Toulouse. Les premiers câbles du téléphérique installés à l'aide d'un hélicoptère | La lettre de Toulouse | Scoop.it

L’hélicoptère Super Puma relie les pylônes du téléphérique urbain de Toulouse à l’aide d’un câble.

 

Jeudi 12 novembre 2020, le chantier du téléphérique de Toulouse a fait un grand pas, à l'aide d'un hélicoptère, les premiers câbles reliant les pylônes 1 à 3 ont été installés.

 

C’est un grand pas pour l’avancée du téléphérique urbain de Toulouse, « Téléo ». Jeudi 12 novembre 2020, le premier câble qui relie les pylônes de ce nouveau moyen de transport, a été installé entre les pylônes de l’Oncopole et de Rangueil.

Un premier câble, qui permettra de tirer les autres

Entre 9 heures et 13 heures, un hélicoptère Super Puma a survolé la zone, entre l’Oncopole et Rangueil, où se trouvent trois pylônes sur cinq du téléphérique.

Après un premier survol de reconnaissance, l’hélicoptère a tiré un premier câble, avec survol de la Garonne, reliant les trois pylônes.

Vincent Conan, chef de projet Tisséo Ingénierie explique l’opération : « Après l’autorisation de la tour de contrôle, l’hélicoptère passe au-dessus des pylônes, où des techniciens sont placés, pour introduire la drisse dans les poulies. A l’aide de cette dernière et avec un treuil, les câbles qui soutiendront les cabines seront ensuite tirés. au total, il y aura six câbles, deux rails et un câble tracteur ».

Une prouesse en hélicoptère

L’opération, très impressionnante, s’est bien déroulée, en particulier grâce à l’expertise du pilote de l’hélicoptère de la société Airtelis, qui n’a pas flanché. Au-dessus des pylônes, il a assuré un vol stationnaire parfait, une des manœuvres les plus compliquées en hélicoptère.

L’hélicoptère Super Puma relie les pylônes du téléphérique urbain de Toulouse à l’aide d’un câble. (©Maxime Noix/Actu Toulouse)

Si l’hélicoptère Super Puma a été choisi, c’est pour sa résistance, entre le câble et la bobine, il a soulevé deux tonnes au total.

Les câbles tirés en mars

L’opération de ce matin, est une première étape, Rémi Torres, conducteur de travaux chez Poma explique la suite :

D'ici au mois de mars, les câbles qui viendront réellement soutenir les cabines du téléphérique seront tirés. Avec les cabines nous pourrons positionner les cavaliers sur les câbles, ce sont les éléments de liaison entre les trois câbles, deux porteurs et un tracteur. En suite, nous ferons venir les cabines pour faire des tests à blanc, c'est-à-dire en conditions normales, mais sans passager. Cela devrait durer un mois durant l'été, ensuite nous confierons le téléphérique à Tisséo qui pourra l'utiliser.

Rémi TorresConducteur de travaux de la société Poma

Des câbles résistants à tout

Concernant la nature des câbles, ils sont faits pour résister à tout. Ils sont en réalité composés d’une multitude de petits câbles métalliques, câblés en hélice, et d’une âme en plastique qui sert de support.

Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Ingénierie précise que « seul le vent risque de faire fermer le téléphérique, au maximum deux fois par an« .

Un enjeu écologique, dans une zone protégée

Un des enjeux de cette opération est écologique. Le câble du téléphérique survole la réserve naturelle régionale Confluence Garonne Ariège, un espace naturel aux portes de Toulouse et en bords de Garonne, fermé au public pour la protection des oiseaux.

Matthieu Orth de Nature en Occitanie, en est le conservateur, pour le compte du Conseil régional. Il explique les enjeux : « On retrouve ici des hérons cendrés, ou des aigles bottés. Nous avons pris des mesures avec Tisséo pour éviter de les déranger pendant leur période de reproduction. Le câble sera forcément un obstacle pour eux, nous avons travaillé sur des compensations, en supprimant un autre câble, qui passe au -dessus de la Garonne, au niveau de Portet. De plus le câble sera balisé, en rouge et en blanc, pour avertir les oiseaux du danger« . Un système de prévention, qui sera aussi utiles aux hélicoptères du Samu, qui peuvent emprunter la zone.

Maintenant, il reste à savoir quel sera l’impact du passage des cabines sur la tranquillité des oiseaux, pour Matthieu Orth, « c’est un coup de poker » : « Nous avons négocié d’agrandir la zone protégée, au cas où les oiseaux soient gênés, qu’ils puissent se déplacer dans une zone plus calme ».

Le deuxième tronçon effectué en drone le 21 novembre

Sur la deuxième partie du téléphérique, entre Rangueil et l’université Paul Sabatier, se fera en drone. Dans une zone plus urbaine, et avec des contraintes de poids moindres, cet appareil suffira.

Une première drisse reliera les pylônes de Paul Sabatier à Rangueil le 21 novembre prochain.

En vidéo :

Voici notre live Facebook, pour voir comment l’hélicoptère a relié les pylônes entre l’Oncopole et Rangueil :

 

Par Maxime Noix Publié le 12 Nov 20