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Israël et l’Arabie saoudite, deux grands colonisateurs de la planète

Israël et l’Arabie saoudite, deux grands colonisateurs de la planète | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Simandou, Guinée



Israël et l’Arabie saoudite,

deux grands colonisateurs de la planète

 

Le fait est patent et la source béton. C’est écrit noir sur blanc dans un rapport américain intitulé « Global Land and Water Grabbing » (accaparement mondial de la terre et des eaux) et publié par la revue Golias Hebdo N° 275 (semaine du 14 au 20 février 2013).

 

Israël est l’un des plus grands colonisateurs de la planète et l’un des plus importants pollueurs des terres d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie

 

Une colonisation de l’ordre de 20 fois la superficie de la Palestine, alors que l’Arabie saoudite, sous la bannière de la firme Ben Laden, la firme familiale du fondateur d’Al Qaida, se tournait vers l’Afrique et l’Asie pour s’assurer des terres arables pour parvenir son auto suffisance alimentaire. L’expérience d’Israël de la colonisation de la Palestine l’a conduite à coloniser des terres à travers le Monde représentant vingt fois sa superficie au détriment des populations et de l’environnement des pays pauvres :

 

  • En Guinée, Simandou, une montagne isolée au milieu de la forêt équatoriale, dans les confins de la Guinée. Son sous-sol renferme du minerai de fer, la plus importante réserve inexploitée au monde. Sa valeur : plusieurs dizaines, voire centaines de milliards de dollars. Le sous-sol de la Guinée regorge de matières premières : bauxite, diamant, or, uranium, fer, etc. Les principaux groupes miniers de la planète s’y disputent les concessions. Mais les 11 millions d’habitants ne profitent guère de ces trésors. Le scandale de Simandou met en cause l’homme le plus riche d’Israël, Benny Steinmetz. Une des plus importantes opérations de pillage des richesses minières d’Afrique sur fond de corruption des élites africaines et d’évasion de capitaux, avec la complicité d’une ex-première dame guinéenne.


  • Au Gabon pour la culture du Jatropa, nécessaire à la production de biocarburants.


  • En Sierra Leone où la colonisation israélienne représente 6,9 pour cent du territoire de ce pays de l’Afrique de l’Ouest de surcroît diamantifère.


  • Aux Philippines où la proportion des terres « confisquées » atteint 17,2 pour cent de la surface des terres agricoles.


  • En République Démocratique du Congo pour la culture de la canne à sucre, en sus de l’exploitation diamantifère. Avec en prolongement dans la région des grands lacs, un prosélytisme visant la conversion des Tutsi au judaïsme, en une opération visant à forger une nouvelle identité pour une stratégie de conquête et de préservation des intérêts israéliens dans la zone, parallèlement à la stratégie avec la stérilisation des Fallachas, juifs d’Éthiopie en Israël. Nul n’est à l’abri de contradictions.

 

Les scandales abondent au Congo Kinshasa où Laurent Désiré Kabila a payé de sa vie ses indélicatesses en attribuant l’exploitation diamantifère à un groupe israélien.

 

Israël est à la tête des pays qui contrôlent les terres dans les pays pauvres, avec les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine. Selon cette de « The Journal of the National Academy of Sciences of the United States » et reprise par Golias, 90 pour cent de ces terres se trouvent dans 24 pays situées pour la plupart en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

 

Depuis la crise alimentaire de 2007-2008, les sociétés étrangères s’emparent de dix millions d’hectares annuellement de terres arables. Les nouvelles cultures se font souvent au détriment des jungles et des zones d’importance environnementales, menacées ans leur biodiversité. Elles utilisent engrais et pesticides et libèrent d’importantes quantités de gaz à effet de serre. Au final, le phénomène sape les bases de la souveraineté alimentaire et détourne en particulier les ressources en eau.

 

 

Dans les pays de l’Afrique anglophone…

 

S’appuyant sur les pays africains anglophones non musulmans, l’Éthiopie, l’Ouganda et le Kenya, Israël a opéré une percée diplomatique majeure dans l’Afrique anglophone obtenant la réduction du quota des eaux du Nil de l’Égypte, la plus grande pantalonnade diplomatique de l’ère Moubarak, qui a coûté son pouvoir à l’Égyptien.

 

Négociant avec l’Égyptien Moubarak, lui faisant miroiter la possibilité d’une succession dynastique en faveur de son fils, Israël a incité les États africains à réclamer une majoration de leur quote-part dans la répartition hydraulique du cours d’eau, alléchant les Africains par des projets économiques et les investisseurs égyptiens par des promesses d’intéressement aux projets israéliens. En Éthiopie, Israël a financé la construction de dizaines de projets pour l’exploitation des eaux du Nil Bleu.

 

L’accès d’Israël au périmètre du bassin du Nil, via le sud Soudan avec le concours français et américain, s’est doublé du lancement d’un projet de la construction d’un Canal reliant la mer Rouge à la mer Méditerranée, depuis Eilat. Disposant de deux voies de navigation, l’un pour l’aller, l’autre pour le retour, le canal israélien, contrairement à l’Égyptien concurrencera fortement le canal de Suez et entraînera une perte de 50 pour cent des recettes égyptiennes de 8 milliards de dollars par an à 4 milliards. Mais l’Égypte semble avoir pris de vitesse son rival israélien avec le lancement de la construction d’un canal complémentaire, en partenariat avec l’Arabe saoudite, dans la foulée de la nouvelle offensive israélienne sur Gaza -Bordure protectrice-, qui a eu lieu du 8 juillet au 7 août 2014.

 

Le harcèlement israélien des communautés libanaises d’Afrique, particulièrement au Nigeria et au Sierra Leone vise ainsi à éliminer des concurrents dans l’exploitation diamantifère du sous-sol africain et à assécher le flux financier provenant des émigrés chiites vers leurs coreligionnaires du Sud Liban. A fragiliser le glacis constitué par l’immigration chiite libanaise en Afrique et en Amérique latine face à la colonisation rampante des terres entreprises par Israël dans ses deux zones.

 

Le Mossad recruterait même des journalistes arabes pour surveiller les Libanais d’Afrique, selon les révélations faites au journal espagnol El Pais par un ancien agent, journaliste algérien Saïd Sahnoune.

 

Saïd Sahnoune avait été recruté à Tel-Aviv en 1998. En usant de sa qualité de journaliste, il espionnait pour le Mossad à Abidjan en Côte-d’Ivoire. Il était chargé de la surveillance de la colonie libanaise chiite en Afrique de l’Ouest. Sahnoune espionnait également en Tunisie, mais surtout au Liban après le retrait d’Israël du Sud du pays, qu’il occupait jusqu’en 2000. Le paiement de l’espion algérien se faisait en espèces à Chypre à raison de 1.500 dollars par mois en plus de la prise en charge de ses frais de mission qui lui permettaient de gagner jusqu’à 6.000 dollars quand les cibles étaient atteintes.

 

Israël est le plus important soutien des dictatures du tiers monde, l’allié indéfectible du régime d’Apartheid d’Afrique du Sud. La garde prétorienne de tous les dictateurs francophones qui ont pillé l’Afrique. De Joseph Désiré Mobutu (Zaïre-RDC), à Omar Bongo (Gabon), à Gnassingbé Eyadema (Togo) et même Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire) et Laurent Gbagbo, à Paul Biya, le président off-shore du Cameroun, dont le territoire sert de transit aux ravisseurs Boko Haram. Au-delà en Amérique latine au Honduras, à la Colombie et au Paraguay.

 

 

Et en Amérique latine…

 

L’offensive anti Hezbollah en Amérique latine viserait en outre à jeter un écran de fumée sur la face hideuse de l’humanitarisme israélien. À camoufler la colonisation rampante des terres en Colombie et cette singulière imposture que constitue la reproduction du régime d’apartheid de la Palestine au Honduras. Ah les douloureuses réminiscences.

Israël est l’un des plus gros exportateurs d’armes à destination de l’Amérique du sud.

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-soldats-israeliens-en-amerique-165615

 

En Colombie, Israël passe pour avoir encadré les forces colombiennes dans l’assaut contre les FARC visant à la libération de l’otage Ingrid Bettencourt. L’État hébreu a pris le contrôle d’immenses superficies pour cultiver la canne à sucre. Et le Honduras est devenu une terre de prédilection de la transposition de l’Apartheid israélien sur le territoire latino-américain. Le Honduras affiche en effet le plus fort taux d’homicides par habitant au monde (85,5 pour 100 000 en 2012), soit environ 20 meurtres par jour, à 95 % impunis, dont la pauvreté touche plus de 70 % de la population, selon l’ONG locale Forum de la dette extérieure et qui peine, de surcroît, à se remettre des conséquences du renversement du président Manuel Zelaya en juin 2009 par des militaires soutenus par des secteurs de la droite et les milieux d’affaires.

 

Une aubaine pour Israël : « Le Honduras est aujourd’hui, comme la Palestine, un laboratoire du génocide indigène, laboratoire des techniques de contre-insurrection, laboratoire de ghettoïsation et contention de populations mises en esclavage. Il est aussi le laboratoire de la mise en place d’un néo-libéralisme absolu, grâce à la cession de souveraineté sur des régions entières du pays par les moyens de la « Loi Hypothèque » et la création d’enclaves néo-libérales soustraites au territoire national, les « Zones d’Emploi et de Développement Économique » ou « Cités Modèles » ou « Villes Charters », ainsi que « la cession des droits sur l’ensemble des ressources naturelles du pays » est-il écrit.

 

 

Autre plaie de l’économie africaine :

le bradage des terres arables

 

Depuis 2006, près de 20 millions d’hectares de terres arables ont fait l’objet de négociations dans le monde, car d’ici à 2050, la production agricole devrait croître de 70 % pour répondre à l’augmentation de la population, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Mais cette offensive sur les terres ne se fait pas sans dérapages. Le recadrage des investissements s’impose, faute de quoi ils risquent de déséquilibrer le pays cible, à l’image des visées du coréen Daewoo à Madagascar.

 

À l’affût d’une hausse durable des prix des denrées ou d’une volatilité accrue des marchés, ce néo-colonialisme agricole est devenu un élément stratégique pour les pays soucieux s’assurer leur sécurité alimentaire.


Aux fonds souverains d’États soucieux d’assurer leur stratégie d’approvisionnement, parmi lesquels les pays du Golfe ou la Chine, se sont ajouté des investisseurs privés, locaux ou étrangers. Les acquisitions de terres se sont accélérées avec la crise alimentaire de 2 008. L’Arabie saoudite a mis sur pied une société publique pour financer les entreprises privées du royaume qui achètent des terres à l’étranger. Au Mali, les nouvelles mises en culture bénéficient surtout aux investisseurs libyens. L’octroi de 100 000 hectares à la société Malibya, liée à l’ancien dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi a fait grand bruit. « Les hectares des Libyens sont au début des canaux d’irrigation, ils seront servis en eau avant nous », regrettent les paysans. « Même s’ils disent opérer dans le cadre de la coopération, nous ne comprenons pas bien quels sont les intérêts derrière tout cela », résume Mamadou Goïta, de l’ONG malienne Afrique verte. Les producteurs redoutent aussi les intentions des Chinois de développer la canne à sucre, gourmande en eau. Ils en cultivent déjà 6 000 hectares et contrôlent la sucrerie Sukala.

 

Face à la montée des eaux, les Maldives cherchent des terres d’accueil. Soixante-dix mille personnes s’entassent à Malé, lourd plateau urbain posé à fleur d’océan Indien. Pour l’heure, cette barrière artificielle tient bon. Elle a réussi à protéger la capitale de ce singulier État des Maldives, archipel aux vingt-six atolls et aux 1 200 îles dont les écrins de corail occupent une place de choix dans les catalogues du tourisme mondial. Mais pour combien de temps encore ? Le raz-de-marée de 1987 inonda une partie de Malé et causa un choc profond dans la population.

 

Puis le phénomène climatique El Niño provoqua, en 1998, un blanchissement massif des coraux : 90 % de ceux situés à moins de 15 mètres de profondeur périrent. Enfin, le tsunami de décembre 2004 frappa sévèrement l’archipel, détruisant deux îles, imposant l’évacuation de six autres, et le déplacement de près de 4 000 personnes (sur 280 000 habitants). Aux îles Kiribati… Même cause, même réaction : face à la montée des eaux qui les menacent, les îles Kiribati, un archipel du Pacifique, envisagent de se lancer dans l’achat de nouvelles terres. « L’alternative, c’est de mourir, de disparaître ». Les Kiribati doivent faire face à une montée des eaux de 5 mm par an depuis 1991, qui entraîne notamment une salinisation de l’eau douce. Dans un premier temps, le gouvernement avait opté pour une politique de formation et d’émigration maîtrisée. Mais la crise économique l’a conduit à envisager cette solution plus radicale.

 

L’Arabie saoudite a mis sur pied une société publique pour financer les entreprises privées du royaume qui achètent des terres à l’étranger. Elle s’est tournée vers l’Afrique, en raison de sa proximité avec le Royaume. La firme saoudienne « Haïl Hadco » loue ainsi des milliers d’hectares au Soudan avec pour objectif d’en cultiver 40.000, alors que le groupe Ben Laden, spécialisé dans les travaux publics, s’est engagé en Asie à la tête d’un consortium, espérant, à terme, gérer 500 000 hectares de rizières en Indonésie, dans le cadre d’un projet agricole de 1,6 million d’hectares comprenant la production d’agro carburant. Fonds vautours, évaporation de recettes, corruption, gabegie des transferts des fonds des migrants, bradage des terres arables. L’Afrique est, elle,  condamnée à demeurer un tonneau des danaïdes.

 

 

 

En partenariat avec Al Madaniya, René Naba*, Paris - libnanews.com – le 22 juin 2015

* René Naba est un écrivain et journaliste, spécialiste du monde arabe

 

Références :

1—http://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/pdf/ed_110110_bd.pdf?PHPSESSID=2…

2 — À propos des Fonds vautours : Rapport de la Plate-forme française Dette et développement et du CNCD (Centre national de coopération au développement) intitulé « Un vautour peut en cacher un autre ou comment nos lois encouragent les prédateurs des pays pauvres endettés, juin 2009. L’Afrique : Un continent touché plus que d’autres par la crise financière » http://www.dia-afrique.org/suite.php ? newsid=12031

3—  Ainsi que http://www.cadtm.org/spip.php ? article4654

4 —À propos du transfert des fonds des migrants africains vers leur pays natal, Cf. article de Grégoire Allix in LE MONDE du 22 octobre 2009

5 — Bertrand d’Armagnac : la course aux terres arables Le Monde du 23 avril 2010 http://www.lemonde. fr/planete/ article/2010/ 04/22/la- course-aux- terres-arables- devient-preoccup ante_1341086_ 3244.html

 

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Bonnes nouvelles - Que s’est-il passé de positif en avril 2015 ? ACTUALITÉS

Bonnes nouvelles - Que s’est-il passé de positif en avril 2015 ? ACTUALITÉS | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source illustration : ecm-aigurande.tice.ac-orleans-tours.fr


 

Bonnes nouvelles - Que s’est-il passé

de positif

en avril 2015 ?

ACTUALITÉS

 

La célèbre expression de Margaret Thatcher « TINA » (There Is No Alternative) est tout sauf vraie. Partout sur la planète, des alternatives sociales, économiques, démocratiques et écologiques se mettent en place. Partout dans le monde, des hommes et des femmes refusent et combattent l’injustice. Certains de ces combats mènent à des victoires. Le site BONNES NOUVELLES poursuit l’objectif de rendre visibles ces petites et grandes victoires qui, bien que partielles et insuffisantes, nous aident à rompre avec le fatalisme et constituent des sources d’inspiration pour nos actions individuelles et collectives.

 

Le courage politique, ça existe !

Marinaleda, le village des insoumis (VIDÉO) Lire

L’Islande envoie ses banquiers véreux réfléchir en prison Lire

Esneux, encore une ville belge « contre » TAFTA Lire

Le Parlement wallon suspend les négociations du traité transatlantique Lire

 

C’est la lutte sociale qui paie

La télévision publique grecque va rouvrir, après 687 jours de lutte Lire

 

Le droit comme instrument de lutte

La privatisation de l’eau déclarée inconstitutionnelle en Indonésie Lire

 

Reconnaître ses erreurs

L’existence des cultures animales est officiellement reconnue Lire

La Norvège indemnise les Roms pour la barbarie nazie Lire

Une loi pour encadrer l’exposition aux ondes Lire

La fracturation hydraulique bannie d’Écosse Lire

Deutsche Bank va devoir verser des pénalités de 2,5 milliards de dollars Lire

 

Seuls contre tous

Deux touristes allemands payent « leur » dette de guerre à la Grèce Lire

Lauryn Hill annule son concert en Israël Lire

Neil Young annonce un album et une tournée contre Monsanto Lire

 

 

 

Par bonnes-nouvelles.be – le 9 mai 2015.

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DATA. La responsabilité de l’Europe dans la déforestation

DATA. La responsabilité de l’Europe dans la déforestation | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : Damien HYPOLITE

 

 

DATA. La responsabilité de l’Europe

dans la déforestation

 

L’Union Européenne est la principale consommatrice au monde, de produits agricoles issus de terres illégalement déboisées, selon une étude néerlandaise.

 

Soja, huile de palme, bœuf, cuirs… L’Europe se montre extrêmement gourmande en produits issus de terres illégalement déboisées, montre un rapport accablant de l’ONG néerlandaise FERN ([Making the UE Work for people and forest], daté du 17 mars 2015. L’Union Européenne constitue même le premier débouché mondial pour ceux qui pillent ou déforestent… ses deux premiers fournisseurs étant le Brésil et l’Indonésie. [voir notre Datanimé]

 

De précédentes études commandées par l’Union européenne montraient déjà en 2013 que l’Union était le principal importateur au monde de produits du bois liés à la « déforestation intrinsèque ». Cette fois, l’étude de FERN pousse l’investigation plus loin et établit que l’UE « est également l’un des plus grands importateurs de produits primaires issus de la déforestation illégale ». En 2012, elle en a importé pour 6 milliards d’euros « ce qui représente près d’un quart du volume total des échanges mondiaux » selon l’ONG. Les Pays-Bas — dont les ports constituent la principale porte d’entrée vers nos marchés — le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et… la France figurent parmi les principaux pays consommateurs de ces matières premières et « sont collectivement responsables des deux tiers de leur valeur d’achat dans l’Union européenne et des trois quarts des zones forestières détruites » selon l’ONG.

 

 

En Indonésie, 80 % de défrichages illégaux

 

Rappelons que le défrichage illégal de terres à des fins d’exploitation agricole commerciale serait responsable de la moitié de l’ensemble des activités de déforestation en zone tropicale depuis 2000, selon une étude de 2 014. Et que la majorité des produits cultivés ou élevés sur les terres récemment déboisées est destinée à l’exportation. En Indonésie, où les plantations de palmiers à huile et de bois sont les principales causes de la déforestation, plusieurs études estiment qu’au moins 80 % de ces exploitations sont illégales [voir notre Datanimé]. Au Brésil, où les cultures de soja et les élevages de bétail sont responsables de la quasi-totalité de la déforestation, des travaux universitaires ont démontré que 90 % de la déforestation liée à la production de ces matières premières était illégale en Amazonie brésilienne au cours de la période 2000-2009.  Les autorités brésiliennes viennent d’arrêter le « roi de la déforestation » qui sévissait jusqu’alors en toute impunité dans la région, mais il leur reste fort à faire.

  

« Le Brésil et l’Indonésie sont loin d’être les seuls pays touchés par ce phénomène » selon l’ONG qui a minutieusement recensé les fraudes au permis, infractions aux règlements, vols ou intimidations auxquels ont recours les défricheurs, les politiques, ou les entreprises impliquées [voir notre datanimé].  Et conclut tristement


« En dehors de leur impact sur l’environnement, ces pratiques illégales répandues entraînent de la corruption, de la violence et des violations des droits de l’homme. Des menaces et des agressions physiques, parfois même mortelles, sont exercées à l’encontre des opposants à la déforestation illégale»


De quoi faire réfléchir l’Union Européenne ? Selon l’ONG les politiques agricoles et énergétiques de l’UE sont en contradiction avec la volonté affichée des Européens de lutter contre le pillage, mais aussi de préserver mondialement les forêts, notamment par qu’elles jouent un rôle régulateur essentiel dans le climat, en servant de pompe à carbone. L’ONG entend désormais pousser le dossier et fera prochainement des propositions pour inciter l’Europe à sortir de son incohérence.

 

 

Par Rachel Mulot - sciencesetavenir.fr – le 3 avril 2015.

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L’UE championne des importations de produits issus de la déforestation illégale

L’UE championne des importations de produits issus de la déforestation illégale | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : la production d’huile de palme engendre une déforestation massive dans certains pays en développement comme l’Indonésie. Copyright : encikcasper/shutterstock

 

 

 

L’UE championne des importations de produits

issus de la déforestation illégale

 

L’Union européenne est l’un des principaux importateurs d’huile de palme, de soja, de viande de bœuf et de cuir issus de la déforestation illégale, selon une étude.

 

Huile de palme ou de soja cultivée dans les zones victimes de la déforestation se retrouve très souvent sur le marché européen.


« En termes de valeur, près d’un quart de l’ensemble des matières premières agricoles issues de la déforestation illégale sur le marché international est destiné à l’Union européenne », indique un rapport intitulé « Recel de bois tropical l’Union européenne complice » de Fern, une ONG créée en 1995 pour suivre l’action de l’UE vis-à-vis des forêts et coordonner les activités des ONG au niveau européen.

 

« Entre 2000 et 2012, l’équivalent d’un terrain de football était, en moyenne, illégalement déboisé toutes les deux minutes pour fournir à l’Union européenne de la viande bovine, du cuir, de l’huile de palme et du soja », dénonce l’ONG dans son étude, selon laquelle « plus de la moitié » de la superficie de ces terres déboisées illégalement pour approvisionner l’UE se trouvent au Brésil et « un quart » en Indonésie.

 

En 2012, l’UE a importé « l’équivalent de six milliards d’euros de soja, de bœuf, de cuir et d’huile de palme issus de cultures ou d’élevages pratiqués sur des terres déboisées illégalement dans des zones tropicales », selon ce rapport.

 

 

>>> Lire : Certaines banques européennes financent des exploitations illégales d'huile de palme

 

 

Dans le détail, l’UE importe « 25 % du soja, 18 % de l’huile de palme, 15 % de la viande bovine et 31 % du cuir vendus sur le marché international et provenant de la destruction illégale des forêts tropicales », précise-t-il.

 

Les produits issus de la déforestation illégale proviennent majoritairement du Brésil (60 %) suivi par l’Indonésie, qui représente 25 % des importations européennes de ce type de produits.

 

Les principaux pays consommateurs de matières premières issues de la déforestation illégale sont les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la France. Ils « importent 75 % et consomment 63 % des produits entachés d’illégalité affluant vers l’UE ».

 

 

>>> Lire : Les États membres tardent à lutter contre l'exploitation illégale des forêts

 

 

Les Pays-Bas importent un tiers de ces produits, mais une grande partie est ensuite transférée vers d’autres pays européens.

 

Avec l’Allemagne, les Pays-Bas « sont les plus gros importateurs d’huile de palme destinée aux cosmétiques et aux produits alimentaires ».

 

Le Royaume-Uni est « une destination particulièrement importante pour la viande bovine », tandis que « la majorité du cuir passe par les frontières italiennes », selon le rapport.

 

La France est « le plus important importateur de soja », destiné essentiellement à nourrir la volaille et les porcs.

 

Pour son auteur, Sam Lawson, ancien chercheur du centre de réflexion londonien Chatham House, « la consommation de l’UE fait plus que dévaster l’environnement et contribuer au changement climatique » : elle entraîne aussi « de la corruption, des pertes de revenus, de la violence et des violations des droits de l’Homme ».

 

Le rapport appelle l’UE à « utiliser sa puissance commerciale pour pousser les pays exportateurs à mettre en place des réformes pour réduire la déforestation illégale ».

 

 

 

Par euractiv.fr – le 17 mars 2015

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Indonésie : ils troquent leurs déchets contre des soins médicaux

Indonésie : ils troquent leurs déchets contre des soins médicaux | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Indonésie : ils troquent leurs déchets

contre des soins médicaux

 

Des bouteilles en plastique vides et des conserves en échange d’une consultation médicale. En Indonésie, des cliniques proposent un accès au soin contre des déchets pour les populations les plus défavorisées.

 

L’idée est née en 2010 de Gamal Albinsaid, étudiant en médecine. À l’époque, il n’a que 20 ans, et, faute d’aides suffisantes de la part de l’État, il cherche à rendre les soins médicaux accessibles aux habitants les plus pauvres de Malang, ville indonésienne de l’est de l’île de Java.


Pour cela, il imagine un système de troc : valoriser ses déchets pour bénéficier d’une consultation. Les rebuts organiques tels que les restes alimentaires sont collectés et transformés en compost afin d’être revendus aux agriculteurs. Mais ce sont les autres détritus qui ont le plus de valeur : plastique, métal ou carton sont récupérés par la clinique puis revendus à des centres de recyclage.

 

À partir de 10 000 roupies d’ordures ramenées (soit l’équivalent de 70 centimes d’euros), les populations les plus démunies ont droit à deux consultations mensuelles. Alors qu’ils n’en auraient pas les moyens dans un centre normal, les patients des « cliniques à ordure » bénéficient d’un suivi en échange de 3 à 10 kilos de déchets recyclables.


C’est une avancée sanitaire à deux niveaux. En plus de démocratiser l’accès aux soins, ces cliniques permettent aux rues de Malang d’être plus propres. Les habitants voient leurs déchets autrement. Ils peuvent désormais les monétiser, et apprennent à les trier. D’autant que l’accumulation d’ordures dans les rues pose de sérieux problèmes sanitaires. Moins de déchets, moins de maladies et un meilleur accès aux soins : le cercle est vertueux à tout point de vue.


Finalement, sur l’ensemble de ceux qui apportent leurs déchets à la clinique, à peine 10 à 15 % demandent une consultation, nous apprend La Dépêche. Mais l’établissement leur est accessible, au cas où.

 

 

Par Manon Laplace - bioalaune.com – le 16 février 2015

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VIDÉO - RAVAGES DE LA DÉFORESTATION EN INDONÉSIE

VIDÉO - RAVAGES DE LA DÉFORESTATION EN INDONÉSIE | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


  

UNE ORGANISATION FILME LES RAVAGES DE LA DÉFORESTATION EN INDONÉSIE

AVEC UN DRONE

 

Les consciences commencent à s’éveiller à propos des effets ravageurs de la déforestation dans le monde. Malheureusement ce sont souvent les images qui permettent à tous de prendre le sujet au sérieux.

 

L’organisation Forest Heroes a décidé de faire voler un drone au-dessus des milliers de kilomètres carrés de forêts indonésiennes déboisées afin de montrer à l’Homme ce qu’il est en train de faire subir à son environnement. C’est au mois d’avril que l’organisation a décidé de déployer son drone afin de réaliser une vidéo montrant l’impact de la déforestation en Indonésie. La compagnie visée est l’Astra Agro Lestari qui rase les forêts aux bulldozers afin de faire place à des plantations d’huile de palme.

 

La société, qui appartient à la multinationale hongkongaise Jardines a plusieurs fois été épinglée par les ONG pour sa politique globale en matière de protection de l’environnement. Des sanctions qui tardent à venir de la part de la communauté internationale, des engagements et des promesses non tenues, bref pendant que ça tâtonne, les arbres continuent de tomber.

 

Cette déforestation massive en Indonésie menace l’habitat naturel de l’éléphant de Sumatra. Cet animal majestueux est en danger critique d’extinction et les spécialistes ont prévenu que si l’activité humaine continuait à ce rythme, l’espèce pourrait disparaître d’ici 15 ans.

 

Outre la vidéo dont l’organisation compte s’appuyer pour faire changer les choses, une pétition vient également d’être lancée afin d’appeler les dirigeants de la multinationale Jardines à stopper le défrichage des forêts vierges indonésiennes. Une campagne internationale nommée « She is not a fan » avec des affiches-chocs devrait rapidement trouver des relais auprès de différents médias afin d’alerter l’opinion publique.




>>> Voir la vidéo « Forest Heroes drone footage: Astra's forest destruction in Indonesia » ici

 

 

PAR ALEXIS CHAVETNOIR  - citizenpost.fr - le 3 juin 2015

Source : shesnotafan.org

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VIDÉOS. Deux orangs-outans sauvés de justesse en Indonésie deviennent les meilleurs amis

VIDÉOS. Deux orangs-outans sauvés de justesse en Indonésie deviennent les meilleurs amis | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



VIDÉOS. Deux orangs-outans sauvés de justesse

en Indonésie deviennent les meilleurs amis

  

 



Début de vie difficile pour les deux orangs-outans Budi et Jemmi. Avant d’être sauvé en Indonésie par l’organisation « International Animal Rescue », Budi a passé sa première année enfermé dans une cage à poules, nourri exclusivement avec du lait concentré.

 

Ce n’est qu’en décembre 2014 que sa propriétaire s’est adressée au centre de secours de Ketapang (île de Bornéo), et a avoué avoir un orang-outan comme animal de compagnie. À son arrivée au centre, Budi présentait des signes de malnutrition sévère et criait au moindre contact.

 

 

C’est à un scénario similaire qu’a été confronté Jemmi, sauvé en octobre 2014. Après avoir été découvert par un ambulancier chez un particulier, il a également été conduit au centre de Ketapang, où les soignants ont estimé qu’il avait à peine six mois.


Aujourd’hui, les deux orangs-outans se portent bien. Leur rencontre a été filmée par les soigneurs :

 

 


Budi, désormais âgé de dix-huit mois, ne peut plus se passer de son nouveau meilleur ami Jemmi, comme l’expliquent nos confrères du Huffington Post américainInséparables, les deux primates jouent, grimpent et dorment même ensemble !

 

Si Budi et Jemmi ont pu être sauvés à temps, ce n’est pas le cas pour beaucoup de leurs congénères. Principalement victimes de la déforestation au profit de la production d’huile de palme, les orangs-outans sont aussi convoités par les hommes.

 

En 1977, l’espèce a été classée en Annexe 1 de la Convention sur le Commerce International des Espèces menacées d’extinction : la vente, l’achat ou l’échange sont strictement interdits. Mais ces précautions n’ont eu que peu d’effet et semblent au contraire avoir donné davantage de valeur au trafic sur le marché noir.

 

Aujourd’hui, le Fonds Mondial pour la Nature, plus connu sous le sigle WWF, estime que 1000 orangs-outans disparaissent chaque année. Il a d’ailleurs classé les grands singes parmi les cinq espèces en voie de disparition dont il faut assurer la survie en priorité. 

 

 

Par Jade Toussay - Huffingtonpost  - le 9 avril 2015.

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Indonésie : la police brûle trois tonne de cannabis et drogue toute une ville

Indonésie : la police brûle trois tonne de cannabis et drogue toute une ville | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Sources photos : 1) dailymail.co.uk - 2) breitbart.com – AP Photo

 

Indonésie : la police brûle trois tonnes

de cannabis et drogue toute une ville

 

Toute une ville indonésienne complètement « stone ». Selon Atlantico, qui cite le Daily Mail, la police serait à l’origine de la boulette. Des autorités qui, pour se féliciter d’une récente saisie de drogue, ont décidé de brûler... trois tonnes de cannabis.

 

Problème : la fumée dégagée par le feu de joie s’est répandue dans toutes les habitations de Tangerang, entraînant maux de tête et étourdissements. Pire, si tous les officiers de police étaient munis de masques, les habitants qui s’étaient arrêtés pour assister au feu de joie ne disposaient, eux, d’aucune protection.

 

 

Un journaliste complètement « shooté »

 

Un journaliste britannique qui était sur les lieux rapporte au Daily Mail qu’il a même été obligé de « s’asseoir pour prendre une tasse de thé, tellement il était shooté ».

 

La police indonésienne a également détruit près de 2.500 pilules d’ecstasy et 2 kilos de méthamphétamine, précise Atlantico. D’après le site Breitbart.com, la valeur totale de la marchandise détruite est estimée à 1 million de dollars.

 



Par Tim Macfarlan (dailymail.co.uk) - 20minutes.fr – le 31 mars 2015.

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Ma forêt devra-t-elle mourir pour les biocarburants ?

Ma forêt devra-t-elle mourir pour les biocarburants ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : les plantations industrielles provoquent la déforestation tropicale, l’accaparement des terres et la destruction de l’habitat naturel des orangs-outans

 

Ma forêt devra-t-elle mourir

pour les biocarburants ?

 

En Indonésie, le nouveau président Widodo veut soutenir les biocarburants en les subventionnant massivement. L’industrie de l’huile de palme se frotte les mains : elle touchera une grande partie du pactole de 1,35 milliard de dollars destiné aux entreprises. La forêt tropicale et ses habitants sont plus que jamais menacés.


L’heure est à la mobilisation pour les activistes indonésiens : « Les entreprises d’huile de palme seront les seules bénéficiaires de cette politique » fulmine Zenzi Suhadi, le chargé de campagne forêt de l’organisation non gouvernementale Walhi. « L’accaparement des terres sera financé par les impôts des gens les plus modestes. »

 

En décidant de subventionner les biocarburants à hauteur de 1,35 milliard de dollars, l’Indonésie a offert une bouffée d’oxygène à une huile de palme mal en point qui voyait son cours et ses ventes baisser. Chaque litre de biodiesel à base d’huile de palme percevra ainsi 3 fois plus de subventions qu’auparavant. L’augmentation des aides aux agrocarburants à base d’éthanol sera en comparaison bien moindre…

 

Dans la pratique, ces subventions massives encourageront les producteurs d’huile de palme à détruire encore plus de forêts tropicales pour installer des nouvelles plantations. Jusqu’où iront donc les atteintes faites au climat et aux populations paysannes et autochtones qui perdront leurs terres ?

 

Nordin, le porte-parole de notre organisation partenaire Save our Borneo (SOB) en Indonésie, rappelle que « l’huile de palme est synonyme de corruption, de violation des droits humains et de destruction de la nature. »

 

La mesure de forte augmentation des subventions sur les biocarburants est certes encore soumise à l’avis du comité budgétaire du Parlement indonésien fin mars, mais seul le Président Joko Widodo semble pouvoir revenir sur cette décision.

 

Mobilisons-nous aux côtés des activistes indonésiens pour demander l’arrêt des subventions pour l’huile de palme !

  

 

>>> Signez la pétition ici

  


Par sauvonslaforet.org – le 20 février 2015

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