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La Turquie part en guerre contre les pires ennemis de l'État islamique, les Kurdes

La Turquie part en guerre contre les pires ennemis de l'État islamique, les Kurdes | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Carte : adrianavilsan.blogspot.be


 

 

La Turquie part en guerre contre les pires

ennemis de l'État islamique, les Kurdes

 

Depuis 2013 un cessez le feu entre l’État turc et le PKK turc était bien respecté. Le gouvernement soutenait une autonomie culturelle turque et, en échange, le parti au pouvoir récoltait les votes kurdes. Le gouvernement AKP entretenait aussi de bonnes relations avec les Kurdes irakiens en achetant du pétrole au gouvernement régional kurde d’Irak et en soutenant le clan Barzani, celui au pouvoir dans cette région autonome d’Irak.

 

Le PKK est l’organisation militante kurde en Turquie. Son équivalent syrien porte le nom de YPG. En Iran le même groupe est dénommé PJAK et HPG en Irak. En Turquie, le HDP est la branche politique du PKK. En Syrie, le PYD est la branche politique du YPG syrien. Tous ces groupes sont des branches de la même organisation, égalitaire, séculaire, marxiste/anarchiste, luttant pour l’indépendance ou l’autonomie kurde dans la région.

 

La Turquie relance maintenant sa guerre contre le PKK kurde en Turquie, en Irak et en Syrie. La police turque a appréhendé des centaines d’activistes turcs et, cette nuit [celle du 24 au 25 juillet 2015, NdT], des dizaines d’avions de chasse turcs ont pilonné les positions du PKK en Syrie et en Irak. Cette attaque risque de provoquer une escalade et d’être longue et sanglante. Elle frappera essentiellement le sol turc. Comment en est on arrivé là ?

 

La guerre contre la Syrie et l’aide turque aux islamistes, même les plus radicaux, combattant le gouvernement syrien a changé les relations avec les Kurdes. Il est indéniable que la Turquie soutient non seulement l’Armée syrienne libre mais aussi le Front al-Nusra, affilié à al-Qaida, ainsi que le groupe État islamique. La Turquie est une zone de passage pour les candidats aux attaques suicides rejoignant ces organisations. Armes, munitions et autres marchandises de contrebande sont transportés en Syrie avec l’aide des services secrets turcs et l'État islamique exporte son pétrole par la Turquie. Ce groupe recrute aussi en Turquie et l’on suppose qu’il possède de nombreux groupes en attente à travers tout le pays.

 

Lorsque État islamique a attaqué les positions kurdes à Kobané, ville du nord de la Syrie, les États-Unis se sont rangés du coté des Kurdes. La Turquie fut contrariée et fit tout pour gêner cette aide. Les Kurdes de Kobané sont, comme les rebelles kurdes de Turquie, organisés à travers le PKK/YPG. Ils veulent une région autonome contiguë dans le nord de la Syrie reliant entre elles toutes les enclaves kurdes bordant la frontière turco-syrienne.

 

Ankara craint qu’une telle région puisse être jointe aux zones kurdes du sud-ouest de la Turquie. Cela représente une menace pour l’État turc. Or celui-ci veut utiliser la guerre contre la Syrie pour étendre ses terres et non en perdre. Idlib et Alep en Syrie, Mossoul en Irak sont des régions qu’Erdogan voudrait bien annexer.

 

Mais alors que les Kurdes de Syrie et d’Irak connaissent quelques succès dans leurs combats contre État islamique et agrandissent leur territoire, le gouvernement turc de l’AKP voit ses plans partir en lambeaux. En plus, l’AKP a perdu du terrain lors des dernières élections alors que le parti kurde, l’HDP, est, pour la première fois de son histoire, entré au parlement turc. Mais sans une large majorité parlementaire, le rêve d’Erdogan de devenir le sultan d’une grande Turquie ottomane ne peut se réaliser.

 

Pour changer cette situation, Erdogan a décidé de recommencer cette guerre contre les Kurdes sous couvert de rejoindre les États-Unis dans leur guerre contre État islamique.

 

Le 20 juillet dernier, une bombe a explosé au cours d’une réunion des jeunes socialistes kurdes à Suruc, ville turque située à la frontière syrienne. Une trentaine de personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées. La Turquie a immédiatement accusé État islamique de cet attentat alors que celui-ci ne l’a jamais revendiqué. Le PKK kurde a lui, par contre, immédiatement mis la faute sur le gouvernement turc en l’accusant de collusion avec État islamique. Le lendemain, le PKK a tué deux officiers de police turcs en représailles à l’attentat.

 

L’année dernière, des enregistrements secrets entre le Premier ministre turc et le chef des services secrets ont fuité. Ils planifiaient une attaque sous fausse bannière contre des cibles turques comme prétexte à une invasion de la Syrie. L’affirmation du PKK comme quoi la Turquie collabore avec État islamique pour attaquer les Kurdes en Turquie est donc assez plausible. Le prétendu échec des services de renseignements qui aurait permis cet attentat semble n’être qu’un rideau de fumée. Celui-ci fournit à la Turquie un argument de communication en prétendant combattre État islamique alors qu’en réalité elle s’attaque aux Kurdes qui combattent État Islamique.

 

Mercredi dernier, la police turque a organisé une descente sur des centaines de maisons à travers le pays. Ces arrestations de masse ont été présentées comme une action contre les combattants d’État islamique. Mais en réalité, aux côtés de quelques combattants islamiques bien connus, des centaines d’activistes kurdes et de politiciens de gauche ont été emprisonnés. Les manifestations kurdes à Istanbul et d’autres grandes villes du pays se sont accrues. Aujourd’hui la justice turque vient d’interdire les médias et agences de presse kurdes. Les médias turcs et internet sont de nouveau soumis à une censure partielle.

 

Mais pourquoi Erdogan démarrerait-il maintenant une guerre contre les Kurdes ? Quels sont ses objectifs?

Voici ce qui vient à l’esprit :

–  Empêcher l’union des cantons kurdes du nord de la Syrie perdus par État islamique après l’offensive kurde.

– Maintenir les routes d’approvisionnement pour al-Qaida, État islamique et les autres groupes anti-syriens, avec pour objectif final d’annexer le nord de la Syrie à la Turquie.

Se rallier les nationalistes avant les prochaines élections. Bannir le HDP kurde des prochaines élections dans l’objectif de redonner une nette majorité à l’AKP.

Obtenir le soutien de l’armée turque qui est un opposant politique d’Erdogan, mais voit un plus grand danger dans une possible autonomie kurde.

 

Hier, le gouvernement turc a annoncé qu’il ouvrirait la base aérienne d’Ircilin aux État-Unis pour qu’ils puissent combattre État islamique. Il a aussi proclamé que les États-Unis sont d’accord pour établir une zone d’exclusion aérienne sur la Syrie. Mais les États-Unis ont nié cet accord. Les avions militaires turcs ont lancé quelques raids contre des cibles d’État islamique dans le nord de la Syrie. Les Kurdes ont dit que les Turcs n’avaient fait que bombarder des maisons vides. Le plan annoncé officiellement semble donc différent de ce que font effectivement les Turcs sur le terrain :

 

«La Turquie et les États-Unis se sont mis d’accord sur un plan d’action militaire avec l’objectif d’éliminer les terroristes djihadistes de la frontière turco-syrienne et de la zone que les deux pays appellent la zone contrôlée par État Islamique.

Le plan mis en place par Ankara et Washington prévoit le déploiement d’unités de l’Armée syrienne libre (ASL) dans la zone, si l'État islamique en est chassé, pour à la fois empêcher le parti de l’Union démocratique syrienne d’étendre son influence vers l’Ouest et créer une zone sécurisée pour accueillir les Syriens fuyant la violence et ceux voulant retourner chez eux.»

 

La nuit dernière, l’aviation turque a lancé une attaque de grande envergure contre les Kurdes irakiens et non pas contre les positions des combattants d’État islamique. Plusieurs dizaines d’avions de chasse turcs ont attaqué les positions du PKK dans le nord irakien. Ces avions ont violé l’espace aérien syrien. C’était une attaque contre le groupe même qui, avec l’aide de la coalition internationale, a remporté le plus de victoires contre État islamique. On peut se demander si cette partie du plan s’est faite en accord avec les États-Unis.

 

Est-ce que les États-Unis collaborent avec Ankara dans sa guerre ouverte contre le PKK kurde ? Si oui, comment peuvent-ils continuer à utiliser les Kurdes comme alliés contre État islamique ?

 

La position américaine n’est pas claire :

 

«Des officiels de l’administration Obama reconnaissent que le PKK et le YPG se coordonnent dans leur combat contre État islamique mais, ajoutent-ils, les États- Unis continuent a snober officiellement le PKK tout en négociant directement avec le YPG. Les groupes n’opèrent pas sous la même structure hiérarchique et ont des objectifs différents, précisent-ils.

Il y a deux ans, le président Obama a dit à la Turquie que les États-Unis continueraient à l’aider dans sa bataille contre les terroristes du PKK. Les États- Unis continuent à partager leurs renseignements sur le PKK avec la Turquie et des militaires des deux pays collaborent au sein d’une Cellule conjointe de renseignements sise à Ankara et mise en place par l’administration de George W. Bush pour aider la Turquie à combattre le groupe.

 

Mais maintenant, « les États-Unis sont devenus la force aérienne du YPG et le YPG la force terrestre des États-Unis en Syrie » constate Henri Barkey, un ancien analyste du département d’État sur la Turquie, établi maintenant à l’université de Lehigh.»

 

J’insiste, le PKK et le YPG ne sont pas réellement des organisations distinctes. Elles sont quasiment les mêmes. Il semble donc que les États-Unis aident maintenant le gouvernement turc, qui aide l'État islamique, pour cibler les positions kurdes tout en fournissant un appui aérien aux mêmes Kurdes dans leur combat contre État islamique.


Qui, à Washington, en est venu à assumer une stratégie aussi contradictoire et quelle est le véritable objectif de celle-ci ?

 

 

 

Par moonofalabama - traduit par Wayan, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone - le 25 juillet 2015.

 

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Daesh se niche au plein cœur de l’UE

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Photo : Gornja Maoca - Reuters

 

 

Daesh se niche au plein cœur de l’UE

 

 

Daesh achète en secret des terrains entourés de forêt près du village d’Osve en Bosnie. Les agences de renseignement bosniaques sont persuadées que l’EI cherche à créer une base à partir de laquelle l’organisation terroriste attaquera l’UE.

 

Les terrains achetés par l’EI ont un atout sans précèdent : leur proximité avec la mer Méditerranée. Cela signifie que les terroristes peuvent facilement y arriver depuis la Syrie, l’Irak et l’Afrique du Nord en traversant illégalement la Grèce, la Turquie, la Macédoine et la Serbie. 

 

Le village d’Osve est situé sur une colline à 96 kilomètres de Sarajevo. On ne peut pas trouver ce village sur les cartes GPS et il est plus commode d’y arriver à pied, car les routes sont trop sinueuses et étroites pour les voitures. Les services de sécurité de la Bosnie croient que Daesh utilise ces territoires pour y entraîner ses nouvelles recrues loin des yeux de la communauté internationale.

 

Un autre atout de la Bosnie pour Daesh, c’est la vente illégale d’armes qui dure depuis le conflit des années 1990

 

>>> Voir aussi : L’État islamique appelle au djihad dans les Balkans

Il y a cinq mois, les forces antiterroristes bosniaques ont aperçu pour la première fois le drapeau de Daesh sur les maisons d’un autre village, celui de Gornja Maoca.

 

L’extrémisme a toujours été un sujet sensible pour les Bosniaques. Selon les estimations des services de renseignements, depuis 2012, environ 200 de ses ressortissants sont partis rejoindre les rangs de Daesh en Syrie et en Irak. Une trentaine seraient morts et quarante environ, rentrés en Bosnie.

 

En septembre dernier, la police fédérale bosniaque (SIPA) a procédé à l’arrestation de deux leaders salafistes Bilal Husein Bosnić et Nusret Imamović. Mais malgré ces arrestations, des centaines de fidèles à travers le pays se sont ralliés à trois autres dirigeants. Il s’agit de Harun Mehicevic, qui était parti en Australie dans les années 1990, mais qui poursuit aujourd’hui ses activités en Bosnie, Jasin Rizvic et Osman Kekic, qui, selon les rumeurs, se battent maintenant en Syrie et Irak. Ils sont soupçonnés d’avoir acheté ces terrains.

 

Selon l’enquête menée par le Mirror, les résidents des villages voisins entendent régulièrement des tirs et voudraient bien quitter la région le plus rapidement possible.

 

« Je m’inquiète pour l’éducation de mes enfants ici. Il vaudrait mieux partir maintenant, mais il n’est pas si facile de vendre la maison », a déclaré un habitant interrogé par le journal britannique.

 

 

 

Par francais.rt.com – le 19 juillet 2015.

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Petit précis de logistique : d’où viennent les armes de l’EIIL ?

Petit précis de logistique :  d’où viennent les armes de l’EIIL ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Petit précis de logistique :

D’où viennent les armes de l’EIIL ?

 

Voici une analyse concernant l’État Islamique que l’on peut qualifier de rare. Car dès qu’il s’agit de cette engeance, il y a comme une sorte de gel des neurones chez les intellectuels, ce qui les oblige à ressortir les clichés et les leçons apprises dans les livres des recettes de la propagande selon lesquels DAECH a la capacité de réaliser ce qu’aucune armée au monde ne saurait faire. Il n’est pas besoin de l’École de Guerre pour savoir que les exploits militaires qui sont prêtés à DAECH ne peuvent être réalisés sans une aide logistique extérieure, aide abordée dans les médias de manière toujours pudique avec tout le floutage nécessaire. Tony Cartalucci lui, n’a aucune pudeur à appeler un chat un chat. RI

 

 ***

 

Depuis les anciens temps, une armée a toujours demandé un grand soutien logistique afin d’être performante dans quelque campagne militaire que ce soit. Dans la Rome antique, on construisit un vaste réseau de routes non seulement pour faciliter transport et commerce, mais aussi pour permettre aux légions romaines de se déplacer bien plus rapidement là où on en avait besoin et aussi pour accélérer le processus de ravitaillement très important que suscitaient ces légions.


À la fin du XVIIIe siècle, le général français et stratège expert Napoléon Bonaparte notait qu’« une armée marche sur son estomac », se référant au réseau logistique extrême nécessaire pour maintenir une armée en campagne bien nourrie et ainsi maintenir sa capacité de combat. Pour les Français, leur incapacité à maintenir une logistique et un ravitaillement adéquats à leurs forces combattantes, notamment en Russie et la décision des Russes de pratiquer la stratégie de la terre brûlée afin d’empêcher les forces françaises envahisseuses de se nourrir sur le pays, finalement les vainquirent.

 

L’Allemagne nazie souffrait d’un destin similaire lorsqu’elle étira par trop ses capacités logistiques lors de l’opération Barbe Rousse d’invasion de l’URSS. Une fois de plus, les armées de l’envahisseur furent bloquées par leurs ressources limitées avant d’être coupées de leur ravitaillement et annihilées ou forcées de battre en retraite.

 

Dans les temps plus récents, pendant la guerre du Golfe du début des années 1990, une longue ligne de ravitaillement trop loin des troupes alliées envahissant l’Irak ainsi qu’un choc anticipé avec le gros des forces de Saddam Hussein mirent un coup d’arrêt à ce qui fut autrement une avance éclair et qui fut comprise par erreur comme ayant pu atteindre Bagdad si la volonté politique y avait été. La volonté de conquérir était présente, c’est l’intendance qui ne suivait pas…

 

Aussi claires que soient les leçons de l’histoire, elles semblent toujours disparaître avec la troupe de politiciens et d’agences de presse occidentale qui est soit totalement ignorante, soit incroyablement trompeuse.

 

 

Les lignes de soutien logistique de l’EIIL

 

Le conflit actuel qui consume le Moyen-Orient, particulièrement en Irak et en Syrie où le soi-disant « État Islamique » EI ou EIIL opère et combat simultanément, battant, les forces régulières syriennes, libanaises, irakiennes et iraniennes, est nous dit-on, bâti sur un réseau logistique de marché noir de la vente de pétrole et de paiements de rançons.

 

La capacité de combat de l’EIIL est celle d’un État-nation. Il contrôle de vastes portions de territoires s’étalant de la Syrie à l’Irak et il est non seulement capable de défendre militairement ce territoire étendu, mais il possède les ressources pour l’occuper, incluant des ressources pour administrer les populations subjuguées en son sein (NDT : comme un nouvel État COLONIAL tiens, tiens…)

 

Pour les analystes militaires, surtout les anciens des forces armées occidentales et aussi les membres des médias occidentaux qui se rappellent les convois de camions gigantesques qui furent requis pour pouvoir envahir l’Irak dans les années 1990 puis de nouveau en 2003, ils se demandent tous aujourd’hui où sont les camions de l’EIIL ? Après tout, si les ressources pour maintenir la capacité de combat exhibée par l’EIIL étaient disponibles au sein des seuls territoires syriens et irakiens occupés, alors certainement que les forces irakiennes et syriennes posséderaient également une capacité de combat au moins égale sinon supérieure à celle de l’EIIL, mais elles ne l’ont tout simplement pas.

 

Et si les lignes logistiques de ravitaillement de l’EIIL étaient uniquement confinées sur le territoire irakien et syrien, alors certainement que les forces régulières irakiennes et syriennes utiliseraient un des grands avantages qu’elles ont leur possession, leur puissance aérienne, pour couper la ligne de ravitaillement des combattants de l’EIIL de sa source. Mais ceci ne se produit pas et… IL Y A UNE TRÈS BONNE RAISON À CELA.

 

Les lignes de ravitaillement de l’EIIL sillonnent précisément des endroits où les forces aériennes irakienne et syrienne ne peuvent pas aller. Au nord chez le voisin turc membre de l’OTAN et au sud-ouest chez les alliés des États-Unis que sont la Jordanie et l’Arabie Saoudite. Au-delà de ces frontières existe un réseau logistique qui s’étend sur une région qui englobe l’Europe de l’Est et l’Afrique du Nord.

 

Les terroristes et les armes qui furent laissés après l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011 furent rapidement envoyés en Turquie puis en Syrie, le tout coordonné par les officiels du ministère des Affaires étrangères américain et des services de renseignement basés à Benghazi, un nid de terroristes depuis des décennies.

 

Dans un article de 2013, The London Telegraph rapportait, « CIA « running arms smuggling team in Benghazi when consulate was attacked », » que :

 

[CNN] a dit qu’une équipe de la CIA travaillait dans une annexe proche du consulat sur un projet de fournir des missiles libyens récupérés aux rebelles syriens. Des armes provenaient également d’Europe de l’Est comme le rapportait le New York Times dans un article de 2 013, « Arms Airlift to Syria Rebels Expands, With Aid From C.I.A., » que : 

Depuis des bureaux dans des endroits tenus secrets, des officiers des services actions du renseignement américain avaient aidé des gouvernements arabes à faire leurs emplettes d’armes, incluant de larges livraisons en provenance de la Croatie et ont parlementé avec les chefs rebelles pour savoir qui devrait recevoir les armes à leur arrivée, d’après des officiels américains parlant sous condition d’anonymat. »

 

Quand les sources médiatiques occidentales se réfèrent continuellement à l’EIIL et autres factions opérant sous la bannière d’Al Qaïda comme à des rebelles « modérés », il est très clair que si ces milliards de dollars d’armement allaient vraiment à ces « rebelles modérés » alors ce serait eux et non pas l’EIIL, qui domineraient le champ de bataille, or ce n’est pas le cas.

 

De récentes infos ont révélé que dès 2012 le ministère de la Défense des USA n’avait pas seulement anticipé la création d’une « principauté salafiste » s’étendant de la Syrie à l’Irak, précisément là où existe l’EIIL aujourd’hui, mais qu’il l’encourageait vivement et contribuait aux circonstances de sa création et réalisation pratique.

 

 


Quel est le degré d’extension des lignes

de logistique de l’EIIL ?

 

Alors que beaucoup en Occident jouent les ignorants sur la manière dont l’EIIL obtient son approvisionnement afin de maintenir optimale sa capacité de combat, quelques journalistes se sont rendus dans la région et ont filmé et rapporté les convois de camions sans fin qui suppléent l’armée terroriste.

 

Est-ce que ces camions roulaient depuis des usines saisies par l’EIIL dans les territoires irakiens et syriens ? Non. Ils venaient de loin en Turquie, traversant la frontière syrienne en toute impunité et se dirigeaient vers leurs destinations sous la protection évidente de l’armée turque. Les tentatives par l’aviation syrienne d’attaquer ces convois de ravitaillement et les terroristes qui les accompagnent ont été contrées par la défense antiaérienne turque…

 

La chaîne internationale allemande Deutsche Welle (DW) a publié le premier constat vidéo d’un média occidental illustrant et documentant que l’EIIL n’est pas fourni par la vente au marché noir de pétrole ou par l’argent issu de rançons d’otages, mais par des ravitaillements valant des milliards de dollars transportés en Syrie depuis la Turquie, membre de l’OTAN. La frontière turco-syrienne voit passer des centaines de camions par jour…

 

Le rapport intitulé, « ‘IS’ supply channels through Turkey, » confirme ce qui a été rapporté par des analystes politiques (reported by geopolitical analysts) depuis 2011 à savoir que l’EIIL ne peut survivre et ne survit de fait que grâce à un énorme sponsorship d’état multinational incluant évidemment la Turquie elle-même.

 

En regardant les cartes du territoire tenu par l’EIIL et en lisant les rapports d’action de ses manœuvres offensives à travers la région et au-delà, on peut facilement imaginer les centaines de camions par jour que cela nécessite pour maintenir un tel niveau de capacité combattante.. On peut facilement imaginer des convois similaires traversant les frontières de l’Irak en provenance de la Jordanie et de l’Arabie Saoudite. Des convois similaires passent certainement en Syrie depuis la Jordanie.

 

Ainsi, considérant les réalités logistiques et leur importance de tout temps dans les campagnes militaires au travers de l’histoire humaine, il n’y a pas d’autre explication plausible quant à la capacité de l’EIIL de perpétrer une guerre en Syrie et en Irak sans avoir les immenses ressources qui lui sont envoyées depuis l’étranger.

 

Si une armée marche sur son estomac et les estomacs de l’EIIL sont remplis des vivres en provenance de l’OTAN et du Golfe, alors l’EIIL continuera à marcher pendant longtemps, probablement même de plus en plus vite. Le point clef pour briser les reins de l’EIIL est de briser les reins de sa ligne de ravitaillement. Pour pouvoir le faire néanmoins, et précisément c’est pour cela que le conflit traîne tant en longueur, il faudrait que l’Irak, la Syrie et l’Iran et autres pays sécurisent éventuellement leurs frontières et forcent l’EIIL à combattre en Turquie, en Jordanie et en Arabie Saoudite, scénario difficile à mettre en place, car des nations comme la Turquie ont créé des zones tampons de facto en territoire syrien qui demanderait une confrontation directe avec les forces turques pour les éliminer.

 

Avec l’Iran rejoignant l’équipée avec le déploiement supposé de quelques milliers de soldats pour renforcer les opérations de l’armée syrienne, de grands principes de dissuasion pourraient empêcher la Turquie de renforcer ses zones tampons.

 

Ceci nous laisse avec cette perspective de la région totalement tenue en otage par l’OTAN avec la perspective d’une guerre régionale catastrophique dans le but de défendre et de perpétuer le carnage perpétré par l’EIIL en Syrie, le tout totalement soutenu de manière sous-jacente par un réseau logistique émanant de territoires de l’OTAN.

 

 

Par Tony Cartalucci (journal-neo.org) – Résistance 71 - reseauinternational.net – le 13 juin 2015

 

 

Note de Résistance 71 :

N’oublions jamais que l’OTAN = Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord. Ceci est une fois de plus prouvé. Quand assez est-il assez ?…


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La nouvelle guerre de 1 000 ans !

La nouvelle guerre de 1 000 ans ! | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



La nouvelle guerre de 1 000 ans !

 

Depuis mars 2003 et l’invasion de l’Irak par l’armada américaine, la région du Moyen-Orient vit sous l’emprise de la guerre et de la violence. Douze ans après cette agression, l’ancienne Mésopotamie est aujourd’hui ruinée et dépecée alors que les guerres ethniques et confessionnelles font rage. Pas loin, un nouveau front a été ouvert en Syrie, qui dure depuis maintenant quatre ans. Une Syrie dévastée qui connaît le sort de son voisin irakien. Ce sont deux berceaux de la civilisation humaine qui sont ainsi mis à mal.

 

Et il y a le Yémen qui, en conflit latent depuis 2011, est désormais à son tour engagé dans une guerre sanglante, dont personne ne peut en prévoir l’issue. À l’ouest de la région arabe, au Maghreb, la situation n’est guère meilleure dont la Libye, qui entre dans la quatrième année d’une guerre fratricide, illustre parfaitement la donne. En Égypte, le nouveau pouvoir militaire — qui organise une meurtrière traque aux opposants — initie des procès de masse inédits dans le monde, créant un effrayant remake de la chasse aux sorcières des âges sauvages.


Le Liban, sans président ni Parlement, depuis le 25 mai 2014, est retombé dans ses travers et un rien pourrait rallumer la flamme de la discorde. Reste la Palestine, avec des guerres qui durent depuis 68 ans, traversant des phases chaudes et froides. Un cas que l’on a rendu et que l’on a voulu insoluble avec, quelque part, une responsabilité patente de dirigeants arabes incapables d’élever le ton et d’aider concrètement les Palestiniens.


Mais, ceux qui bloquent de tous les freins l’émergence d’un État en Palestine sont ceux-là qui jouent les sous-traitants des impérialismes américain et occidental. Or, un point commun lie ces différents évènements du Machrek et du Maghreb : l’interventionnisme tous azimuts des Al Saoud. En fait, les Saoudiens, dont le trône ne tient qu’à la protection des États-Unis, ne sont pas pour peu dans la dégradation des situations en Irak, en Syrie et au Yémen, notamment, où Riyad mène, dans ce dernier pays depuis le 25 mars, une guerre de destruction.


Les Saoudiens ont été à bonne école, avec leur opération « Tempête décisive » au Yémen à l’imitation des « tempêtes » désastreuses US contre l’Irak, dans les guerres du Golfe, ou d’Israël contre les Palestiniens. On ne peut comprendre les évènements qui marquent ces pays arabes — en particulier depuis l’avènement dudit « Printemps arabe » — si l’on ne remet pas les faits dans leur contexte géostratégique, et si l’on ne revient pas sur les carences des dirigeants arabes — plus préoccupés à faire pérenniser leur pouvoir que construire des États forts, appuyés sur l’État de droit, la démocratie et les libertés — qui ont de la sorte facilité les ingérences étrangères. Les États-Unis et Israël, notamment, n’ont eu qu’à mettre à profit cette situation pour aggraver, si cela se pouvait, les clivages entre les Arabes. Pendant que ceux-ci s’entre-tuent dans de nouvelles guerres de religion et/ou de leadership, leur monde recule sur tous les plans. Cette région qui avait le potentiel — grâce à son homogénéité historique et linguistique et forte de ses près de 400 millions d’habitants — de devenir une grande puissance, a à contrario gravement régressé et s’est enlisée, sous l’impulsion d’un wahhabisme rampant, dans les guerres tribales et claniques.

 

Alors que le Monde dit « arabe » se vide de son intelligentsia au profit de pays — à leur tête les États-Unis — qui font tout pour le maintenir dans l’obscurantisme et le despotisme, certains régimes arabes, particulièrement l’Arabie saoudite, donnent des coups de pouce décisifs à cette rétrogradation arabe. En fait, Riyad assume l’entière responsabilité de l’avènement de l’islam radical en ayant été à l’origine de la fondation — dans les années 1980 — de la nébuleuse Al Qaïda, conjointement avec les États-Unis. C’est encore l’Arabie saoudite qui finance le terrorisme transfrontalier, singulièrement, en Syrie — où opère l’un de ses bras armés le groupe jihadiste Al Nosra — et dont l’action armée au Yémen tend à détruire le plus pauvre des pays arabes.

 

De fait, tous les ingrédients se trouvent aujourd’hui réunis pour plonger le Monde dit « arabe » dans une guerre de 1 000 ans. Les Al Qaïda et l’autoproclamé « État islamique » (EI/Daesh) — faut-il s’étonner que Daesh qui a détruit en Irak et en Syrie les assises des civilisations anciennes, ne s’en prend ni à Israël, ni aux États-Unis ? — semblent avoir eu pour mission de renvoyer les Arabes à la période de la Jahiliya. Comment peut-il en être autrement quand ces groupes terroristes s’attaquent aux seuls pays arabes ayant fait de la modernité leur credo ? L’histoire ne manquera pas de le relever et de noter le rôle joué par Riyad dans la déroute dudit « Monde arabe ».

 

 

Par Karim MOHSEN (lexpressiondz.com, journal algérien) - Pierre Royant (reseauinternational.net) - le 23 mai 2015.

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L’Irak récupère des pièces antiques pillées entre 2003 et 2011

L’Irak récupère des pièces antiques pillées entre 2003 et 2011 | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


L’Irak récupère des pièces antiques

pillées entre 2003 et 2011

 

Les États-Unis ont rendu lundi 16 mars à l’Irak une soixantaine d’objets antiques qui avaient été pour la plupart pillés lors de l’occupation américaine du pays, entre 2003 et 2011. Ces pièces seront exposées au musée national de Bagdad, qui a rouvert fin février après douze années de fermeture.

 

De la vaisselle en verre, des bas-reliefs en argile, des pointes de lance en bronze et des haches saisis aux États-Unis ont été exposés au consulat d’Irak à Washington avant d’être expédiés à Bagdad.

 

Parmi eux figure une extraordinaire tête de lamassu assyrien, taureau ailé à tête humaine datant de 700 avant Jésus-Christ et estimée à 2 millions de dollars (environ 1,9 million d’euros). Elle avait été volée dans un palais du roi Sargon II à Ninive, dans le nord de l’Irak. Elle avait été saisie à New York en 2008 où elle avait été expédiée par un marchand d’art de Dubaï qui écoulait des œuvres d’art irakiennes pillées dans le monde entier.

 


15 000 pièces volées

 

Des réseaux criminels organisés avaient profité de l’intervention américaine et du chaos pour piller les musées irakiens en 2003. Dans celui de Bagdad, 15 000 pièces ont été volées dont 4 300 restituées par la suite. Les autorités américaines avaient été très critiquées pour avoir manqué de protéger les sites archéologiques irakiens des voleurs.

 

La réouverture du musée de la capitale irakienne a été accélérée après des pillages de l’organisation de l’État islamique (EI) à Mossoul, dans le nord du pays. Les destructions sont les pires subies par le patrimoine irakien depuis le pillage du musée archéologique national à Bagdad en avril 2003, quelques jours après la chute de Saddam Hussein.

 


Lire : La cité antique détruite par l’EI en Irak, un « crime de guerre », selon l’UNESCO


L’EI s’est ainsi livré à « un nettoyage culturel » en rasant une partie des vestiges de la Mésopotamie antique, selon les Nations unies, ou en revendant des pièces au marché noir. L’« urgence » de la situation a accéléré le processus de restitution, selon l’ambassadeur irakien, Lukman Faily. « Le monde entier est uni pour protéger cette culture ».

 

 

 

Par la Rédaction de lemonde.fr – le 17 mars 2015

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USA/Turquie main dans la main pour armer et former les rebelles syriens… encore une odeur de gaz

USA/Turquie main dans la main pour armer et former les rebelles syriens… encore une odeur de gaz | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


USA/Turquie main dans la main pour armer et former les rebelles syriens… encore une odeur de gaz


 

Cela a le mérite d’être clair : Turquie et États-Unis viennent de signer à Ankara un accord, scellé deux jours auparavant, en vue d’œuvrer à la formation et l’équipement des opposants syriens modérés en Turquie. C’est en effet ce qu’a indiqué le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu à des journalistes.

 

Les signataires sont le sous-secrétaire au ministère des Affaires étrangères turques Feridun Sinirlioglu et l’ambassadeur américain à Ankara John Bass, a précisé une source gouvernementale. Une annonce qui vient clôturer des mois de négociations difficiles entre les différents membres de l’OTAN, lesquels étaient à la fois divisés sur la nécessité de former des rebelles syriens et l’ennemi à combattre.

 

Ankara, qui ne ménage pas ses propos contre le président syrien Bashar al-Assad, souhaite que les factions de rebelles modérés soient entraînés pour combattre le régime de Damas, mais également le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui contrôle de larges zones de territoires en Irak et en Syrie jusqu’à la frontière turque.

 

Washington affiche pour sa part officiellement sa volonté de former les rebelles dans le cadre de sa lutte contre le groupe EI, alors que l’US Air Force effectue des attaques ciblées contre les positions de l’EI en Syrie.

 

Le Pentagone a laissé entendre que le gouvernement américain espère que le programme pourra débuter d’ici fin mars, l’objectif étant d’avoir que les combattants rebelles formés puissent être « opérationnels » d’ici la fin de l’année. 5.000 combattants syriens devraient être formés dès la première année. Vous noterez au passage que pas l’once d’une information concernant le montant des sommes ainsi mises sur la table n’a filtré, quant aux sources de financement elles-mêmes, il en est encore moins question…

 

Mais encore une fois, une forte odeur de pétrole et de gaz pourrait régner sur la région. Et les tensions entre Turquie et Syrie pourraient être ni plus ni moins que le reflet des importants différends qui séparent Russie et États-Unis. La guerre des pipelines n’arrangeant rien à l’affaire.

 

 

— La Turquie partenaire des États-Unis pour contrer le projet de pipeline entre Syrie, Iran et Irak

 

Rappelons en effet que Syrie, Iran et Irak ont signé en juillet 2011 un « mémorandum d’entente » pour la construction d’un gazoduc qui, d’ici 2016, devrait relier le gisement iranien de South Pars, le plus grand du monde, à la Syrie et à la Méditerranée. Plusieurs sociétés européennes devraient être associées à l’exploitation de ce « gazoduc islamique ».

 

Au final, la Syrie où a été découvert notamment un important gisement près de Homs, pourrait ainsi devenir un nœud de transit de couloirs énergétiques, offrant une alternative aux réseaux de gazoducs qui traversent… la Turquie et à d’autres réseaux de pipelines… contrôlés par les majors pétrolières US et européennes.

 

Le projet Iranien de gazoduc « gaz islamique » ou « Islamic Gas Pipeline » d’un coût estimé à 10 milliards de dollars devrait ainsi traverser l’Irak et la Syrie afin de proposer des livraisons de gaz liquéfié en Europe via les ports méditerranéens de Syrie. D’une longueur de 5.600 km, ses capacités pourraient permettre le transport de 35 Milliards de m³ de gaz par an. À terme, le Liban, l’Irak, la Jordanie et la Syrie pourront se raccorder à ce gazoduc.

 

Chose qui déplaît fortement aux États-Unis et à leurs alliés occidentaux, qui veulent garder la mainmise sur ce gaz, leur « défaite » sur le projet parallèle du gazoduc Nabucco leur restant encore en travers de la gorge. La Turquie ayant quant à elle tout à perdre de ce nouveau pipeline contournant son territoire.

 

En juillet 2011, les analystes indiquaient d’ores et déjà que la signature de l’accord sur le « gazoduc islamiste » pouvait être vue comme un échec de la stratégie américaine d’isolement de la Syrie, et comme un geste d’indépendance du gouvernement irakien de Nouri al-Maliki, en place depuis décembre 2010, à quelques mois du retrait des dernières troupes américaines.

 

 

— Un accord gazier Syrie/Russie qui déplaît fortement — 

 

Rappelons ainsi que c’est fort discrètement que le 25 décembre 2013 – en pleine trêve des confiseurs – que la Syrie a signé avec la Russie un accord pour le moins stratégique sur l’échiquier énergétique mondial. Et ce, sur différents aspects.

 

Il s’agit tout d’abord du premier accord de prospection pétrolière et gazière signée par la Syrie dans ses eaux territoriales, alors que suite à de récentes découvertes, ses réserves off-shore sont considérées comme les plus importantes de la Méditerranée.

 

Le fait que Russes et Syriens agissent de concert alors que le régime du président Bachar al-Assad est frappé de sanctions internationales, suite au conflit interne qui dévaste le pays, est également lourd de symboles. L’accord, d’une durée de 25 ans, a été paraphé au siège du ministère du Pétrole et des ressources minières à Damas par le ministre syrien du Pétrole, Sleimane Abbas, la Compagnie générale syrienne du Pétrole et l’entreprise russe Soyuzneftegaz. Le directeur général de la Compagnie générale syrienne du pétrole, Ali Abbas, soulignant à cette occasion qu’il s’agissait du premier contrat accordant des licences d’exploration de gaz et de pétrole dans les eaux syriennes.

 

Autre élément notable : les zones concernées font partie des gigantesques gisements de gaz et de pétrole récemment découverts en Méditerranée orientale, au large de pays tels que… la Syrie, le Liban, Israël et Chypre.

 

Précisons à cet égard qu’un accord de délimitation des zones économiques exclusives a été conclu le 17 décembre 2010 entre Israël et Chypre, en vue de permettre aux deux pays la poursuite des recherches off-shore d’hydrocarbures de part et d’autre. Provoquant de vives réactions des pays voisins… Turquie, Syrie, Liban et l’Égypte voyant d’un mauvais œil la volonté hégémonique de l’État hébreu sur les gisements récemment découverts tels que Tamar et Leviathan.


Nous avions également laissé entendre à plusieurs reprises que le gouvernement chypriote pourrait faire jouer la concurrence en vue de monnayer l’octroi d’un prêt salvateur… en l’échange de licences d’exploration d’immenses champs gaziers off-shore, la Russie étant confrontée à la troïka via l’intermédiaire de la BCE sur ce dossier.

 

Moscou semble donc désormais redoubler d’efforts pour avancer ses pions sur la zone… en passant par la Syrie. Histoire d’ajouter encore plus d’huile sur le feu…

 

Quoi qu’il en soit, le ministre syrien a indiqué que la prospection allait débuter sur une superficie de 2.190 km2, ajoutant que le coût de la prospection s’élèverait à 100 millions de dollars. Suite aux récentes découvertes réalisées en Méditerranée, les réserves de gaz pourraient s’élever à 38.000 milliards de pieds cubes.

 

Selon la revue « Oil and Gas », la Syrie détiendrait au final les plus grandes réserves prouvées de pétrole de la Méditerranée, avec 2,5 milliards de barils, dépassant ainsi ses voisins, hormis l’Irak. Reste que suite aux sanctions internationales, la Syrie a vu sa production pétrolière chuter de 90 % depuis mars 2011, date de début du conflit.

 

Il n’en demeure pas moins que la signature de ce contrat est loin de faire l’unanimité, ne serait-ce qu’au sein de la Syrie elle-même. La Coalition de l’opposition syrienne avait ainsi affirmé que le peuple syrien considérait comme nul l’accord signé la veille entre le gouvernement et la Russie. « La Coalition condamne cette signature qui vise à donner les richesses de notre sous-sol contre les armes russes destinées à tuer le peuple syrien », avait-elle indiqué jeudi dans un communiqué. Ajoutant que « la signature par la société russe d’un des plus importants contrats dans la région avec le régime criminel alors que les combats se poursuivent sans répit met en évidence le fait que le gouvernement russe a signé un accord pour fournir au régime des armes supplémentaires pour tuer le peuple syrien ».

 

En juillet 2013, à l’occasion du cinquantenaire du quotidien Al-Thawra, le président syrien avait répondu à plusieurs questions de journalistes. En réponse à l’un d’entre eux, lui demandant de faire la lumière sur les ressources en pétrole et en gaz des eaux territoriales syriennes, Bachar Al-Assad avait indiqué : « C’est la vérité, que ce soit dans nos eaux territoriales ou dans notre sol. Les premières études ont fait état d’importants gisements de gaz dans nos eaux territoriales. Puis, nous avons su que d’autres gisements s’étendaient de l’Égypte à la Palestine et sur tout le long de la côte ; ces ressources étant plus abondantes dans le Nord ».

 

Ajoutant : « certains disent que l’une des raisons de la crise syrienne est qu’il serait inacceptable qu’une telle fortune soit entre les mains d’un État opposant, mais, évidemment, personne ne nous en a parlé de façon directe. C’est une analyse logique de la situation et nous ne pouvons ni la réfuter ni la considérer comme une raison secondaire. C’est peut-être la raison principale de ce qui se passe en Syrie, mais, pour le moment, elle reste du domaine de l’analyse. »

 

 

 

Par Élisabeth Studer – leblogfinance.com   – 22 février 2015

Sources : AFP, Mondialisation.ca, Al-Thawra

 

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Les impérialistes pleurent le roi Abdallah

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Les impérialistes pleurent le roi Abdallah

 

Il serait difficile de trouver quelque chose de plus dégoutant, en termes de servilité et d’hypocrisie, que le déluge d’éloges des puissances impérialistes pour pleurer la mort du roi Abdallah d’Arabie saoudite. Le roi Abdallah est mort le 23 janvier à l’âge de 90 ans.

 

Des hommages sont parvenus des gouvernements aux quatre coins de la planète.


À Londres, le gouvernement britannique a mis en berne les drapeaux des édifices gouvernementaux et du Palais de Buckingham. Le prince Charles et le Premier ministre David Cameron se sont rendu en Arabie saoudite le weekend suivant sa mort.

 

Quant aux États-Unis, l’administration Obama a annoncé qu’elle modifierait l’itinéraire du président, qui était alors en Inde, afin qu’il puisse faire un voyage spécial à Riyad pour rendre visite au successeur d’Abdallah, son demi-frère de 79 ans, Salmane. La Maison-Blanche a publié un communiqué notant l’«amitié authentique et chaleureuse » entre le président Obama et le défunt monarque.

 

Salmane est le sixième des enfants d’al-Saoud, le fondateur du régime semi-féodal. Le fait qu’il soit atteint de la maladie d’Alzheimer est peut-être un reflet approprié de la nature du gouvernement dont il sera le dirigeant. Simon Henderson, le directeur du programme pour le Golfe et la politique énergétique à l’Institut sur la politique du Proche-Orient à Washington, a écrit le mois dernier que « le cerveau de Salmane est manifestement ravagé par la démence. Des visiteurs ont rapporté qu’après quelques minutes de conversation, il devient incohérent. »

 

Il est bien sûr possible pour un dirigeant, même avec des capacités grandement réduites, d’occuper un poste de figure de proue sans aucun pouvoir réel pendant une longue période de temps, comme Ronald Reagan l’a fait pendant la majeure partie de sa présidence. Mais, cela montre de toute évidence pourquoi il était de la plus grande importance, du point de vue de la Maison-Blanche, du Pentagone et du département d’État que le premier geste du nouveau roi était de confirmer que son successeur et prince héritier serait le plus jeune des fils d’al-Saoud, le prince Moqren, âgé de 69 ans.

 

La sélection du prince Mohammed Ben Nayef, le ministre de l’Intérieur, en tant que vice prince héritier et présumé successeur de Moqren était encore plus critique, du point de vue de l’impérialisme américain. Âgé de 55 ans, le prince est le premier occupant potentiel du trône choisi par la génération des petits-fils d’al-Saoud. En tant que chef des opérations antiterroristes de l’Arabie saoudite, il a travaillé étroitement avec la CIA et le Pentagone. Le Wall Street Journal a écrit dans un éditorial : « Le prince Mohammed a été longtemps vu comme le candidat favori de Washington parmi les jeunes princes qui aspirent à être roi. »

 

La collaboration étroite entre Washington et le régime saoudien en dit long sur la nature de l’intervention américaine au Moyen-Orient. Malgré le fait qu’une administration après l’autre a prétendu que la politique étrangère américaine défendait la démocratie, l’impérialisme américain a recours depuis longtemps au régime le plus réactionnaire et oppressif du Moyen-Orient. Depuis 70 ans, il y a un accord entre les États-Unis et la monarchie saoudienne : les États-Unis arment le régime jusqu’aux dents contre des menaces aussi bien intérieures qu’extérieures, tandis que l’Arabie saoudite les approvisionne en pétrole et défend généralement la politique étrangère américaine.

 

Même si les administrations américaines ont, pendant plus d’une décennie, adhéré à la « guerre contre le terrorisme », maintenant décrite par l’administration Obama comme une « lutte contre l’extrémisme violent », la pierre angulaire de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient a été une alliance avec un État qui défend le fondamentalisme islamique et qui finance et arme des groupes fondamentalistes islamiques droitistes dans la région.

 

Dans les années 1980, l’administration Reagan et l’Arabie saoudite ont conjointement commandité les moudjahidines afghans, la guérilla de fondamentalistes islamiques recrutée par la CIA et sanctionnée et payée par l’Arabie saoudite, afin de combattre le régime prosoviétique en Afghanistan. La collaboration entre les États-Unis et l’Arabie saoudite en Afghanistan a donné naissance à Al-Qaïda, mené par Oussama Ben Laden, le fils d’un magnat de la construction devenu riche par ses contrats en Arabie saoudite. L’argent de l’Arabie saoudite – dont une partie provenait directement de la monarchie – a financé les attaques terroristes du 11—Septembre contre les États-Unis et 15 des 19 pirates de l’air étaient des Saoudiens.

 

Mais, l’administration Bush a glissé ces liens sous le tapis, premièrement en envahissant l’Afghanistan et, ensuite, en concoctant un lien entre Saddam Hussein et le 11—Septembre dans le but de justifier l’invasion et l’occupation criminelles de l’Irak en 2003. Même si les Saoudiens se sont opposés verbalement à l’intervention américaine (parce qu’ils voyaient Saddam Hussein comme un rempart contre l’Iran), l’armée américaine a bénéficié d’un accès complet aux bases saoudiennes afin de mener leurs opérations militaires pendant la guerre.

 

Récemment, l’Arabie saoudite a appuyé la guerre de l’OTAN menée par les États-Unis contre la Libye et est fortement intervenue en Syrie dans le cadre de la campagne orchestrée par les États-Unis pour déstabiliser le régime de Bachar al-Assad, un allié de l’Iran, le principal rival régional de l’Arabie saoudite.

 

L’alliance entre l’Arabie saoudite et les États-Unis a été un désastre sans équivoque pour les habitants du Moyen-Orient. L’Irak, la Syrie, la Libye et maintenant le Yémen, qui se trouve à la frontière sud de l’Arabie saoudite, ne sont plus des sociétés fonctionnelles et ont été dévastées par des offensives militaires (que ce soit directement, comme dans le cas de l’Irak ou de la Libye, ou indirectement, comme dans le cas de la Syrie ou à distance, via des frappes de missiles par drones, comme dans le cas du Yémen).

 

Les forces militaires saoudiennes ont envahi le Royaume de Bahreïn – le siège social des opérations navales américaines dans le Golfe persique – afin de supprimer l’opposition populaire à la famille dirigeante. En 2013, Washington et Riyad ont appuyé le coup d’État du général Al-Sisi en Égypte et le retour d’une dictature militaire contre l’État le plus peuplé du monde arabe.

 

En Syrie, les dollars saoudiens et les armes américaines fournies par l’Arabie saoudite ont alimenté l’émergence de l’État islamique en Irak et en Syrie (EI ou ISIS en anglais). Cela a mené à la débâcle de l’été dernier, lorsque les combattants d’ISIS ont conquis la majeure partie de l’ouest de l’Irak, incluant la deuxième plus grande ville d’Irak, Mossoul. Maintenant, les pilotes saoudiens ont rejoint la campagne de bombardement mené par les États-Unis en Syrie, le prélude à un conflit de beaucoup plus grande envergure et encore plus sanglant.

 

Le dernier exemple de collaboration entre les États-Unis et l’Arabie saoudite est la décision de l’OPEC, avec l’Arabie saoudite en tête, de rejeter toute réduction de production de pétrole au moment même où les prix chutent. Ce geste vise à acculer l’Iran et la Russie, deux alliés majeurs de la Syrie, à la faillite, en coupant les revenus que ces gouvernements peuvent tirer des exportations de pétrole dont ils dépendent.

 

Mais c’est un couteau à double tranchant. Aux États-Unis, la chute des prix du pétrole a dévasté l’industrie du gaz de schiste et a commencé à créer du chômage de masse au Texas et au Dakota du Nord. En Arabie saoudite, la chute des prix du pétrole a créé un manque à gagner de près de 40 milliards de dollars dans le budget national, forçant le pays à puiser dans ses réserves internationales.

 

La pauvreté et le chômage se répandent dans le pays, malgré sa richesse pétrolière. Une récente étude la CIA sur ce pays a estimé que 506.000 jeunes vont entrer sur le marché du travail en Arabie saoudite en 2015, où plus de la moitié de la population de 27 millions a moins de 25 ans. Étant donné que seulement 1,7 des 8,4 millions de salariés en Arabie saoudite sont des citoyens saoudiens – la grande majorité d’entre eux sont des immigrants –, le régime fait face à ce qu’un stratège impérialiste décrit comme étant « un défi incroyable en terme de stabilité nationale ».

 

La force la plus réactionnaire de la région – la monarchie saoudienne – est alliée avec la force la plus réactionnaire de la planète – l’impérialisme américain. Il en résulte une combinaison toxique de convulsions économiques, d’intensification des conflits tribaux et sectaires et d’escalade des interventions militaires impérialistes.

 

 

Par Patrick Martin mondialisation.ca – le 30 janvier 2015

Article paru d’abord en anglais, WSWS, le 26 janvier 2015

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Tous Américains, tous Charlie, tous en guerre !

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Source image : formerplushaut.com


 

Tous Américains, tous Charlie, tous en guerre !

 

Deux semaines après le massacre de Paris et le déclenchement de l’immense opération de brainwashing « JeSuisCharlie », la poussière des émotions retombe enfin et on commence à mesurer l’étendue des dégâts.


L’instrumentalisation jusqu’à la nausée de l’affaire a fonctionné à merveille. Le cadavre politique Flanby et sa cour ont ressuscité dans les sondages et, surtout, la mobilisation complète de la machinerie politico-merdiatique hexagonale a provoqué une sorte de « reset » permettant l’incorporation instantanée de la France dans le grand délire islamophobe du choc des civilisations US.


Au plan intérieur, la tentation totalitaire est bien réelle avec une classe dirigeante qui a d’ores et déjà réduit la liberté d’expression à l’expression de ses seules opinions.

 

 

Islamophobie et paranoïa


 

Le bilan est désastreux. Au moment même où tous les Charlies de l’Hexagone prétendaient manifester pour la liberté d’expression : des dizaines de personnes ont été arrêtées pour « apologie de terrorisme » (dont une jeune fille de 14 ans) parfois pour de simples commentaires ironiques (1) ou même un dessin ; Dieudonné a été placé en garde à vue pour un tweet ; des dizaines d’attaques islamophobes ont été perpétrées à travers la France (2).

Sous couvert de réflexe républicain, chacun y est allé de son islamophobie en exigeant des musulmans qu’ils condamnent le massacre.


Comme si cette tuerie avait un quelconque rapport avec l’Islam en tant que religion.


A-t-on exigé des Juifs de France qu’ils condamnent le massacre de plus de 2.000 Palestiniens, dont 500 enfants par les Israéliens en mars 2014 ?

 

Rupert Murdoch, possesseur du plus grand groupe de presse du monde, aura parfaitement résumé la puanteur de l’esprit du moment dans un seul tweet : « Peut-être que la plupart des musulmans sont pacifiques, mais jusqu’à ce qu’ils reconnaissent et détruisent leur cancer djihadiste croissant, ils doivent être tenus pour responsables. » (3).

 

 

Tentation totalitaire


 

Autre sujet d’inquiétude : la tentation totalitaire qui s’est manifestée au plus haut niveau.

 

Le concept de « totalitarisme » vient, rappelons-le, du fait qu’il ne s’agit pas seulement de contrôler l’activité des personnes, comme le ferait une dictature classique, mais de s’immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les citoyens l’adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté.

 

Et là, sans s’arrêter à l’appel de la députée UMP des Yvelines Valérie Pécresse pour un « Patriot Act à la française », la palme de la dérive totalitaire revient à Nathalie Saint-Cricq, journaliste de France2, responsable du service politique de la chaîne depuis juin 2012 : « C’est justement ceux qui ne sont pas « Charlie » qu’il faut repérer, ceux qui, dans certains établissements scolaires ont refusé la minute de silence, ceux qui « balancent » sur les réseaux sociaux et ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur. Eh bien, ce sont eux que nous devons repérer, traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale. »
No comment.

 

 


L’école mobilisée pour former des Charlies ?


 

Les déclarations de la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem sont également stupéfiantes : « Même là où il n’y a pas eu d’incidents, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves. Et nous avons tous entendu les « Oui je soutiens Charlie, mais… », les « deux poids, deux mesures », les « pourquoi défendre la liberté d’expression ici et pas là ? » Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs. »
 Mais alors de quelles valeurs s’agit-il exactement ?

 

La ministre Belkacem en a dessiné les contours après l’annonce du Président-Poire Flanby d’un « acte II » de la refondation de l’école (4).

Les mesures proposées sont notamment :

 

« Un nouvel enseignement moral et civique »
 [s’agit-il d’inculquer aux enfants les valeurs du Système en leur imposant de renoncer à leur libre arbitre ?] ;

 

« Un renforcement de l’éducation aux médias et à l’information »
[s’agit-il d’apprendre aux enfants à aimer la propagande officielle et ses canaux, et à renoncer à la tentation de l’information dissidente sur internet ?]

 

« une Journée de la laïcité célébrée chaque 9 décembre »
 [S’agit-il de promouvoir une laïcité respectueuse des religions, ou cette laïcité nihiliste à la CharlieHebdo qui impose à chacun (enfin presque) d’accepter que sa religion soit injuriée sans broncher, bref, s’agit-il de former des Charlies ?]

 

Lorsqu’une ministre de l’éducation estime que les questions des élèves sont insupportables, l’inquiétude est en effet plus que légitime.

 

Reste qu’aujourd’hui, au lendemain de ce qui se prétendait être un grand rassemblement républicain, la France n’a jamais été aussi divisée entre prédateurs et travailleurs, classe politico-merdiatique et peuple, bobos des villes et kaïras des cités, Juifs, laïcs, musulmans et, désormais, entre Charlie et pas Charlie.

 

 

La loi mobilisée pour une purge idéologique d’internet ?

 

À cette crispation idéologique viennent évidemment s’ajouter les tentations liberticides de l’appareil sécuritaire.

 

Verbatim

Jean-Jacques Urvoas, député PS : « Nous voulons avoir accès aux ordinateurs. »
 Christian Jacob, chef de file des députés UMP : « Si nécessaire, il faudra restreindre les libertés publiques et la liberté individuelle de quelques-uns. »
 Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur : « Dans le combat que nous menons contre le terrorisme, il devra y avoir Internet. »
 Là encore, l’inquiétude est plus que légitime, à plus forte raison lorsque l’on connaît la volonté quasi hystérique du Premier ministre Valls de purger internet selon son goût, et notamment en créant l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme (5).

 

Valls, discours au Trocadéro, 19 mars 2014 : « Nous devons faire corps pour combattre cet antisémitisme nouveau, qui se nourrit de l’antisionisme, qui se déverse sur la toile et sur l’Internet. Il nous faut réfléchir, il nous faut travailler, il faut si c’est nécessaire, légiférer. »


 

 

« La guerre, c’est la paix »


 

À l’internationale, bien sûr, c’est la curée.

 

Comme le relève le Figaro : « Un climat d’unanimité inédit a présidé mardi (13 janvier) au vote des députés et sénateurs sur la prolongation des frappes aériennes françaises en Irak contre l’État islamique (EI), alias Daech. »

 

Certes. Qui oserait aujourd’hui critiquer cette décision ? Et peu importe encore une fois si ces djihadistes-assassins sont un pur produit de la politique étrangère conduite par le Bloc atlantiste au Moyen-Orient depuis 25 ans (6). Peu importe si les USA et la France notamment les soutiennent, les entrainent et les financent depuis 3 ans en Syrie notamment.

 

Hier « Tous Américains » ; aujourd’hui « Tous Charlie » et, bien sûr, tous en guerre contre le terrorisme donc, dans cette guerre ingagnable (7) et éternelle à laquelle il est devenu impossible d’échapper.

 

Mais c’est tout bénéfice pour le Système, dont la France politique est devenue un simple rouage.

 

Car comme le pressentait très bien George Orwell dans son roman d’anticipation, « 1984 » : « Peu importe que la guerre ne soit pas réelle, ou, si elle l’est, que la victoire ne soit pas possible. La guerre ne vise pas à la victoire. Elle vise à être continuelle. (…) La guerre est menée par l’oligarchie contre ses propres sujets, et son objet n’est pas de remporter la victoire sur l’Eurasia ou l’Estasia, mais de garder la structure même de la société intacte. »
 La guerre sans fin contre le terrorisme n’a donc d’autre but que de permettre au Système de « perdurer dans son être » ; de permettre à ses privilégiés de conserver leurs privilèges malgré les inégalités croissantes, malgré sa toxicité, malgré la censure et le contrôle, malgré tout.

 

Comme le proclament les dirigeants du régime totalitaire imaginé par Orwell : « La guerre c’est la paix. La Liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force. »
 Dont acte.

 

Postscriptum : « La lutte était terminée. Il avait remporté la victoire sur lui-même. Il aimait Big Brother ».

Georges Orwell, « 1984 », derniers mots.

 

 

 

Par entrefilets.com - le 23 janvier 2014

 

 

Notes :

1La France commence à incarcérer des gens pour des commentaires ironiques

2 Augmentation de 110 % des actes islamophobes

3 « Paris attacks » Pas au nom de l’Islam

4 L’école mobilisée pour former des Charlies

5 Après le terrorisme, les sites antisionistes bientôt bloqués sans juge ?

6 Le Charlie’s Sytem Magic Tour

 7 Le terrorisme ne se combat pas par la guerre, par Pierre Conesa

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La Belgique cible de L’EI

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Photo : Archive. © Flickr.com/Infidelic/cc-by-nс-sa 3.0

 

 

L’État islamique prend la Belgique pour cible

 

Les services de renseignements du pays disent avoir empêché récemment des attentats et font état d'une préparation active des islamistes locaux pour de nouvelles attaques. Selon les experts interrogés, la Belgique s'est pratiquement transformée en principal "exportatrice du djihad" en Europe.

 

Le sursaut d'activité des extrémistes belges a provoqué la vague d'attaques terroristes en France la semaine dernière, qui a fait 17 victimes - notamment les caricaturistes et journalistes de l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

 

Comme l'a déclaré hier le ministre-président du gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale Rudi Vervoort, les services de renseignements belges ont réussi à prévenir plusieurs attentats ces deniers jours. De plus, selon lui, la police et les renseignements des régions de Wallonie et de Flandre sont en "contact permanent et échangent des informations sur la préparation de nouvelles attaques". "Selon les services de renseignements, les cibles potentielles ont déjà été identifiées. Nous prenons les mesures adéquates pour les protéger", a annoncé Rudi Vervoort.

 

D'après les médias belges, les islamistes radicaux cherchent à démoraliser les policiers par le biais de menaces. Les extrémistes, se proclamant membres de l’État islamique, envoient des menaces aux policiers et à leurs familles via les réseaux sociaux. Et bien que la police n'ait aucune preuve concrète d'attentats imminents, certains policiers ont préféré supprimer leur profil sur internet ce qui témoigne, selon le quotidien Libre Belgique, de l'ampleur de la panique et de la psychose qui se sont emparées du pays.

 

Selon les experts interrogés, les autorités belges pourraient prochainement augmenter le niveau de menace terroriste au vu de l'activation des extrémistes qui ont combattu en Syrie et en Irak, notamment dans les rangs de l’État islamique.

 

 

Par RIA Novosti/La Voix de la Russie – le 13 janvier 2015

 

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Vérités cachées sur l’EI

La vidéo « La mondialisation de la guerre » a été ajoutée sur YouTube par Mondialisation TV le 31 octobre 2014

 


Vingt-six vérités sur le groupe État islamique (EI) qu’Obama veut vous cacher

 

La guerre menée par les États-Unis contre le groupe armé État islamique est un grand mensonge.

Pourchasser les « terroristes islamiques » et mener une guerre préventive dans le monde entier pour « protéger la patrie étasunienne » sont des concepts utilisés pour justifier un programme militaire.

 

L’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) est une création du renseignement étasunien. Le programme de « lutte contre le terrorisme » de Washington en Irak et en Syrie consiste à appuyer les terroristes.

 

L’incursion des brigades du groupe État islamique (EI) en Irak ayant débuté en juin 2014 faisait partie d’une opération militaire et du renseignement soigneusement planifiée et soutenue secrètement par les États-Unis, l’OTAN et Israël.

 

Le mandat de lutte contre le terrorisme est fictif. Les États-Unis sont le « commanditaire numéro un du terrorisme d’État ».

 

L’État islamique est protégé par les États-Unis et leurs alliés. S’ils avaient voulu éliminer les brigades de l’État islamique, ils auraient pu bombarder intensément leurs convois de camionnettes Toyota lorsqu’ils ont traversé le désert entre la Syrie et l’Irak en juin. 

 

Le désert syro-arabe est un territoire ouvert. D’un point de vue militaire, cette opération aurait pu être effectuée efficacement, rapidement et de manière extrêmement précise avec des chasseurs à la fine pointe de la technologie (F15, F22 Raptor, CF-18).

 


*


Dans cet article, nous abordons 26 concepts qui réfutent le grand mensonge. Alors que les médias interprètent cette opération militaire à grande échelle contre la Syrie et l’Irak comme étant une entreprise humanitaire, elle a engendré d’innombrables morts civiles.


Cette opération n’aurait pas pu être entreprise sans l‘appui inflexible des médias occidentaux, lesquels ont maintenu que l’initiative d’Obama représentait une opération de contre-terrorisme.

 


LES ORIGINES HISTORIQUES D’AL-QAÏDA

 


1. Les États-Unis appuient Al-Qaïda et ses organisations affiliées depuis presque un demi-siècle, depuis le début de la guerre soviéto-afghane.

 


2. Des camps d’entraînement de la CIA ont été mis en place au Pakistan. Entre 1982 et 1992, la CIA a recruté quelque 35 000 djihadistes venus de 43 pays musulmans pour faire le djihad en Afghanistan.

« Payée par des fonds de la CIA, des annonces publicitaires incitant à se joindre au djihad ont été placées dans les journaux et bulletins d’information à travers le monde. »

 


3. Washington appuie le réseau terroriste islamique depuis l’administration Reagan.

Ronald Reagan a appelé les terroristes des « combattants de la liberté ». Les États-Unis ont fourni des armes aux brigades islamiques. C’était pour « une bonne cause » : la lutte contre l’Union soviétique et un changement de régime ayant mené à la disparition d’un gouvernement laïc en Afghanistan.


 


4. Des manuels djihadistes ont été publiés par l’Université du Nebraska. « Les États-Unis ont dépensé des millions de dollars pour fournir aux écoliers afghans des manuels remplis d’images violentes et d’enseignements islamiques militants. »

 


5. Oussama ben Laden, « le démon » (Bogeyman) des États-Unis et fondateur d’Al-Qaïda a été recruté par la CIA en 1979, dès le début du djihad contre l’Afghanistan, appuyé par les États-Unis. Il avait 22 ans et a été formé dans un camp d’entraînement de guérilla soutenu par la CIA.


Al-Qaïda n’était pas derrière les attaques du 11-Septembre. Le 11 septembre 2001 a fourni une justification à la guerre contre l’Afghanistan, basée sur l’idée que l’Afghanistan pratiquait le terrorisme d’État en soutenant Al-Qaïda. Les attaques du 11-Septembre ont contribué à l’élaboration de la « guerre mondiale au terrorisme » (Global War on Terrorism) 


 

L’ÉTAT ISLAMIQUE

 

 

6. Le groupe État islamique (EI) était à l’origine une entité liée à Al-Qaïda et créée par le renseignement étasunien avec le soutien du MI6 britannique, du Mossad israélien, de l’Inter-Services Intelligence (ISI) pakistanais et du General Intelligence Presidency (GIP) saoudien, Ri’āsat Al-Istikhbarat Al-’Āmah (رئاسة الاستخبارات العامة).

 


7. Les brigades de l’EI ont participé à l’insurrection en Syrie contre le gouvernement de Bachar Al-Assad, insurrection appuyée par les États-Unis et l’OTAN.

 


8. L’OTAN et le Haut commandement turc étaient responsables du recrutement de mercenaires pour l’EI et Al-Nosra dès le début de l’insurrection syrienne en mars 2011. Selon des sources du renseignement israélien, cette initiative consistait en « une campagne visant à enrôler des milliers de volontaires musulmans dans les pays du Moyen-Orient et le monde musulman pour combattre aux côtés des rebelles syriens. L’armée turque logerait ces volontaires, les formerait et assurerait leur passage en Syrie. (DEBKAfile, NATO to give rebels anti-tank weapons, 14 août 2011.)

 


9Il y a des forces spéciales occidentales et des services de renseignement occidentaux dans les rangs de l’EI. Des forces spéciales britanniques et le MI6 ont participé à la formation de rebelles djihadistes en Syrie.

 


10. Des experts militaires occidentaux travaillant à contrat pour le Pentagone ont formé les terroristes pour utiliser des armes chimiques.

« Les États-Unis et certains de leurs alliés européens utilisent des entrepreneurs liés à la Défense pour montrer aux rebelles syriens comment sécuriser les stocks d’armes chimiques en Syrie, ont déclaré dimanche à CNN un haut responsable étasunien et plusieurs diplomates de haut rang. » (CNN Report 9 décembre, 2012)

 


11. La pratique de la décapitation de l’EI fait partie des programmes d’entraînement des terroristes appuyés par les États-Unis et mis en œuvre en Arabie Saoudite et au Qatar.

 


12. Un grand nombre de mercenaires de l’EI, recrutés par l’allié des États-Unis, sont des criminels condamnés qui ont été libérés des prisons saoudiennes à condition qu’ils se joignent à l’EI. Des condamnés à mort saoudiens ont été recrutés pour rejoindre les brigades terroristes.

 


13. Israël a soutenu les brigades de l’EI et d’Al-Nosra sur le plateau du Golan.

Des djihadistes ont rencontré des officiers israéliens de Tsahal ainsi que le Premier ministre Nétanyahou. Les hauts gradés de Tsahal reconnaissent tacitement que « des éléments du jihad mondial en Syrie » [EI et Al-Nosra] sont soutenus par Israël. Voir l’image ci-dessous :



LA SYRIE ET L’IRAK

 


14. Les mercenaires de l’EI sont les fantassins de l’alliance militaire occidentale. Leur mandat tacite est de ravager et détruire la Syrie et l’Irak, au nom de ceux qui les appuient, les États-Unis.

 


15. Le sénateur étasunien John McCain a rencontré des chefs terroristes djihadistes en Syrie.

 


16. La milice de l’État islamique, actuellement la cible présumée d’une campagne de bombardements des États-Unis et de l’OTAN en vertu d’un mandat de « lutte contre le terrorisme », est toujours soutenue clandestinement par les États-Unis. Washington et ses alliés continuent à fournir de l’aide militaire à l’État islamique.

 


17. Les bombardements des États-Unis et de leurs alliés ne visent pas l’EI, ils visent plutôt l’infrastructure économique de l’Irak et la Syrie, dont les usines et les raffineries de pétrole.

 


18. Le projet de califat de l’EI relève d’un programme de longue date de la politique étrangère des États-Unis, ayant pour but de diviser l’Irak et la Syrie en territoires distincts : un califat islamiste sunnite, une République chiite arabe et une République du Kurdistan.

 

 

LA GUERRE MONDIALE AU TERRORISME (GMAT)

 


19. « La guerre mondiale au terrorisme » (GMAT) est présentée comme un « choc des civilisations », une guerre entre les valeurs et les religions concurrentes, alors qu’en réalité, elle constitue une véritable guerre de conquête, guidée par des objectifs stratégiques et économiques.

 


20. Les brigades terroristes d’Al-Qaïda soutenues par les États-Unis (et appuyées secrètement par le renseignement occidental) ont été déployées au Mali, au Niger, au Nigeria, en Centrafrique, en Somalie et au Yémen.


Ces différentes entités affiliées à Al-Qaïda au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne et en Asie sont appuyées par des « atouts du renseignement » soutenus par la CIA. Ils sont utilisés par Washington afin de faire des ravages, créer des conflits internes et déstabiliser des pays souverains.

Guerre et mondialisation : La vérité derrière le 11 septembre, Michel Chossudovsky

 

21. Boko Haram au Nigeria, Al-Shabab en Somalie, le Groupe islamique combattant en Libye (GICL) (soutenu par l’OTAN en 2011), Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), la Jemaah Islamiyah (JI) en Indonésie, entre autres groupes affiliés à Al-Qaïda, sont soutenus clandestinement par les services de renseignement occidentaux.

 

22. Les États-Unis appuient également des organisations terroristes affiliées à Al-Qaïda dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang en Chine. L’objectif sous-jacent consiste à déclencher l’instabilité politique en Chine occidentale.

L’on rapporte que des djihadistes chinois auraient reçu « une formation terroriste » de l’État islamique « dans le but de perpétrer des attaques en Chine ». L’objectif déclaré de ces entités djihadistes situées en Chine (servant les intérêts des États-Unis) est d’établir un califat islamique s’étendant jusque dans l’ouest de la Chine. (Michel Chossudovsky,  America’s War on Terrorism, Global Research, Montréal, 2005, chapitre 2).

 

 


TERRORISTES D’ORIGINE INTÉRIEURE

 


23. Les terroristes c’est nous  : Les États-Unis sons les architectes inavoués du groupe armé État islamique et le mandat sacré d’Obama est de protéger l’Amérique contre les attaques de l’EI.

 


24. La menace terroriste d’origine intérieure est une fabrication. Les gouvernements occidentaux et les médias en font la promotion dans le but d’abroger les libertés civiles et d’instaurer un État policier. Les attaques terroristes perpétrées par de présumés djihadistes et les avertissements d’attentats des terroristes sont invariablement mis en scène. Ils sont utilisés pour créer une atmosphère de peur et d’intimidation.


Les arrestations, les procès et les condamnations de « terroristes islamiques » visent pour leur part à entretenir la légitimité du Homeland Security, l’État sécuritaire des États-Unis, et de l’appareil d’application de la loi, de plus en plus militarisé.


L’objectif ultime est d’inculquer dans l’esprit de millions d’Étasuniens l’idée que l’ennemi est réel et que l’administration étasunienne va protéger la vie de ses citoyens.


 

25. La campagne de « lutte au terrorisme » contre l’État islamique a contribué à la diabolisation des musulmans, qui, aux yeux de l’opinion publique occidentale, sont de plus en plus associés aux djihadistes.

 

26. Toute personne qui ose remettre en question la validité de la « guerre mondiale au terrorisme » est accusée d’être un terroriste et soumise aux lois antiterroristes.

 

Le but ultime de la « guerre mondiale au terrorisme » est de soumettre les citoyens à l’autorité, de dépolitiser complètement la vie sociale aux États-Unis, d’empêcher les gens de penser et de conceptualiser, d’analyser les faits et de contester la légitimité de l’ordre social inquisitorial qui gouverne le pays.


L’administration Obama a imposé un consensus diabolique avec le soutien de ses alliés, sans compter le rôle complice du Conseil de sécurité des Nations Unies. Les médias occidentaux ont adopté le consensus ; ils décrivent le groupe État islamique comme une entité indépendante, un ennemi extérieur qui menace le monde occidental.

 

 

Le grand mensonge est devenu vérité.

 

Dites non au « grand mensonge ».

Passez le mot.

Au bout du compte, la vérité est une arme puissante.

Aidez-nous s’il vous plaît à aller de l’avant. Nous comptons sur l’appui de nos lecteurs.

 

Pour la paix et la vérité dans les médias.



Par Michel Chossudovsky - Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca - le 22 novembre 2014

 

 

Article original en anglais : Twenty-six Things About the Islamic State (ISIL) that Obama Does Not Want You to Know About

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Le drapeau noir de Daech flotte sur la marmite européenne

Le drapeau noir de Daech flotte sur la marmite européenne | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Le drapeau noir de Daech flotte

sur la marmite européenne

Par Aristide Leucate

 

Pendant que notre sous-préfet élyséen invoque les mânes de Jacques Delors et jette d’improbables plans sur la comète européenne en appelant à une Europe de « l’avant-garde » (?), l’État islamique (EI) continue sa progression, jusqu’au cœur même de l’Europe.

 

Selon le Daily Mirror, des membres de l’État islamique achèteraient secrètement des terres dans un petit village de Bosnie-et-Herzégovine situé sur les bords de l’Adriatique. Ces derniers mois, une douzaine de combattants de l’organisation se seraient entraînés dans le village d’Ošve, entouré de forêts, avant de partir en Syrie. Mais d’autres villes comme Gornja Maoča ou Dubnica abritent des institutions et mosquées salafistes régulièrement fréquentées par des Bosniaques candidats au djihad. D’après un récent rapport de l’ONG Atlantic Initiative, la Bosnie-et-Herzégovine fournirait le plus gros des effectifs de l’Europe du Sud-Est partant combattre dans les rangs de l’État islamique.

 

Comment en est-on arrivé là ?

 

Artificiellement créée par les accords de Dayton-Paris du 14 décembre 1995, la Bosnie-et-Herzégovine est scindée en trois entités, dotées d’un statut d’autonomie sans qu’aucune ne puisse véritablement revendiquer le statut d’État indépendant, seule la Bosnie-et-Herzégovine pouvant prétendre à ce rang, au sens du droit international : la République serbe de Bosnie (composée de Bosniens non musulmans), la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine (en majorité croato-bosniaque) et le petit District de Brčko sous mandat de l’ONU.

 

 

Lire aussi : France, États-Unis, Égypte : l’État islamique frappe sans relâche

 

 

Il faut bien comprendre que cette région a toujours été une poudrière ethnicoreligieuse où cohabitaient des Slaves de confession catholique (Croates), orthodoxe (Serbes) et mahométane (Bosniaques). Dès lors ont dominé, tour à tour, l’Empire ottoman soutenant les musulmans, l’Empire austro-hongrois catholique et le jeune royaume de Yougoslavie, favorable aux orthodoxes.

 

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la République fédérative populaire (socialiste en 1963) de Yougoslavie est proclamée, tandis que la République populaire de Bosnie-Herzégovine (nation musulmane en 1964) en devint une entité fédérée. À la mort de Tito, en 1980, la Yougoslavie autoritaire et autogestionnaire vacille sur ses bases fragilisées par des irrédentismes politiques, ethniques et territoriaux.

 

À l’orée de la décennie 1990, la Yougoslavie se disloque en multiples États indépendants en même temps que ses peuples s’abîment dans une guerre fratricide, certaines puissances occidentales (États-Unis, Allemagne, France) ainsi que la Russie d’Eltsine ayant, alors, fait le choix de ne pas soutenir la Serbie (la France contribua pour beaucoup à la sécession de celle-ci d’avec ses provinces historiques que furent le Kosovo-et-Métochie – foyer originel de la nation serbe – et la Voïvodine).

 

Les Balkans sont la tête de pont des États-Unis entre l’Europe et le « grand Moyen-Orient ». Aussi ne doit-on pas s’étonner que l’islam (sunnite et wahhabite) y gagne en influence, celui-ci n’ayant cessé d’être instrumentalisé par le Grand Sam pour, précisément, contrer la Russie (la plus grande base militaire américaine d’Europe, baptisée Bondsteel, est implantée au Kosovo).

 

N’est-ce pas Jacques Bainville qui, dans Les Conséquences politiques de la paix, écrivait que « d’ordinaire, en politique, les effets sont aperçus quand ils commencent à se produire, c’est-à-dire quand il est trop tard » ?

 

 

 

Par Aristide Leucate (Docteur en droit, journaliste et essayiste) - bvoltaire.fr – le 21 juillet 2015.

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L’« État Islamique » en face

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Photo : drapeau de l’État islamique

 

 

L’« État Islamique » en face

 Après l’attentat terroriste à Saint-Quentin-Fallavier

 


Questions à Gilles Munier *

(revue de presse : Que Faire ** – 27/6/15) 

 

— Denis Gorteau : Pour vous qu’est-ce que l’« État Islamique » ? Un groupe armé ? Un groupe terroriste ? Une région sunnite séparée de l’Irak ? Autre chose ?

 

Gilles Munier : L’État Islamique est pour l’instant, de facto, un État sunnite, même si ses frontières ne sont pas définies. Il a une armée et mène des opérations terroristes particulièrement horribles. Au Proche-Orient, un autre État a des caractéristiques quasi identiques : Israël se veut un État juif, ses frontières sont extensibles, son armée massacre les Palestiniens, le Kidonservice action du Mossad – assassine à l’étranger.

 

On a oublié comment Israël s’est constitué : par la terreur et le nettoyage ethnique. Comme c’est le cas aujourd’hui avec les milliers de djihadistes venus du monde entier, Israël a été créé par des militants juifs sionistes totalement étrangers au Proche-Orient : il n’y a rien de commun ethniquement parlant entre un ashkénaze d’Europe centrale, un juif mésopotamien, un juif yéménite ou un juif berbère, si ce n’est la religion ou tout du moins l’appartenance à un courant religieux interne au judaïsme – minoritaire à l’époque, comme l’est dans l’islam le salafisme djihadiste — ou à une organisation militante extrémiste de type fasciste : le sionisme.

En toile de fond : les intérêts géostratégiques des grandes puissances, hier l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France ; aujourd’hui les États-Unis. Cela dit, pour moi Israël est un État colonial sioniste ; l’État Islamique : une « Reconquista » sunnite salafiste.

 

Je pense que l’État Islamique finira par être reconnu par d’autres États — sous ce nom ou sous un autre — dans les frontières auxquelles il sera parvenu ou qu’il aura négociées. Il aura à sa tête un calife. Ce dernier sera-t-il toujours salafiste djihadiste ? Pas certain. Dans l’histoire du monde musulman – califats omeyyade, abbasside, ottoman — tous ses chefs n’avaient pas la même interprétation du Coran.

 

— Denis Gorteau : Officiellement l’EI souhaite conquérir le monde. Soit. Mais la concurrence entre groupes djihadistes est sévère, pensez-vous que l’EI a un avenir en dehors du secteur irako-syrien ?

 

Gilles Munier : Pour l’instant, les organisations djihadistes prêtant allégeance au Calife Ibrahim – Abou Bakr al-Baghdadi – sont plus nombreuses et déterminées que celles reconnaissant pour mentor suprême Ayman Zaouahiri. Personne ne sait si les brigades islamiques financées par l’Arabie Saoudite en Syrie demeureront toujours sous la tutelle du dollar US. La concurrence entre groupes djihadistes est sévère, notamment en Libye, mais ils finiront peut-être par s’entendre sur une stratégie commune ou contre un ennemi commun. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne se diviseront pas ensuite de nouveau. La guerre des chefs est celle qui a le plus d’avenir !

 

 

— Denis Gorteau : En Syrie comme en Libye ou en Irak les États éclatent en chefferies rivales à base ethnoreligieuse, pour vous est-ce la fin des frontières et des États post — coloniaux ? Sur le long terme est-ce porteur d’avenir ou de conflits sans fin ?

 

Gilles Munier : L’histoire du monde est faite de pauses porteuses d’avenir et de conflits sans fin. Rien n’est jamais acquis, surtout pas la paix. Il y aura toujours un petit chef instrumentalisant une religion, une appartenance ethnique ou tribale, pour revendiquer le pouvoir ou un territoire, avec le soutien intéressé d’une grande puissance étrangère. Ceux qui ont tracé des frontières au Proche-Orient et en Afrique savaient qu’ils le faisaient en divisant des peuples pour mieux les asservir. Sur le long terme, d’une certaine façon, l’Histoire reprend ses droits, et c’est tant mieux. Michel Jobert, ancien ministre français des Affaires étrangères, disait – si je me souviens bien — qu’ayant colonisé et décolonisé, la France devait en accepter les conséquences. On les a aujourd‘hui, et ce n’est qu’un début.

 


— Denis Gorteau : Pouvez-vous préciser ?


Gilles Munier : Les milliers de déshérités africains, syriens, irakiens qui débarquent sur les côtes de l’Europe sont une des conséquences des politiques à courte vue menées depuis des années. Mais, restons sur la zone proche orientale : l’Occident a massacré plusieurs centaines de milliers d’Irakiens depuis 1991, torturé, violé des femmes devant leur mari ou leur frère pour les faire parler. Les médias ont été complices, ou n’ont dénoncé que la pointe de l’iceberg de la bestialité inhérente à l’espèce humaine. Nous leur avons fait et nous leur faisons la guerre chez eux, ils nous font la guerre sur notre propre sol, certains que l’horreur de leurs actions terroristes seront médiatisées. Aujourd’hui, cela donne un attentat avec décapitation à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon. François Hollande et Manuel Valls ne sont pas de taille à répondre à la menace qui pèse, par leur faute, sur la France. L’avenir s’annonce donc très sombre.

 

 

— Denis Gorteau : Les États-Unis déclarent avoir liquidé pas moins de 10 000 hommes de Daesh (sic)… Est-ce crédible et surtout est-ce la bonne méthode ? Washington veut-il, vraiment, faire la guerre à l’EI ?

 

Gilles Munier : Les États-Unis ont surtout tué une majorité de civils irakiens et syriens, comme cela a été le cas en Irak pendant les guerres du Golfe ou les soi-disant bombardements ciblés perpétrés pendant l’embargo. La France a fait de même en mettant le porte-avion Charles de Gaulle et ses Rafales au service du Pentagone.


Interrogé en décembre dernier par la Commission des Affaires étrangères du Sénat, le général de division Vincent Desportes (r) a déclaré que Daech est une création américaine qui n’avait pas « d’autre vocation que de disparaître ». Mais quand ? Le président Obama dit qu’il faudra 30 ans pour régler le problème. Pour moi, cela signifie 30 ans de chaos ou plus, avec un Daech II à la clé. Du pain béni pour le complexe militaro-industriel US et les exportations françaises en armement ! La solution est politique. Mais qui dit que les Occidentaux et Israël veulent que la situation s’apaise ? Ont-ils intérêt à ce qu’émerge un monde musulman souverain ? Je ne le crois pas.

 

 

— Denis Gorteau : vous avez été dernièrement invité en Iran pour traiter de Daesh, quel regard les Iraniens ont-ils sur cette entité ?

 

Gilles Munier : Les Iraniens considèrent Daech comme une menace pour leur sécurité nationale et pour le chiisme… et ils ont raison. Dès la prise de Mossoul en juin 2014, un message audio d’Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de Daech, appelait les djihadistes à marcher sur Nadjaf et Kerballa, villes saintes chiites. Si cela advenait, ils dynamiteraient sans doute les tombeaux de l’imam Ali et de son fils Hussein. Résultat : l’Iran intervient désormais ouvertement en Irak. Le général Qassem Suleimani, chef des Forces al-Quds des Gardiens de la révolution islamique iranienne, a été vu sur plusieurs fronts anti-Daech.

 

Malheureusement, c’est aussi ce que les djihadistes souhaitent pour accuser tous les chiites irakiens d’être des collaborateurs de l’Irandes « safawides », comme ils disent – et de justifier dans l’opinion sunnite leurs attentats sauvages à Bagdad. Les Américains, quant à eux, souhaitent que les Iraniens s’embourbent en Irak… Avec ce qui se passe au Yémen, où l’Arabie saoudite bombarde les Houtis d’Ansarullah – chiites zaïdites — et massacre surtout des civils, le risque est grand de voir un jour ces conflits teintés de religieux déboucher sur une guerre sunnite-chiite de grande ampleur, avec – qui sait ? — La Mecque pour enjeu.

 

 

 

Par Gilles Munier - france-irak-actualite.com - le 27 juin 2015

 

* Gilles Munier, né le 9 novembre 1944 à Reims et vivant à Rennes, est — depuis 1986 — le secrétaire général de l’association Amitiés franco-irakiennes, fondée par l’orientaliste Jacques Berque… (Source : Wikipédia)

 

** Valeurs et actions républicaines QUE FAIRE

 

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Pour l’Empire, la finalité c’est le chaos, pas la victoire

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Pour l’Empire,

la finalité c’est le chaos, pas la victoire

Par Peter Koenig (*)

 

 « Une fois de plus, un pays « libéré » par les Occidentaux bascule inéluctablement dans le chaos. » Global Research

Ce pourrait être n’importe lequel de ces pays à feu et à sang où Washington et ses séides d’Europe de l’Ouest et de l’Est ont semé la guerre – spirale sans fin de chaos, de ruine et de mort – et la soumission.

 

Le cœur même du problème : en réalité, la stratégie de Washington et de l’OTAN n’est pas de gagner la guerre ou le conflit, mais de créer et maintenir les conditions d’un chaos permanent. Un moyen imparable de contrôler à la fois les populations, les nations et les ressources, et de garantir à l’Ouest une demande permanente de troupes et de matériel militaire – aux États-Unis, le complexe militaro-industriel et les industries et services connexes représentent à eux seuls plus de 50 % du PIB. Par définition, un pays en pleine débâcle ou en plein chaos est en banqueroute et manque toujours d’argent – l’argent des conditions drastiques, l’argent de l’austérité, celui que dispensent le FMI, la Banque Mondiale et d’autres « institutions de développement » aussi sinistrement notoires, entre autres usuriers. Un argent synonyme d’esclavage, a fortiori lorsqu’accordé à des dirigeants corrompus qui se fichent pas mal de leur peuple.

 

Et c’est ça qui est visé, pas autre chose, au Yémen, en Ukraine, en Syrie, en Irak, au Soudan, en Centrafrique, en Libye… et n’importe où ailleurs. Peu importe qui se bat contre qui. EI / Isil / IS/ Daish / Daesh / Al-Qaeda, quelque nom d’organisation de tueurs mercenaires qu’on veuille ajouter à la liste, c’est autant d’étiquettes pour noyer le poisson. On peut aussi bien y ajouter Blackwater, Xe, Academi et tous les autres noms utilisés successivement pour mieux brouiller les pistes. Les prostituées de l’Empire anglo-saxon sioniste, les prostituées de bas étage, à côté des prostituées de luxe que sont l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Bahreïn et les autres États du Golfe ; avec en plus la France et l’Angleterre bien sûr.

 

François Hollande venait à peine de signer pour plusieurs millions d’Euros de contrat, rien qu’avec le Qatar, pour la vente de 24 chasseurs bombardiers Rafale, qu’il repartait aussitôt pour Riyad pour discuter avec le roi Salman de la vente de nouveaux Rafales. Les affaires vont bien ! Et puis c’est bien pratique pour « éradiquer » des ennemis fabriqués de toutes pièces ; et aussi pour pouvoir prendre part au sommet du Conseil de la Coopération du Golfe (CCG) le 5 mai. Sujet des discussions au sommet : les « crises » de la région, notamment au Yémen, créées par l’Occident dans l’intérêt de Washington (et de ses maîtres sionistes) et imputées aux « rebelles », qui se battent simplement pour un gouvernement plus juste.

 

L’Occident a inventé tout un vocabulaire à vous rendre malade. C’est comme un virus qu’on vous inocule dans le cerveau – du moins ce qu’il en reste – au point qu’on en devient incapable de se rappeler ce que les mots veulent dire réellement. On les répète tels quels et on prend le tout pour argent comptant. Après tout, les médias de masse vous les enfoncent jusqu’aux tripes du matin au soir. Quand des gens se battent pour leur liberté, pour leur survie, contre des régimes oppresseurs, ce sont des « terroristes », des « rebelles ». Les réfugiés d’Afrique qui fuient les pays frappés par les conflits infligés par Washington – réfugiés dont plus de 4 000 ont déjà péri en mer cette année en tentant d’aller chercher « une vie meilleure » de l’autre côté de la Méditerranée – sont commodément rebaptisés « immigrants » [euphémisme d’usage pour éluder le statut de réfugié]. Généralement on précise « immigrants illégaux » pour enfoncer le clou. Les immigrants sont autant de mendiants ; les immigrants illégaux, du gibier de potence ! Tout ça n’a rien à voir avec le chaos et l’horreur économique où les Occidentaux ont plongé leurs pays. Tiens donc ! Honte à toi Bruxelles !

 

À propos de chaos, M. Hollande sait pertinemment que ses chasseurs bombardiers servent en réalité les intérêts du Parain pour semer davantage de chaos et de destruction dans toute la région, davantage de morts, davantage de misère, davantage d’esclavage – davantage de réfugiés sombrant en Méditerranée – et davantage encore de ce chaos sans fin, de gens à la limite de la survie, de gens qui n’ont plus les moyens de se battre pour défendre leur pays, leurs ressources, leur liberté, car ils doivent avant tout se battre pour leur propre survie, pour la survie de leurs enfants ou celle de leur famille. Tu parles d’un empire !

 

Non, franchement, quand quelqu’un vend à d’autres pays des chasseurs bombardiers ou n’importe quel type de machine à tuer, en sachant pertinemment que ces armes servent à tuer des gens, à détruire des pays, est-ce que ce type n’est pas un criminel contre l’humanité ? N’est-ce pas un criminel de guerre de la pire espèce ?

 

M. Hollande, en plus d’être un criminel de guerre, est un parfait larbin, persuadé qu’au bout du compte quelques miettes du butin de ce pillage énorme finiront par tomber dans son assiette et qu’il pourra un jour nager avec ses maitres dans un paradisiaque océan de lait et de miel. Pense-t-il vraiment sauver l’économie de son illustre pays, qui produisait jadis des Victor Hugo, des Balzac, des Stendhal et autres Dumas, en vendant des machines à tuer aux autres séides de l’Empire ? Est-ce que ça l’intéresse que 83 % de son électorat le méprise ?

 

Semer le désordre, le chaos et la ruine, c’est tout ce que Washington et ses vassaux savent faire. C’est pas gagner des guerres qu’ils veulent, ce qu’ils veulent c’est le chaos éternel et la ruine, des populations faciles à écraser. Ils appellent ça « full spectrum dominance » [domination totale ou dans tous les domaines].

 

Et comme l’armée américaine et son « Big Brother » (ou big sister) l’OTAN ne peuvent pas être partout, ne veulent pas qu’on les voie partout, ils se payent des tueurs. Washington invente et crée, puis finance avec son intarissable flot d’argent les ISIS, Daesh ou Al-Qaeda – et le répertoire de s’élargir au bon vouloir du maitre – afin qu’ils combattent pour elle, qu’ils tuent pour elle, pour produire chaos et « false flags » [opérations dites « sous fausse bannière », ou pseudo-ennemis qui servent nos intérêts], de sorte qu’au final, l’OTAN et le Pentagone, son bulldozer, puissent intervenir et prétendre « détruire » ces mercenaires qu’ils ont eux-mêmes créés depuis le début. Jamais les médias ne vous diront la vérité là-dessus.


Ils vous mettent dans la tête que les Houtis – secte shiite humanitaire de gauche – et les sunnites s’entretuent au Yémen pour le pouvoir ; que les Saoudiens et leur coalition de monarques ne font que libérer le Yémen d’une bande de terroristes ; que les Houtis ont le soutien de l’Iran (majoritairement shiite) – affirmation récemment démentie avec véhémence par un responsable de l’ONU – et que les Houtis doivent donc être brisés. Une bonne occasion de plus pour Washington de tout faire retomber sur le dos de l’Iran ! Et une fois les Houtis asservis et décimés en nombre suffisant, un président fantoche sera mis en place, comme l’ex-président Saleh ou son successeur Hadi, de façon que Washington puisse indéfiniment verser de l’huile sur le feu et oppresser la population du pays, pour garder un accès illimité au port stratégique d’Aden – et au golfe d’Aden.

 

Même chose pour l’Ukraine : est-ce que Daesh, ISIL, ISIS, Al-Qaïda ou quelque nom qu’on veuille lui donner est présent en Ukraine ? Je vous le donne en mille, sous les ordres de la CIA et de quelque 6 000 militaires américains – envoyés comme instructeurs uniquement, bien sûr. Ils forment les troupes de Kiev à la meilleure manière d’exterminer rapidement leurs propres frères, dans le Donbass. Ils les entrainent à y enraciner le chaos. Et si les soldats refusent d’être formés à tuer leurs frères, le régime nazi de Kiev les fusillera comme traîtres. Point final ! C’est tellement simple. Comme ça, personne ne résiste.

 

Et à présent les « conseillers » militaires américains et la CIA, avec l’aide de leurs tueurs professionnels (les nazis de Kiev, ISIS/Daesh/Al-Qaeda, peu importe) accumulent les provocations pour embarquer Poutine dans une vraie guerre – autant que possible une Troisième guerre mondiale. Si ! La troisième en moins de cent ans, tout à fait susceptible de dévaster l’Europe et peut-être même le monde entier. Jusqu’ici, le monde était passé à côté d’un tel désastre, principalement grâce à la sage stratégie de non-confrontation des Russes.

 

De fait, c’est clair, ISIS/Daesh/Al-Qaïda est en Ukraine. Ils sont partout où l’Empire exige qu’ils soient présents. C’est à ça qu’on les paye. Un vrai boulot de prostituées. Des prostituées spécialement conçues pour ça ; et bien payées en plus. Ici, l’idéologie n’est qu’une feuille de vigne bien commode pour les médias – comme ça nous pouvons tous nous convaincre qu’en fait, ce sont les musulmans qui sont pourris – et certains plus que d’autres. L’Occident doit les combattre, car ils représentent un danger énorme et imminent pour nos libertés, pour notre liberté, pour nos démocraties – et en particulier pour les valeurs néolibérales de notre économie de marché version tout est gratuit.

 

Parce que c’est ça l’ultime finalité : l’humain comme simple élément de fonctionnement du marché, jetable, réductible à autant de chair à canon, exterminable en masse avec des OGM empoisonnés, des drones, des bombes, des famines créées artificiellement, de sorte qu’en fin de compte les survivants soient réduits au servage, aux mains d’une élite extrêmement réduite, qui contrôle les quatre coins du globe et TOUTES ses ressources, pour maintenir le standing de gens exceptionnels – mais oui, la nation exceptionnelle finira elle-même par se réduire à une poignée de personnes exceptionnelles vautrées dans l’opulence.

 

Rappelez-vous cette phrase abjecte d’Henry Kissinger (la vision de l’un des plus épouvantables criminels de guerre encore vivant aujourd’hui), Prix Nobel de la Paix, lui aussi d’ailleurs (sic) : « Qui contrôle les réserves de nourriture contrôle les peuples ; qui contrôle l’énergie peut contrôler des continents entiers ; qui contrôle l’argent peut contrôler le monde. »

 

Ces mots sonnent chaque jour plus vrai. Mais seulement tant que nous le permettons ; tant que nous, le peuple, nous les 99,999 % des habitants du globe, nous acceptons qu’il en soit ainsi.

 

 

 

Par Peter Koenig (*), Chaos – not Victory – is the Empire’s “Name of the Game”, Global Research, 6 mai 2015 - traduction : Dominique Arias - mondialisation.ca – le 16 mai 2015.

 

 

(*) Peter Kœnig est économiste et analyste géopolitique. Ancien cadre de la Banque Mondiale, il a travaillé dans le monde entier comme le domaine de l’environnement et des ressources en eau. Il écrit régulièrement pour Global Research, ICH, RT, Sputnik News, The Voice of Russia, Ria Novosti, TeleSur, The Vineyard of the Staker Blog, entre autres sites Internet. Il est l’auteur de Implosion – An Economic Thriller about War, Environmental Destruction and Corporate Greed – ouvrage de fiction base sur des faits réels et sur 30 ans d’expérience de la Banque Mondiale autour du monde.

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Les statues antiques détruites par Isis à Mossoul étaient des copies

Les statues antiques détruites par Isis à Mossoul étaient des copies | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les statues antiques détruites par Isis

à Mossoul étaient des copies

 

Les statues antiques brisées par les militants de l’État islamique (ISIS) étaient des répliques en plâtre, et les originaux sont stockés en toute sécurité dans un musée de Bagdad, a déclaré le directeur de l’institution.

 

Une vidéo diffusée en février par l’organisation extrémiste sunnite montrait des militants en train de casser des statues assyriennes et akkadiennes vieilles de mille ans, à Mossoul, ce qui a suscité la condamnation de la communauté internationale.

 

Mais le chef du département des antiquités de l’Autorité du patrimoine culturel irakien, Fawzye al-Mahdi, a dit à une chaîne d’information allemande Deutsche Welle qu’« aucun des artefacts n’étaient des originaux ».

 

« C’était des copies. Les originaux sont tous ici », a dit le directeur de Musée de Bagdad aux journalistes.

 

Ces affirmations corroborent celles des experts qui ont vu la vidéo, comme Mark Altaweel de l‘Institut d’archéologie du University College de Londres, qui a dit à Channel 4 news que la raison pour laquelle il avait été si facile à l’EI de détruire ces statues est qu’elles étaient en plâtre.

 

« On peut voir qu’elles ont des barres de fer à l’intérieur, leur a-t-il fait remarquer, les statues authentiques n’ont pas d’armature en fer. »

Mais on pense quand même que quelques statues étaient des originaux.

 

Atheel Nuafi, le gouverneur exilé de Mossoul, a dit aux médias irakiens que  « les militants avaient détruit deux statues qui étaient vraies : un taureau ailé et une statue du Dieu de Rozhan», selon Al ArabiyaLe taureau ailé qu’ils détruisent à la masse dans la vidéo est probablement un de ceux qui gardaient les portes de Ninive au VIIe siècle.

 

« Je pense que le taureau ailé avait une grande importance localement parce que c’était un des rares objets qui n’avait pas quitté le pays ou n’était pas parti à Bagdad », a expliqué Eleanor Robson, la présidente de l’Institut britannique pour l’étude de l’Irak.

 

Selon la doctrine salafiste pure et dure à laquelle l’EI adhère, l’adoration des idoles est interdite et l’EI a détruit plusieurs sites anciens ainsi que des autels chiites et des églises chrétiennes à Mossoul.

 

 

 

Par Tom Porter - ibtimes.co.uk & archaeologicalnews - traduit par Dominique Muselet, relu par jj pour le Saker Francophone – le 15 mars 2015

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L’Irak accuse la Grande-Bretagne de livrer des armes à l’État islamique

L’Irak accuse la Grande-Bretagne de livrer des armes à l’État islamique | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


L’Irak accuse la Grande-Bretagne

de livrer des armes à l’État islamique



Un député irakien affirme que les États-Unis veulent instaurer le chaos dans son pays

 

 

 

L’agence de presse iranienne FAR News Agency rapporte que l’armée irakienne a abattu deux avions britanniques qui livraient des armes à l’État islamique.

 

« Le Comité pour la sécurité nationale et la défense du Parlement irakien a eu accès aux photos de deux avions britanniques qui se sont écrasés alors qu’ils transportaient des armes pour l’EI », a déclaré le président du comité Hakem al-Zameli, selon le centre d’information en arabe du Conseil suprême islamique irakien.

 

L’incident a été rapporté par des médias étrangers et des médias alternatifs, mais n’a pas été mentionné par la presse dominante aux États-Unis et en Europe.

 

Hakem al-Zameli, un législateur irakien important, a ajouté que l’actuel gouvernement de Bagdad reçoit quotidiennement des rapports des forces de sécurité dans la province de al-Anbar sur des parachutages d’armes pour ISIS.

 

Il a affirmé que les États-Unis veulent provoquer le chaos en Irak et le font en soutenant l’État islamique.

 

D’autres députés irakiens se plaignent de cette situation.

 

« Nous avons découvert des armes fabriquées aux États-Unis, dans les pays européens et en Israël dans les zones libérées du contrôle de l’EI dans la région Al-Baqdadi », écrit le site d’information al-Ahad, citant Khalaf Tarmouz, le chef du Conseil provincial d’al-Anbar. Tarmouz a également dit que des armes fabriquées en Europe et en Israël ont aussi été découvertes à Ramadi.

 

« Les États-Unis lâchent des armes pour l’EI avec l’excuse qu’ils ne savent pas où sont les positions de l’EI et s’efforcent de tordre la réalité avec ce genre d’allégations », dit-il.

 

En décembre, les médias étatiques iraniens ont affirmé que l’armée de l’air états-unienne avait largué pour la seconde fois des armes dans les zones tenues par l’État islamique.

 

Infowars.com reported :

Des volontaires irakiens qui combattent l’EI dans les districts de Yathrib et Balad dans la province Salahuddin en Irak ont rapporté ces parachutages.

 

L’Irak prétend qu’il a maintenant repris la main dans la bataille pour regagner du terrain sur le groupe terroriste.

 

En octobre, un parachutage prétendument erroné a largué des armes qui sont tombées aux mains des combattants de l’État islamique à l’extérieur de Kobané en Syrie.

 

En novembre, des sources des services de renseignement irakiens ont dit que les États-Unis approvisionnent activement l’EI en armes. « Les services de renseignement irakiens ont répété que les avions militaires états-uniens avaient parachuté plusieurs cargaisons d’aide pour les terroristes de l’EI afin de les aider à résister au siège de l’armée irakienne, des forces de sécurité et du peuple », explique un rapport.

 

« Ce qui est important, c’est que les États-Unis n’envoient pas ces armes seulement à ceux qui coopèrent avec le Pentagone, et cela indique que les États-Unis jouent un rôle dans l’armement de l’EI. »

 

En juillet, Infowars.com reported faisait état de la grande quantité d’armes états-uniennes capturées par l’EI.

 

En plus des véhicules de combat et de l’artillerie acquise précédemment par l’armée irakienne, la mine d’armement provenant des bases US incluait plus de 50 batteries d’artillerie de 155 mm M-198 et 4 000 mitrailleuses PKC.

 

L’acquisition d’armes sophistiquées a transformé l’EI, le faisant passer d’un groupe terroriste à une armée capable de mener une guerre conventionnelle en Irak et en Syrie.

 

 


Par Kuer Nimmo (infowars.com) - traduit par Diane Gilliard pour Arrêt sur Info – le 24 février 2015

 

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Le général Clark révèle que Daesh est un projet israélien

Le général Clark révèle que Daesh est un projet israélien | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Le général Clark révèle que

Daesh est un projet israélien

 

Le général Wesley Clark, ancien suprême commandeur de l’OTAN, a déclaré à CNN que l’Émirat islamique (dit « Daesh ») (NDLGazette : l’EII devient l’État islamique en Irak et au Levant [EIIL] ou État islamique en Irak et al-Sham, parfois désigné par l’acronyme anglais ISIS ou par l’acronyme arabe Daech ou Daesh – source Wikipédia) avait été « créé par nos amis et nos alliés pour vaincre le Hezbollah ». Le général Clark mettait ainsi clairement en cause la responsabilité d’Israël.

 

Depuis 2001, le général Clark est le porte-parole d’un groupe d’officiers supérieurs opposés à l’influence israélienne sur la politique extérieure des États-Unis, à ses développements impérialistes agressifs et au remodelage du « Moyen-Orient élargi ». Il s’était opposé au déploiement de troupes en Irak, et aux guerres contre la Libye et contre la Syrie.

 

 

 

PAR LE RÉSEAU VOLTAIRE INTERNATIONAL - 21 FÉVRIER 2015

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Syrie. Alep encerclé, l’Occident cherche une autorisation spéciale pour sauver ses hordes de terroristes (NEO)

Syrie. Alep encerclé, l’Occident cherche une autorisation spéciale pour sauver ses hordes de terroristes (NEO) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Syrie. Alep encerclé, l’Occident cherche une

autorisation spéciale pour sauver

ses hordes de terroristes (NEO)

Par Tony Cartalucci (*)


 

L’armée arabe syrienne serait proche d’encercler complètement les miliciens qui ont occupé la ville du nord d’Alep depuis qu’ils ont envahi la Syrie à partir des territoires de l’OTAN en 2012. Une fois que l’encerclement sera complet, les analystes estiment que la ville sera finalement libérée, dans un processus similaire à la reprise de Homs, plus au sud.

 

Le désespoir des miliciens face à cette phase finale de la bataille d’Alep se révèle au travers des tentatives de leurs sponsors occidentaux pour négocier un cessez-le-feu et organiser une « aide » pour les atteindre. Des tentatives similaires ont été faites en vain pendant les dernières phases de la bataille d’Homs à la mi-2014 — la ville de Homs ayant été l’épicentre de l’activité terroriste à partir de 2011 est maintenant sous le contrôle du gouvernement syrien. De petites poches de miliciens ont été isolées au sein d’Homs, permettant ainsi de rétablir l’ordre dans la majorité de la ville et de la région environnante.

 

Alors que le gouvernement syrien retrouve systématiquement le contrôle de la nation jusque là contrôlée en partie par des terroristes soutenus par l’Occident qui inonde le pays par des torrents d’argent, d’armes et d’équipements, le désespoir des Occidentaux au regard de leurs intérêts a visiblement augmenté.

 

Le journal The Guardian, un des leaders parmi les nombreux médias propagandistes qui déforment le récit du conflit depuis ses débuts en 2011, tente maintenant de former un récit de la situation en affirmant que seule l’OTAN pourra garantir la sécurité en établissant un « no-fly zone » sur Alep qui permettra d’aider les « rebelles modérés » à repousser les forces gouvernementales syriennes, et repousser les forces de « l’État Islamique (EI) ».

 

Dans un article intitulé « les rebelles syriens se préparent à défendre Alep ruiné alors que les troupes et les milices sont en passe de s’affronter », The Guardian déclare :

 

Depuis, les gains supplémentaires du régime ont été âprement disputés, la plupart des percées ont été repoussées par les combattants rebelles et les habitants, tous deux encore sous le choc de la diminution de leurs forces dans la guerre avec l’EI. Pendant ce temps, l’EI rôdait à plus de 30 kilomètres, narguant le Front islamique avec une station de radio, qui joue régulièrement des chants islamiques insultant les membres du groupe.

 

« Il s’agissait de pertes stratégiques pour nous », a déclaré le commandant d’Alep suite aux gains effectués par l’EI. « Et même [encore] maintenant les Étatsuniens doutent de notre engagement à les combattre ? Lorsque [les États-Unis] sont revenus en Syrie, nous pensions que le moins qu’ils pouvaient faire était de neutraliser la flotte aérienne d’Assad. Mais elle a bombardé la ville plus qu’elle ne l’avait jamais fait auparavant, et cela avant l’arrivée des Étatsuniens. Bien sûr, nous pensons qu’ils ont un accord avec le régime. C’est évident ».

 

Bien sûr, la réalité est tout autre : les États-Unis ont simplement utilisé l’EI comme prétexte pour violer l’espace aérien syrien, l’étape suivante étant d’établir des zones interdites de survol (« no-fly zone ») qui ont en fait été prévues de longue date, pour contrecarrer l’armée arabe syrienne. Tout comme en Libye, le no-fly zone permettrait tout simplement de donner le reste de la Syrie à l’EI (et à d’autres entités affiliées à Al-Qaïda) — qui est clairement la force milicienne la plus engagée dans la lutte contre le gouvernement syrien, et clairement les bénéficiaires de la grande majorité du matériel de soutien fourni par l’OTAN et leurs partenaires régionaux, notamment l’Arabie saoudite, le Qatar et Israël.

 

Il convient de noter que, tandis que The Guardian affirme que les miliciens restants encerclés à Alep s’opposent à l’EI, le même article admet que ces mêmes miliciens en coordination avec le Département d’État US sont en lien avec l’organisation terroriste étrangère, Al Nosra. The Guardian admet ainsi :

 

La lutte pour Zahraa, une des rares enclaves chiites dans le nord de la Syrie, est dirigée par l’organisation Jabhat al-Nusra affiliée à al-Qaida, avec qui le Front islamique a une entente, mais aucune alliance formelle. Après avoir tenu difficilement ce territoire pendant une grande partie de l’année écoulée, al-Nosra a récemment saisi de grandes parties de territoire près de la frontière turque, se réaffirmant comme une force déterminante au détriment des groupes non djihadistes. L’évolution rapide de la situation sur le terrain oblige à de nouveaux arrangements avec le Front islamique, qui déclare qu’il a attendu en vain l’aide promise par les pays arabes, mais qui n’a jamais été livrée.

 

Ces mêmes forces de l’EI qui sont présumées être opposées aux « rebelles modérés » ont vu des milliers de soi-disant « modérés » faire défection pour rejoindre récemment leurs rangs apportant avec eux de grosses sommes d’argent et des armes fournies par l’Occident. Cet Al Qaïda — à la fois Al Nusra et l’EI — semble prospérer le long de la frontière turque indiquant que le soutien de l’OTAN ne va pas uniquement aux « rebelles modérés », mais va aussi intentionnellement à Al-Qaïda, ou à des groupes modérés dont l’OTAN sait, qu’ils collaborent avec, ou vont se joindre prochainement à Al-Qaïda.

 

Avec la menace des propres groupes qu’il a créés — perpétués jusqu’à ce jour et prospérant le long des frontières de l’OTAN, cherchant refuge sur le territoire de l’OTAN et recevant en toute impunité un approvisionnement ininterrompu provenant des territoires de l’OTANl’Occident cherche à influencer les opinions publiques en instrumentalisant la crainte de propagation de l’EI et en faisant accepter au monde, une plus grande intervention militaire directe, jusqu’à la création de zones de survol interdites, et peut-être de politiques plus agressives, y compris la constitution de « zones de sécurité » dans lequel l’EI pourrait organiser des opérations militaires de plus grande envergure et plus efficaces à l’intérieur de la Syrie.

 

Comme exposé en 2007 par Seymour Hersh, journaliste qui a gagné à deux reprises le Prix Pulitzer, dans son article du New Yorker intitulé « The Redirection », l’Occident a conspiré pour former et disséminer dans le monde arabe des terroristes mercenaires affiliés à Al-Qaïda afin de débuter une guerre (par procuration) contre l’Iran et affaiblir son influence grandissante. Le soutien étatsunien devait transiter par l’Arabie Saoudite de façon à maintenir un semblant de déni plausible et une compartimentation opérationnelle. De toute évidence, ce qui se déroule aujourd’hui en Syrie, est la manifestation in extenso, de l’article méticuleux de neuf pages de Hersh.

 

Pour lutter contre cette conspiration criminelle, la Syrie et ses alliés doivent assurer que le conflit en cours est une invasion terroriste, et non une « guerre civile » et que toute stratégie formulée pour lutter contre ce fléau du terrorisme doit inclure le gouvernement syrien — manifestement le plus capable d’affronter Al-Qaïda et l’EI depuis 2011. Ainsi, plus l’Occident et ses alliés régionaux aident ce front terroriste, plus grand sera le soutien en Syrie et sur la scène mondiale pour le combattre — et acculer la politique étrangère occidentale permettant aux Syriens de finalement rétablir l’ordre dans leur nation assiégée.

 

 

Par Tony Cartalucci (*) (journal-neo.org) — le-blog-sam-la-touch.over-blog – le 25 janvier 2015

 

Tony Cartalucci, est un écrivain et un chercheur en géopolitique basé à Bangkok géopolitique, écrivant en particulier pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook ».

 

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Impressionnant ! Le plus gros quotidien japonais (Yomiuri Shimbun) affirme que la vidéo des otages japonais serait falsifiée !…

Impressionnant ! Le plus gros quotidien japonais (Yomiuri Shimbun) affirme que la vidéo des otages japonais serait falsifiée !… | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 Source photo : alterinfo.net


 

Impressionnant ! Le plus gros quotidien japonais

(Yomiuri Shimbun) affirme que la vidéo

des otages japonais serait falsifiée !…

 

Le plus grand quotidien japonais le « Yomiuri Shimbun » qui vend 14 millions d’exemplaires par jour a publié un article photos et croquis à l’appui sur les doutes du gouvernement japonais au sujet de la vidéo de leurs ressortissants tenus en otage par l’EI.

 

Repris ici par Japan News en anglais:

http://the-japan-news.com/news/article/0001871562

 

Quiconque regarde cette vidéo ou des photos extraites de la vidéo qui ont été publiées dans la presse, peut se rendre compte sans avoir l’expertise requise que cette vidéo est truquée et que tout paraît être fait en studio.

 

Ceci n’est pas une surprise du tout pour les médias alternatifs, mais ce qui est surprenant, très surprenant même, est que l’organe de presse écrite quotidienne de masse le plus important du Japon (voire du monde à 14 millions d’exemplaire par jour…), le Yomiuri Shimbun, soit si prompt à désamorcer la crise et à balancer la supercherie à la nation. Ceci reviendrait à voir nos merdias franchouillards que plus personne de censé ne lit du reste, à affirmer analyse à l’appui, que par exemple, l’exécution du policier sur le trottoir après l’attaque de Charlie Hebdo, soit mise en scène, ou que les supposés terroristes ont été exécutés… Impensable au-delà de ce qu’on peut en penser !…

 

Très intéressant, le Japon aurait-il décidé d’arrêter de courber l’échine devant l’empire ? Ou n’est-ce qu’une manœuvre pour ourdir plus de terreur d’état à son encontre ?… La suite nous l’apprendra.


Notre commentaire ne devrait pas avoir lieu car en fait, les journalistes du Yomiuri Shimbun ne font que leur travail, ils cherchent, questionnent, demandent des avis de véritables experts et trouvent la vérité, qui n’est jamais bien difficile à sortir pourvu qu’on fasse le boulot normal requis, hors propagande… Là est le paradoxe auquel nous en sommes tous arrivés: nous nous émerveillons quand des journalistes font toujours leur travail !


Étonnant non ?

 

 

 

Par Résistance 71 – le 22 Janvier 2015


Koter Info's insight:


Enfin, un journal officiel dénonce ce que "La Gazette de Koter Info" a déjà dénoncé de nombreuses fois. Comme d'habitude, la crédibilité de Koter Info s'en trouve renforcée, les anciens lecteurs le savent très bien.  -  Duc


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TOYOTA FOURNISSEUR DE L’EI ?

TOYOTA FOURNISSEUR DE L’EI ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


TOYOTA FOURNISSEUR OFFICIEL

DE L’ÉTAT ISLAMIQUE ?

 

Depuis maintenant deux années exit Al Qaida, Ben Laden et consorts, tout spécialiste en terrorisme international accrédité par la Maison-Blanche, ne vous parlera que de « L’état Islamique au soleil levant » et de son calife autoproclamé, ancien agent de la CIA sous Georges Bush fils ! En cela rien de surprenant dans l’absolu, car qui mieux qu’un créateur, peut parler de sa créature ? En la matière les USA ont montré leur savoir-faire, plus c’est gros, plus les populations, devenues anxiogènes, à force de bourrage de crâne « merdiatique » de TF1 et leurs amis, y croient. Mais à trop regarder les mêmes choses on ne distingue plus les détails, pourtant il est bien connu que c’est là que se cache le diable...

 

Il nous a été expliqué, qu’au début de son activité terroriste et colonialiste, le groupe DAESH, avait dérobé plus de 4 000 Hummers à l’armé US, et volé environs 350 millions de dollars dans les banques de Mossouls et ses environs, qui pour votre souvenir se trouvent dans la zone la plus militarisée de l’Irak en raison de sa production gazière et pétrolifère, ainsi que sa proximité avec les zones tampons de la Russie et de la Turquie.

 

Mais bon imaginons que cela fut possible ou rendu possible, comment peut on expliquer aujourd’hui que l’État Islamique ait pu prendre le contrôle de champs pétroliers, et assuré en toute impunité, la production et la vente de 65 000 barils de brut par jour, acheminés jusqu’à leurs acquéreurs que sont la Turquie et le Royaume de Jordanie ?

 

Cette manne financière lui permet l’acquisition d’armement sophistiqué et surtout de payer la logistique et les salaires des mercenaires, qui se prétendent avant tout djihadistes, mais qui ne sont rien de moins que des endoctrinés que l’on rémunère chichement pour justifier ou laver de leurs consciences les crimes qu’ils commettent.

 

Cependant depuis le début j’ai été obsédé non pas par la rapidité de propagation de l’idéologie djihadiste dans cette région du monde, mais par l’équipement de ces milices, qui pillent, violent, tuent et volent au nom de l’Islam.

 

Dans l’une de ses nombreuses démonstrations de force « médiatique », l’État Islamique qui apparemment s’y connaît aussi en communication nous a dévoilé l’arsenal d’automobile de la marque Toyota qu’il possède ! Pas une seule photo sur le moteur de recherche Google ne montre autre chose ! Quelle que soit la recherche, et le plus surprenant est, que ces véhicules Toyota, des pick-up flambant neufs, équipent aussi les troupes de mercenaires au Mali et au Niger. De là à affirmer que Toyota serait le fournisseur officiel des terroristes de l’État islamique en Afrique et au Moyen-Orient, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai pas... Mais je m’interroge sur la similitude des véhicules neufs de cette marque que l’on retrouve dans les zones de conflits.

 

J’ai mené l’enquête en contactant le responsable de la communication de la marque Toyota en Europe. Au premier contact téléphonique, j’ai senti l’embarras et la crainte du groupe que l’on puisse s’intéresser à leurs activités commerciales qui plus est quand il s’agit de terrorisme. Après plusieurs échanges par mails, « un officiel » m’apporte la réponse à nos questions !

 

Il semblait découvrir la « chose » et paraissait même inquiet pour l’image de la marque. Ils n’ont pas tardé à nous répondre en affirmant par le biais de son porte-parole officiel que : « Toyota n’a jamais vendu de véhicule à des fins militaires ou terroristes »... Laconique vous en conviendrez, car personne ne peut ignorer les images et les infos que la sphère internet « véhicule ».

 

Mais alors si ce n’est pas Toyota qui vend directement ses pick-up aux groupes armés, qui est l’heureux intermédiaire qui les achète en gros et qui les revend à ses groupes ? Comment est-il payé et à qui achète-t-il les véhicules, comment fait-il pour leur faire traverser les continents ? Pourquoi aucun service de renseignements ne travaille sur le sujet ?

 

Toyota est devenu en 2013 le premier constructeur automobile au monde devançant de quelques milliers de voitures son concurrent de toujours Général Motors et a conforté sa place de leader sur le continent africain.


Serions-nous mauvaises langues en pensant que ces quelques milliers seraient ceux de l’État Islamique ? Chacun se fera sa propre opinion.


 

 

Par Maurad Goualmed-in-marseille.info – le 10 décembre 2014

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