Toulouse. Le cirque Medrano en impose sur le marché des pistes aux étoiles | La lettre de Toulouse | Scoop.it

David Vitali, le directeur commercial du cirque Medrano, a déménagé le siège social de l’entreprise de la Drôme à Toulouse en 2007.


Le grand barnum du cirque Medrano est géré depuis Toulouse. Plus que centenaire, cette entreprise ne vise qu'à rester parmi les leaders des opérateurs de spectacle.

 

Avec 10% du marché français entre ses mains, le cirque Medrano est l’une des plus grosses entreprises de spectacle en général, et de cirque en particulier. Un million de visiteurs se pressent chaque année pour assister aux tours de voltige des artistes et des animaux. Basé à Toulouse depuis huit ans, son siège social orchestre la logistique d’une activité nomade et éclatée sur tout le territoire.

Trente collaborateurs œuvrent ici à la mise en scène parfaite des spectacles qui tournent une année durant. En tout ce sont 300 personnes et une centaine d’animaux qu’il s’agit de coordonner, avec une originalité : « 95% des salariés sont étrangers, nous avons actuellement quinze nationalités qui cohabitent sous les chapiteaux », précise David Vitali, le directeur commercial du cirque Medrano.

Fondé en 1897 par l’Espagnol Geronimo Medrano, longtemps cirque stable implanté à Paris, l’entreprise s’est pérennisée malgré une conjoncture difficile en reprenant la route à partir de 1992 - deux spectacles tournent en continu en France -, et en réinventant annuellement ses programmes, donc en intégrant chaque année de nouveaux artistes et de nouveaux numéros. « Certains artistes ne se trouvent pas au coin de la rue, notre dresseur d’éléphants est avec nous depuis sept ans », souligne David Vitali.

 

Remplir les chapiteaux à tout prix

L’objectif consiste à proposer « des choses qu’on n’a pas l’habitude de voir, de chercher à surprendre », poursuit-il. Les artistes sont recrutés lors des différents festivals ou via les réseaux sociaux. Une évolution appréciable pour avoir accès à toutes les créations à travers la planète depuis Toulouse. La stratégie réside aussi dans l’optimisation de la vente des sièges. « Nous préférons un chapiteau plein, donc nous avons des tarifs de places assez bas. Économiquement, c’est plus judicieux », explique David Vitali.

Quelque 200 cirques tournent en France, mais ils ne sont pas les seuls concurrents, tous les spectacles destinés aux enfants rivalisent. De fait, il n’y a guère d’espace de développement. L’accent est donc mis sur les périodes porteuses que sont les vacances scolaires pour rassembler les numéros les plus qualitatifs dans des villes importantes. Avec un arrêt annuel à Toulouse en mai et un autre à la Toussaint.
Le cirque Medrano a généré 12 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014. Outre les sept chapiteaux, le cirque compte une base technique dans le Gard, pour le repos et la reproduction des animaux, et une flotte de 200 véhicules.

 
Nathalie Malaterre