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USA/Chine : les tensions montent, le pétrole de l’archipel des Spratleys en ligne de mire

USA/Chine : les tensions montent, le pétrole de l’archipel des Spratleys en ligne de mire | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Carte : dombosco.fr


 

 

USA/Chine : les tensions montent, le pétrole de l’archipel des Spratleys en ligne de mire

 

Nouveau conflit Chine/USA à prévoir, sous fond de fortes odeurs de pétrole ? Cela y ressemble…

 

Les États-Unis ont affirmé samedi qu’ils continueraient à envoyer des navires et avions militaires dans les zones disputées de mer de Chine méridionale, appelant parallèlement à l’arrêt immédiat des opérations d’aménagement de Pékin dans ces eaux.

 

Le réel enjeu du dossier ? Selon le ministère américain de l’Énergie, jusqu’à 5,4 milliards de barils de pétrole et jusqu’à 55 100 milliards de mètres cubes de gaz pourraient être extraits dans la région de Reed Bank  de l’archipel…

 

S’exprimant lors d’une conférence à Singapour réunissant de hauts responsables militaires, y compris des représentants chinois, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a estimé que « la Chine n’était pas en phase avec les règles et les normes internationales » avec ses « constructions d’îles semi-artificielles » dans l’archipel des Spratleys.

 

Rappelons que cet archipel de plus de 100 îlots, récifs et atolls, situé à mi-chemin entre le Vietnam et les Philippines, est l’une des zones les plus disputées en raison de son importance militaire stratégique. La Chine effectue de gigantesques opérations de remblaiement, transformant des récifs coralliens en ports et en infrastructures diverses. Mais le nerf de la guerre pourrait être encore une fois les richesses en hydrocarbures dont la zone est dotée.

 

En vue d’obtenir un « règlement pacifique de tous les différends », Ashton Carter a demandé « l’arrêt immédiat et durable des travaux de remblaiement par tous ceux qui revendiquent la souveraineté sur l’archipel ». Ajoutant que les États-Unis s’opposaient également à toute militarisation supplémentaire de la zone et indiquant que les soldats américains continueraient à évoluer en mer de Chine méridionale.

 

« Il ne devrait pas y avoir de méprise : les États-Unis voleront, navigueront et opéreront partout où les lois internationales le permettent, comme les forces américaines le font dans le monde entier », a-t-il souligné.

 

Si Ahston Carter a certes reconnu que d’autres pays avaient développé des avant-postes dans la zone, à des échelles diverses, le Vietnam à hauteur de 48 avant-postes, les Philippines de huit, la Malaisie de cinq et Taïwan un, le gouvernement américain estime que la Chine est « allée beaucoup plus loin et beaucoup plus vite que n’importe quel autre ».

 

Lors des 18 derniers mois, « la Chine a aménagé plus de 800 hectares, soit plus que tous les autres réunis et plus que dans toute l’histoire de la région », a-t-il poursuivi.

 

S’exprimant à la suite, un responsable militaire chinois a toutefois estimé que ses critiques étaient infondées et non constructives. « La liberté de navigation en mer de Chine méridionale n’est pas du tout un problème, car cette liberté n’a jamais été affectée, a ainsi déclaré le colonel Zhao Xiaozhuo de l’Académie de science militaire. Selon lui, « les activités de la Chine sont légitimes, raisonnables et justifiées ».

 

À la mi-mai, différents médias internationaux avaient indiqué que le Pentagone étudiait la possibilité d’envoyer l’aviation et la flotte américaines dans la région des îles Spratleys, revendiquées par Pékin en mer de Chine méridionale.

 

Le Wall Street Journal avait indiqué pour sa part que le secrétaire à la Défense Ashton Carter avait ordonné à ses subordonnés qu’ils examinent la possibilité d’effectuer des vols de surveillance de l’aviation américaine au-dessus des îles Spratleys, et d’envoyer dans cette région de navires de guerre américains. Le quotidien avait alors relevé qu’une telle démarche, si elle était approuvée par la Maison-Blanche, signalerait que les USA ne reconnaissent pas les revendications territoriales de la Chine sur la zone de 12 miles d’îles artificielles construites par la Chine près de l’archipel des Spratleys.

 

 

 

Par Élisabeth Studerleblogfinance.com -  le 30 mai 2015.

Sources : AFP, WSJ, Sputniknews.

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Ukraine : GDF Suez intéressé par une part de gâteau du secteur énergétique ?

Ukraine : GDF Suez intéressé par une part de gâteau du secteur énergétique ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine : GDF Suez intéressé par une part

de gâteau du secteur énergétique ?

 

Le conflit en Ukraine n’aurait-il pas que des inconvénients pour les multinationales du secteur de l’énergie ? Tel pourrait bien être le cas… Si l’on pouvait s’attendre à voir la Russie sortir du bois, c’est la France qui tente de placer ses pions dans le pays.

 

Ainsi, le ministre de l’Économie ukrainien Aivaras Abromavicius a indiqué mercredi que le groupe français GDF Suez avait montré son intérêt pour la privatisation d’une importante compagnie publique d’électricité en Ukraine, sans fournir de plus amples détails.

 

Lors de la réunion qui s’est tenue entre le ministre ukrainien et Gaz de France, le géant énergétique français s’est dit intéressé par certains actifs électriques en Ukraine. « C’est un intérêt réel, pas seulement indicatif », a tenu à préciser Aivaras Abromavicius lors d’un point presse à Paris, lieu de sa rencontre mercredi et jeudi avec responsables politiques et investisseurs.

 

La France n’est pas la seule à vouloir une part du gâteau… le ministre indiquant à cet égard que GDF Suez faisait partie d’un consortium – réunissant notamment des investisseurs américains – qui planchait actuellement sur l’opportunité de rachat de l’une des plus grandes compagnies d’électricité d’Ukraine, laquelle demeure publique à l’heure actuelle.

 

Si l’on en croit Aivaras Abromavicius, le conflit avec la Russie et la situation financière catastrophique du pays ne semblent pas refroidir l’élan des investisseurs. Se voulant résolument optimiste, le ministre a par ailleurs indiqué qu’il pourrait peut-être tester le marché en fin d’année via la vente de quelques actifs publics, et ce, dans le cadre d’un vaste programme de privatisations.

 

Le gouvernement affirme toutefois que rien ne presse pour mener ce programme à bien et que la priorité est bien de mettre en place un processus transparent pour les privatisations.

 

Rappelons par ailleurs qu’en juillet 2014, alors que le pays était privé du gaz russe, GDF Suez a conclu un accord pour fournir du gaz à l’Ukraine. « Ce gaz est acheté sur le marché européen et livré à la frontière entre la Hongrie et l’Ukraine », avait alors ajouté Jean-François Cirelli, vice-président du groupe. Tout en précisant qu’il s’agissait de volumes « très limités ».

 

Durant l’été 2014, le gouvernement ukrainien a validé la liste des entreprises à privatiser dans les prochains mois. Certains redoutant toutefois que cette vente des actifs de l’État ukrainien n’aboutisse à une guerre entre oligarques.

 

L’Ukraine projetait alors de vendre 164 entreprises, parmi lesquelles figuraient en bonne place des entreprises de caractère stratégique, considérées auparavant comme intouchables. Il s’agit tout particulièrement de plusieurs grandes centrales électriques, de l’usine des constructions mécaniques Azovmach, du plus grand producteur d’engrais chimiques Odesski priportovy zavod, et des plusieurs sociétés houillères et agroalimentaires.

 

Kiev espère récupérer ainsi 2 milliards de dollars de recettes budgétaires de la privatisation. Selon les autorités ukrainiennes, les entreprises en question pourraient être achetées par d’importants fonds d’investissement.

 

De nombreux experts reconnaissaient toutefois alors que le moment n’était pas propice à la privatisation. Certains estimant même que seuls les investisseurs prêts à travailler dans une situation de risque politique et économique extrême pourraient acheter des actifs ukrainiens à prix bas en vue de les revendre ultérieurement.

 

Les investisseurs stratégiques pourraient être en mesure de s’engager sous réserve d’obtenir des garanties politiques sérieuses, délivrées non pas par le gouvernement de Kiev, mais également par les États-Unis et l’UE, affirmaient alors parallèlement certains analystes.

 

 

Par Élisabeth Studerleblogfinance.com - 25 mars 2015

Sources : AFP, sputniknews.com

 

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Méchant Assad, méchant Kadhafi et maintenant méchant Poutine : Comment l’Ouest vend ses guerres (et commet ses massacres)

Méchant Assad, méchant Kadhafi et maintenant méchant Poutine : Comment l’Ouest vend ses guerres (et commet ses massacres) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : l’ennemi N° 1

 

 

Méchant Assad, méchant Kadhafi

et maintenant méchant Poutine :

Comment l’Ouest vend ses guerres 

(et commet ses massacres)

Par Ghada Chehade (*)

 

 

Politiques de distraction et variables économiques en Ukraine Parallèle avec la Syrie, la Libye et l’Irak. 

 

Alors que le conflit en Ukraine persiste et que les pourparlers de paix entre Poutine et les dirigeants d’Europe occidentale (Merkel et Hollande) continuent, il est important de s’intéresser aux acteurs et aux intérêts économiques qui bénéficient du conflit et du changement de régime en Ukraine, et de faire la comparaison avec la situation de pays comme la Syrie, la Libye et l’Irak.

 

Il y a des aspects de ces conflits, et des intérêts qui les sous-tendent, qui échappent au public parce que les médias subventionnés occidentaux les passent sous silence et que les gens, submergés par les difficultés humaines et politiques, ne pensent pas à les rechercher. Par exemple, les médias subventionnés passent tout leur temps à diaboliser un ennemi après l’autre, que ce soit Poutine du fait de la situation en Ukraine, Assad en Syrie, Kadhafi en Libye ou Saddam Hussein en Irak, etc., au lieu d’enquêter sur la manière dont des acteurs externes exploitent ou renforcent ces conflits et ces situations pour en tirer des profits politico-économiques, comme l’accès au pétrole, l’obtention de prêts du FMI aux conditions d‘octroi destructrices ou l’interruption de politiques nationales qui nuisent aux intérêts économiques et à l’influence de puissances étrangères.

 

Les médias occidentaux, ont une approche binaire aussi trompeuse que dangereuse, qui veut que l’opposition aux agendas impérialistes et entrepreneuriaux occidentaux dans une région donnée revienne à soutenir des méchants comme Poutine ou Kadhafi. Cela fait partie de ce que j’appelle la politique de distraction ou la politique de confusion, aux termes de laquelle l’opposition aux politiques néolibérales et impérialespar exemple aux prêts du FMI assortis d’une exigence d’austérité qui ravage et appauvrit une nation, son peuple et son agriculture – est confondue avec le soutien à certains tyrans (désignés comme tels par l’Occident).

 

Dans le cas du changement de régime, et du conflit qui s’en est suivi en Ukraine, les médias occidentaux sont tellement obsédés par la diabolisation du président russe Vladimir Poutine à cause de l’annexion de la Crimée que peu d’attention est accordée à ce que JP Sottile appelle l’annexion de l’Ukraine par les multinationales.

Sottile note à propos du plan économique du pays que, « pour les entreprises américaines comme Monsanto, Cargill et Chevron, l’agrobusiness et l’exploitation de l’énergie en Ukraine sont une véritable mine d’or. »

 

Certains législateurs européens considèrent le conflit en Ukraine comme un écran de fumée pour permettre aux multinationales de l’agrochimie et de la biotechnologie agricole financées par le FMI/Banque mondiale/Banque européenne pour la reconstruction de voler les terres agricoles très fertiles et très convoitées de l’Ukraine.

 

La politique de distraction qui enveloppe le conflit ukrainien – par exemple, la mise en scène de l’Ouest contre le méchant Vladimir Poutine – cache la réalité des appropriations de terres agricoles massives, qui enrichiront grandement les entreprises agroalimentaires de l’Ouest tout en ouvrant la voie à des politiques et des pratiques toxiques telles que la culture des OGM.

 

Après avoir évincé Ianoukovitch, le nouveau gouvernement en Ukraine a accepté des réformes d’austérité en échange de l’aide du FMI et de la Banque mondiale.

 

En plus de l’impact dévastateur de ces réformes sur la pauvreté et le niveau de vie des Ukrainiens, les mesures d’austérité permettront également aux sociétés agroalimentaires occidentales de contourner les mesures européennes très restrictives sur la culture d’OGM.

 

Comme l’explique Lendman, l’Ukraine a longtemps été le grenier à blé de l’Europe : « Sa riche terre noire est très appréciée et idéale pour la culture des céréales. » Avec un tiers des terres agricoles de l’Europe, le potentiel de l’Ukraine est vaste, ce qui en fait une cible idéale pour les géants agro-industriels occidentaux, qui cherchent à amasser des profits énormes en modifiant génétiquement et en empoisonnant les ressources alimentaires de la région. Pour de nombreux analystes, ces motifs économiques sont à l’origine du conflit Ukraine.

 

Cela n’est pas sans rappeler les motifs économiques qui ont présidé à l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 et à la guerre contre le terrorisme. Tout le monde sait maintenant que l’administration Bush a menti à propos des armes de destruction massive de Saddam Hussein – l’ancien allié et complice des États-Unis dans le crime (de guerre) devenu ennemi public numéro un – pour avoir le prétexte d’envahir le pays.

 

Comme je l’explique dans un livre à paraître, les motifs de la guerre en Irak ont été principalement économiques ; les multinationales états-uniennes ont obtenu des contrats énormes – en grande partie payés par les contribuables états-uniens – pour reconstruire un pays (infrastructures, privatisations de services publics, etc.) que l’armée américaine venait de détruire. En plus des contrats de développement, les firmes pétrolières comme Halliburton et Chevron ont réalisé d’énormes profits. Halliburton, dont le PDG n’était autrefois nul autre que l’ancien vice-président Dick Cheney, aurait fait 39.5 milliards de dollars de profit sur la guerre en Irak, à elle toute seule.


De même, l’implication de l’OTAN en Libye avait principalement des motifs économiques. Comme Saddam Hussein, Kadhafi était un allié – et un ancien ennemi – de l’Ouest qui était tombé en disgrâce avant la rébellion de 2011 contre lui.

 

 Alors que les États-Unis ont hypocritement affirmé que l’implication de l’OTAN en Libye était humanitaire, de nombreux analystes pensent qu’elle avait plus à voir avec le pétrole et la protection du système monétaire international.

 

En effet, comme Newman l’explique, le régime de Kadhafi est passé de modèle et d’allié important de l’Ouest à ennemi à abattre en l’espace de seulement quelques années. Ce revirement soudain a très probablement été causé par le projet de Kadhafi d’arrêter de vendre le pétrole libyen en dollars américains – un projet qui aurait été particulièrement dévastateur pour l’économie américaine et le dollar américain [Saddam Hussein avait aussi ce projet, Note du Saker Francophone].

 

De même, on peut dire que le plan d’intervention en Syrie était et est toujours motivé par des intérêts pétroliers, et non par des préoccupations humanitaires. Dans son analyse globale de la situation, Nafeez Ahmed explique que la violence et le meurtre de civils – dans les deux camps – sont exploités dans le seul but géopolitique de contrôler le pétrole du Moyen-Orient et les pipelines de gaz. Son rapport s’appuie sur de nombreuses sources officielles, y compris des fuites de documents gouvernementaux, des fonctionnaires retraités de l’OTAN et l’ancien ministre français des Affaires étrangères Roland Dumas, pour montrer comment la situation en Syrie est liée au désir ancien des Occidentaux de contrôler le pétrole du Moyen-Orient et les pipelines ; depuis 2011, les États-Unis et le Royaume-Uni entraînent des forces d’opposition syriennes pour provoquer l’effondrement du régime syrien de l’intérieur.

 

L’appropriation du pétrole par l’Ouest est le facteur déterminant en Irak, Libye et Syrie (en plus, dans le cas de la Libye, de protéger le dollar et les banques européennes). Mais en Ukraine, il s’agit principalement d’accaparer les terres riches et fertiles du pays pour la culture des OGM par les multinationales de l’industrie agroalimentaire occidentale, introduites grâce à un prêt conditionnel du FMI de 17 milliards. Il est intéressant de noter, avec Joyce Nelson, de The Ecologist, qu’à la fin de 2013, Viktor Ianoukovitch, alors président de l’Ukraine, a rejeté un accord d’association avec l’Union européenne lié à un prêt du FMI de 17 milliards de dollars, lui préférant un plan d’aide russe de 15 milliards de dollars incluant un rabais sur le gaz naturel russe. Comme l’explique Nelson, « sa décision a été le principal facteur déclencheur des manifestations meurtrières qui ont suivi et qui ont conduit à son renversement en février 2014 et à la crise actuelle ». Cela signifie que le prêt d’aujourd’hui du FMI – et la voracité de ses clauses – était sur la table bien avant l’éviction de l’ancien président Ianoukovitch, et que le changement de régime dans le pays a commodément permis au prêt de prendre racine.

 

En plus d’ouvrir les riches terres agricoles de l’Ukraine aux géants occidentaux de l’agrobusiness et à la production d’OGM, les prêts du FMI sont généralement accompagnés de conditions de restructuration économique strictes sous la forme de programmes d’ajustement structurel (PAS). Ces programmes obligent essentiellement la nation emprunteuse à restructurer son économie en réduisant les dépenses publiques et les subventions dans des domaines comme l’emploi, le soutien du pouvoir d‘achat, la santé et l’éducation ainsi qu’à privatiser des services (auparavant accessibles) tels que la santé. Si les conditions du FMI sont appliquées en Ukraine, cela va dévaster et appauvrir le pays.

 

Malgré leur importance, ces projets politico-économiques dont l’Ukraine fait les frais, sont rarement traités en profondeur, voire pas du tout, dans les médias mainstream occidentaux. Alors que le conflit en Ukraine se poursuit et que les grands médias se concentrent principalement sur les drames humains et politiques du conflit et de l’accord de cessez-le-feu de Minsk 2, on peut seulement espérer que le peuple de l’Ukraine n’aura pas à subir sur le long terme le même sort politique et économique que les peuples d’Irak, de Syrie ou de Libye.

 

 

 

Par Ghada Chehade (*) - traduit par Dominique, relu par jj pour le Saker Francophone – le 21 février 2015.

Source Russia Insider

 

(*) Ghada Chehade est une poète et écrivaine d’origine égyptienne. Elle vit à Monréal. En tant qu’« artiste intellectuelle », elle exprime ses opinions par le biais de paroles poétiques, par des articles d’analyse, des commentaires pertinents et de publications académiques. Elle est titulaire d’un doctorat de l’Université McGill. (source : russia-insider.com)


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L’Union européenne menace la Russie de nouvelles sanctions

L’Union européenne menace la Russie de nouvelles sanctions | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : une femme pousse un caddie dans un hypermarché français Auchan, à Moscou, le 15 janvier 2015. Un récent sondage a montré que 80 % des Russes seraient prêts à abandonner la nourriture occidentale pour une économie plus stable. Reuters

 

 

L’Union européenne menace la Russie

de nouvelles sanctions

Par Mark O’Byrne


Les ministres européens des Affaires étrangères se sont réunis aujourd’hui à Bruxelles pour discuter de nouvelles sanctions à imposer à la Russie au vu du regain de violence à l’est de l’Ukraine. 

 

L’Union européenne et les États-Unis ont déjà imposé des sanctions à la Russie et gelé les actifs de certains individus et entreprises russes, à qui ont aussi été imposées des interdictions de voyager.

 

Selon l’OTAN, des centaines de chars et véhicules blindés russes se trouveraient actuellement à l’est de l’Ukraine. Moscou nie toute implication, mais a déclaré que certains volontaires russes se battent aux côtés des rebelles.

 

Les tensions s’intensifient entre la Russie et l’Occident. Le président Obama a menacé d’exclure la Russie du système de transfert bancaire SWIFT, une déclaration qui a attiré une hostilité qui n’était jusqu’alors pas d’usage pour le gouvernement russe.

 

Le Premier ministre Medvedev a décrété que « la réponse de la Russie – économique ou autre – ne connaîtra pas de limites ».

 

La volonté de l’Union européenne à imposer davantage de sanctions à la Russie pourrait s’avérer imprudente et pourrait dégrader davantage la situation. Les mesures actuellement discutées incluent le gel d’actifs, l’imposition de restrictions de déplacements à certains individus, et la restriction de l’accès aux marchés des capitaux.

 

Les conséquences pourraient en être déplorables. La Chine a clairement expliqué qu’elle pourrait si nécessaire verser des liquidités à la Russie, une offre que les Russes n’ont pas encore ressenti le besoin d’accepter. La Russie dispose encore de vastes réserves de dollars, qu’elle pourrait déverser sur les marchés pour acheter des yuans chinois ou d’autres devises alliées, ou encore des métaux précieux comme de l’or ou du palladium.

 

La Russie pourrait également décider de cesser d’alimenter l’Europe en gaz, une décision qui s’avèrerait catastrophique pour les ménages et les industries du continent et pourrait paralyser l’industrie et l’agriculture des économies périphériques déjà en difficulté.

 

Le conflit en Ukraine, qui a déjà causé la mort de 5.000 personnes, gagne en intensité.

 

La Russie pourrait décider de faire escalader le conflit – une décision justifiée si l’on considère le fait que les ethnies russes de Donetsk ont voté en faveur d’une sécession suite au renversement de leur président élu, Ianoukovitch.

 

Les risques aujourd’hui présentés par la Grèce, en parallèle aux tensions avec la Russie et l’avancée de la crise en Europe, soulignée par les récentes mesures de QE, signifie que les menaces d’un effondrement bancaire, économique ou monétaire sont bel et bien réelles.

 

Les bail ins (*) demeurent une possibilité.

 

 

 

Par Mark O’Byrne - 24hgold.com – le 30 janvier 2015

 

Mark O’Byrne est le fondateur de Goldcore.com

***

 

(*) NDLGazette : pour avoir une bonne définition du bail-in, je vous invite à lire l’article daté du 2 avril 2013 intitulé  «Bail-In le mot qui va changer vos vies et vider vos comptes en banque!» de Charles SANNAT ici

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Pendant les sanctions ...

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En quelques jours la Russie a racheté pour trois fois rien presque tous ses actifs gaziers et pétroliers détenus par des financiers.


La chute du rouble ainsi les bruits qui ont couru que la Banque Centrale de la Russie n’avait pas de moyens pour le consolider ce qui allait provoquer aussi la dévalorisation des actions, y ont grandement contribué. C’est ce qu’a annoncé début janvier la chaîne RT en citant comme source le portail d’information “InSerbia”.


“La Russie a fait un coup de “mat à l’étouffé”, – écrit la source. Grâce à la chute du rouble, Moscou a réussi à récupérer la plupart de ses actifs en possession chez des détenteurs étrangers, et en plus gagner 20 milliards de dollars seulement en quelques jours”.


Il est connu qu’auparavant, quasi la moitié des revenus de la vente du gaz et du pétrole allait non pas au Trésor public russe, mais chez des requins de la finance occidentaux. Avec la crise ukrainienne, le rouble s’est mis à baisser, suite à ça, les indices des actions des compagnies énergétiques russes se sont mis à chuter, eux aussi. Les gros bonnets financier occidentaux on paniqué et se sont mis à les écouler, tant qu’elles avaient encore de la valeur.


” Poutine a laissé les choses venir pendant une semaine ne faisant que sourire lors de la conférence de presse, et lorsque les indices se sont retrouvés au plus bas, il a donné l’ordre de racheter immédiatement les actifs détenus par les Européens et les Américains. Lorsque les gros bonnets financiers se sont rendu compte d’avoir été berné, il était déjà beaucoup trop tard. A présent tous les revenus de la vente du gaz et du pétrole resteront en Russie, le rouble va se consolider de lui-même sans qu’on ait à dépenser les réserves de change”.


“Les requins financiers européens sont restés le bec dans l’eau : en quelques minutes la Russie a racheté pour trois fois rien les actifs gaziers et pétroliers qui valent des milliards. On n’a jamais vu une opération aussi époustouflante depuis la création la bourse de valeurs”, – a conclu “InSerbia”.


Source : Novorossia Today


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Et les "sanctions" nous font plus de mal qu'à ceux à qui elles se destinent, on est vraiment dirigés par des cornichons !  -  Duc


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Gaz - 2e accord russo-chinois

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DEUXIÈME ACCORD RUSSO-CHINOIS SUR LE GAZ : DU GNL CHER POUR L’UNION EUROPÉENNE, UN CLIENT MALADE POUR LE GNL

 

Il y a seulement quelques mois, nous avons assisté à un gigantesque accord gazier conclu par la Russie et la Chine pour un montant de 400 milliards de dollars. Les médias occidentaux ont accueilli cet accord avec une malhonnêteté partisane, affirmant à tort que la Chine était en train de prendre le dessus sur la Russie, bien que tout montre que la Chine a accepté de payer environ 360 $ les 1 000 m3, soit un prix similaire à celui que paye l’Union européenne, avec un prix qui fluctue en tandem avec ceux du pétrole.

 

Des informations sortent maintenant évoquant un autre contrat qui pourrait mettre en concurrence l’Union européenne avec la Chine sur les mêmes fournitures de gaz de Sibérie occidentale. J’en avais déjà parlé dans un article [1] en septembre. À ce moment-là, il n’y avait encore aucun détail spécifique, tandis qu’aujourd’hui nous sommes face à un accord conclu pour 30 milliards de mètres cubes, qui viennent s’ajouter aux 38 mrd m3 du premier contrat.

 

Voici une nouvelle à laquelle peu de gens ont prêté attention, malgré ses effets dramatiques à long terme sur une économie européenne déjà en perte de vitesse. Même au moment où il a été rendu public, ce contrat a suscité très peu de réactions. Rares sont ceux en Europe qui en profitent pour lancer un débat public sur ses implications. On fait comme si c’était sans importance, bien qu’il s’agisse en réalité d’une question très importante.

 

La principale conséquence est que le prix en Europe ne sera plus déterminé par le gaz russe. La nouvelle référence sera le Gaz naturel liquéfié (GNL), car l’Union européenne n’aura aucun moyen de s’en passer, de la même manière qu’elle ne peut actuellement pas se passer du gaz russe. Cela signifie que l’Union européenne, qui paye déjà plus du double des Américains pour ses fournitures de gaz naturel, va voir sa facture passer de 350 $ les 1 000 m3 à une fourchette de l’ordre de 450 $/$500 $, le prix que payent des pays comme le Japon. L’Union européenne possède les infrastructures pour importer environ 200 milliards de m3 de GNL, soit une quantité supérieure aux 160 milliards de m3 qu’elle fait actuellement venir de Russie. Mais elle n’en importe pas autant, car le GNL n’est absolument pas compétitif. Seuls 20 % de la capacité totale sont utilisés.

 

Comme je le faisais remarquer dans mon article de septembre 2014, faute de meilleures relations avec la Russie, l’Union européenne s’achemine vers un gouffre de 150/200 milliards de m3 entre l’offre et la demande d’ici 2030. La cause de ce gouffre est le déclin de la production en mer du Nord, dans les pays tels que les Pays-Bas et dans une moindre mesure la Norvège, et peut-être aussi une perte de 50 milliards de m3 sur les 80 qui transitent par l’Ukraine.

 

Le gazoduc Nord Stream et le pipeline de Yamal, avec des capacités respectives de 55 et 33 milliards de m3, peuvent couvrir environ 30 milliards de m3 du flux qui traverse l’Ukraine, car ils sont actuellement en surproduction. Mais sans South Stream, que l’Europe et les États-Unis bloquent en faisant pression sur les États membres de l’Union européenne, les 50 milliards de m3 restants sont menacés, du fait de la réticence de la Russie à conserver la voie ukrainienne. De toute manière, même si la Russie voulait continuer à passer par l’Ukraine, le transit serait compromis par des problèmes techniques liés au vieillissement du réseau de pipelines, dont Kiev n’a pas les moyens de financer la maintenance, et dans lequel personne d’autre ne veut investir.

 

L’Union européenne est sur le point de perdre un tiers de son approvisionnement, et les rares alternatives dont elle dispose ont une capacité comparativement inférieure, par exemple les 10 milliards de m3 de l’Azerbaïdjan. Dans cette perspective, la seule solution viable est l’importation massive de GNL. La révolution du gaz de schiste qui pourrait transformer les États-Unis en exportateur net de gaz ne décolle pas en Europe. Les barrières juridiques mises en place dans chaque État sont la raison la plus souvent avancée pour expliquer la quantité insuffisante de forages de gaz de schiste. Malheureusement, on porte trop peu attention au fait que des forages d’exploration ont été menés dans les pays où l’Agence internationale de l’énergie (EIA) a estimé des réserves potentielles importantes, notamment en Pologne, en Hongrie et en Roumanie. En effet, les résultats dans ces pays se sont avérés très décevants.

 

Ce mois-ci, le Premier ministre roumain a déclaré qu’il ne valait plus la peine de débattre de la question du gaz de schiste, car les travaux d’exploration de Chevron (NDT: deuxième compagnie pétrolière des États-Unis) montrent que son extraction en Roumanie ne sera pas viable commercialement. Chevron n’a pas encore commenté le résultat des forages. L’EIA a pourtant estimé que les réserves de gaz de schiste en Roumanie sont de l’ordre de 1 400 milliards de m3.

 

Bien avant cette dernière déception, la Pologne nous a aussi montré que la révolution du gaz de schiste américain ne pourrait probablement pas être reproduite avec la même ampleur dans d’autres régions du monde. L’EIA avait estimé les réserves de la Pologne à 148 milliards de m3. Cet automne, la Pologne a annoncé que la production commerciale serait abandonnée, car la quantité de gaz extraite par puits est trop faible, et la plupart des entreprises de forage se sont retirées [3].

 

 

Les gagnants et les perdants des deux contrats gaziers russo-chinois

 

Le gagnant le plus évident est la Chine. Elle aussi est victime des récentes mauvaises nouvelles concernant ses réserves potentielles de gaz de schiste, qui devaient être les plus importantes du monde selon l’EIA. Il a été annoncé récemment que l’ambition de la Chine d’atteindre une production de 60 à 100 milliards de m3 de gaz de schiste par an était clairement irréaliste. Les Chinois ne pourront guère espérer mieux que 30 milliards de m3 [4].

 

Cette nouvelle ne pouvait pas tomber à un pire moment pour la Chine. Elle reçoit de fortes pressions l’incitant à faire quelque chose pour réduire ses émissions. Le strict minimum serait que la Chine stoppe la hausse de sa consommation de charbon, et il lui serait préférable de réduire cette consommation pour dissiper les brouillards de pollution qui sont le lot des grandes villes chinoises. Dans ce contexte, les deux contrats russes auraient dû être attendus, et il est faux de les considérer comme des contrats remportés par la Chine grâce aux difficultés actuelles de la Russie. Ils traduisent le fait que les deux parties avaient un besoin urgent de se mettre d’accord sur ces questions.

 

Les autres gagnants sont les Pays-Bas et la Norvège, qui sont des exportateurs nets de gaz naturel vers les États membres de l’Union européenne. Tant qu’ils resteront exportateurs nets, ils pourront probablement compter sur un prix de vente beaucoup plus intéressant. Les Pays-Bas n’en profiteront pas très longtemps : il ne leur reste guère plus de dix ans avant de devenir importateurs net de gaz. La Norvège en revanche va en bénéficier pendant une période beaucoup plus longue, dans la mesure où elle consomme une très faible part de sa propre production. Elle pourra donc poursuivre ses exportations bien après qu’elle aura passé son pic de production. De nombreuses entreprises impliquées dans l’extraction de gaz en mer du Nord se rangent aussi du côté des bénéficiaires, par exemple Shell et Exxon, qui exploitent ensemble le champ Giant Groningen aux Pays-Bas. Les autres acteurs privés présents en mer du Nord sont British Petroleum, Connoco Philips, Talisman Energy, Statoil et BHP Billiton.

 

Le GNL va peser de plus en plus lourd sur le marché européen, imposant une base de prix nettement plus élevée que celle des fournitures russes. Pourtant, cette hausse de prix risque de ne pas être suffisante pour être rentable pour un certain nombre d’exportateurs de GNL. L’économie européenne est extrêmement fragile, les exportateurs devront donc se contenter de ce que l’Europe sera capable d’encaisser avant que l’augmentation des prix du gaz ne détruise la demande. L’Asie aurait été un bien meilleur débouché pour le GNL, grâce à la solidité de son économie. Sa croissante plus robuste aurait amorti l’effet négatif de la hausse des prix des matières premières, en particulier le gaz.

 

En détournant son gaz de l’Europe, la Russie contraint le marché du GNL à venir l’y remplacer. Des entreprises lourdement engagées dans la construction d’infrastructures d’exportation du GNL américain, Cheniere par exemple, risquent d’en souffrir. Shell ou Exxon, qui vont certes bénéficier de la hausse des prix grâce à leurs projets en mer du Nord, sont aussi concernées, car elles produisent du GNL en Amérique du Nord. Les compagnies impliquées dans la production de GNL australien comme ConocoPhillips peuvent également être affectées, ce gaz étant spécialement destiné au marché asiatique.

 

Si la Russie poursuit son virage vers l’Est, le marché asiatique pourrait être bouleversé encore davantage. En effet, l’idée d’un gazoduc vers le Japon trotte dans la tête des Russes et des Japonais depuis quelques années. Le Japon participe actuellement aux sanctions occidentales contre la Russie, mais à la moindre baisse de tension il changera de cap et reprendra la poursuite de ses propres intérêts. Après tout, l’Ukraine est un problème très lointain pour le Japon, tandis que ses dirigeants ont à cœur de restaurer la compétitivité économique du pays. Après la catastrophe nucléaire de Fukushima, l’opportunité d’un gaz naturel meilleur marché serait la bienvenue.

 

On comprend mieux la fragilité de l’Europe et sa grande sensibilité au prix du gaz en regardant qui sont les principaux clients parmi ses membres : l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les autres économies fortes seront toujours approvisionnés par Nord Stream et Yamal, ainsi que par la Norvège. Ces pays sont les poids lourds de l’économie européenne. Le gaz qui transite par l’Ukraine alimente la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie, l’Italie, la Grèce, la Slovénie, la Croatie, la Serbie et l’Autriche. Exception faite de l’Autriche, ces pays sont vulnérables et économiquement fragiles. Leur capacité à payer leur gaz plus cher que les pays du Nord, dont la compétitivité est déjà supérieure, est très limitée. Un handicap supplémentaire de compétitivité est la dernière chose dont ils ont besoin. L’Autriche semble solide en surface, mais étant donnée l’exposition de son secteur bancaire aux pays que je viens de citer, elle se trouve dans le même bateau.

 

Ces pays n’ont pas besoin du GNL. Ils ont besoin du projet South Stream qui leur fournira du gaz russe moins cher qui correspond mieux à leur capacité financière [NDT : cet article est paru avant l’abandon du projet]. Sans ce projet, la seule alternative sera une Union européenne toujours moins compétitive qui deviendra le principal marché du GNL. Cela n’augure rien de bon pour cette industrie, surtout si on considère les dépassements de coût qui s’accumulent en Australie et aux États-Unis. Voir une économie faiblarde devenir son client principal est une évolution dont elle se serait dispensée volontiers.

 

À la lumière des événements survenus cette année, une option s’impose à l’Union européenne et aux producteurs de GNL s’ils ne veulent pas être les victimes de cette nouvelle donne. L’Union européenne devrait approuver le projet South Stream le plus vite possible pour se prémunir contre de futures baisses des approvisionnements russes. Le déclin de la production en mer du Nord et les résultats décevants du gaz de schiste vont renforcer la demande européenne en direction de la Russie. Avec South Stream, l’Union européenne ne va pas augmenter sa dépendance au gaz russe ; au contraire, elle ne fera guère que compenser ses pertes dans le cas où le robinet ukrainien viendrait à se fermer. L’Union européenne devrait aussi chercher des fournisseurs complémentaires en plus de l’Azerbaïdjan et de l’Afrique du Nord, comme l’Iran ou l’Irak. Il faut noter toutefois que ces pays sont sujets à un réel risque de rupture d’approvisionnement.

 

South Stream aurait aussi pour effet de contenir l’offre de gaz russe et iranien sur le marché asiatique, ce qui ferait les affaires des exportateurs de GNL américains, canadiens et australiens. L’Asie leur conviendrait beaucoup mieux que l’Europe, parce que c’est un marché en croissance capable d’absorber le coût plus élevé du GNL, contrastant fortement avec une Europe en phase de désindustrialisation – c’est le cas par exemple de l’Italie.

 

Je comprends l’ambition géopolitique des dirigeants occidentaux de garder le robinet ukrainien ouvert, ce qui les conduit à ignorer les conséquences négatives sur l’économie. Il est peut-être temps de comprendre que la Russie a déjà pris la décision de faire une croix sur l’Ukraine comme pays de transit. Le premier pas dans cette direction fut la construction de Nord Stream. South Stream devait être l’étape suivante, et la dernière. Face l’obstruction que rencontre le projet de la part des Européens et des Américains, la Russie a décidé de détourner son gaz vers l’Est. Toute tentative supplémentaire visant à bloquer le projet South Stream ne fera que frapper un peu plus durement encore les économies européennes, et par ricochet nuira aux intérêts des producteurs de GNL. Au plan géopolitique, il n’y a plus rien à gagner.




Par Zlotan Ban - traduit par Mathieu pour vineyardsaker.fr – le 21 décembre 2014

 

 

Notes

[1] China and the EU Becoming Direct Competitors for Russian Gas Could Hurt U.S. LNG

[2] Oil & Gas Security – Emergency Response of IEA Countries – The Netherlands

[3] Fracking Setback in Poland Dims Hope for Less Russian Gas

[4] Shale game – China drastically reduces its ambitions to be a big shale-gas producer

 

Source : Second Russia-China Gas Deal : EU Left With Expensive LNG, And LNG Left With A Sick Customer (seekingalpha.com, anglais, 14-11-2014)

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L’ouverture du marché iranien rapportera des milliards de dollars à Moscou

L’ouverture du marché iranien rapportera des milliards de dollars à Moscou | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

© AP Photo/Ronald Zak

 

L’ouverture du marché iranien rapportera

des milliards de dollars à Moscou

 

Selon la chaîne allemande Deutsche Welle, l’ouverture du marché iranien, suite à la levée des sanctions, entraînera une forte concurrence entre les investisseurs étrangers, mais la Russie n’aura pas d’égal dans le nucléaire civil et l’industrie militaire.

 

La Chine sera le concurrent numéro un de la Russie sur le marché iranien, mais Moscou se retrouvera dans une position prioritaire, affirme la chaîne de télévision allemande Deutsche Welle.

 

« Les discussions sur l’accord sur le programme nucléaire iranien, qui prévoit une réduction notable par Téhéran du nombre des installations d’enrichissement d’uranium en échange de la levée des sanctions américaines et européennes, ne sont pas encore achevées (…). Mais des sociétés russes ont déjà commencé à sonder le terrain en vue de nouer des liens avec l’Iran en cas de levée des sanctions », a indiqué DW.

 

L’industrie automobile, aéronautique et les chantiers navals russes sont prêts à lancer des projets conjoints avec l’Iran. Les constructeurs automobiles AvtoVAZ, GAZ et KamAZ ont déjà entamé des négociations sur la mise en place d’usines d’assemblage en Iran. La compagnie pétrolière russe LUKOIL s’apprête aussi à relancer sa coopération avec Téhéran.

 

La Russie n’a pas d’égal dans certains secteurs, surtout dans le domaine de la coopération militaire et technique. « Il est peu probable que l’Iran commence immédiatement à acheter des armements occidentaux, la méfiance réciproque est toujours présente. La Russie a donc une chance d’obtenir des contrats de plusieurs milliards de dollars », estime Iouri Barmine, analyste du Delma Institute pour la Russie et le Proche-Orient.

 

Selon lui, le groupe nucléaire public russe Rosatom « restera l’acteur étranger numéro un sur le marché iranien » notamment grâce à la construction de la deuxième tranche de la centrale nucléaire de Bouchehr.

 

Selon Alexeï Portanski, professeur au Haut collège d’économie de Moscou, les secteurs les plus prometteurs de la coopération russo-iranienne sont la métallurgie, l’industrie aéronautique, le secteur des constructions mécaniques, l’agriculture et le secteur énergétique. Les aciéries russes pourraient augmenter leurs exportations vers l’Iran de 60 % à 70 %. Les Chemins de fer russes peuvent aussi signer des contrats avec l’Iran.

 

Selon Nina Mamedova, chef du bureau iranien à l’Institut des études orientales de Moscou, la Russie rivalisera avec la Chine sur le marché des investissements iranien.

 

D’après les experts, Téhéran compte en outre renforcer ses liens économiques avec l’Occident dans les hautes technologies et les investissements.

 

 

 

Par fr.sputniknews.com – le 13 avril 2015

 

Plus d’infos ici :

Iran : la vie après les sanctions

Missiles S-300 : Poutine lève l’embargo sur les livraisons à l’Iran

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Attention au pivot de la Grèce vers la Russie

Attention au pivot de la Grèce vers la Russie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Légende & source photo : Alexis Tsipras - fr.euronews.com


 

Attention au pivot de la Grèce vers la Russie

 

Avec des médias allemands se demandant qui est le plus dangereux pour nous ? La Grèce ou la Russie ? Des actions récentes des deux protagonistes dans cette question suggèrent qu’ils peuvent être mis sur le même pied plus tôt que beaucoup ne s’y attendaient.

 

Avec les tensions qui montent entre la Grèce et l’Eurogroupe, les visites récentes et futures en Russie ont gagné en importance depuis que le ministre des Finances russe a confirmé que Moscou « pourrait considérer une aide financière pour la Grèce ». Alors que cette idée de pivot russe était un truc de conspirationnistes, il y a seulement quelques semaines, la BBC se demande maintenant directement si l’Europe pourrait abandonner la Grèce au profit de la Russie. Sachant que 61 % des Grecs ont un regard positif envers la Russie et seulement 23 % envers l’Europe, cela ne devrait choquer personne.

 

L’approfondissement des liens entre le nouveau gouvernement de la Grèce et la Russie a déclenché des sonnettes d’alarme à travers l’Europe. Tandis que les leaders d’Athènes s’étripent avec leurs créanciers internationaux sur des réformes pour éviter la faillite, et que la Grèce peut fixer les yeux sur Moscou comme un atout en réserve, certains craignent qu’elle s’éloigne inexorablement de l’Ouest, vers un allié plus bienveillant, un investisseur potentiel et un créancier. Comme la BBC le constate, l’Europe n’est pas satisfaite. Devrait-elle en plus s’en s’inquiéter ?

 

Une foule de membres du cabinet grec se rendra à Moscou.

 

Le président russe Vladimir Poutine accueillera le Premier ministre Alexis Tsipras en mai, accompagné par le partenaire de la coalition Panos Kammenos, le ministre de la Défense nationale et le leader du parti populiste de droite des Grecs indépendants. Le calendrier choisi n’a pas échappé aux analystes.

 

Le délai pour le renflouement de la Grèce expire fin juin et le secret de polichinelle bien gardé à Bruxelles est qu’Athènes aura besoin de nouveaux prêts pour ne pas couler.

 

Officiellement, la Grèce ne cherche pas de sources de financement alternatives.

 

Mais un prêt de la Russie, ou peut-être de la Chine, pourrait sembler une alternative plus favorable – ou au moins complémentaire – à n’importe quel nouveau renflouement de la zone euro avec toutes ses mesures impopulaires et les réformes attachées.

 

La Grèce pourrait espérer un gaz moins cher pour les ménages qui peinent à survivre, ainsi qu’une augmentation de l’investissement et du tourisme russe pour donner le coup de pouce économique dont elle a vraiment besoin.

 

Moscou, en retour, serait récompensé par un allié amical ayant un droit de veto à l’intérieur de l’UE à un moment de rapports tendus par la crise en Ukraine.

« Mon sentiment est que le gouvernement grec joue la carte russe pour améliorer sa position de négociation dans les marchandages actuels, dit Manos Karagiannis, un spécialiste de la politique étrangère russe, né en Grèce et enseignant au King’s College de Londres. Mais ce sera très difficile pour Athènes de se distancier de l’UE et de l’OTAN. »

 

Pour le Prof. Karagiannis, ce qui importe, c’est que la Grèce est entièrement intégrée dans l’Ouest, mais il avertit contre une sous-estimation des risques d’une sortie de l’euro pour la Grèce.

 

« Un Grexit pourrait certainement alimenter des sentiments contre l’Union européenne parmi la population grecque, et une Grèce isolée et faible pourrait mettre en danger la stabilité de la région entière », dit-il.

 

Un pays affaibli, rejeté de la zone euro et probablement de l’UE serait alors bien plus ouvert à des liens approfondis avec la Russie.

 

 

 

Par Tyler Durden (zerohedge) - traduit par jefke, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

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Le nouvel État fantoche de Bruxelles dans les Balkans : Vojvodine

Le nouvel État fantoche de Bruxelles dans les Balkans : Vojvodine | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

Le nouvel État fantoche de Bruxelles

dans les Balkans : Vojvodine

Par Wayne MADSEN (*)

 

Si l’Union Européenne et l’OTAN parviennent à leurs fins, la province serbe de Vojvodine va fusionner avec le Kosovo. Pour mémoire, le Kosovo avait été arraché par l’Union Européenne et l’OTAN à la Serbie pour constituer un État ethnique albanais dirigé par l’organisation terroriste appelée Armée de Libération du Kosovo (ALK). Vojvodine s’annonce d’ores et déjà comme le prochain État indépendant fantoche des Balkans.

 

Après avoir assisté à la création de toutes pièces de la province du Kosovo par les troupes de l’OTAN à la suite de machinations de l’Union Européenne, la Serbie est aujourd’hui sur le point de perdre la province de Vojvodine, dans le fertile bassin du Danube, pour le compte des manipulateurs de frontières de Bruxelles. Si l’on se fie aux derniers commentaires de l’ancienne sous-secrétaire générale de l’OTAN en charge de la diplomatie et présidente croate nouvellement élue Kolinda Grabar-Kitarovic, la Croatie sera le prochain rempart mis en place par l’OTAN, qui prévoit de retirer le contrôle de Vojvodine à la Serbie.

 

But de l’opération : en faire une « terre d’accueil » indépendante, pluriethnique et multilingue, pour les Hongrois, les Roms, les Slovaques, les Croates, les Roumains ainsi que des réfugiés albanais amenés récemment en bus dans la région par l’UE depuis le sud de l’ancienne Yougoslavie.

 

Les médias financés par Soros et les ONG parlent d’ores et déjà de Vojvodine comme le « Kosovo hongrois », même si la population de la province est constituée à 66 % de Serbes. Comptant 25 groupes ethniques, Vojvodine est la région qui présente la plus grande diversité ethnique d’Europe. Pour les planificateurs de guerres de l’OTAN et les spécialistes de l’ingénierie démographique de Soros, Vojvodine offre un terrain fertile pour les conflits ethniques et la poursuite de la « balkanisation des Balkans ».


Les Hongrois ne représentent que 13 % de la population, les Croates 2,7 % et les Slovaques 2,6 %. Soros et les manipulateurs des médias néoconservateurs ont appelé à ce que Vojvodine devienne une terre d’accueil pour le peuple (« gitan ») rom. Pourtant, les Roms ne représentent que 2,1 % de la population. Les projets irrédentistes roumains concernant Vojvodine sont risibles quand on sait que les Roumains n’y représentent que 1,3 % de la population. Les Bunjevci (proches des Croates) et les Ruthènes, quant à eux, n’en représentent qu’une partie infime.

 

Après l’avoir emporté – sur le fil du rasoir par 50 à 49 %, résultat « arrangé » par George Soros selon certains – sur le président sortant Ivo Josipovic, Grabar-Kitarovic n’a pas perdu de temps et s’est empressée de jeter le gant à la Serbie dans son discours de victoire.

 

Elle s’est déclarée disposée à se battre pour l’autonomie des Croates de Vojvodine, message codé signifiant son soutien à la sécession de cette région de la Serbie. Kolinda Grabar-Kitarovic a également annoncé son intention de restaurer d’étroites relations avec l’Allemagne. Ce n’est pas une surprise pour qui connait les liens historiques qui unissent son parti, l’Union Démocratique Croate (HDZ) aux oustachis nazis croates, qui avaient mis en place un gouvernement fantoche inféodé au Troisième Reich.

 

L’irrédentisme de Grabar-Kitarovic concernant les Croates de Vojvodine, en particulier de la majorité croate du district de Srem, mais également d’Herzégovine, constitue ce qu’on pourrait qualifier dans la Croatie d’aujourd’hui de « néo-oustachisme », autrement dit, un nationalisme extrême.

 

Grabar-Kitarovic n’a également guère apprécié la décision prise récemment par le Tribunal international de La Haye, qui a rejeté l’accusation de la Croatie selon laquelle la Serbie aurait commis un génocide pendant la guerre de 1991-1995 entre la Croatie et l’ex-République Fédérale de Yougoslavie, alors dominée par la Serbie. Le Tribunal international a également rejeté la demande reconventionnelle de la Serbie à l’encontre de la Croatie, suscitée par les accusations de génocide par les forces croates, soutenues par des mercenaires étatsuniens lors de l’Opération Tempête. La guerre éclair des forces croates et de leurs conseillers étatsuniens contre la République Serbe de Krajina, dans l’est de la Croatie, visait à l’épuration ethnique de la population serbe.

 

Pour donner un autre exemple des liens étroits entre le néonazisme et le sionisme, le conseiller politique de la présidente Grabar-Kitarovic, et chef de l’équipe de transition, n’est autre que la cinéaste documentaire Jadranka Juresko Kero. Elle aussi a été implantée par les États-Unis dans les structures de gouvernance de l’Europe de l’Est, et soutient avec acharnement Israël et la cause sioniste.

 

Juresko Kero réside dans l’Upper East Side de Manhattan depuis 1999. Elle est mariée à Domagoj Kero, ancien consul général de Croatie à New York. On sait que si le HDZ l’emporte aux prochaines élections parlementaires, Grabar-Kitarovic souhaite que Juresko Kero soit son Premier ministre. Le pays serait alors gouverné par un duo féminin. Lorsqu’elle était ambassadrice aux États-Unis, Grabar-Kitarovic a favorisé des accords commerciaux entre la grande société de produits alimentaires croate Podravka et les distributeurs étatsuniens, entre autres, de goulache de bœuf et de terrine de poulet. Le hasard faisant bien les choses, la branche nord-américaine de Podravka est justement dirigée par le mari de Juresko Kero, Domagoj Kero.

 

Grabar-Kitarovic et ses alliés néoconservateurs répandent en Vojvodine, avec une insistance croissante, l’idée que la région n’a jamais été serbe, mais qu’avant la Première Guerre mondiale elle faisait partie de l’Empire austro-hongrois. Répétant le scénario de l’Ukraine orientale après le coup d’État fomenté conjointement par les néonazis et les sionistes contre le gouvernement élu démocratiquement de Viktor Ianoukovitch, la langue serbo-croate et l’alphabet cyrillique se voient aujourd’hui éclipsés en Vojvodine, les non-Serbes cherchant à réestampiller la province comme nation germano-hongroise utilisant l’alphabet latin.

 

Les séparatistes bénéficient du soutien non dissimulé du Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban et du nouveau président roumain, issu d’une ethnie allemande, Klaus Iohannis.

 

De toute évidence, Vojvodine est la prochaine cible de l’alliance néoconservatrice de George Soros. L’Union Européenne transfère actuellement des Albanais du Kosovo, de Macédoine et du Monténégro en Vojvodine.

 

En arrivant à Novi Sad, principale ville de Vojvodine, les interlocuteurs de l’UE donnent 35 euros aux Albanais pour se disperser dans la province et y revendiquer le droit de résidence permanente. Selon le dernier recensement effectué en Vojvodine, le nombre de musulmans s’élevait à 3 360. Toutefois, la transplantation d’Albanais musulmans issus d’autres régions de l’ex-Yougoslavie par l’UE vise clairement à alimenter une rébellion pour l’indépendance, à l’instar de ce qui s’est passé au Kosovo.

 

En Vojvodine, toutes les organisations de Soros et néoconservatrices se montrent extrêmement actives. On y trouve notamment le National Endowment for Democracy et l’Open Society Institute de Soros. Boja Pajtić, président du gouvernement provincial de Vojvodine, qui parle couramment le hongrois et l’anglais, est comme un poisson dans l’eau au milieu des agents des ONG financées par Soros et la CIA dans la province.

 

Ces mêmes agents coopèrent étroitement avec la sous-secrétaire d’État en charge des affaires européennes Victoria Nuland, celle-là même qui a guidé Grabar-Kitarovic vers la victoire en Croatie et se tient prête à lancer les provocateurs professionnels arrivés récemment de Roumanie, de Hongrie, d’Albanie et des camps roms des Balkans dans une guerre d’indépendance pour Vojvodine.

 

Si le scénario est inspiré de l’Ukraine, on a tout lieu de penser que ce que Nuland et ses néoconservateurs ont en tête pour Vojvodine sera de chasser les Serbes, afin de disposer d’un pays accueillant pour les sociétés pétrolières et gazières occidentales désireuses d’exploiter les réserves d’hydrocarbures dans le secteur de Banat, dans la partie orientale de Vojvodine.

 

La Serbie a été amputée du Kosovo pour permettre à un pipeline de traverser les Balkans et offrir aux États-Unis une base militaire permanente, Camp Bondsteel. Aujourd’hui, l’indépendance de Vojvodine offrira à l’OTAN un approvisionnement stable en pétrole et en gaz naturel de Banat, et la vallée fertile du Danube pour la production d’aliments génétiquement modifiés. À l’instar de l’Ukraine, le complexe militaro-industriel occidental s’intéresse à Vojvodine pour extraire des hydrocarbures par fracturation hydraulique et confier l’agriculture à Monsanto.

 

Ce qui se déroule à Vojvodine n’est rien d’autre que de l’ingénierie démographique. On s’efforce de marginaliser la population serbe de Vojvodine en procédant de la même manière qu’avec les Serbes résidant auparavant dans les enclaves Zubin Potok, Zvečan, Kosovska Mitrovica et Leposavić, dans le nord du Kosovo, mais que l’UE s’est empressée d’oublier pour déclarer le Kosovo comme État albanais indépendant.

 

Aujourd’hui, l’OTAN et d’autres provocateurs occidentaux ont amené les villes ukrainiennes de Lougansk, Donetsk et Marioupol à figurer en première page des quotidiens au titre de zones de tuerie. Si des forcenées néoconservatrices telles que Grabar-Kitarovic, Juresko Kero et Nuland parviennent à leurs fins, les bains de sang de demain porteront le nom de villes situées sur les zones de fracture ethnique de Vojvodine, telles que Novi Sad, Sremska Mitrovica, Kanjuza et Subotica.

 

 

 

Par Wayne MADSEN (*) - traduit par Gilles Chertier pour Réseau International

 

Source :

http://m.strategic-culture.org/news/2015/02/15/brussels-next-balkans-ersatz-state-vojvodina.html

 

(*)Wayne Madsen : ancien contractant de la National Security Agency (NSA), devenu journaliste spécialisé sur le renseignement électronique, puis sur le renseignement en général. Il a notamment été chef de rubrique de la revue française Intelligence Online jusqu’à son rachat par Le Monde. Il publie le Wayne Madsen Report et intervient régulièrement sur la chaîne satellitaire Russia Today. (Source : voltairenet.org)


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Vol de gaz en Ukraine et dédain à Auschwitz. Poutine se rebiffe contre l’arrogance de Bruxelles

Vol de gaz en Ukraine et dédain à Auschwitz. Poutine se rebiffe contre l’arrogance de Bruxelles | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : l'entrée du camp de concentration nazi d'Auschwitz, en Pologne, libéré il y a 70 ans. - © Joel Saget – AFP (source : bfmtv.com

 


Vol de gaz en Ukraine et dédain à Auschwitz

Poutine se rebiffe contre l’arrogance de Bruxelles

 Par Finian Cunningham (*)

 


Combien d’insultes l’Union européenne espère-t-elle faire subir à la Russie sans en supporter les conséquences ? 

 

Le nettoyage ethnique de la population russe par le régime de Kiev soutenu par Bruxelles, une crise de réfugiés sur les frontières de la Russie, des sanctions économiques basées sur des accusations infondées qui heurtent la société russe, et en plus ceci : la clique de néonazis qui a pris le pouvoir l’an dernier en Ukraine, avec le soutien de la CIA, a été reconnue coupable à plusieurs reprises de siphonner les exportations de gaz naturel de la Russie vers l’UE.

 

Par-dessus tout arrive l’insulte de ne pas inviter le président russe Vladimir Poutine à assister au 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz avec les dirigeants européens. J’en reparlerai plus loin.


Mais d’abord, sur la question des exportations de gaz naturel. La Russie a finalement répondu cette semaine au banditisme incorrigible du régime de Kiev en prévenant qu’elle allait couper tous les approvisionnements en gaz qui transitent par l’Ukraine et représentent environ 40 à 50 pour cent de l’approvisionnement de l’UE. Au milieu de l’hiver, avec des températures en chute libre, la décision de l’entreprise publique russe Gazprom a déclenché la panique parmi les fonctionnaires de la bureaucratie de l’UE à Bruxelles.

 

Nul doute que les grands médias occidentaux consciencieux et soumis vont montrer du doigt le méchant Poutine dans leur conte de fées habituel. Le gel des foyers à travers l’Europe sera attribué au mauvais génie ancré depuis toujours dans le cerveau soviétique.


Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne pour l’énergie, a déclaré que la décision de Gazprom de couper les robinets de gaz va nuire à la réputation de la Russie en tant que fournisseur international. Son exhortation fait écho à des appels lancés plus tôt par le commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger, qui a demandé à la Russie de ne pas politiser le commerce de l’énergie.

 

C’est de l’humour noir de leur part. La Russie n’a rien politisé ; c’est la bureaucratie de Bruxelles, avec ses maîtres américains, qui a cherché à politiser tout en bloquant Moscou dans un cul-de-sac.

Le chef de la direction de Gazprom Alexei Miller a rappelé cette semaine aux médias internationaux que la Russie a été un fournisseur fiable de gaz naturel vers l’Europe durant les quatre dernières décennies – même pendant la Guerre froide agressive de l’Occident.

 

En outre, l’objectif de la dernière coupure de gaz de la Russie n’est pas de mettre fin au commerce avec l’Europe. La Russie prévoit d’acheminer les approvisionnements futurs de l’UE à travers la Turquie. Comme Miller l’a fait remarquer, c’est maintenant à l’UE de construire les infrastructures nécessaires pour prendre en charge les approvisionnements en gaz de la Grèce, et au-delà, à partir de la frontière turque.

 

L’objectif de la Russie est simplement celui-ci : mettre fin au vol des exportations de gaz russe vers l’Europe par le régime de facto de Kiev. Quoi de plus raisonnable que de ne pas vouloir se laisser dépouiller ?


Nous pouvons imaginer comment réagirait la Grande-Bretagne si l’Écosse décidait de bloquer l’approvisionnement en pétrole de la mer du Nord qui transite par son territoire. Ou comment la France réagirait si ses exportations de vin étaient détournées en cours de route par un tiers. Ou les États-Unis, si le Mexique subtilisait leurs exportations vers le reste de l’Amérique du Sud.

 

C’est absurde de la part des fonctionnaires de l’UE et des gouvernements d’accuser maintenant la Russie de chantage énergétique. Après tout, c’était Bruxelles qui avait mis le holà sur le projet de gaz russe South Stream via la mer Noire l’an dernier, obligeant ainsi la Russie à abandonner la route du transit ukrainien. Cet itinéraire est devenu impossible en raison de l’inconstance du régime de Kiev et du siphonnage illégal des exportations russes.

 

Alors qu’est-ce que l’UE veut que la Russie fasse ? Continuer à accorder l’aumône du gaz au régime mafieux cryptonazi de Kiev, qui refuse de payer pour ses propres approvisionnements et qui bombarde et tue à l’aveugle les populations russes ethniques dans les régions de l’Ukraine de l’Est ?


La Russie a le droit de prendre des mesures pour protéger ses intérêts économiques vitaux. Un autre gazoduc à travers la Turquie fournira un arc sud complémentaire au Nord Stream, qui approvisionne déjà l’Allemagne en gaz russe via la mer Baltique. Il est donc ridicule d’accuser la Russie de couper l’approvisionnement en gaz de l’UE. La Russie coupe simplement les interférences illégales d’un tiers, le Reich de Kiev, sur ses exportations.

 

Certes, cela provoque un problème d’approvisionnement critique cet hiver pour l’UE tant que la route turque n’est pas opérationnelle. Mais ce n’est pas le problème de la Russie ; c’est le problème de Bruxelles pour avoir bloqué la construction du projet South Stream et pour son indulgence coupable à l’égard du régime de Kiev, avec toute sa criminalité.

 

Dans tous les cas, les plaintes de l’UE selon lesquelles la Russie nuit à sa réputation de fournisseur fiable d’énergie sonnent creux pour le monde entier. La Russie a trouvé, en Chine, un marché alternatif pour ses exportations de gaz après que Vladimir Poutine et Xi Jinping ont signé un contrat record de 400 000 000 000 $ l’an dernier. Le prodigieux marché asiatique pour les ressources énergétiques de la Russie devrait éclipser le marché de l’UE. En outre, le partenariat Moscou-Pékin doit être financé en roubles et en yens, ce qui soulage la Russie et la Chine de leur dépendance artificielle à l’égard du dollar américain ou de l’euro.

 

C’est le comble de la vanité pour l’Europe de donner des leçons d’éthique du commerce à la Russie, après avoir imposé un embargo à Moscou fondé sur des accusations gratuites d’ingérence en Ukraine. C’est l’élite de l’UE et ses maîtres de Washington qui ont systématiquement interféré en Ukraine et provoqué une guerre d’agression sur les régions de l’Est, faisant plus de 5 000 morts civils l’an dernier et jusqu’à un million de réfugiés. Si le droit international et la moralité étaient respectés, ce sont Bruxelles et Washington qui devraient être sanctionnés, si ce n’est faire l’objet de poursuites pour les crimes qu’ils ont commis en soutenant le régime de Kiev.

 

L’hypocrisie de l’Europe et ses deux poids deux mesures sont soulignés par l’abrogation unilatérale par la France d’un accord signé avec la Russie pour la fourniture de deux navires de guerre. La Russie a payé plus de 1 milliard de dollars pour la livraison des navires de la classe Mistral ; et Paris refuse d’honorer le contrat. Une manière moins polie, mais plus exacte de décrire cette faute française, parrainée par l’État, serait de la nommer pour ce qu’elle est : une piraterie.

 

Washington aurait murmuré aux oreilles du gouvernement français de ne pas fléchir sur son sabordage éhonté du contrat Mistral russe. Ce qui rend les dommages à la réputation française concernant sa fiabilité d’autant plus préjudiciables. Non seulement on ne peut plus faire confiance à la France en tant que partenaire commercial international, mais son indépendance souveraine est évidemment aussi à la merci des intimidations de Washington. Comment peut-on faire confiance au gouvernement français pour honorer quoi que ce soit à la vue de ses courbettes poltronnes ?

 

Mais voici le coup de grâce pour l’insolence européenne envers la Russie : le président français François Hollande et son homologue allemand Joachim Gauck seront, entre autres dirigeants européens, invités à assister au 70e anniversaire de la libération du camp de la mort nazi d’Auschwitz. La cérémonie sera dirigée par le président polonais Bronislaw Komorowski.

 

Aucune invitation officielle n’aurait été envoyée à Moscou.  En conséquence, le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré cette semaine que le président russe n’assisterait pas à l’événement.

 

En janvier 1945, c’est l’Armée rouge russe qui a libéré le camp de la mort, devenu depuis un symbole universel des crimes de l’Allemagne nazie et du fascisme européen en général. Les troupes russes ont libéré des milliers de Polonais, juifs et autres ressortissants européens de la mort imminente à Auschwitz, où plus d’un million avait déjà péri. Le régime français de Vichy a collaboré avec l’Allemagne nazie pour envoyer des dizaines de milliers de juifs français à la mort à Auschwitz et dans d’autres centres d’extermination.

 

Soixante-dix ans plus tard, la Russie est snobée pour ce qui est peut-être sa contribution la plus héroïque pour l’Europe, la défaite de l’Allemagne fasciste et de ses programmes d’extermination de masse.

 

Il est étonnant de voir à quelle vitesse l’histoire européenne est effectivement en cours de réécriture, et ceci par des pays qui étaient les auteurs des horreurs de la Seconde Guerre mondiale.

 

Mais devrions-nous être surpris ? La Russie a sauvé l’Europe du fascisme et continue d’aider l’Europe à ne pas se geler chaque hiver grâce à ses approvisionnements en gaz naturel. Et pourtant, pour tout cela, la Russie doit supporter les insultes et les provocations d’une élite européenne ingrate.

 

Il était temps qu’il y ait des conséquences pour cette hideuse et myope arrogance européenne. La Russie peut légitimement prendre ses généreuses primes ailleurs dans le monde – et laisser les ingrats incorrigibles se geler s’ils le veulent ! Pas vrai ?

 



Par Finian Cunningham (*) (Strategic Culture) - Traduit par jj relu par Diane pour le Saker Francophone

 

(*) Finian Cunningham : originaire de Belfast, en Irlande, Finian Cunningham (né en 1963) est un expert de premier plan dans les affaires internationales. L’auteur et commentateur des médias a été expulsé de Bahreïn en juin 2011 pour son journalisme critique dans lequel il a souligné les violations des droits de l’homme par le régime soutenu par l’Occident. Il est diplômé d’une maîtrise en chimie agricole et a travaillé comme rédacteur scientifique de la Royal Society of Chemistry, Cambridge, en Angleterre, avant de poursuivre une carrière dans le journalisme. Il est également un musicien et compositeur. Pendant de nombreuses années, il a travaillé comme un éditeur et écrivain dans les médias traditionnels de nouvelles, y compris The Mirror, Irish Times et Independent…

(Source : http://nsnbc.me/author/finiancunningham/)

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Gaz : accord Moscou - Ankara

Gaz : accord Moscou - Ankara | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


 

L’accord sur le Gaz entre Moscou et Ankara élimine une des raisons de la guerre mondiale contre la Syrie

 

La déclaration faite par le président russe, Vladimir Poutine, sur l’abrogation du plan relatif à la construction du gazoduc South Stream, entre la Russie et l’Europe via la Hongrie, fut surprenante, surtout qu’elle est survenue à partir d’Ankara, dont les relations avec la Russie n’ont jamais été en bon état.

 

En effet, les deux pays ont hérité le conflit ottoman – orthodoxe, depuis l’invasion de Constantinople, par le Sultan Mohammad II dans le XVIe siècle. Plus tard, la chute de l’État ottoman n’a point contribué à l’amélioration des relations entre les deux parties, en raison de l’adhésion de la Turquie à l’OTAN durant les décennies de la guerre froide entre l’Union soviétique et les États-Unis.

 

« Nous abrogerons le projet de construction du gazoduc South Stream », a annoncé le président russe à Ankara. Il a toutefois attribué la responsabilité du refus de ce plan aux pays européens, notant que la Russie cherchait de nouveaux partenaires dans le marché du gaz, y compris la Turquie.

 

La visite de Poutine à Ankara a eu lieu dans le contexte de la crise mondiale, provoquée entre la Russie, l’occident et la Turquie, en raison de la crise syrienne. Cette dernière alimentée par la Turquie, qui assure toujours le soutien aux groupes armés les plus extrémistes sur la terre syrienne et qui autorise le passage de centaines de combattants étrangers via son territoire. Des combattants auxquels elle a assuré la protection et l’appui, au moment où Moscou avance le soutien militaire, politique et économique à Damas. Cet antagonisme a provoqué la froideur des relations entre les deux pays.

 

Dans la visite de Poutine, un grand tournant stratégique. Les premiers résultats sur le terrain furent l’annulation du plan américain exécuté par le Qatar et la Turquie en Syrie depuis 2010. Un plan visant à faire passer le gaz qatari via la Syrie, puis la Turquie vers l’Europe, dans une tentative américaine de cerner Moscou. Mais l’accord entre la Turquie et la Russie sur des transactions de gaz à des dizaines de milliards de dollars signifie la fin du projet du blocus sur le gaz russe dans l’intérêt de son homologue qatari.

 

Dans la même visite aussi, une tentative turque de mettre fin à l’isolement d’Ankara dans le Moyen-Orient en raison de la guerre syrienne et à la suite de la chute du pouvoir des Frères Musulmans en Égypte. Un fait qui a privé Ankara de toute influence dans les pays arabes ; en raison aussi de ses ingérences dans les pays du « Printemps arabe », ses relations avec un bon nombre de pays arabes s’étaient détériorées, notamment avec l’Égypte et l’Arabie.

 

À la suite de l’apparition de « Daech » en Irak et en Syrie, Ankara a soutenu cette organisation terroriste au moment où Washington a livré une guerre internationale contre elle. Ce fait a placé les Turcs en face des États-Unis qui ont refusé toutes les demandes d’Erdogan, ainsi que ses exhortations à frapper l’armée syrienne tout comme « Daech ». Washington a aussi rejeté les demandes turques d’installer une zone tampon à la frontière syro-turque, sous la protection de l’OTAN.

 

De surcroit, l’isolement d’Ankara s’est accru avec la bataille de Kobané. En effet, les Turcs se sont trouvés en face d’une force militaire kurde, proche du PKK, combattant à Kobané sous la protection de l’OTAN. Ankara n’avait donc que le choix de recourir à l’adversaire russe pour sortir de l’isolement provoqué par plusieurs années d’imprudence politique paranoïaque, non cohérente avec la force et la taille de la Turquie.

 

Dans sa visite à Ankara, le président russe n’a guère modifié sa position soutenant la Syrie, en dépit de l’escalade dans les propos d’Erdogan, appelant au départ du président syrien.

 

De fait, les relations émergentes entre Moscou et Ankara dans le domaine du gaz et de l’énergie a annulé le projet du gazoduc qatari, mais sans affecter la position russe à l’égard de la Syrie. Damas occupe toujours une place stratégique vitale pour la Russie qui avait opposé le veto à trois reprises, à l’instar de la Chine, afin d’empêcher l’intervention militaire occidentale dans l’ouest de la Syrie. De surcroit, ce pays et le régime au pouvoir constituent une ligne rouge à ne pas dépasser pour Moscou. Toutefois, les importants accords et transactions entre la Russie et la Turquie seraient plutôt un indice sur un certain changement turc qui s’élucidera davantage lors de la signature de l’accord nucléaire avec l’Iran, soutenu par Moscou, ce nouveau fournisseur de gaz via le territoire turc.

 

 

Par french.alahednews.com.lb – le 8 janvier 2015

Source : Al-Ahednews, traduit par l’équipe du site

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