État central. Après avoir parfois eu le sentiment d’être dépossédés de toute forme de proximité, les organisations et les citoyens aspirent à des schémas et à des circuits (production, décision…) plus courts. Les territoires sont donc au cœur de l’organisation à inventer, tout comme l’Europe pour d’évidentes raisons de taille critique. C’est dans cette direction que nous devons « creuser ». La conjonction de la crise et des indispensables mesures prises pour sauver notre économie va voir notre pays sortir de cette séquence excessivement affaibli et sans marge de manœuvre budgétaire. Se posera donc avec une acuité probablement historique, la question de la répartition des rôles : qui fait quoi ? L’État va devoir se (re) concentrer sur ses missions régaliennes et (re) devenir un État stratège qui finance, oriente et crée les conditions d’émergence de champions nationaux, eux-mêmes partie prenante de champions européens. Cela se fera, notamment, via le retour d’une forme moderne de planification et d’une politique de prises de participation ciblée, voire par des nationalisations.

 

La crise actuelle n’est ni une crise monétaire comme en 1929, ni une crise énergétique comme en 1973, ni une crise financière comme en 2008. Nous sommes face à une crise sanitaire qui a muté en crise économique à l’échelle de la planète : ce que je qualifie de première «pandéconomie» de l’histoire de l’humanité - Alain Di Crescenzo, Président de la CCI Occitanie et 1er Vice-Président de CCI France

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L'étude qui démontre le désastre à venir pour l'économie d'Occitanie

L'étude qui démontre le désastre à venir pour l'économie d'Occitanie | La lettre de Toulouse | Scoop.it

La célèbre rue commerçante de Toulouse, la rue Saint-Rome, est totalement vide depuis la mi-mars.

 

Sans surprise, la pandémie de Covid-19 et le confinement qui va avec sont désastreux pour l'économie de Haute-Garonne, et plus largement de l'Occitanie. C'est en tout cas l'enseignement à tirer d'une étude menée conjointement par la CCI de Toulouse et la Banque de France d'Occitanie. Néanmoins, cette enquête qui a rassemblé près de 2 000 dirigeants révèle que la crise économique pourrait prendre une ampleur encore plus importante au second trimestre 2020. Ainsi, 54% des chefs d'entreprises sont inquiets pour l'avenir de leur société. Les précisions.

 

L'agroalimentaire qui est le premier employeur de la région Occitanie, avec 164 000 emplois selon l'Insee (pour 83 000 exploitations agricoles et 7 200 entreprises dans l'agroalimentaire), tire son épingle du jeu dans cette crise sanitaire de Covid-19, qui devient une crise économique majeure. Mais c'est loin d'être suffisant pour soutenir l'activité de tout un territoire plus grand qu'une dizaine de pays de l'Union européenne. Cette crise est "un phénomène immédiat d'une ampleur extraordinaire", pour Philippe Robardey, le président de la CCI de Toulouse. "Un choc extrêmement sévère, bien plus violent que celui de 2008", selon Stéphane Latouche, le directeur de la Banque de France en Occitanie. Les mots ne manquent pas pour définir cette déflagration économique qui a pris toute son ampleur à partir de l'instauration du confinement, mais le constat est le même partout en France.

"D'après notre étude, il y a une perte d'activité en France d'environ 32%, c'est-à-dire que notre économie tourne à deux tiers de son potentiel depuis le début du confinement. C'est pareil pour l'Occitanie. Par conséquent, nous estimons à 6% le repli du PIB sur le premier trimestre 2020 par rapport au dernier trimestre de 2019. La France est clairement en récession et l'Occitanie n'échappe pas à cette contraction de l'activité. De plus, elle a sur ses épaules le poids de deux filières les plus touchées, à savoir le tourisme et l'industrie aéronautique", dresse comme constat alarmant Stéphane Latouche.

La fin d'une dynamique très positive

Pour argumenter leurs propos, les deux institutions ont mené conjointement, comme chaque année, leur étude de conjoncture économique pour la région Occitanie avec un zoom sur la Haute-Garonne, afin d'établir la tendance 2020, à laquelle ont répondu près  de 2 000 dirigeants. Si la Banque de France dévoilera dans quelques jours la récession de l'activité au niveau de l'Occitanie, elle est déjà évaluée pour le département toulousain. Ainsi, 73 % des répondants de Haute-Garonne ont vu leur chiffre d'affaires baisser, avec une baisse moyenne de 58%, ce qui confirme les résultats d'un premier sondage mené par la CCI de Toulouse au début de la crise. Pire, en prévision du second trimestre 2020, 88% des sondés s'attendent à une baisse de leur chiffre d'affaires.

 

Graphique extrait de l'étude de conjoncture menée conjointement par la CCI de Toulouse et la Banque de France Occitanie.

 

Ce sont les TPE et PME qui seront le plus durement touchées par cette crise, d'après l'étude.

Le choc est d'autant plus violent qu'il est frustrant pour l'Occitanie. Sur ces cinq dernières années, l'économie de cette région est en constante croissance, bien loin devant la grande majorité des autres territoires régionaux. Preuve de cette dynamique, la région qui a pour capitale Toulouse est la seule région française à disposer d'une balance commerciale excédentaire, grâce notamment à l'industrie aéronautique. Mais ça c'était avant la crise.

"Avec une croissance de l'activité de +4,2% en 2019, contre +2,4% en 2018, les performances de Haute-Garonne et de la région ont dépassé les attentes. Et tous les acteurs ont été contributifs à ce phénomène, avec des créations d'emplois à la clé. Malgré un tassement attendu de l'activité en 2020, 84 % de nos entreprises ont attaqué cette nouvelle année avec une situation financière saine", se remémore Philippe Robardey.

Lire aussi : Ralentissement économique pour l'Occitanie en 2020 ?

 

Trésorerie dégradée, moins de marge, réduction des effectifs

Trois mois plus tard, la situation financière des entreprises est bien évidemment tout autre. D'après l'étude Banque de France-CCI Toulouse, 46 % des entreprises sondées ont connu des difficultés de trésorerie sur les trois premiers mois de l'année 2020. Mais ce chiffre pourrait monter à 72%, au second trimestre, selon les prévisions. Pour ne rien arranger, un resserrement des marges important est observé en Haute-Garonne.

 

Seulement une minorité d'entreprises du département voient leurs marges progresser dans ce contexte économique dégradé.

"Cette concession des marges, qui touche 44% des entreprises, concerne aussi bien les TPE, les PME et les grands groupes. Par contre, au niveau de l'activité, ce sont l'industrie et les services qui doivent principalement y faire face", commente le numéro un de la Chambre de commerce et d'industrie de la Ville rose.

Par effet domino, en plus d'annuler ou reporter leurs projets d'investissements, les chefs d'entreprises prévoient une réduction de leurs effectifs pour 31 % d'entre-eux, toujours selon cette étude dévoilée mercredi 8 avril. "Nous sommes autour de 10% habituellement", souligne Philippe Robardey.

L'inquiétude règne malgré les dispositifs de soutien

Sans surprise, le moral des dirigeants, après s'être grandement améliorée ces dernières années sur le territoire, se dégrade nettement. Ainsi, 37% se déclarent pessimistes pour l'avenir de leur entreprise, auxquels il faut ajouter les 16,5% de répondants qui sont "très pessimistes". En résumé, il y a plus d'un dirigeant sur deux à l'échelle de la Haute-Garonne qui exprime de l'inquiétude. Un chiffre divisé par cinq en temps normal.

Lire aussi : Conjoncture : l'optimisme règne chez les dirigeants toulousains pour 2019

 

 

 

Un tiers des dirigeants se déclare "neutre" quant à l'avenir de sa société dans l'étude CCI-Banque de France.

Naturellement, 51% du panel de participants à cette enquête déclarent au 8 avril "avoir engagé des procédures afin de bénéficier des mesures d'accompagnement des pouvoirs publics et/ou des collectivités territoriales" (ce sont des entreprises de 1 à 49 salariés dans 58% des cas). Une statistique qui devrait rapidement gonfler car parallèlement, 63% des dirigeants annoncent qu'ils feront appel au processus de chômage partiel au cours du second trimestre 2020.

 

Lire aussi : Covid-19 : la Région Occitanie dévoile un plan d'urgence de 250M€

 

 

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Coronavirus. Toulouse Métropole : un « plan d'urgence » à 30,7 millions d'euros pour l'économie locale

Coronavirus. Toulouse Métropole : un « plan d'urgence » à 30,7 millions d'euros pour l'économie locale | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Outre une réduction de la CFE, les cafés, restos et autres marchés de Toulouse Métropole bénéficieront d’une exonération des droits de place, puisqu’ils ont plié boutique et remballé leurs terrasses en raison du confinement.

 

« Pour protéger et soutenir nos entreprises et nos emplois », la Métropole de Toulouse a débloqué jeudi 26 mars 2020 un plan d'urgence économique de 30,7 M€. L'essentiel.

 

La Métropole vient à la rescousse des entreprises locales, plombées par le coronavirus et le confinement, qui paralyse la France depuis dix jours déjà. Face à la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Covid-19, qui « immobilise l’économie » du territoire, Toulouse Métropole observe jeudi 26 mars 2020, que « de nombreuses entreprises ont stoppé leur activité ».

 

Lire aussi : Toulouse. Les images inédites d’une Ville rose désertée au premier jour du confinement

 

Un plan à plus de 30 millions d’euros

Considérant que « les acteurs économiques, et notamment les plus petits d’entre eux, ont besoin de mesures concrètes et immédiates », Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de la Métropole, a proposé jeudi la mise en œuvre d’un « plan d’urgence » pour, dit-il, « protéger et soutenir les entreprises et les emplois du territoire ». Montant du dispositif : 30,7 millions d’euros.

Fiscalité, exonérations, et marchés publics

Après avoir consulté les présidents de la CCI, de la Chambre des Métiers , du MEDEF 31, de la CPME 31 et de la Fédération des Associations de Commerçants et Artisans de Toulouse, Jean-Luc Moudenc estime que « notre devoir est de répondre le plus rapidement et le plus efficacement possible aux besoins de nos entreprises et préparer ainsi la reprise d’activité, une fois la crise passée ». Le premier magistrat, candidat à sa réélection au Capitole – et dont la date du deuxième tour des Municipales n’est pas encore connue -, détaille les contours de ce dispositif d’exception :

Ce plan d’urgence est structuré autour de trois types de mesures qui viennent compléter celles mises en place par le Gouvernement et la Région Occitanie, chef de file en matière d’aide économique directe aux entreprises (et qui a annoncé un dispositif à 64 millions d’euros, ndlr) : des allègements sur la fiscalité locale, des exonérations tarifaires notamment en faveur des commerçants de proximité et des artisans et un moratoire sur les loyers et charges de l’immobilier d’entreprise, et, enfin, des mesures relatives aux marchés publics, au report de facturation des redevances de délégation de service public, au déblocage immédiat des subventions aux associations et aux organismes en charge du développement économique, de l’Economie Sociale et Solidaire, de l’insertion et de l’emploi, et à l’accès au très haut débit. 

Une batterie de mesures qui seront soumises au vote du conseil municipal de Toulouse et du conseil de Métropole, « dès qu’ils seront autorisés à se réunir », indique Jean-Luc Moudenc, précisant que « dans l’attente de ces délibérations, la perception des tarifs, loyers et redevances est suspendue ».

 

 

Lire aussi : Coronavirus. Voici les mesures prises pour aider les entreprises à Toulouse et en Occitanie

 

Réduction conséquente de la CFE

Dans les faits, le gros du dispositif tourne autour des allègements sur la fiscalité locale pour les petites entreprises. Soucieuse de « cibler les entreprises qui sont le plus touchées par la crise actuelle, c’est à dire les TPE et PME », la Métropole va ainsi baisser la perception de la Cotisation foncière des entreprises, une ristourne tout de même évaluée à 22,4 M€. « Plus de 32 000 professionnels bénéficieront de cette mesure », indique la collectivité, qui cite 3,6 M€ pour les professionnels de la santé, 4,7 M€ pour ceux du bâtiment et de l’immobilier, 3,7 M€ pour le commerce et la restauration, et enfin 6,2 M€ pour l’industrie des services, les professions libérales et de conseil.

Exonération des droits de place

Parmi les autres mesures phares : l’exonération des droits de place et de redevance du domaine public, à hauteur de 2,8 M€. Cela concerne par exemple les commerçants des marchés couverts et de plein vent, mais aussi l’occupation des terrasses, qui ont toutes été remballées avec le confinement (un « coup de pouce » aux 850 cafetiers et restaurateurs concernés), les manèges, buvettes et vide-greniers, le stationnement des taxis, ou encore les redevances d’occupation liées aux chantiers réalisés sur le domaine public…

Troisième mesure forte, chiffrée à 1,6 million d’euros : le moratoire sur les loyers et charges des entreprises hébergées dans les pépinières et hôtels d’entreprises de Toulouse Métropole pour l’année 2020. L’objectif étant ici, clairement, de sauver les startups.

Comment financer cela ?

Parce qu’il va « réduire les recettes et augmenter les dépenses budgétaires de la mairie et de la métropole », ce plan d’urgence à plus de 30 millions d’euros entraîne « une réduction de notre capacité de financement des investissements sur l’année 2020 », admet Jean-Luc Moudenc, qui juge au passage que « cet effort est surtout rendu possible grâce à la gestion exemplaire de nos collectivités ».

Le maire sortant de Toulouse appelle par ailleurs le gouvernement à une « exonération partielle ou totale des échéances sociales et fiscales sur la période concernée par la crise », afin dit-il, « de ne pas reporter les difficultés, mais de les enrayer ».

 

 

Lire aussi : Coronavirus. Quelles sont les aides que peuvent demander les entreprises de Haute-Garonne ?

 

Par : Guillaume Laurens

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Covid-19. Voici les communes, à Toulouse et aux alentours, où le virus circule le plus

Covid-19. Voici les communes, à Toulouse et aux alentours, où le virus circule le plus | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Voici l’évolution du taux d’incidence par tranches d’âges, en Haute-Garonne. (©Covid Tracker)

 

 

Alors que Toulouse, comme le reste de la France, s’apprête à basculer dans un troisième confinement, à partir du samedi 3 avril 2021, quelle est la situation sanitaire sur notre territoire ? 

 

Une poussée du variant anglais 

Dans la métropole de Toulouse, on assiste à une forte poussée de la circulation du variant dit britannique : le nombre de cas positifs augmente donc fortement depuis une quinzaine de jours. Au 28 mars, le taux d’incidence était de 273 cas positifs pour 100 000 habitants dans la métropole de Toulouse. Au 15 mars, ce taux était à un peu moins de 180. 

Si la métropole de Toulouse et la Haute-Garonne (dont le taux est de 257 cas pour 100 000 habitants) ont donc dépassé le seuil d’alerte maximale, le taux d’incidence reste largement inférieur à la moyenne nationale, qui était de 378 / 100 000 habitants au 28 mars. Toulouse reste d’ailleurs l’une des métropoles « les moins touchées » de l’Hexagone.

Le taux d’incidence était bien plus élevé à Toulouse et en Haute-Garonne au moment du deuxième confinement, à la fin du mois d’octobre. 

 

 

Poussée chez les 0-19 ans 

A l’échelle de la Haute-Garonne, et alors que les crèches, écoles, collèges et lycées vont fermer sur l’ensemble du territoire pour une durée de trois semaines, c’est surtout sur la tranche d’âge des 0-19 ans que le taux d’incidence est monté en flèche ces quinze derniers jours.

Le nombre de cas positifs augmente fortement également chez les 20-39 ans et les 40-59 ans. En revanche, chez les personnes âgées de 60 ans et plus, il n’y a pas la même augmentation significative, preuve que la vaccination – et sans doute également un meilleur respect des gestes barrières – commence à faire ses effets. Rappelons qu’en Haute-Garonne, 136 953 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, soit 10% de la population totale du département. 

 
 

 

Les hospitalisations en chiffres 

En Haute-Garonne, le taux de positivité est de 5,6% (on recense en moyenne 514 cas quotidiens pour la semaine du 22 au 28 mars, ndlr) tandis que la tension hospitalière est de 46% dans le département. Au CHU de Toulouse, 136 patients atteints du Covid-19 étaient hospitalisés en date du 30 mars (dont 37 en réanimation). Au total, en Haute-Garonne, 332 personnes étaient hospitalisées le 31 mars, dont 74 en réanimation.

Quel taux d’incidence dans votre commune ? 

Dans le détail, quelles sont les communes de la Métropole et aux alentours de Toulouse où le Covid-19 et ses variants circulent le plus ces derniers jours ? Pour le savoir, il existe un outil fourni par Santé Publique France, Géodes, qui fournit une carte de France des taux d’incidence, commune par commune. 

Retrouvez votre commune : 

Le point, commune par commune, près de Toulouse 

Quelle est la situation dans la Ville rose et dans les communes situées aux alentours de Toulouse ? 

Il y a cinq semaines, lorsque nous avions répertorié les différents taux d’incidence ville par ville, seules 4 communes situées à proximité directe de la Ville rose (dont Toulouse) affichaient un taux compris entre 250 et 500. Cette fois-ci, près d’une cinquantaine de communes sont concernées (dont Blagnac, Cugnaux, Muret, Ramonville, Saint-Orens et Toulouse), preuve que le virus et ses variants (et notamment le variant britannique) circulent de manière très active sur le territoire. Certaines communes (avec peu d’habitants) affichent même des taux compris entre 500 et 1000.

En revanche, dans certaines villes, le taux d’incidence reste en dessous du seuil d’alerte maximale, comme à Balma, Colomiers, L’Union, Plaisance-du-Touch ou Tournefeuille.  En revanche, seuls quelques villages près de Toulouse ont un taux d’incidence inférieur à 50. 

Les communes qui ont un taux d’incidence compris entre 500 et 1000 : 
En gras, les communes de plus de 10 000 habitants. 

 

(...)

 

Par Gabriel Kenedi Publié le 2 Avr 21

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Toulouse. L’ARS interdit l’utilisation d’un scanner pour diagnostiquer le Covid-19, la justice intervient

Toulouse. L’ARS interdit l’utilisation d’un scanner pour diagnostiquer le Covid-19, la justice intervient | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Le scanner permet de mettre en évidence les parties des poumons infectées par la CoViD19.

 

Satisfaction du côté de la maison médicale du Parc, à Toulouse (Haute-Garonne). Le tribunal administratif vient de suspendre la décision de l’Agence régionale de santé (ARS) lui interdisant l’utilisation d’un second scanner pour diagnostiquer les malades du Covid-19, rapporte France 3 Occitanie.

Dans sa décision du 21 octobre, l’ARS considérait que le matériel exploité par le centre de radiologie et d’imagerie médicale n’entrait pas dans « la stratégie actuelle d’accompagnement du rebond épidémique constaté ». Cet argument a été retoqué par le juge des référés qui a motivé sa décision par la prise en compte de l’état d’urgence sanitaire déclaré depuis le 17 octobre.

 

Le scanner plus sensible que le test PCR

L’utilisation d’un scanner permet notamment de découvrir si un patient négatif au test PCR présente néanmoins des séquelles ou des complications liées au Covid-19. « La sensibilité du scanner est de 90 %. Nous n’aurons que 10 % de faux négatifs. C’est une sensibilité meilleure que celle du test virologique qui est de 70 % », exposait en avril dernier le professeur Mathieu Lederlin, du service d’imagerie du CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), interrogé par Ouest-France.

 

Voir aussi : VIDÉO. Pour diagnostiquer le Covid-19 dans les poumons, le scanner tourne à plein régime

 

 

 

 

En mars dernier, l’ARS d’Occitanie avait délivré une autorisation exceptionnelle de quatre mois à la maison médicale du Parc pour installer un second scanner réservé aux patients atteints du Covid-19 ou suspectés de l’être, rappelle La Dépêche du Midi.

L’objectif était alors de « mieux travailler en séparant les flux pour une sécurité accrue des patients et du personnel », explique au quotidien régional le radiologue Christian Quesnel, président de la société d’imagerie du Parc. Durant cette période, 250 patients Covid ont été reçus pour des scanners thoraciques.

 

« Les problèmes administratifs doivent être mis de côté »

Grâce à cet outil, un médecin « peut orienter correctement un patient atteint du coronavirus, vers les urgences ou à domicile, argumente Christian Quesnel auprès de France 3. Les problèmes administratifs doivent être mis de côté au profit de l’activité médicale et de la lutte contre la pandémie. »

 

La justice a donné huit jours à l’ARS pour réexaminer la demande de la maison médicale du Parc. Contactée par nos confrères, l’agence n’a pas donné suite.

 

 

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Voici les 86 communes qui basculent en zone d'alerte renforcée, autour de Toulouse

Voici les 86 communes qui basculent en zone d'alerte renforcée, autour de Toulouse | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Plusieurs communes de Haute-Garonne basculent en zone d’alerte renforcée.

 

 

Alors que Toulouse et 16 autres communes basculent en zone d'alerte renforcée mardi 13 octobre 2020 à minuit, 86 communes du département sont classées en zone d'alerte renforcée

 

Alors que 17 communes, dont Toulouse, basculent en zone d’alerte maximale ce mardi 13 octobre à minuit, de nouvelles communes de l’agglomération toulousaines vont basculer en zone d’alerte renforcée, à la même date. Et elles sont au nombre de 86.

 

 

 

Dans un communiqué, la préfecture de Haute-Garonne détaille :

L'aggravation de la situation sanitaire en Haute-Garonne conduit le préfet à prendre un nouvel arrêté qui entre en vigieur le mardi 13 octobre à 00h00. D'une part 17 communes de l'agglomération toulousaine passent du niveau d'alerte renforcée au niveau d'alerte maximale. De plus un certain nombre de communes de Toulouse métropole, du Sicoval, du Muretain agglo et de la communauté de communes de la Save au Touch qui appartiennent au bassin de vie toulousain vont passer en niveau d'alerte renforcée.

Préfecture de la Haute-Garonne

Les 86 communes concernées

Le périmètre d’application de cette zone d’alerte renforcée a été précisé ce lundi 12 octobre 2020. Au final, le nombre de communes concernées est donc de 86 ; elles sont toutes dans l’aire urbaine de Toulouse.

Voici quelles sont les communes concernées par l’alerte renforcée :

Sur le périmètre de Toulouse Métropole :

  • Aigrefeuille
  • Aussonne
  • Beaupuy
  • Beauzelle
  • Brax
  • Bruguières
  • Castelginest
  • Cornebarrieu
  • Drémil-Lafage
  • Fenouillet
  • Flourens
  • Fonbeauzard
  • Gagnac-sur-Garonne
  • Gratentour
  • Lespinasse
  • Mondonville
  • Mons
  • Montrabé
  • Pibrac
  • Pin-Balma
  • Saint-Alban
  • Saint-Jean
  • Saint-Jory
  • Seilh
  • Villeneuve-Tolosane

Sur le périmètre du Sicoval :

  • Ayguevives
  • Aureville
  • Auzielle
  • Baziège
  • Belberaud
  • Belbèze-de-Lauragais
  • Clermont-Lefort
  • Corronsac
  • Deyme
  • Donneville
  • Escalquens
  • Espanès
  • Fourquevaux
  • Goyrans
  • Issus
  • Labastide-Beauvoir
  • Lacroix-Falgarde
  • Lauzerville
  • Mervilla
  • Montbrun-Lauragais
  • Montgiscard
  • Montlaur
  • Noueilles
  • Odars
  • Péchabou
  • Pechebusque
  • Pompertuzat
  • Pouze
  • Rebigue
  • Varennes
  • Vieille-Toulouse
  • Vigoulet-Auzil

Sur le périmètre du Muretain Agglo :

  • Bonepos-sur-Ausonnelle
  • Bragayrac
  • Eaunes
  • Le Fauga
  • Fonsorbes
  • Frouzins
  • Labarthe-sur-Lèze
  • Labastidette
  • Lamasquère
  • Laverose-Lacasse
  • Muret
  • Pinsaguel
  • Pins-Justaret
  • Roques
  • Roquettes
  • Saiguède
  • Saint-Clar-de-Rivière
  • Saint-Hilaire
  • Saint-Lys
  • Saint-Thomas
  • Saubens
  • Seysses
  • Villate

Sur le périmètre de la communauté de La Save au Touch :

  • La Salvetat-Saint-Gilles
  • Lasserre-Pradère
  • Léguevin
  • Lévignac
  • Mérenvielle
  • Sainte-Livrade

Trois exceptions sur 106 communes

Au final, à l’exception de trois villages (Mondouzil et ses 200 habitants, mais aussi Empeaux et Sabonnères, dans le Muretain), la totalité des 106 communes situées sur ces quatre intercommunalités est désormais placée soit en alerte maximale, soit en alerte renforcée.

Taux d’incidence de plus de 150 cas pour 100 000 habitants

Sur les zones en alerte renforcée, le taux d’incidence pour la population générale a dépassé le seuil d’alerte de 150 pour 100 000 habitants.

En amont de ces annonces, Étienne Guyot, préfet de la Haute-Garonne, devait rencontrer les maires de ces quatre communautés de communes qui basculent en partie en zone d’alerte renforcée.

 

Concrètement, ça change quoi ?

Le passage en zone d’alerte renforcée induit des changements pour les habitants des communes concernées, avec de nouvelles restrictions mises en place :

  • port du masque obligatoire pour toute personne de 11 ans ou plus se déplaçant à pied entre 7h00 et 3h00 du matin sur la voie publique ou dans les établissements recevant du public.
  • fermeture anticipée des bars, au plus tard à 22 h
  • fermeture anticipée des restaurants à 1h00 les vendredis et samedis, à minuit les autres jours de la semaine.
  • jauge des rassemblements fixée à 1000 personnes
  • interdiction au cas par cas d’événement de 1000 personnes dans des établissements recevant du public
  • interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public (à l’exception des rassemblements à caractère professionnels, des services de transport de voyageurs, des établissements recevant du public, des cérémonies funéraires, des visites guidées organisées par des personnes titulaires d’une carte professionnelle et des marchés)
  • fermeture des salles des fêtes et salles polyvalentes pour toute activité festive et associative.

 

 

Par Lucie Fraisse Publié le 12 Oct 20

Jacques Le Bris's insight:

Quelles sont les 17 communes en alerte maximale ?

17 communes, jusqu'ici en alerte renforcée, passent par ailleurs en "zone d'alerte maximale", dès mardi 13 octobre 2020. Il s'agit de Toulouse et de 16 communes de l'agglomération : Colomiers, Tournefeuille, Blagnac, Plaisance-du-Touch, Cugnaux, Balma, Castanet, Saint-Orens, Labège, Aucamville, Launaguet, L’Union, Portet, Ramonville, Auzeville et Quint-Fonsegrives.

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"La survie d'Airbus est en jeu, il faut agir maintenant pour reprendre le contrôle de notre destin" (Guillaume Faury)

"La survie d'Airbus est en jeu, il faut agir maintenant pour reprendre le contrôle de notre destin" (Guillaume Faury) | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Dans un contexte de crise sans précédent qui frappe le transport aérien, le patron d'Airbus a prévenu les salariés que des plans de réductions de coûts seraient nécessaires pour survivre. La trésorerie chute drastiquement et, après la réduction d'un tiers des cadences déjà décidée, une nouvelle évaluation du niveau de production à maintenir sera précisée d'ici deux à trois mois.

 

"La survie d'Airbus est en jeu". Le patron du groupe aéronautique et de défense européen n'y est pas allé par quatre chemins pour résumer aux salariés la situation à laquelle le groupe est confronté.

"Il s'agit d'une crise mondiale d'une magnitude jamais connue par notre génération. Malheureusement, l'industrie aéronautique se relèvera beaucoup plus faible et plus vulnérable qu'avant le début de la crise", a-t-il écrit aux salariés du groupe dans un courrier dévoilé par l'agence Reuters que La Tribune s'est également procuré.

Représentant le gros de son activité, sa branche de construction d'avions commerciaux est gravement menacée par la crise sans précédent qui frappe le transport aérien, aujourd'hui quasiment à l'arrêt à cause du Covid-19. À genoux, ne sachant pas si elles seront encore vivantes demain, les compagnies aériennes surveillent leur cash comme le lait sur le feu. L'heure est davantage aux reports de livraisons d'avions et aux annulations de commandes qu'à la réception des avions ou aux prises de commandes. Même quand le trafic reprendra, les compagnies devront se remettre de ce choc sans précédent et prendront du temps avant d'investir comme elles le faisaient...

 

Par Fabrice Gliszczynski

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CARTES. Coronavirus en Occitanie : jour après jour, suivez l'évolution de l'épidémie par département

CARTES. Coronavirus en Occitanie : jour après jour, suivez l'évolution de l'épidémie par département | La lettre de Toulouse | Scoop.it
Combien de décès, ou d'hospitalisations, l'épidémie de coronavirus entraîne-t-elle en Occitanie ? Suivez l'évolution du Covid-19 au fil des jours dans la région avec Actu Toulouse.
Jacques Le Bris's insight:

Des chiffres à prendre avec précaution

Les données publiées ci-dessus sont celles de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, qui diffuse des « bulletins d’information » quotidiens de l’épidémie de Covid-19. Des chiffres à prendre avec précaution.

Concernant la courbe des décès notamment, en Occitanie, l’ARS comptabilise uniquement les décès survenus « en établissement de santé », mais ne tient compte ni des décès dans les Ehpad, ni de ceux survenus à domicile, des suites du coronavirus.

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Covid-19 : comment l'avocat Christophe Lèguevaques compte utiliser le CAC 40 pour aider les petites entreprises

Covid-19 : comment l'avocat Christophe Lèguevaques compte utiliser le CAC 40 pour aider les petites entreprises | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Christophe Lèguevaques porte cette action via son cabinet MySmartCab.

 

L’avocat toulousain Christophe Lèguevaques lance une nouvelle action collective en justice, via la plateforme en ligne MySMARTcab.fr. Objectif ? Annuler la distribution des dividendes des entreprises du CAC 40, les rachats d’actions ainsi que les versement des bonus aux traders, afin de créer une contribution de solidarité exceptionnelle pour les TPE/PME affectées par la crise de covid-19 et financer "un plan de relance écologique". Ouverte aux entreprises, commerçants, artisans et professions libérales depuis le 2 avril, l’action compte déjà près de 1 000 inscrits en quelques jours. Ainsi, un recours va être déposé auprès du Conseil d'Etat. Dans une interview accordée à La Tribune, Me Christophe Lèguevaques expose les détails de cette action et annonce son intention d'en lancer deux autres, contre l'État au sujet des masques et sur la question des loyers commerciaux pour les boutiques.

 

La Tribune : vous avez lancé une action collective en ligne qui invite le gouvernement, au "nom de la solidarité nationale", notamment à geler la distribution des dividendes des entreprises du CAC 40. Pour quelle(s) raison(s) ?

 

Christophe Lèguevaques - Nous lançons cette action car il y a deux mondes qui s'affrontent. D'un côté, il y a tout un tas de petites entreprises, qui sont très affectées par la crise du coronavirus. Par exemple, et comme d'autres secteurs d'activité, 250 000 hôtels et restaurants en France sont fermés et n'ont plus aucune activité. Pour ces différentes entreprises, l'État a décidé de créer un fonds de solidarité à hauteur d'un milliard d'euros. Or, ce n'est pas grand chose. De l'autre côté, il y a des sociétés richement dotées qui vont distribuer dans les semaines qui viennent plus de 50 milliards d'euros de dividendes. De plus, elles vont procéder à des opérations de rachat d'actions et à la distribution de bonus, sachant que les bonus d'un trader sont supérieurs à un million d'euros. Ces grands groupes font cela alors qu'ils connaissent très bien le contexte actuel et n'ont pas à l'esprit la solidarité nationale.

Nous avons l'impression que le gouvernement est dur avec les salariés et n'hésite pas à remettre en cause des droits acquis, tout en demandant gentiment aux entreprises du CAC 40 de faire un petit effort, sans pour autant prendre des normes juridiques impératives qui permettraient à toutes les entreprises d'être traitées de la même manière. C'est à la fois une rupture de l'égalité et un manquement au devoir de solidarité qui est imposé par la Constitution.

 

Lire aussi : Linky : deux avocats toulousains lancent une procédure collective contre Enedis

 

 

La Tribune : comment allez-vous procéder alors pour mettre en application ce besoin de solidarité, afin d'aider les entreprises de petite et moyenne tailles ?

 

C.L - Nous avons trouvé une solution qui est le référé liberté. Au nom de plusieurs libertés, nous allons expliquer au Conseil d'État que comme le gouvernement n'a pas fait les choses comme il faut et qu'il faut prendre un certain nombre de mesures juridiques opérationnelles.

 

La Tribune : lesquelles vous proposez ?

 

C.L - MySMARTcab en propose trois. La première consiste à geler les opérations financières de type distribution de dividendes, rachat d'actions et paiement des bonus aux traders. Cela peut représenter beaucoup de liquidités qui resterons à disposition des entreprises. Le second niveau, un peu ambitieux, consiste à dire qu'il faut prévoir une contribution exceptionnelle de solidarité à hauteur de 75 % des dividendes, soit environ 37 milliards d'euros. Cette somme, et c'est le troisième volet, servira à financer le fonds de solidarité des TPE/PME, l'hôpital public et un plan de relance écologique.

 

La Tribune : via cette action collective en justice donc, vous souhaitez relier le besoin d'un plan de relance économique, en sortie de crise, au besoin d'une transition écologique ?

 

C.L - Nous devons tous commencer à imaginer le monde d'après. Cela ne peux pas être le monde que nous avons connu jusque-là. Il faut se préparer au grand changement climatique qui s'annonce et qui aura des conséquences autrement plus importantes que celles du covid-19. Cela demande à la fois un effort d'invention, de création, de mobilisation, etc. Ainsi, nous éviterons certains comportements égoïstes de gens qui prennent leurs bénéfices et oublient de jouer collectif.

 

La Tribune : comment les intéressés peuvent soutenir cette action collective ?

 

C.L - Nous avons ouvert à tous (citoyens, contribuables, syndicats de salariés, associations, fondations ou ONG, et entreprises) cette action collective, gratuite, jeudi 2 avril via noublionsrien.fr. C'est un site support pour toutes les actions collectives que nous allons lancer dans le cadre du covid-19. Nous nous étions fixés comme objectif d'atteindre 1 000 requérants d'ici mardi 7 avril à 12h, et nous les avons obtenu en 72h, ce qui prouve la forte mobilisation autour de cette question. Là, nous sommes en train de vérifier les différents dossier afin de déposer le plus vite possible, probablement jeudi 9 avril, la demande de référé liberté au Conseil d'État.

 

La Tribune : vous évoquez d'autres actions à venir via cette plateforme en lien avec la crise sanitaire. Quelles seront ces prochaines actions collectives ?

 

C.L - La prochaine action concernera la responsabilité de l'État au sujet des masques de protection. Nous sommes en train de travailler sur l'angle par lequel nous allons prendre ce dossier.

Nous pensons également proposer aux petites entreprises une action pour suspendre, voire obtenir une exonération, du paiement des loyers commerciaux durant la période de confinement. Cela représente un enjeu très important, notamment pour les boutiques qui se retrouvent dans des situations désespérées et désespérantes. Elles sont fermées par autorité de l'État et n'ont plus la possibilité, sauf exceptions très rares, de vendre et donc réaliser du chiffre d'affaires. Et pendant ce temps, les loyers commerciaux, qui sont souvent importants, continuent à courir. Il serait fair-play que les grands propriétaires acceptent de passer l'éponger sur les deux ou trois mois de confinement. Cette action devrait permettre à un maximum de petits commerçants et artisans de faire face et survivre. Si l'on veut éviter qu'il y ait trop d'entreprises en sauvegarde ou en redressement judiciaire, il faut de la solidarité entre ceux qui ont les moyens et ceux qui ne les ont pas.

 

Par Israa Lizati

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Coronavirus : les tests de dépistage ariégeois validés aux Etats-Unis

Coronavirus : les tests de dépistage ariégeois validés aux Etats-Unis | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Ce lundi, plus de 300 000 personnes étaient infectées par le Coronavirus dans le monde. Les besoins en tests de dépistage n'ont jamais été aussi importants. Bonne nouvelle pour la société BioMérieux dont les ateliers de fabrication sont installés dans l'Ariège, et aussi à Salt Lake City : elle a reçu l'autorisation des Etats-Unis pour vendre ses produits. Selon les Echos, la société a fait savoir ce mardi matin que l'US Food and Drug Administration, l'autorité sanitaire au Etats-Unis, lui avait donné le feu vert pour vendre en urgence ses tests Biofire Covid-19, conçus pour un dépistage de masse. 

 

"Face à l'urgence de l'épidémie de COVID-19, bioMérieux s'engage à proposer une solution de diagnostic complète qui réponde aux exigences de performance et de qualité les plus élevées", nous indiquait il y a quelques jours de ça, Mark Miller, directeur exécutif des Affaires Médicales de l'entreprise. Un premier test, nommé SARS-CoV-2 R-GENE, produit en Ariège, sur le site de Verniolle, devra être agréé par la commission européenne et fera l'objet d’une demande d’autorisation d’utilisation en urgence auprès de l'Agence américaine du médicament. Une fois marqué CE, ce test pourra être produit à échelle industrielle à Verniolle, entre Foix et Pamiers. 

45 minutes de test

Le test  s'effectue à partir d'un prélèvement nasopharyngé et peut diagnostiquer si le patient est atteint du coronavirus en 45 minutes, c'est six fois plus rapide que les diagnostics moléculaires utilisés jusqu'à présent. Mais ces tests ne peuvent être réalisés que par ceux qui détiennent les plateformes d'analyses avec des machines bien spécifiques, développées elles aussi par BioMérieux. 11 000 de ces machines sont disponibles dans le monde. Pourtant développés dans l'Ariège, ces tests ne sont pas encore utilisés en France ou en Europe. L'entreprise a fait savoir qu'ils étaient avant tout destinés au Département de la défense aux Etats-Unis. 

 

 

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