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La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
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« LES FRANÇAIS SONT DES VEAUX - Le grand retour à la barbarie

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« LES FRANÇAIS SONT

DES VEAUX »

Le grand retour à

la barbarie

Par Pierre-Emile Blairon*

 

 

Ce jugement sans nuances a été prononcé par le général de Gaulle ; il constitue quelques rares paroles avisées de ce personnage bouffi d’orgueil qui vouait un amour exclusif à… lui-même. Porté au pouvoir (par inadvertance) en mai 58 par les Européens d’Algérie, qui aimaient passionnément la France, il fut renversé (par inadvertance) par les pseudo-révolutionnaires de Mai 68, petits-bourgeois, fils de grands bourgeois, dont les devises étaient celle des communistes : « du passé, faisons table rase », et celle des anarchistes : « il est interdit d’interdire ».

 

Ces irresponsables sont désormais aux commandes de l’État et appliquent ces préceptes infantiles avec « bonheur » (pour eux). L’inversion des valeurs qui qualifiaient la France depuis des siècles est ainsi avérée.

 

De Gaulle n’avait pas tort, en effet, si l’on considère que les Français ont une tendance incoercible à se laisser mener par le bout du nez par les premiers charlatans venus. Il faut dire que les moyens mis à la disposition de ces escrocs politiques sont impressionnants (médias, publicité, showbiz, « art » contemporain…) mais ne se résument qu’en trois mots : panem et circenses, du pain (américain type Mac Do) et des jeux du cirque, et quel cirque ! (type football cosmopolite et ploutocrate), histoire de détourner le bon peuple des véritables enjeux. Nous voilà donc en pleine décadence romaine lorsque les barbares étaient aux portes de l’Empire.

 

L’univers s’écroule autour d’eux, mais nos braves Français, hormis quelques cercles lucides et horrifiés s’exprimant sur la toile, n’en ont rien à faire ; il fait beau, ils pensent aux vacances, à leur barbecue, à leur smartphone, à leur nouvelle bagnole… que des petites filles chrétiennes se fassent torturer, violer et décapiter en Syrie, dans le grand silence des « démocraties », bof, c’est loin !, Qu’une vieille dame se fasse interdire l’entrée de sa maison par des policiers qui protègent les squatters, ça ne les interpelle pas ! Que Boris Le Lay, parce qu’il a dit qu’il n’y a pas de Celtes noirs, prenne 6 mois de prison, c’est normal : on voit bien des Césars noirs dans les péplums américains, que des émeutes mettent à feu et à sang Roubaix et Tourcoing, quelle importance, puisque ce n’est pas dans notre ville… (et d’ailleurs, puisqu’on n’en a pas parlé à la télé, c’est sûrement pas vrai), que le ministre de l’Intérieur aille lui-même souhaiter la bienvenue aux clandestins qui envahissent la France, rien de choquant… que le régime ukrainien (soutenu par les mêmes « démocraties » : Union européenne, USA, OTAN, France en tête — en fait, l’Ordre mondial façon Bilderberg) bombarde des quartiers populaires des villes du Donbass, oh, ça, c’est de la politique, et les Français n’y comprennent rien (mais c’est tout autant à notre porte que la Syrie).

 

Les Français devenus complètement irresponsables et inconscients n’imaginent pas que la petite fille décapitée pourrait être la leur dans quelque temps, que la vieille dame privée de toit pourrait être leur mère, que c’est leur fils qui pourrait être interné pour une parole de travers, que les émeutes raciales peuvent concerner toutes les villes françaises… Après moi, le déluge !

 

Les Français, des veaux ? Bien pire ! car les veaux sentent la mort à l’approche de l’abattoir ; les Français déculturés, déracinés, lobotomisés, zombifiés, anesthésiés, énucléés, ne sentent rien, ne voient rien, ne disent rien, ne font rien, n’entendent rien… et disparaîtront sans même le savoir. Sans même le savoir, puisqu’ils ont été préalablement étourdis ? Pas si sûr… 

 

Justement, tiens, parlons-en : si les Français sont des veaux, ils pourraient finir d’une manière atroce. Après la ferme (très peu bucolique) des mille vaches, celle des mille veaux. À Saint-Martial-le-Vieux, dans la Creuse, un immense hangar est en construction pour accueillir un millier de veaux qui seront engraissés industriellement et abattus en « tout-halal » (c’est-à-dire sans distinction religieuse des consommateurs parce que selon l’Obs, « il n’existe pas d’étiquetage halal obligatoire, car la réglementation européenne s’y oppose afin d’éviter toute stigmatisation de la communauté musulmane »). Ces animaux sont destinés à l’approvisionnement des grandes surfaces, en l’occurrence principalement Intermarché. 

 

Les veaux seront donc égorgés sous les yeux d’un imam (qui n’oubliera pas de prendre son dû au passage pour le bien de sa communauté, au détriment de la nôtre) avec le soutien de l’État, des collectivités locales, des éleveurs, des grands syndicats « paysans », tout ce beau monde acceptant avec joie les nouvelles dérogations prescrites par l’État à l’obligation d’étourdissement des animaux, ceci constituant, selon la Cour européenne des droits de l’homme un « engagement positif de l’État visant à assurer le respect effectif de la liberté d’exercice des cultes », laquelle Cour se moque comme d’une guigne de la souffrance des animaux, au nom de « l’humanisme » et du « vivre-ensemble », et surtout de son projet de plus en plus avoué de procéder au plus tôt au Grand Remplacement, selon l’expression de Renaud Camus.

 

Voilà donc le grand retour à la barbarie officialisé et même recommandé, dans ce pays — encore le nôtre, pour l’heure — où il a fallu des siècles à nos pères pour en faire celui du savoir-vivre, de l’élégance, du raffinement et du bon goût.

 

Ce n’est peut-être pas le destin qu’avait entrevu Charles de Gaulle pour ses compatriotes, en prononçant cette sentence désormais si… tranchante : « les Français sont des veaux ».

 

 

 

Par Pierre-Emile Blairon* - metamag.fr – le 16 juin 2015. 

http://metamag.fr/metamag-2999--LES-FRANÇAIS-SONT-DES-VEAUX-.html

 

*Pierre-Emile Blairon est l’auteur de « La Roue et le sablier : Bagages pour franchir le gué », aux éditions Hyperborée. 

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L’Allemagne, 52ème État des États-Unis ? Europe vassalisée avec TAFTA ?

L’Allemagne, 52ème État des États-Unis ? Europe vassalisée avec TAFTA ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : même si ça ne la fait pas rire, elle écoute pour les USA, Angela

 

 

L’Allemagne, 52ème État

des États-Unis ? Europe vassalisée avec TAFTA ?

 

Les services secrets de la République Fédérale d'Allemagne espionnent depuis des années l’Élysée, les principaux dirigeants français, sans oublier nos grandes entreprises. Accessoirement aussi la Commission européenne. Ceci non pas pour le compte la RFA de Mme Merkel mais pour les États-Unis. Oh ! Chaud-king ! Ben quoi ? On semble découvrir l'eau chaude ! Mais l'Allemagne ne fait que ce que lui ordonne son maître : les États-Unis ! Parce que l'État le plus puissant d'Europe, et qui dicte la loi de son maître à l'Union Européenne est - de facto sinon de jure – le 52ème État des États-Unis, le 51ème étant la Grande-Bretagne.

 

Techniquement, cet espionnage de la discorde serait réalisé par les grandes oreilles du centre d'écoute de Bad Aibling, en Bavière. Il est donc ridicule de vouloir faire croire que les dirigeants allemands ne seraient pas au courant. Y compris Angela Merkel qui s'offusquait d'avoir été elle-même « écoutée » par la NSA (une magouille grossière pour donner le change et la disculper ?) et disait à qui voulait l'entendre qu' « espionner les amis, ça ne se fait vraiment pas ». Plus faux-cul que moi, tu meurs...

 

Il faut donc admettre que l’Allemagne se comporte comme une puissance hostile envers la France, mais – chut – on n'en parle pas trop, ni au niveau gouvernemental, ni dans les merdias. Quand on se fait enfiler sans vaseline, on ne s'en vante pas trop...

 

Ce faisant, l'Allemagne fait un sacré bras d'honneur au fameux Traité d'amitié franco-allemand, dit « Traité de l'Élysée » signé en grande pompe le 23 janvier 1963 par le général De Gaulle et le chancelier Adenauer. Ce traité avait pour but de sceller la paix et l'amitié entre ces deux « ennemis héréditaires », en mettant l'accent sur une meilleure connaissance réciproque, l'apprentissage de la langue de l'autre (!!??), le rapprochement des peuples. Ce traité, dans l'esprit de De Gaulle, devait créer l'amorce dynamique d'une Europe unie, responsable de sa propre sécurité, et donc indépendante des États-Unis. Sauf que...

 

Sauf que, à cette époque sévissait la « guerre froide » contre l'URSS. Excellent prétexte pour les États-Unis, champion du « monde libre », pour établir leur mainmise sur l'Europe, militaire à travers son occupation par l'OTAN, économique à travers le plan Marshall. Oui mais c'était « pour nous défendre » contre les méchants communistes, et pour « relever nos économies » (et accessoirement imposer les entreprises, la culture et le mode de vie étazuniens).

 

Sauf que, l'encre à peine sèche de ce beau et généreux « Traité de l’Élysée », Adenauer était convoqué à Washington où il s'est fait remettre les pendules à l'heure. Résultat : un « Préambule interprétatif » à ce traité fut introduit subrepticement, sans en avertir ni la France ni De Gaulle, et voté par le Bundestag allemand le 15 juin 1963 à l'occasion de la ratification. Il se trouve que ce « préambule interprétatif » réintroduit les éléments que De Gaulle avait précisément exclus du traité afin de libérer la future Europe de l'hégémonie étazunienne : - subordination de l'Europe en devenir à l'intégration de ses membres à l'alliance atlantique OTAN, tuant ainsi dans l’œuf toute velléité d'armée européenne indépendante, - coopération obligatoire de cette Europe en construction avec les États-Unis, - faire entrer la Grande-Bretagne dans cette Europe. Dans l'oigne, De Gaulle...

 

 

Ce préambule, le voici :

 

PRÉAMBULE À LA LOI PORTANT RATIFICATION DU TRAITÉ FRANCO-ALLEMAND VOTÉ PAR LE BUNDESTAG (Bonn, 15 juin 1963)

 

Convaincu que le traité du 22 janvier 1963 entre la République fédérale d’Allemagne et la République française renforcera et rendra effective la réconciliation et l’amitié entre le peuple allemand et le peuple français. Constatant que les droits et les obligations découlant pour la République fédérale des traités multilatéraux auxquels elle est partie ne seront pas modifiés par ce traité. Manifestant la volonté de diriger l’application de ce traité vers les principaux buts que la République fédérale d’Allemagne poursuit depuis des années en union avec ses autres alliés et qui déterminent sa politique, à savoir:

 

- le maintien et le renforcement de l’Alliance des peuples libres et, en particulier, une étroite association entre l’Europe et les États-Unis d’Amérique,


- l’obtention du droit d’autodétermination pour le peuple allemand et le rétablissement de l’unité allemande,

- la défense commune dans  le cadre de l’Alliance de l’Atlantique nord et l’intégration des forces  armées des États membres du pacte,


- l’unification de l’Europe selon la voie tracée par la création des Communautés européennes, en y admettant la Grande-Bretagne et les autres États désirant s’y joindre et le renforcement des Communautés existantes,


- l’abaissement des barrières douanières par des négociations entre la Communauté économique européenne, la Grande-Bretagne et les États-Unis d’Amérique, ainsi que d’autres États, dans le cadre du GATT. Conscient qu’une coopération franco-allemande conduite selon ces buts sera  bénéfique pour tous les peuples, servira au maintien de la paix dans le  monde et contribuera par là simultanément au bien des peuples français  et allemand, Le Bundestag ratifie la loi suivante.

 

(suit le texte du traité de l’Élysée  )

 

Mais ce n'est pas tout. Le 27 février 2004, bis repetita : le chancelier allemand Gerhard Schröder répond à la convocation de Georges « Dobelillou » Bush pour signer un autre document du même acabit, appelé « Alliance germano-américaine pour le XXIème siècle - Das deutsch-amerikanische Bündnis ». Il s'agit d'un accord bilatéral fait pour renouveler et accentuer encore le fameux « préambule interprétatif », autrement dit le traité de vassalisation de l'Allemagne à son suzerain, les États-Unis. Et un sacré doigt d'honneur à la France comme aux autres partenaires européens. Il reprend les termes du « préambule » de juin 1963.

 

Par exemple :

- « Nous renforçons notre attachement à l'égard de l'OTAN comme point d'ancrage de notre défense commune et comme forum incontournable des consultations transatlantiques ». (L'Otan uber alles !);

 - « il est important que l’Europe et l’Amérique travaillent ensemble comme partenaires au sein d’une communauté de valeurs. » (Pas question d'avoir une politique étrangère autre que celle de Washington.) ;


- Nous saluons l’élargissement historique aussi bien de l’OTAN que de l’Union européenne ». (L'Union européenne n'avancera qu'en tant que sous-produit de l'OTAN, donc des USA). lien

 

Mais ce n'est pas tout. Angela Merkel, dès sa première investiture, s'est empressée d'aller faire acte d'allégeance à Washington pour assurer ses maîtres que Schroeder ou Merkel, c'était pareil au niveau de la subordination de son pays. Et en janvier de cette année, n'est-elle pas allée voir Obama, en pleine crise ukrainienne ?

 

Il faut dire que les Yankees ont de sacré moyens de pression en Allemagne où sévissent toujours 27 bases militaires américaines : Ansbach, Bad Aibling, Bad Kreuznach, Bamberg, Baumholder, Darmstadt, Friedberg, Garmisch, Geilenkirchen (Geilenkirchen Air Base), Giebelstadt, Grafenwöhr, Hanau, Heidelberg, Hohenfels, Illesheim, Kaiserslautern, Kitzingen, Mannheim, Ramstein Air Base, Rhein-Main Air Base (fermé le 30 décembre 2005), Schweinfurt, Spangdahlem Air Base, Stuttgart, Vilseck, Wiesbaden/Mayence, Wurtzbourg.

 

Ceci alors que la guerre froide est une affaire lointaine, que le pacte de Varsovie est mort et enterré, cette présence US sur le sol allemand ressemble à ce qu'elle fut au départ, une occupation.

 

Dès lors que le pays économiquement le plus puissant d'Europe – l'Allemagne - reconnaît la prééminence des volontés étazuniennes sur le devenir de l'Europe. Dès lors que le pays le plus puissant militairement et le plus influent diplomatiquement – la France – se couche lâchement devant la Teutonne, donc devant les USA, toute évolution de l'Europe dans le sens de plus de justice sociale, de plus de solidarité, de plus d'indépendance, de plus de puissance, de plus d'influence est impossible.

 

TAFTA, ce traité scélérat, s'il est signé, marquera dans le marbre la vassalisation de l'Europe aux États-Unis.

 

On en tire la conclusion que l'on veut...

 

 

 

PAR VICTORAYOLI - blogs.mediapart.fr – le 4 mai 2015

Sources :

http://forget.e-monsite.com/pages/actualites/l-allemagne-espionne-la-france-ou-quand-les-francais-decouvrent-l-eau-chaude.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_bases_militaires_des_%C3%89tats-Unis_dans_le_monde#.C2.A0Allemagne http://www.diploweb.com/forum/hillard3.htm https://www.upr.fr/actualite/france-europe/couple-franco-allemand-alliance-germano-americaine-1-ans-le-27-fevrier-2014

http://blogs.mediapart.fr/edition/eurojournaliste/article/300415/l-allemagne-contre-la-france-et-l-ue

http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_l%27%C3%89lys%C3%A9e

 

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Faudra-t-il attendre encore 20 ans pour redresser la Wallonie ?

Faudra-t-il attendre encore 20 ans pour redresser la Wallonie ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Jules Gheudecassapride.fr


 

 

Faudra-t-il attendre encore 20 ans pour

redresser la Wallonie ?

Par Jules Gheude

 

Un nouveau plan - le Marshall 4.0 - vient de prendre la relève de tous ceux qui ont été adoptés, ces dix dernières années, dans le but d’opérer le redressement économique de la Wallonie.

 

Ce redressement aurait pu être accompli depuis belle lurette si les responsables wallons avaient usé efficacement des outils régionaux qu’ils ont eux-mêmes revendiqués et qui n’ont cessé de s’amplifier depuis l’adoption de la régionalisation définitive en 1980.

 

Hormis la parenthèse André Damseaux (PRL) et Melchior Wathelet (PSC), du 27 janvier 1982 au 4 février 1988, la ministre-présidence de la région a jusqu’ici été exercée par le PS, et ce comme si l’embarcation était sa propriété exclusive.

 

En dépit des communications de réconfort - on commence à percevoir le bout du tunnel... - qui sont délivrées régulièrement à la population, celle-ci, comme sœur Anne, ne voit malheureusement toujours rien venir.

 

Aujourd’hui, le professeur Guiseppe Pagano de l’Université de Mons déclare que les montants sont trop faibles pour avoir un véritable impact sur le PIB et que quatre plans Marshal sont encore nécessaires pour que la Wallonie revienne dans la moyenne belge en termes de PIB et de capacité fiscale. Quant à Didier Paquot, directeur du département économique à l’Union wallonne des Entreprises, il constate que le gouvernement wallon ne prend pas en compte les critères de simplification et d’efficacité et qu’il faudra encore attendre 10 ans, même 20 ans, pour reconstruire la Wallonie et retrouver une économie solide.

 

À la fin des années soixante, le professeur Robert Liénard avait rencontré à Paris le général de Gaulle, lequel, à propos de la situation de la Wallonie, avait tenu un langage clair : tâchez de vous trouver des chefs jeunes qui diront la vérité au peuple et mobiliseront ce qui en reste.

 

La vérité, aujourd’hui, est que la Wallonie se trouve confrontée, avec une dette de 18,6 milliards, à une situation catastrophique et qu’elle se révèle incapable de réaliser l’équilibre budgétaire.

 

La vérité, aujourd’hui, c’est que le taux de chômage se situe autour de 15 %, alors que, depuis huit ans, les effectifs du Forem se sont accrus de 30 %. Hypertrophie administrative !

 

La vérité, aujourd’hui, c’est que le gouvernement wallon, après avoir mis à mal l’industrie du photovoltaïque, ne parvient plus à payer les primes énergie et ne sera bientôt plus en mesure, selon Philippe Defeyt, le président du CPAS namurois, de financer ses maisons de repos.

 

La vérité, aujourd’hui, c’est que, pour chaque trimestre de 2014, la Flandre a réalisé un chiffre d’exportations supérieur à celui de la Wallonie sur l’entièreté de l’exercice.

 

La vérité, aujourd’hui, c’est que la Wallonie, en cas de scission de l’État belge (hypothèse dont je dis depuis longtemps qu’il ne faut en aucun cas l’exclure, écrivait Xavier Mabille, le président du CRISP, en 2007), serait dans l’impossibilité de s’assumer seule.

 

Sur base de chiffres qui ne peuvent être contestés, l’économiste liégeois Jules Gazon a calculé que si cette scission était intervenue en 2010, la Région wallonne se serait retrouvée avec un solde net à financer représentant quelque 22 % de ses dépenses publiques. Ceci en considérant que le taux d’intérêt appliqué à la dette wallonne était celui appliqué alors à l’État belge, soit en moyenne 3,6 %. Mais on connaît les taux usuraires qui ont été appliqués à la Grèce !

 

Il n’y a pourtant pas de fatalité. L’Irlande nous en apporte aujourd’hui la preuve. Encore faut-il, pour cela, que les dirigeants aient la volonté - et le courage ! - de mettre entre parenthèses leurs querelles de clocher pour trancher dans le vif.

 

Il ne faut pas vingt ans pour qu’un pays ou une région se redresse. Lors d’une conférence donnée à Charleroi, le 12 décembre 2012, l’économiste américain Jeremy Rifkin, qui avait été chargé d’une mission dans le cadre de la réindustrialisation du Nord-Pas-de-Calais, affirmait qu’avec un schéma directeur, sur lequel il était prêt à faire travailler ses équipes, les choses pourraient bouger très rapidement en Wallonie : Et je ne parle pas de vingt ans !

 

Voilà pourquoi il me semble essentiel que la population wallonne, et notamment ses jeunes espoirs, sorte de son apathie et entre en résistance. Seule, cette mobilisation, dont le général de Gaulle soulignait l’importance, peut contraindre les responsables politiques à changer radicalement de cap. Wallons, indignez-vous !

 

 

 

Par Jules Gheude (Essayiste politique) - levif.be – le 2 juin 2015

 

(1) Dernier livre paru : « François Perin - Une Plume/L’Œuvre écrite », Les Éditions de la Province de Liège, 2015.

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David Gosset : l’UE doit s’engager sur la Nouvelle Route de la Soie

David Gosset : l’UE doit s’engager sur la Nouvelle Route de la Soie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

David Gosset : l’UE doit s’engager sur

la Nouvelle Route de la Soie


 

Dans un article remarquable sur la Nouvelle Route de la Soie, publié le 6 mars 2015 sur le site du Huffington Post, David Gosset appelle l’UE à saisir la main tendue par la Chine lorsque ce grand pays propose à l’Europe une coopération sur le projet de Nouvelle Route de la soie.

 

« Ce serait pour le premier partenaire commercial de la Chine, l’Union européenne, tout simplement de l’aveuglement stratégique que de manquer les opportunités offertes par Xi Jinping », souligne Gosset.

 

David Gosset est le fondateur du Forum Euro-Chinois et directeur de l’Academia Sinica Europaea à la China Europe International Business School (CEIBS) de Shanghai, Pékin et Accra. Il est également à l’origine du New Silk Road Initiative (NSRI).

 

À la lumière de l’éclairage que nous offre ce texte, nous vous demandons une fois de plus de signer l’appel de l’Institut Schiller intitulé : « L’Europe et les États-Unis doivent abandonner leur approche géopolitique et coopérer avec les BRICS ! »

 

 

La Nouvelle Route de la Soie est une voie juste pour la paix et la prospérité sur le continent eurasiatique.

 

Retrouvant graduellement sa centralité historique, la Chine s’avance sur la grande scène mondiale en développant activement une nouvelle stratégie dans le cadre d’une vision globale. Bien loin d’être une formule vide, la « Nouvelle Route de la Soie » dont le Président chinois Xi Jinping a fait une priorité, ne sera pas seulement l’un des sujets les plus discutés de l’année, mais elle va profondément marquer le futur de la Chine et de ses relations avec l’Eurasie.

 

S’appuyant sur des capacités de financement considérables provenant de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures et le Fonds de la Route de la Soie, la « Ceinture économique de la Route de la Soie », d’abord présentée à l’occasion d’une visite au Kazakhstan du Président Xi Jinping six mois après sa prise de fonction, et la « Route de la Soie maritime du 21e siècle » sont les deux axes principaux, l’un continental, l’autre maritime, de la « Nouvelle Route de la Soie ».

 

Certains analystes chinois aiment faire référence au caractère « jie », « entre ») pour visualiser une configuration dans laquelle le Pays du Milieu apparaît comme une clef de voûte : dans la partie supérieure du caractère, un toit, le trait de gauche représentant la « Ceinture économique de la Route de la Soie », celui de droite la « Route de la Soie maritime du 21e siècle » et, dans la partie inférieure, d’un côté le couloir Chine (Xinjiang) — Pakistan, de l’autre, le couloir Chine (Yunnan) — Myanmar-Bangladesh-Inde. Il faut noter que les quatre vecteurs sont orientés vers le continent africain.

 

La « Chine-Monde » est certainement l’une des caractéristiques qui définit la renaissance chinoise, l’ouverture du Pays du Milieu permet à l’extérieur d’influencer, sans toutefois en altérer l’essence, l’intérieur, mais une Chine ouverte enrichit aussi le système qui l’entoure. La « Nouvelle Route de la Soie », qui n’est pas sans rappeler les dynamiques de la dynastie Tang, Song ou de la première moitié des Ming, est une illustration de ce mouvement de projection globale.

 

Certains observateurs souligneront que le regain d’intérêt de Pékin pour le continent eurasiatique peut être compris, en termes géopolitiques, comme une réponse au pivot américain vers l’Asie initiée par l’administration de Barack Obama, cependant, la « Nouvelle Route de la Soie » ne doit pas être interprétée comme une réaction tactique qui s’opposerait à d’autres initiatives, elle vient tout simplement s’ajouter à des relations bilatérales entre la Chine et les États-Unis qui veulent être « d’un nouveau type ». Plus généralement, la Chine ne définit pas sa politique étrangère de manière négative en s’opposant à tel ou tel, elle est en recherche constante de synthèses dynamiques dans un réseau de relations inclusives.

 

Le pays dont l’économie, dépassera bientôt celle des États-Unis, a intégré l’idée que la puissance doit être synonyme de responsabilité et que cette dernière renforce, d’ailleurs, la première. De ce point de vue, la « Nouvelle Route de la Soie » est un plan Marshall aux caractéristiques chinoises, elle rassure les pays qui voisinent avec une grande puissance responsable, contribue à leur croissance tout en les plaçant, certes, dans un ordre qui aura d’abord été conçu par Pékin. Avec la « Nouvelle Route de la Soie » et son caractère international et coopératif, c’est le principe souvent souligné par Pékin de « réémergence pacifique » qui prend une forme plus concrète.

 

Ce sont en partie de grands projets d’infrastructure qui ont contribué à l’unité du monde chinois — la Grande Muraille, le Grand Canal et plus récemment un réseau gigantesque de trains à grande vitesse par exemple —, c’est donc avec une expertise inégalée que Pékin propose de partager une expérience qui présuppose une vision de long terme et qui génère de la cohésion.

 

Le projet diplomatique de Xi Jinping a évidemment l’avantage d’envelopper l’ouest de la Chine, le Xinjiang, un sixième du territoire chinois, de facto le cœur du continent eurasiatique, et qui est un élément clef de la « Ceinture économique de Route de la Soie ».

 

Ce serait pour le premier partenaire commercial de la Chine, l’Union européenne, tout simplement de l’aveuglement stratégique que de manquer les opportunités offertes par Xi Jinping dans une vision, dont la portée, va bien au-delà de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

 

2015, année du 40e anniversaire des relations entre la Chine et l’Union européenne, doit marquer un nouveau départ dans les relations entre les deux régions qui se situent aux extrémités d’un même continent, l’Eurasie.

 

Alors que l’Agenda stratégique de coopération Chine-UE 2020 et les négociations sur un accord d’investissements sont des développements positifs, Bruxelles doit répondre de manière active à l’initiative de la « Nouvelle Route de la Soie ». S’il ne le faisait pas, Bruxelles prendrait le risque d’isoler l’UE d’un projet majeur qui sera, en tout cas, grâce à la volonté politique et à la puissance économique de Pékin une force structurante des relations internationales.

 

Un Fonds sino-européen pour la « Nouvelle Route de la Soie » pourrait être un mécanisme utile pour financer de grands projets — infrastructure, énergie, économie verte — au service d’une Eurasie pacifique et prospère.

 

L’Italie, où la Route de la Soie revêt une signification particulière, l’Allemagne, le pays de Ferdinand von Richthofen le géographe à qui l’on doit l’expression même de « Seidenstrasse » Route de la Soie — et la France, qui a su souvent, depuis le Général de Gaulle, concevoir une politique audacieuse et indépendante à l’égard de la Chine, se doivent d’encourager l’Union européenne à répondre de manière adéquate à l’appel ambitieux de la « Nouvelle Route de la Soie ».

 

L’Eurasie est sous la menace immédiate d’un terrorisme territorialisé qui ne sera pas vaincu par des drones, des machines à tuer qui, au contraire, engendre toujours plus de haine. En répondant aux besoins à long terme de progrès économique et social, la « Nouvelle Route de la Soie » crée les conditions pour éliminer les racines de l’extrémisme.

 

En outre, l’approfondissement des synergies entre l’Union européenne et la Chine, double moteur aux deux extrémités de la « Nouvelle Route de la Soie », serait une invitation lancée à la Russie, lien indispensable dans un réseau de coopération transeurasiatique, à agir comme un co-architecte d’une Eurasie coopérative.

 

Le Japon, une nation qui fait face à de multiples crises, mais dont l’économie demeure la troisième du monde, n’est pas, en théorie, exclu de la « Nouvelle Route de la Soie », c’était bien l’Europe et Nara que l’ancienne Route de la Soie, toujours un objet de fascination pour les élites japonaises, reliait. En cette année qui coïncide avec la commémoration du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Tokyo peut choisir de renouer avec ses profondes racines eurasiatiques et devenir l’un des moteurs d’une Eurasie plus intégrée.

 

La « Route de la Soie maritime du 21e siècle » qui va encore renforcer les liens entre la Chine et l’Asie du Sud-Est, accorde un rôle important à la province du Fujian. Xi Jinping, qui a passé de nombreuses années dans cette province maritime en face de Taiwan crée une situation dans laquelle Taipei peut contribuer au succès d’un projet international majeur et, par là même, jouir d’une plus grande visibilité.

 

À côté du « Rêve chinois » qui s’adresse plus spécifiquement au peuple de Chine, Xi Jinping propose une vision humaniste et de progrès qui va au-delà des intérêts nationaux immédiats. Basée sur l’expérience qui a conduit à la modernisation de la Chine, inspirée par l’idéal chinois de l’universalisme, Da Tong, ou Grande Harmonie, la « Nouvelle Route de la Soie » est un « Rêve eurasiatique », un rêve qui doit être aussi le nôtre. Cheminons ensemble sur cette voie juste !

 

 

 

Par la Rédaction de Solidarité & Progrès – le 9 mars 2015

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