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Grèce : la vérité sort de la bouche de « Foreign Affairs »

Grèce : la vérité sort de la bouche  de « Foreign Affairs » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Grèce : la vérité sort de la bouche

 de « Foreign Affairs »

 

Dans un article de Mark Blyth (*) intitulé « A Pain in the Athens: Why Greece Isn’t to Blame for the Crisis » et publié le 7 juillet 2015 dans le magazine Foreign Affairs, on découvre des affirmations surprenantes, d’autant plus surprenantes quand on sait que ce magazine est publié par le Council on Foreign Relations qui réunit l’élite américaine, l’élite bancaire new-yorkaise y étant majoritairement représentée (voir à ce sujet : Laurence H. Shoup and William Minter, Imperial Braintrust : The Council on Foreign Relations and United States Foreign Policy, 1977).

 

Selon l’auteur « la Grèce a peu de choses à voir avec la crise qui porte son nom. » Et pour nous le faire comprendre, il nous invite à « suivre l’argent et ceux qui l’encaissent. » Selon lui, les origines de la crise ne sont pas à chercher en Grèce, mais « dans l’architecture du système bancaire européen. »

 

En effet, pendant la première décennie de l’euro, les banques européennes, attirées par un gain facile, ont accordé des prêts massifs dans ce que l’auteur appelle « la périphérie européenne » et, en 2010, en pleine crise financière, les banques avaient accumulé un volume d’actifs périphériques dégradés (« impaired periphery assets ») correspondant à une valeur de 465 milliards d’euros pour les banques françaises et de 493 milliards d’euros pour les banques allemandes.

 

« Seule une petite partie de ces dettes étaient grecques », mais le problème et qu’en 2010 la Grèce a affiché un budget révisé de 15 % de son PIB. Pas de quoi paniquer dans l’absolu, car ça ne représentait que 0,3 % des PIB réunis de l’Eurozone. Mais, à cause de leurs placements périphériques et surtout d’un taux de leviérisation (**) deux fois plus élevé – donc deux fois plus risqué – que celui des banques américaines, les banques européennes ont eu peur qu’un défaut grec ne provoque leur effondrement. Voilà donc ce s’est vraiment passé. L’insatiable voracité des banques les a conduites à commettre, comme d’habitude, de graves imprudences et, n’acceptant pas, comme d’habitude, leur échec, elles ont arrangé les choses pour que d’autres paient les pots cassés. Rien de nouveau sous les cieux dorés de la Haute Banque sauf que, là, c’est allé un peu plus loin que d’habitude.

 

Ces banques ont donc mis en place le programme de la Troïka afin d’éviter une panique bancaire du marché obligataire (« bond market bank run »). Et qu’importe si ça a fait monter le chômage à 25 % et détruit le tiers du PIB du pays. Les banquiers ne sont pas à ça près.

 

Voici donc à quoi ont servi les plans de sauvetage. Apparemment destinés à la Grèce, ils ont été élaborés par et pour les grandes banques européennes. Aujourd’hui, la situation est telle que, compte tenu du fait que les Grecs ne peuvent plus financer les banques françaises et allemandes, même les contribuables européens sont sollicités.

 

La Grèce n’a fait que jouer le rôle de conduit pour un sauvetage des banques françaises et allemandes notamment. Sur le total de 203 milliards d’euros correspondant à la somme des deux plans de sauvetage (2010-2013 et 2012-2014), 65 % ont atterri directement dans les coffres des banques.

 

Certains vont même jusqu’à affirmer que 90 % des prêts ne sont pas passés par la Grèce. Cette approche, exprimée dans les colonnes de Foreign Affairs ne peut rien avoir d’hétérodoxe. Elle est même confirmée par l’ex-chef de la Bundesbank, Karl Otto Pöhl, qui a admis que le plan de sauvetage avait eu pour fonction de sauver les banques et spécialement les banques françaises de leurs dettes pourries.

 

Alors, en dépit du fait que l’Allemagne a fait défaut sur ses dettes quatre fois au XXe siècle, elle continuera d’insister pour que la Grèce paie, avec le soutien de la France. N’en déplaise à l’ignorant et prolixe French philosopher dont tout le monde connaît le décolleté, mais que personne ne veut plus entendre, François Hollande n’a pas été généreux avec la Grèce. C’est bien le contraire qui s’est produit, c’est la Grèce qui a été généreuse, et contrainte de l’être, envers les banques françaises, avant que ces mêmes banques françaises ne fassent appel au contribuable français au moment où celui-ci fête sa révolution, la tête pleine d’un feu d’artifice d’idées préconçues.

 

Mark Blyth termine son article en disant ce que Frédéric Lordon a développé dans le détail dans son article « Le crépuscule d’une époque », c’est-à-dire que la Banque Centrale Européenne ne joue pas son rôle de banque centrale et qu’elle agit encore moins comme banque indépendante politiquement.

 

Selon lui, nous n’avons jamais compris la Grèce parce que nous avons refusé de voir cette crise comme ce qu’elle est en substance : une continuation du plan de sauvetage des banques privées qui a commencé en 2008. Changement dans la continuité.

 

On se demande comment les Français, qui sont si savants et si prompts à donner leur opinion, car ils savent tout sur tout, peuvent continuer de supporter les vociférations démentes des donneurs de leçons du petit monde journalistique parisien tels que décrits par l’excellent Pierre Rimbert, dans son article « Syriza delenda est » du Monde diplomatique de juillet 2015.

 

Plutôt qu’enterrer la Grèce, on ferait mieux de se débarrasser des gueules tordues par l’orgueil des Demorand, Elkabbach, Giesbert, Baverez, Barbier, Aphatie et autres, en les envoyant déblatérer dans le désert au milieu des scorpions traîtres et des serpents venimeux qui sont leurs frères respectables et muets.

 

 

 

Par Bruno Adrie (brunoadrie.wordpress.com) - mondialisation.ca – le 22 juillet 2015. 

 

 

(*) Mark Blyth a co-dirigé avec Matthias Matthijs l’ouvrage collectif The Future of the Euro, Oxford University Press, 2015

 

(**) Une définition de la leviérisation est donnée par Frédéric Lordon dans l’article « Si le G20 voulait… » de son blog du Monde diplomatique « La Pompe à phynance » : « La leviérisation, qui consiste en tous les procédés permettant de prendre des positions au-­delà des seules ressources propres de l’investisseur, est un fléau. » Elle a, « pendant la bulle, l’« excellente » propriété de dégager des rentabilités financières démultipliées (…) Elle a aussi « malheureusement l’inconvénient symétrique de démultiplier les pertes à la baisse. »

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Vidéo (+18) - Ukraine : 7 minutes de vérité sur le drame vécu par le peuple du Donbass

Vidéo (+18) - Ukraine : 7 minutes de vérité sur le drame vécu par le peuple du Donbass | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : capture d’écran de la vidéo ci-dessous

 

 

Vidéo (+18) - Ukraine : 7 minutes de vérité sur le drame vécu par le peuple du Donbass

 

 


 

Prenez quelques minutes de votre temps pour regarder cette vidéo. Ainsi, vous réaliserez ce qu’endure ce peuple russophone d’Ukraine qui a rejeté le diktat imposé par Kiev et a exercé son droit à l’autodétermination, mais à quel prix ?

 

Et pourtant, tout cela se passe dans la totale indifférence des peuples d’Europe et de leurs dirigeants ! Au contraire, l’Union Européenne soutient le gouvernement de Kiev qui assassine sans remords une partie de son peuple.

 

 

Vidéo ajoutée par John Sommers sur YouTube le 22 juin 2015

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Réponse aux attaques infondées visant la pétition sur le vaccin DT-Polio

Réponse aux attaques infondées visant la pétition sur le vaccin DT-Polio | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Illustration : hellocoton.fr


 

Réponse aux attaques infondées

visant la pétition sur le vaccin DT-Polio


« Cela faisait longtemps que les antivaccins ne s’étaient pas manifestés. C’est chose faite. Depuis quelques jours, une vidéo du Pr Henri Joyeux fait un tabac sur le Net. [1] »

 

Ce sont les premières lignes de l’article que le journal Libération a consacré le 25 mai 2015 à la pétition que nous avons organisée, avec l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle, pour le retour du classique vaccin DT-Polio dans les pharmacies.

 

Qu’une pétition demandant que soit respecté le droit des patients à avoir accès au vaccin obligatoire DT-Polio soit décrite comme « antivaccin » en dit long sur le caractère passionnel du débat.

 

Avons-nous encore le droit de soulever un sujet de santé délicat sans risquer aussitôt de se voir coller des étiquettes infamantes, par des personnes qui semblent plus chercher à caricaturer, ce qui est une manière d’empêcher le débat et la réflexion, qu’à contribuer à éclairer le public sur les questions qui le concernent ?

 

Reprenons notre calme et discutons ensemble posément.

 


Le DT-Polio obligatoire n’est plus commercialisé en France depuis 2008


Comme chacun le sait désormais, le vaccin DT-Polio obligatoire n’est plus commercialisé en France depuis 2008 par les laboratoires pharmaceutiques. C’est un fait. Personne ne peut affirmer, sans mentir, le contraire.

 

Depuis septembre 2014, la situation s’est aggravée avec une pénurie généralisée de vaccins tétravalents (DT-polio-coqueluche) et pentavalents (DT-polio-Haemophilus Influenzae B-coqueluche).

 

Le seul vaccin contenant le DT-Polio qui ne souffre d’aucune pénurie est le vaccin hexavalent DT-polio-Hib-coqueluche-hépatite B, Infanrix Hexa des laboratoires Glaxosmithkline.

 

Sur ces points, « le Pr Joyeux a raison », a reconnu le journaliste de Libération. Merci à lui pour cela, au moins.

 

Les parents sont donc actuellement obligés de recourir à l’Infanrix Hexa s’ils veulent protéger leurs enfants contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, éviter les poursuites pénales prévues par la loi en cas de non-respect de l’obligation vaccinale, et garantir l’accès de leurs enfants aux collectivités (crèches, garderies, écoles, cantines… dont les enfants n’ayant pas reçu les vaccins obligatoires sont en général exclus).

 

Logiquement, nous demandons que, puisque le vaccin DT-Polio est obligatoire, il y ait une obligation pour les laboratoires pharmaceutiques de le fournir aux parents.

 

En cas de défaillance, il serait logique que les autorités de santé interviennent pour empêcher les laboratoires de jouer sur l’obligation vaccinale pour vendre du même coup d’autres vaccins facultatifs, éventuellement inutiles pour certains, car un vaccin n’est jamais anodin. Il existe toujours un risque, même s’il est faible, et il peut ne pas être raisonnable de vacciner si le patient n’a pas, ou peu de risques d’être en contact avec la maladie. C’est en particulier le cas de la valence hépatite B, présente dans l’Infanrix Hexa.

 

Le seul vaccin disponible est 7 fois plus cher


À ce problème purement médical s’en ajoute un autre, d’ordre financier.

 

Il se trouve que l’Infanrix Hexa coûte 39,04 euros contre 6,10 euros pour le simple DT-Polio, qui n’est plus disponible, soit près de 7 fois plus cher.

 

Multipliez cette différence par 700 000 naissances en France chaque année. La plus-value réalisée grâce à cette opportune pénurie se chiffre en dizaines de millions d’euros pour les laboratoires pharmaceutiques.

 

Cela ne veut pas dire que cette pénurie soit organisée. Nous ne l’avons jamais dit. Mais il n’en reste pas moins qu’il est permis de s’interroger sur le peu d’empressement des laboratoires pour y remédier.

 

Est-ce une hypothèse vraiment invraisemblable que d’imaginer qu’ils ne soient, au fond, pas si gênés que cela d’être « obligés » de vendre massivement ce vaccin si sophistiqué… et si cher ?

 

En lançant cet appel public aux autorités à enfin réagir (je rappelle que cela fait maintenant 7 ans que le traditionnel vaccin DT-Polio n’est plus vendu en France), nous savions que nous allions heurter des sensibilités, autant que des intérêts financiers majeurs. C’est le lot inévitable du « lanceur d’alerte ».

 


Désinformation et sape systématique par tous les médias


Ce à quoi nous n’étions pas préparés, en revanche, c’est que tous les aspects de notre pétition allaient être contestés, y compris en y opposant de pures inventions (je vais y revenir), comme s’il existait une sorte d’urgence de convaincre le public que nous n’aurions écrit que des âneries voire des mensonges.

 

Ces accusations, initialement formulées sur un simple blog anonyme, ont été reprises telles quelles par nombre de grands sites d’information, de Rue89 jusqu’au site du journal Le Monde, en passant par BFMTV, L’Obs ou encore France TV Info et le Journal de la santé sur France5.

 

L’écho qui leur a été donné, à notre grande surprise vu leur absence de sérieux, fut si grand, et l’objectivité scientifique tellement absente du propos, que je suis obligé d’y répondre de façon systématique.

 

Je commencerai par les arguments les plus ahurissants.

 

1/Un kit DT-Polio gratuit, mais réservé à des cas très rares

Le premier argument le plus utilisé pour discréditer notre initiative est que les laboratoires mettraient un kit DT-Polio gratuitement à disposition des personnes qui souhaitent éviter l’Infanrix Hexa. Cela écarterait donc toute possibilité que les laboratoires aient un intérêt quelconque à l’actuelle pénurie. Mieux, cela démontrerait que ces entreprises sont engagées dans une démarche purement désintéressée et philanthropique.

 

C’est une invention. Ce kit gratuit existe. Mais il est réservé aux rares cas de nourrissons présentant une contre-indication au vaccin anticoquelucheux, présent dans l’Infanrix Hexa, ainsi que l’indique le communiqué de Sanofi-Pasteur MSD indiqué en note [2].

 

Les contre-indications au vaccin anticoquelucheux sont les antécédents d’allergie, rares chez les bébés nourris au sein, les réactions intenses à d’autres vaccins, impossibles chez les nourrissons n’ayant jamais été vaccinés, l’encéphalopathie évolutive, la fièvre (égale ou supérieur à 40 °C), une affection chronique et les affections graves de l’appareil pulmonaire.

 

En outre, la première partie du kit gratuit, celle qui contient les valences diphtérie et tétanos, a été en rupture de stock depuis le 1er janvier 2015, rupture à laquelle il n’a été remédié qu’au mois de mai, ainsi que l’indique l’Agence du médicament sur son site Internet consultable ici [3].

 

Prétendre que ce vaccin gratuit ait été librement et largement accessible aux parents ayant une méfiance à l’égard de l’Infanrix Hexa est donc absolument faux.

 


2/Oui le vaccin hexavalent peut être dangereux


Le second argument le plus repris contre notre initiative pour le retour du vaccin DT-Polio est que les autorités sanitaires affirment que le vaccin hexavalent est sûr, et qu’il n’y a donc aucun danger particulier à le recevoir. Au contraire, les familles et les patients devraient être reconnaissants, puisqu’ils seraient ainsi protégés contre six maladies d’un coup, en une seule piqûre. Et six précautions valent mieux que trois !

 

Là encore, il s’agit d’une vision simpliste et trompeuse du choix qui s’offre aux patients. Sait-on ce que recouvre, dans le domaine médical, la notion de « sûreté » d’un médicament ou d’un traitement ?

 

Toute intervention sur le corps humain, et a fortiori toute injection de corps étrangers, comporte un risque. En tant que médecin, c’est la première chose que nous apprenons. Notre serment d’Hippocrate commence par ces mots : « D’abord ne pas nuire » (« Primum non nocere »). Les vaccins sont des médicaments actifs comme les autres. Affirmer qu’ils sont sûrs signifie seulement que, globalement, les risques qu’ils font courir aux patients sont inférieurs aux bienfaits qu’ils peuvent en attendre. Cela ne signifie absolument pas qu’il n’y ait aucun risque.

 

Les autorités, et c’est leur rôle, se bornent à estimer que, collectivement, la balance-bénéfice/risque est en faveur de la vaccination.

 

Mais on ne peut en déduire qu’en toutes circonstances il soit sûr, d’un point de vue individuel, de se faire vacciner. Chez un individu donné qui n’est pas exposé à une infection et chez qui la vaccination présente un risque, la gestion individuelle du risque doit recommander de ne pas vacciner. C’est pourquoi il peut être logique de vacciner tout le personnel soignant contre l’hépatite B, une maladie qui se transmet par le sang et les fluides corporels – et je le suis moi-même bien sûr, en tant que chirurgien.

 

En revanche, pour un bébé de deux mois, qui ne pratique pas d’interventions médicales, qui n’est pas toxicomane et qui n’a pas de rapports sexuels ni de contact étroit avec des malades potentiels de l’hépatite B, il n’est pas du tout sûr que les bénéfices de la protection contre une maladie très peu probable justifient de courir les risques du vaccin.

 


Discuter le risque d’un vaccin, ce n’est pas être anti-vaccin, c’est dire la vérité


Affirmer qu’un vaccin est risqué, informer les patients que tout vaccin comporte un risque, ce n’est pas être « antivaccin ». C’est dire la vérité, et les familles et patients ont droit de savoir la vérité sur les médicaments qu’on leur administre.

 

Vouloir la leur cacher, même partiellement, au nom d’objectifs généraux de santé publique, comme la maximisation de la couverture vaccinale, n’est pas respectueux des Droits de l’Homme, et c’est pourquoi nous nous y opposons.

 


3/Les vaccins multivalent sont plus dangereux que les autres


Vient le troisième argument, selon lequel les vaccins multivalents, c’est-à-dire qui vaccinent contre plusieurs maladies en une seule injection, ne posent pas plus de problèmes que les autres.

 

En réalité, le principe de la vaccination consiste à solliciter le système immunitaire avec un agent infectieux affaibli pour provoquer une réponse, afin d’accélérer cette réponse la prochaine fois qu’il sera confronté avec cet agent infectieux. Notre système immunitaire est configuré pour faire face à plusieurs infections mineures, et une ou deux attaques majeures.

 

Le vaccin hexavalent consiste à demander à l’organisme d’un bébé de 2 mois de faire face à 6 infections majeures simultanées, et donc chez un nourrisson dont le système immunitaire est encore immature (il dépend fortement de celui de la mère, via l’allaitement qui reste idéal pour l’enfant).

 

Le système immunitaire est une mécanique très délicate. Son emballement est au moins aussi dangereux que son insuffisance. La surréaction du système immunitaire peut produire une « tempête de cytokines » créant des maladies auto-immunes graves.

 

Que sait-on de la réponse immune lorsqu’il y a 6 valences d’antigènes dans un vaccin ? Pas grand-chose à long terme, tout simplement parce que cette pratique de multiplier les valences n’est pas assez ancienne pour que l’on ait aujourd’hui le recul suffisant. Et dans la mesure où l’on ne prend pas en compte le groupe HLA des personnes avant de les vacciner, il est impossible de prédire les risques sanitaires à long terme.

 

De la même façon, il a été dit et répété dans les attaques contre notre pétition que les adjuvants présents dans le vaccin hexavalent ne sont pas dangereux. Pourtant, pour mémoire, les adjuvants servent à créer une réponse inflammatoire, afin de mieux « marquer » le système immunitaire. Ils fonctionnent forcément en agressant le corps, sans quoi celui-ci ne chercherait pas à se défendre. Ce sont par définition des produits agressifs.

 

On nous dit, pour nous tranquilliser, que les adjuvants à base de mercure et d’aluminium, des neurotoxiques, ou de formaldéhyde, un cancérogène certain, ne sont pas dangereux parce que les doses sont trop faibles, jusqu’à 10 000 fois inférieures à la dose létale pour l’adulte.

 


Des poisons injectés, non pas à des adultes, mais à des nourrissons, directement dans le sang


Mais il faut considérer le fait que les adjuvants sont administrés non à des adultes, mais à des nourrissons. Qu’ils ne passent pas par le système digestif, et donc pas par le filtre du foie, mais qu’ils sont injectés directement dans le sang. Que ce que l’on redoute n’est pas l’empoisonnement immédiat du bébé, mais les conséquences à long terme, la myofasciite à macrophages ou, nettement plus tard, telle ou telle maladie neurodégénérative, telle la sclérose en plaques (SEC), comme cela a été prouvé après la campagne de vaccination contre l’hépatite B au collège à la fin des années 90.

 

Pour toutes ces raisons, nous réfutons toute accusation d’approximation, de « dérapage verbal », et plus encore de « complotisme » et de « charlatanisme ». Notre appel à pétition est justifié, pour ne pas dire urgent, par un impératif de santé publique. L’opposition bête et méchante, parfois même de mauvaise foi, que nous rencontrons nous conforte dans l’impression que, si nous ne bougions pas, personne ne le ferait.

 


Continuons notre mobilisation


C’est chose faite aujourd’hui. Le débat est enfin lancé. Puissent les autorités de santé entendre la voix des 500 000 citoyens et professionnels de santé qui ont déjà signé notre pétition, et de tous ceux qui se joindront à eux prochainement.

 

Et n’hésitez pas à diffuser largement autour de vous cet argumentaire qui répond à des attaques infondées, et à


.

>>> poursuivre la campagne de signature de la pétition (ici).

.

Par le Professeur Henri Joyeux - le 1er juin 2015

 

 

Sources :

 

[1] Les vaccins à la peine

 

[2] Pour lire le communiqué de Sanofi-Pasteur MSD, cliquer ici.

 

[3] DT VAX, Vaccin diphtérique et tétanique adsorbé (Suspension injectable en flacon multidose) — Rupture de stock

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Ebola : enfin la vérité

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Ebola : enfin la vérité

 

Qui s’intéresse encore à Ebola ?

 

Plus grand monde apparemment. L’armée américaine est repartie le 26 février 2015 [1], et il n’y a plus aucun cas au Libéria depuis une semaine [2]. Ebola avait fait 4 057 victimes au Libéria, pays le plus touché par l’épidémie [3]. Mais maintenant que la psychose médiatique est passée, la vérité commence à sortir. Une vérité dérangeante. Je vous avais promis de continuer à suivre l’affaire.

Vous n’allez pas être déçus. Ce que je vous raconte aujourd’hui, vous ne risquez pas de le lire dans Le Monde, le Figaro ou de l’entendre sur France-Info

 


Un cas d’école de psychose médiatique

 

Tous les jours, de septembre à novembre 2014, les journaux, radios, télés et sites Internet d’information nous ont expliqué à l’unisson que l’Afrique de l’Ouest était « ravagée », que les gens « tombaient comme des mouches », que les « cadavres jonchaient les rues », que « rien ne serait plus comme avant », que les « cultures locales étaient détruites », qu’il fallait plus de crédits, plus d’aide, plus d’argent, l’armée, les hélicoptères pour lutter contre la plus grave pandémie qui ait jamais menacé l’humanité. Et puis… plus rien.

 

En quelques semaines, Ebola a presque disparu du paysage médiatique, sauf pour les passionnés comme moi qui continuaient à chercher activement des informations où ils pouvaient.

 

 

Des chiffres qui ne collent pas

 

Ebola m’a passionné dès le départ, car, en faisant un rapide calcul, j’avais flairé quelque chose de bizarre. On nous parlait de milliers de morts. D’une maladie qui tue 9 fois sur 10. Du pire virus qui ait jamais existé. Mais les chiffres ne collaient pas.

 

8,7 millions d’Africains meurent chaque année de maladies [4]. La seule diarrhée tue, tous les jours, 2 195 enfants [5]. Le paludisme tue chaque année de 1 à 3 millions de personnes [6]. Mais concernant Ebola, l’échelle n’était tout simplement pas la même. On ne parlait pas de plusieurs milliers de morts par jour, comme pour les autres maladies, mais de plusieurs milliers de morts en tout, sur six mois d’épidémie (3 338 morts du début de l’épidémie en avril 2014 jusqu’au 28 septembre 2014). Aussi tragiques et consternants que soient ces décès, ils ne représentaient que 0,035 % du total. Soit à peine deux fois le nombre de tués sur les routes de France durant la même période.

 

Pourquoi une telle psychose ? La fièvre hémorragique Ebola était, paraît-il, exceptionnellement dangereuse, car très contagieuse, nous assurait-on. C’était faux. Ebola n’est pas une maladie très contagieuse. Les spécialistes le savaient tous dès le départ. Elle ne se transmet que par contact direct avec les fluides corporels (vomis, sang, excréments) sur une plaie ou une muqueuse (œil, bouche, nez). Vous ne pouvez pas l’attraper par simple contact comme une poignée de main d’un malade, et encore moins par l’air, comme la grippe.

 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’expliquait d’ailleurs elle-même sur son site :

« La transmission nécessite un contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques de la personne ou de l’animal infecté, vivant ou mort, autant d’expositions peu probables pour le voyageur lambda. [7] »

 

De plus, un virus change très difficilement de mode de transmission, même en cas de mutation. Il était donc hautement improbable que l’épidémie d’Ebola mute et se mette à se propager massivement.

 

Sylvain Baize, directeur du Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de l’Institut Pasteur à Lyon, l’expliquait dans la presse :

« Le virus Ebola ne pourra très probablement pas changer du tout au tout pour acquérir, de façon efficace et dans un court laps de temps, la capacité de se transmettre par voie aérienne. (…) On peut quasiment dire que ceux qui prédisent ou évoquent cette possibilité sont dans le domaine du fantasme. [8] »

 

Pourtant, à l’issue d’une remarquable campagne de relations publiques, l’OMS et les gouvernements occidentaux ont décidé d’engager des dépenses folles pour lutter contre Ebola, se chiffrant en centaines de millions de dollars [9].

 

Aujourd’hui, entre les dépenses des États-Unis, de l’OMS, de tous les pays européens, des gouvernements locaux et de toutes les organisations humanitaires, la dépense totale a été de 2,4 milliards de dollars [10]. On peut se réjouir d’un tel effort de solidarité, au niveau mondial.

 

Mais d’un autre côté, il faut se mettre à la place des populations locales. Victimes de guerres atroces et de gouvernements corrompus qui les laissent se faire massacrer sans les défendre, elles voient leurs enfants mourir parce qu’il leur manque le minimum, de l’eau potable par exemple, un peu de vitamines, bref, quelques euros.


Ce qui a été dépensé pour Ebola représente, par contraste, plus de 230 000 dollars par personne décédée, l’épidémie ayant fait 9 700 morts [11]. 230 000 dollars représentent de quoi sauver 230 000 enfants de la diarrhée. Des associations humanitaires affirment en effet pouvoir sauver un enfant de ce fléau pour un seul dollar [12].

Cette somme permettrait aussi de soigner 4 000 à 6 000 personnes malades du paludisme.

 

Le médicament anti-palud bien connu (atovaquone et chlorhydrate de proguanil) permet de traiter la plupart des cas. Il coûte 11 à 17 euros pour un enfant, 45 euros pour un adulte [13].

Mais pour cela, il n’y a pas de budget.

 

 

Une pandémie mondiale évitée ?

 

Au moins tout cet argent dépensé pour Ebola aura-t-il permis d’éviter une pandémie mondiale, penseront certains. Il est vrai que les chiffres annoncés par les autorités étaient angoissants. Au mois de septembre 2014, les experts du Centre pour le contrôle des maladies des États-Unis avaient prévu que, au 20 janvier 2015, l’épidémie aurait touché 1,4 million de personnes au Libéria et au Sierra Leone [14].

En réalité, le nombre total de cas d’Ebola, sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, n’a été jusqu’à présent que de 22 894 cas. Il ne s’agit pas du nombre de décès, mais du nombre de personnes touchées.

 

Depuis quasiment un an que sévit la « pandémie » dans une zone qui compte 21 millions de personnes, cela représente 1 personne sur 10000. Un nombre à comparer avec celui des malades du choléra en Haïti en 2010, qui a touché 700 000 personnes [15], sur une population deux fois moindre, soit 1 personne sur 15 [16].

Pour Ebola, les « experts » se sont donc trompés de 70 000 % dans leurs prévisions à 4 mois. Oui, j’ai bien écrit 70 000 %, avec cinq chiffres.

 

Si bien que, selon un article paru le 1er février 2015 dans le New York Times :

« Les experts essayent de comprendre comment la maladie, qui a défié les prédictions inquiétantes des meilleurs chercheurs du monde sur les maladies infectieuses, semble être en train de disparaître d’elle-même à une vitesse surprenante.[17] »

 

Mais la conclusion qui s’impose aujourd’hui, le New York Times nous la donne en détail dans un article qui vient de sortir [18].

Au Libéria, ce ne sont absolument pas les organisations internationales qui ont causé le reflux de l’épidémie :

« Le plus grand changement est venu des précautions prises par les locaux eux-mêmes. » « Sans aucune aide extérieure, ou le minimum, ils ont installé des lieux pour se laver les mains aux endroits stratégiques » (en fait, des seaux avec de l’eau javellisée, NDLR). « Ils ont repéré les malades et les morts. Beaucoup ont aussi placé sous quarantaine les familles malades et restreint les visites de personnes extérieures. »

 

Et qu’en est-il des hôpitaux construits en urgence pour accueillir les malades ? On apprend dans le New York Times que :

 

« Quelques rares cliniques gérées par des Libériens ou des associations caritatives ont ouvert, mais la forte baisse du nombre de malades s’est produite un bon mois avant que les centres construits par l’armée américaine n’aient accueilli leur premier patient ».

Comment la population locale a-t-elle réussi à gérer, sans hôpitaux ?

C’est bien simple :

 

« Les gens chez eux ont commencé à mieux se protéger, se couvrant les bras avec des sacs en plastique pour soigner les membres malades de leur famille. Cet équipement (les sacs plastiques) a reçu le sobriquet de PPE Libérien. »

 

PPE est le nom des tenues imperméables complètes (personal protective equipment) et moult fois montrées à la télévision, car très spectaculaires pour les caméras.

Mais ces images n’étaient pas du tout représentatives de la réalité : tandis que les journalistes de CNN et de LCI filmaient les humanitaires équipés à l’occidentale, l’immense majorité des Africains se débrouillait courageusement avec les moyens du bord, comme d’habitude. Ils utilisaient des sacs plastiques, qui ont suffi à les protéger dans bien des cas. On peut supposer bien sûr qu’il y aurait eu encore moins de contamination avec des PPE, mais heureusement qu’ils n’ont pas attendu pour se défendre comme ils le pouvaient !

 

Mais comme les Africains ne veulent pas faire de peine aux Occidentaux qui ont voulu tout organiser chez eux pour les sauver d’Ebola, ils ont trouvé les mots qui font chaud au cœur :

 

« La réaction internationale a aussi été vitale, ont déclaré les officiels Libériens. (…) Même si la plupart des lits sont arrivés trop tard et sont restés vides, le fait de voir le monde accourir à nos côtés a apporté un fort soutien psychologique à une population en détresse. » (C’est moi qui souligne) Autrement dit, « vous n’avez servi à rien sur le plan pratique, mais enfin, ça nous a fait sacrément plaisir que vous soyez venus ! »

« C’était la première fois dans l’histoire de notre nation que nous avons vu de vrais soldats américains débarquer sur notre sol, a déclaré le président du Libéria, Ellen Johnon Sirlezaf. Vous ne pouvez pas imaginer la différence que cela a faite dans les espoirs des gens. Cela les a inspirés à faire plus. »

 

À 2,4 milliards de dollars, ça fait cher l’inspiration, mais, quand on aime, on ne compte pas !

Le son de cloche est toutefois moins joyeux dans le pays d’à côté, la Sierra Leone. Selon un autre article du New York Times [19] :

« En Sierra Leone, les habitants ont aussi pris les choses en main eux-mêmes, critiquant leur gouvernement et la Grande-Bretagne, leur ancienne puissance colonisatrice, pour une réaction lente et désorganisée. »

 

Des centres pharaoniques sont construits en pure perte :

« Sur une colline en dehors de la capitale, les arbres ont été abattus et remplacés par des hectares de gravier lisse : le nouveau centre de traitement Ebola semble tout avoir. Il y a des sols en caoutchouc rose, des bottes en latex blanc, des salles de bain qui sentent l’Ajax, des panneaux solaires, une pharmacie, et même une hutte au toit de chaume pour se détendre.

 

Une seule chose manque : le personnel. L’établissement a récemment ouvert, mais il n’y a pratiquement personne pour y travailler. Dans une zone particulièrement durement touchée par Ebola, où les gens meurent chaque jour parce qu’il n’y a pas de clinique, 60 des 80 lits à la clinique Kerry ne sont pas utilisés. »

 

Cette absurdité n’est malheureusement pas une exception :

« La moitié des patients de certaines cliniques créées d’urgence pour Ebola ne sont même pas malades d’Ebola, mais il est si long d’obtenir des résultats d’analyse sanguine qu’ils restent là des jours et des jours, occupant les lits de personnes dont la vie est en danger, et augmentant fortement leur propre risque d’attraper le virus en restant là.

 

Même une fois que les patients sont guéris, beaucoup de centres de traitement retardent leur départ de la clinique de plus d’une semaine jusqu’à ce qu’il y ait assez de gens guéris, parfois des dizaines, pour pouvoir faire une grande cérémonie d’adieu pour tout le monde – ce qui, encore une fois, prive de lit des personnes qui en auraient désespérément besoin. »

 

Et malgré cette confusion lamentable, les habitants, sur le terrain, font contre mauvaise fortune bon cœur. Ils ont pris, eux, les mesures nécessaires, et simples, avec les moyens du bord, qui ont réellement permis d’enrayer l’épidémie.

 

« Les écoles ayant fermé, ce sont les enseignants licenciés qui sont allés suivre la diffusion de la maladie, certains villages ont créé des centres d’isolation informels (comprenez, un enclos où ils mettaient les malades pour les empêcher de sortir), et les habitants de certains quartiers ont installé des barricades, prenant la température des personnes qui y entraient.

 

La cavalerie n’arrivait pas », dit David Mandu Farley Keili-Coomber, le chef de la tribu Mandu de la Sierra Leone Est. « C’était nous la cavalerie. » »

 

Et voilà. Les Land Rovers équipés de téléphones satellites des humanitaires occidentaux repartent, les avions redécollent vers l’Europe et les États-Unis. Ils n’auront pratiquement servi à rien, mais cette affaire aura permis de vendre un sacré paquet de journaux, de faire monter l’audimat pendant des mois sur les télévisions et radios, et à un certain nombre de dirigeants politiques et hauts fonctionnaires internationaux de se présenter une nouvelle fois comme les « sauveurs du monde ».

 

Elle aura donné à des centaines de millions d’Occidentaux blasés un vrai frisson, l’impression délicieusement inquiétante qu’enfin, quelque chose de terrifiant va peut-être arriver.

 

 

Il y a bien sûr un gagnant

 

Enfin, et surtout, on a assez entendu parler d’Ebola pour que personne ne se choque que l’industrie pharmaceutique engage maintenant des campagnes massives de vaccination en Afrique, et la diffusion de nouveaux médicaments prétendument miracles.

 

Le fait que l’épidémie ne touche plus que quelques centaines de personnes n’empêche pas certains de miser sur la vente de millions de médicaments, financés par la généreuse « communauté internationale » (vos impôts), dont les fonds atterriront directement sur les comptes des compagnies pharmaceutiques.

 

L’efficacité reste purement hypothétique :

« Les premiers essais se sont révélés encourageants et offrent l’espoir d’être mieux armé contre la fièvre hémorragique », explique le journal Sciences & Avenir le 6 février 2015, dans un article intitulé « Ebola : enfin un médicament efficace contre la maladie ? [20] »

 

Notez bien le prudent point d’interrogation à la fin du titre.

Car dans l’article il n’y a aucun chiffre, ce qui est très curieux puisque des études scientifiques ont été réalisées sur des malades. On parle de résultats « plutôt positifs », de « guérison accélérée », mais on prend soin de rester complètement flou, pour éviter les remises en cause et les critiques.

 

Je parle bien de ces mêmes journalistes qui, concernant la vitamine D ou les oméga-3, sont toujours prompts à contester la validité des études et à exiger, avant d’en dire du bien, de nouveaux résultats venant confirmer la confirmation de la confirmation…

 

Par contre, ce qui n’est pas flou, c’est que le médicament anti-Ebola, lui, est « déjà commercialisé au Japon », et que « le producteur japonais assurait ainsi fin 2014 disposer de « réserves suffisantes pour plus de 20.000 personnes » » [21].

Gageons que, d’ici peu, ce sont des millions de doses, achetées au prix fort, qui arriveront en Afrique. Et si ce n’est pas cette firme, c’en sera une autre.

Heureusement, pendant ce temps, la vie en Afrique, elle, continue.


À votre santé !

 

 

 

Par Jean-Marc DupuisSanté Nature Innovation – le 17 mars 2015

 

Sources :

 

[1] Ebola : fin de l’opération militaire américaine au Liberia

[2] Liberia Ebola doctor : « We're going to win very soon »

[3] Ebola : Mapping the outbreak

[4] FACTSHEET: The leading causes of death in Africa

[5] Diarrhea: Common Illness, Global Killer

[6] Médicaments moins chers contre le paludisme

[7] Maladie à virus Ebola : questions-réponses

[8] Mutations du virus Ebola : quelles conséquences ?

[9] Roughly $1.8 Billion in Ebola Relief Donations Haven't Made it to Africa

[10] Ebola : les pays touchés demandent une aide massive

[11] Ebola : les pays touchés demandent une aide massive

[12] One Dollar Baby Diarrhea Vaccine Could Save The Lives Of 100,000 Children Every Year

[13] MALARONE 250 mg/100 mg, comprimé pelliculé

[14] Questions/réponses : Estimation du nombre de futurs cas dans l’épidémie d’Ebola au Libéria et en Sierra Leone, 2014-2015

[15] Épidémie de choléra à Haïti

[16] Wikipédia : Haïti

[17] As Ebola Rages, Poor Planning Thwarts Efforts

[18] As Ebola Rages, Poor Planning Thwarts Efforts

[19] As Ebola Rages, Poor Planning Thwarts Efforts

[20] Ebola : enfin un médicament efficace contre la maladie ?

[21] Ebola : enfin un médicament efficace contre la maladie ?

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Enterrement de la forêt

Enterrement de la forêt | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Pendant que les propagandistes de service s’apitoient sur la mort d'un politicien oligarque et mafieux russe (soutenant les nazis d'Ukraine), d'autres personnes plus lucides et honnêtes tentent en vain d'attirer l'attention sur l’enterrement de la forêt et ses conséquences néfastes pour nous tous.


Mais comme les médias n'en parlent pas, tous le monde s'en fout, comme d'habitude en bon égocentriste et jusqu'au jour où il sera trop tard et où tout ce beau monde dira comme les Allemands en 1945 : "si on avait su !".


Moi, je dis à tout ce beau monde de salon trop bien pensant que, sur le web, plein de gens se dévouent à essayer de vous informer en vain, puisque vous avez décidé de préférer vous intéresser aux conneries plutôt qu'aux choses sérieuses vous impliquant.


Ceci ne s'adresse pas aux fidèles lecteurs de "La Gazette", à qui je fais quand même le reproche de ne pas en faire assez la publicité afin que le maximum de gens soit mieux informé.


C'est notre intérêt à tous et je rappelle que cela ne me rapporte pas un centime de pratiquer mon bénévolat informatif en la matière !


Duc

Koter Info's insight:


Et les vrais problèmes ?


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Daniel Oborne, la presse, l’argent : un libéral s’interroge

Daniel Oborne, la presse, l’argent : un libéral s’interroge | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Daniel Oborne, la presse, l’argent :

 un libéral s’interroge

 Par Patrice de Plunkett (****)

 

Quand un libéral proteste contre l’argent, il pense contre lui-même 

 

Daniel Oborne était le principal éditorialiste politique du Daily Telegraph (500 000 exemplaires, l’équivalent londonien du Figaro). Il vient de claquer la porte. Motif : le traitement du scandale SwissLeaks-HSBC par ce quotidien... « Il fallait un microscope pour trouver les articles du Telegraph traitant du sujet : rien le lundi, six petits paragraphes en bas à gauche de la page 2 le mardi, sept paragraphes enterrés dans les pages économie le mercredi... Une forme de fraude aux lecteurs.(*) » Oborne en déduit que le journal est « désormais aux ordres des publicitaires et annonceurs, évitant les sujets qui pourraient les fâcher : en particulier le scandale HSBC. »  Et il démissionne à grand bruit.

 

On l’en félicitera, mais avec des nuances :

 

Le mot « désormais » est inadéquat. C’est depuis longtemps que la presse papier est « aux ordres des publicitaires et annonceurs ». Mais cette dépendance se fait de plus en plus lourde et devient une question de survie, la presse papier étant depuis dix ans sous la pression concurrentielle de l’internet. Celui-ci en effet a deux avantages aux yeux du lecteur : il est gratuit (les quotidiens sont chers) ; et il révèle des faits que les quotidiens taisent ou déforment.

 

Le Telegraph riposte à Oborne en accusant son article d’inexactitude et de malveillance (« inaccuracy and innuendo »). Taxer de mauvaises intentions ceux qui mettent au jour des réalités : aboiement de chiens de garde ! Pour s’en faire une idée, lire les articles du Monde sur le gouvernement Tsipras.

 

Frank Mathevon, correspondant de France Culture à Londres, nous informe que le Telegraph « gagne de l’argent, mais perd des lecteurs ». Cette spirale de déclin est aussi celle de presque toute la presse nationale française : le politique et le sociétal étant passés sous la dépendance de l’argent, le journalisme est forcé de suivre le mouvement. Les publicitaires participent aux réunions de rédaction et donnent des directives ; se rendant compte que l’information est biaisée ou tronquée, les lecteurs désertent. Plus ils désertent, plus la pub devient déterminante ; et les lecteurs désertent encore plus. Au-delà d’une certaine ligne rouge dans la chute des ventes, les annonceurs se réveilleront brutalement, annuleront les budgets et le journal disparaîtra. C’est ainsi que le libéralisme tue l’entreprise.

 

Daniel Oborne se présentait comme un libéral, chose inévitable dans la presse tory. Apparemment il n’était pas un ultralibéral ; il lui restait un jardin secret, un coin d’éthique non commerciale, qui lui a permis de se révolter devant le déni de réalité commis par la direction du Telegraph dans l’affaire HSBC. Maintenant il doit aller plus loin. Je m’explique. Nous donnant ses raisons de démissionner, Oborne écrit :

 

1. « The first concerns the future of the Telegraph under the Barclay Brothers. It might sound a pompous thing to say, but I believe the newspaper is a significant part of Britain’s civic architecture. It is the most important public voice of civilised, sceptical conservatism. »

 

Mais la notion d’« architecture civique » (ou de « conservatisme civilisé et sceptique ») est-elle compatible avec les ravages moraux et sociétaux de l’ultralibéralisme ? Oborne dit que les lecteurs du Telegraph, gens « intelligents, sensés et bien informés », achetaient ce journal parce qu’ils « pouvaient lui faire confiance ». Il constate cependant que « si l’on permet aux priorités publicitaires de déterminer les positions éditoriales », les lecteurs ne pourront pas continuer à faire confiance. Or la soumission de l’éditorial au publicitaire est l’esprit de l’ultralibéralisme (***). Et l’ultralibéralisme est le stade suprême du libéralisme tout court : c’est ce qu’il advient quand « on permet » à l’argent de tout régenter.

 

2.  Oborne poursuit :

 

« A second and even more important point bears not just on the fate of one newspaper but on public life as a whole. A free press is essential to a healthy democracy. There is a purpose to journalism, and it is not just to entertain. It is not to pander to political power, big corporations and rich men. Newspapers have what amounts in the end to a constitutional duty to tell their readers the truth. »

 

Oborne semble avoir le complexe de Peter Pan : croire qu’en 2015 il existe encore un « political power » indépendant des « big corporations », croire en une « public life » qui échapperait au marketing, croire que le journalisme en 2015 a une fonction qui ne se réduit pas au divertissement (« entertain »), c’est vivre au Pays Imaginaire ! En réalité le journalisme est envahi par le divertissement, et le divertissement est l’arme de masse de la pensée unique (c’est ce qu’en France on appelait « l’esprit Canal » avant que ça devienne l’esprit France Inter, France Info, etc). Et même au Pays Imaginaire, il y a un tic-tac inexorable dans l’estomac du crocodile ; Osborne-Pan semble avoir fini par l’entendre, et ceci pourrait expliquer sa démission. Mais s’il estime avoir « le devoir constitutionnel de dire aux lecteurs la vérité », il lui faut rompre avec le libéralisme et sa postdémocratie vouée à combattre les réalités, donc la vérité.

 

Oborne se doute visiblement que ce combat contre la vérité est l’un des aspects d’un système d’enfumage, de battage et d’anomie. Je le cite encore, cette fois en traduisant : 

 

« Ces dernières années ont vu l’ascension de vagues dirigeants qui décident des vérités que les grands médias peuvent ou non faire connaître. Le comportement criminel des quotidiens du groupe News International [Murdoch] durant les années du piratage téléphonique a donné un exemple particulièrement grotesque de ce phénomène, pervers en totalité. Tous les groupes de presse, à l’exception magnifique du Guardian, cultivent l’omerta autour du piratage téléphonique même quand ils n’y sont pas impliqués – ainsi le Telegraph. L’un des effets de cette conspiration du silence fut le recrutement d’Andy Coulson – plus tard arrêté et inculpé de faux témoignage – comme directeur de communication du 10 Downing street... »

 

Daniel Oborne pourrait ajouter que le 10 Downing street a connu sous Tony Blair, donc sous la gauche libérale, d’autres scandales de com » et d’intoxication de l’opinion publique. C’est l’ensemble du système (pas seulement la droite libérale) qui est concerné ! Ces choses vont « jusqu’au cœur de notre démocratie et ne peuvent plus être ignorées », conclut Oborne. Reste à en tirer les conséquences.

 

 

 

Par Patrice de Plunkett (****) - plunkett.hautetfort.com - le 28 février 2015

 

Notes :

 

(*) article saignant, sur le site Open Democracy :

https://opendemocracy.net/ourkingdom/peter-oborne/why-i-have-resigned-from-telegraph « ... You needed a microscope to find the Telegraph coverage: nothing on Monday, six slim paragraphs at the bottom left of page two on Tuesday, seven paragraphs deep in the business pages on Wednesday. The Telegraph’s reporting only looked up when the story turned into claims that there might be questions about the tax affairs of people connected to the Labour party... » Se taire sur un scandale financier jusqu’au moment où on peut y impliquer le parti adverse... Ça ne vous rappelle rien ?

 

(**) Ainsi le conflit ukrainien : ses réalités sont occultées ou niées par nos journaux dociles aux intérêts géoéconomiques « occidentaux ». Voir par exemple l’invraisemblable page 4 du Monde du 22/02, où Benoît Vitkine, chef adjoint du service international, présente comme drapeau « de lutte contre l’autoritarisme » le drapeau historique du national-socialisme ouest-ukrainien (rouge-noir) impliqué dans la Shoah par balles en 1941 ! Alors que les milieux rouge-noir kiéviens de 2 015 (putschistes et futurs putschistes) sont toujours et très ouvertement nazis ! Si l’on veut être informé sur les réalités de la société ukrainienne, il faut consulter des sites internet d’informations. 

 

(***) Au nom de quoi l’entreprise de presse s’opposerait-elle à ses propres managers, qui lui appliquent les normes du système global ? 

 

 

(****) Patrice de Plunkett, né à Paris le 9 janvier 1947, est un journaliste et essayiste français, qui codirigea le Figaro Magazine… (Source : Wikipédia)

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La minute de vérité

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Courte vidéo, mais grandes vérités que je vous laisse découvrir.


Duc


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Ahmed, 8 ans - La vérité, l'autre vérité

Ahmed, 8 ans - La vérité, l'autre vérité | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Dans une vidéo du Collectif contre l’islamophobie en France diffusée sur la chaîne YouTube Islamotion, le petit garçon, son père et son avocat ont donné leur version des faits. Leurs témoignages sont bien différents que ceux avancés par l’établissement scolaire du petit garçon et la ministre française de l’Education.


«J’avais dit que j’étais contre Charlie»


Dans la vidéo, Ahmed, dont le visage n’est pas montré, confirme qu’il avait dit ne pas être Charlie. «Le maître nous avait dit: ‘Est-ce que vous êtes pour Charlie ou vous êtes contre ?’ . Moi j’avais dit que j’étais contre Charlie».


Cette réaction lui a valu d’être envoyé chez le directeur. «Le directeur m’avait dit: «Qui t’avais dit ça ?». J’avais dit personne, continue le petit garçon. Il m’avait pris par ma joue et m’avait cogné trois fois la tête dans le tableau. Et après il m’avait mis dans le coin. Il m’a donné les ciseaux et m’a dit: «Tue qui ne te plaît pas». Et à la fin de la récré, pendant la minute de silence, il m’avait attrapé par la main, m’avait laissé en plein milieu et m’avait pas laissé faire la minute de silence».


Ahmed explique ensuite qu’à cause de cet incident, il n’aurait pas été autorisé à utiliser son dextro, un instrument pour calculer le taux de glycémie (Ahmed est diabétique). Il raconte ensuite qu’il a demandé à son professeur pourquoi il ne pouvait pas faire son dextro. «Il m’a dit: ‘Parce que tu souhaites la mort aux autres et pourquoi pas toi tu meurs’», poursuit-il avant d’expliquer que son professeur l’avait attrapé par les cheveux le lendemain et lui avait dit que son avenir serait fait de «kalachnikov» et de tirs «dans les fenêtres des autres».


«Il ne sait pas ce que veux dire ‘terrorisme’»


Dans la vidéo, le père d’Ahmed et son avocat prennent ensuite la parole. Ils expliquent que les accusations de l’école ne correspondent pas à la réalité.


Le père d’Ahmed explique être entré dans l’école pour vérifier l’état de santé de son petit garçon, comme il le fait régulièrement. Il dément donc l’intrusion dans l’établissement de laquelle il est accusé.


Il explique ensuite avoir demandé à son fils de s’excuser pour ce qu’il avait dit sans à aucun moment avoir été violent envers qui que ce soit.


«Je me suis tourné vers mon fils, a-t-il expliqué. Je lui ai dit ‘mon fils, est-ce que tu sais ce que c’est le terrorisme’. Il m’a dit ‘non’.»


Après la polémique suscitée par l’audition d’Ahmed, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem avait répondu que seul le père a été entendu, pour des menaces, violences et intrusions dans l’école. L’avocat de ce dernier, de son côté, assure que seul le petit garçon a été entendu.


«L’enfant a été entendu et lui seul, pour apologie d’acte de terrorisme. Il a même signé le procès-verbal de ses propres mains», déclare maître Sefen Guez Guez.


«Si le père avait proféré menaces et violences, il y aurait eu des suites alors que là rien», conclut l'avocat.


Source du texte : L'Avenir.be

Koter Info's insight:


Quand tout dérape et part en vrille !


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Mission Impérative ou pourquoi l’Occident et Kiev doivent tuer la Vérité

Mission Impérative ou pourquoi l’Occident et Kiev doivent tuer la Vérité | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

Mission Impérative

ou pourquoi

l’Occident et Kiev doivent tuer la Vérité



Le Martyr de la

liberté d’expression

Par Finian Cunningham (*)





Photo : Finian Cunningham — 4thmedia.org


C’est prétendument pour des raisons de sécurité nationale que deux femmes journalistes russes ont été arrêtées pendant le week-end et détenues par la police secrète de Kiev, le SBU. Cet aveu des autorités de Kiev révèle, ironiquement, plus de choses qu’elles ne l’auraient voulu. Des journalistes armées de leurs seules caméras sont-elles vraiment en mesure de menacer la sécurité nationale, vous demandez-vous peut-être ? Oui, et vous avez intérêt à le croire – parce que si la vérité était faite sur la nature du régime de Kiev soutenu par l’Occident et son attaque militaire de l’est de l’Ukraine, ce serait en effet une véritable menace contre la sécurité – la menace d’être accusé de crimes de guerre et d’agression illégale contre la Russie. Les conséquences juridiques pour le régime Kiev et ses patrons occidentaux seraient dévastatrices.

 

Les deux journalistes ont été identifiées comme étant Elizaveta Khramtsova, reporter, et Natalia Kalysheva, photographe, travaillant toutes deux pour Life News basé à Moscou. Le directeur de ce média, Markian Lubkovsky, aurait affirmé qu’il a appris la détention des deux membres de son personnel seulement par un bref coup de fil que l’une d’elles a réussi à passer avant qu’on ne les fasse disparaître. Plusieurs heures après qu’elles avaient été placées en détention, on ne savait toujours pas où elles étaient. Il s’agit donc là d’un enlèvement et c’est une grave violation du droit international.

 

Le ministère des Affaires étrangères de la Russie a exigé que les deux femmes soient libérées immédiatement. Le SBU basé à Kiev aurait seulement consenti à confirmer que les deux femmes seraient expulsées dans un avenir proche et qu’elles se verraient interdire l’entrée en Ukraine à l’avenir.

 

Il y a une autre raison à ce traitement musclé des journalistes russes : la nécessité absolue d’empêcher que la propagande mensongère de l’Occident contre la Russie sur le conflit en Ukraine ne soit révélée au grand jour. Plus de 80 journalistes professionnels russes ont été expulsés du territoire ukrainien depuis le début du conflit, l’année dernière. Au moins quatre ont été tués par des tirs à balles réelles des forces de Kiev. De quoi donc le régime de Kiev et ses soutiens occidentaux ont-ils si peur ?

 

Cela fait des mois que Washington et ses alliés européens, ainsi que l’alliance militaire de l’OTAN, nous matraquent de déclarations et d’affirmations infondées sur une prétendue invasion de l’est de l’Ukraine par des milliers de soldats et de divisions mécanisées russes. Ces affirmations provocatrices d’une agression de la Russie ont été amplifiées, systématiquement et sans la moindre enquête ou vérification, par tous les grands médias occidentaux, y compris la BBC, France 24, Deutsche Welle, CNN et le New York Times.

 

Étrangement, ces entreprises médiatiques occidentales qui brassent des millions de dollars ne semblent pas avoir les moyens nécessaires pour envoyer des équipes de reporters et de cameramen dans les zones de conflit de l’est de l’Ukraine de Donetsk et de Lougansk pour faire des reportages convenables. On pourrait penser qu’il devrait s’agir là d’une mission prioritaire pour les médias, compte tenu de leur soi-disant devoir d’informer le public sur la violence extrême qui règne dans ces régions, sans parler du possible élargissement du conflit que pourraient provoquer les accusations occidentales contre Moscou. Au lieu de cela, les médias occidentaux se reposent exagérément, d’une manière tout à fait révélatrice, sur le Département d’État américain, l’OTAN et les douteuses sources du régime de Kiev.

 

Jamais la couverture d’une guerre ayant lieu sur le continent européen n’a été aussi éloignée de ce que l’on considère comme du bon journalisme.


Pourquoi y a-t-il si peu de reportages en direct ?


Encore une fois, de quoi ont-ils si peur ? D’où vient la réticence des médias occidentaux à découvrir le fin mot de l’histoire ? Et d’une histoire explosive, en plus.

 

En fait, dans les rares occasions où les médias occidentaux se décident à faire des reportages en direct du lieu du conflit ukrainien, ce qui en ressort tend à contredire, ou du moins à ne pas étayer, le grand récit occidental qui prétend que tout est de la faute de la Russie qui veut sournoisement subvertir l’Ukraine.

 

À maintes reprises, le vénérable New York Times – considéré comme le bastion du journalisme étatsunien – a été pris en flagrant délit d’inventer ou de colporter des affirmations infondées de présence militaire russe en Ukraine. Mais les reporters du New York Times ont également confirmé dans un de leurs rares reportages en direct – quoique de façon biaisée – que la milice d’autodéfense de Donetsk et de Lougansk était dirigée par des locaux, et non par des soldats russes sous couverture, et que la milice n’était pas secrètement armée par l’État russe.

 

Pourtant, cette réalité indiscutable n’a pas empêché le NYT, le reste du temps, de colporter des rumeurs et des insinuations conformes au récit anti-russe. Dans un autre de ces rares reportages, celui-là réalisé après le cessez-le-feu de Minsk, le NYT a également confirmé que l’armée de Kiev soutenue par l’Occident bombardait sans discernement, sans connaître les coordonnées des combattants des forces d’autodéfense ennemies. Le NYT a dit, en plaisantant, dans ce reportage, que l’artillerie de Kiev utilisait la technique tire dans le tas et barre-toi.

 

À ce propos, n'oubliez pas que près de 5 000 personnes ont été tuées depuis que le régime de Kiev a lancé son offensive il y a dix mois. Plus de la moitié des victimes sont des civils et beaucoup d’entre eux ont été tués par des bombardements aveugles de l’armée de Kiev et des unités de la Garde nationale, tirant des roquettes, des mortiers et des missiles balistiques sur les centres résidentiels.

 

La ville de Gorlovka, près de Donetsk, donne un aperçu de l’ampleur criminelle de ces attaques, avec près de 100 civils, y compris des jeunes enfants, morts sous les incessants bombardements de maisons, d’appartements, d’églises, d’hôpitaux, d’écoles et d’espaces publics effectués par l’armée de Kiev depuis avril dernier.

 

Donc, maintenant nous approchons de ce que l’Occident et ses marionnettes de Kiev craignent le plus. C’est simple : qu’on découvre que la Russie n’a pas envahi l’Ukraine orientale ; que la Russie n’a pas envoyé de tanks, d’unités d’artillerie, d’obusiers, ni de camions pleins de fusils d’assaut et de lance-roquette ; que les convois d’aide humanitaire sont la seule chose que Moscou ait envoyée en Ukraine.

 

Les citoyens russes qui se battent en Ukraine orientale sont des volontaires qui ont, de leur propre gré et à leurs propres frais, pris l’initiative de rejoindre la milice d’autodéfense russophone en solidarité avec le peuple du Donbass, qui entretient avec la Russie des relations fraternelles depuis des siècles. Le caractère volontaire de ces combattants russes dans l’est de l’Ukraine a même été reconnu – par inadvertance – dans un rapport du média de propagande dirigé par la CIA, Radio Free Europe (voir les éditions SCF précédentes de cet article pour avoir plus de détails sur les rapports du NYT et de RFE publiés respectivement les 7 mai 2014 et 29 octobre 2014 mentionnés ci-dessus).

 

Ils ne veulent surtout pas qu’on découvre que le régime-qui-révère-les-nazis de Kiev – porté au pouvoir par un coup d’État illégal parrainé par l’Occident en février dernier – commet d’épouvantables crimes contre l’humanité, y compris l’entassement des victimes dans des fosses communes et l’utilisation de bombes à sous-munitions sur les lieux d’habitation des civils.

 

Ce régime n’est pas un mouvement prodémocratie comme l’Occident le prétend sans vergogne. Il reçoit des milliards de dollars d’aide financière et militaire de Washington et de Bruxelles, grâce aux contribuables occidentaux, pour poursuivre son offensive criminelle.

 

Les gouvernements occidentaux, l’OTAN et les médias occidentaux sont ainsi accusés de parrainer ou d’être complices du terrorisme d’État qui détruit l’Ukraine orientale.

 

La complicité des médias occidentaux dans la distorsion des faits, le maquillage de la vérité et la dissimulation des crimes systématiques est en soi un grave crime de guerre selon le droit international. Il n’y a aucune différence entre les crimes du ministère de la propagande nazie de Josef Goebbels et le fonctionnement des médias occidentaux. Les deux sont coupables de faciliter des crimes de guerre et de soutenir un terrorisme d’État, malgré les prétentions à l’objectivité et à l’indépendance des seconds.

 

En dehors de rares aveux involontaires occidentaux sur la situation réelle en Ukraine, les seules sources qui fournissent actuellement un semblant de vérité sur les horreurs que soutient l’Occident sont des blogueurs des régions de l’Est, ainsi que les autorités des Républiques indépendantes autoproclamées de Donetsk et de Lougansk – qui ont refusé de reconnaître la légitimité de la junte parrainée par l’Occident et dirigée par le président-oligarque Petro Porochenko et son Premier ministre, Arseni Iatseniouk, un atout de la CIA.

 

Une troisième source fiable d’informations sur les champs de la mort de l’Ukraine et ses régions orientales assiégées sont les journalistes russes. Lorsque trois sources relatent des mêmes événements de manière indépendante et cohérente, alors on peut raisonnablement penser que l’information est fiable et qu’elle est assez proche de la vérité.

 

Comme je l’ai déjà indiqué, près de 80 journalistes russes travaillant pour des organes de presse accrédités ont été arrêtés par la police secrète de Kiev et quatre ont été tués dans des circonstances violentes dans l’est de l’Ukraine. Des vidéos et des témoignages prouvent que ces journalistes ont été délibérément pris pour cible par l’armée de Kiev – encore un autre crime de guerre selon le droit international.

 

Imaginez donc le tollé si, par exemple, des journalistes de la BBC étaient abattus par les forces russes. Nous ne cesserions pas d’en entendre parler. Mais lorsque le régime de Kiev soutenu par l’Occident tue des journalistes russes, eh bien, cela n’intéresse pas du tout les médias occidentaux. Sans doute en raison de leur conviction biaisée et pervertie que les journaleux russes sont des espions du Kremlin et donc qu’ils n’ont eu que ce qu’ils méritent.

 

Le fait que les journalistes soient pris pour cible en Ukraine montre à quel point le respect de la liberté d’expression, dont l’Occident a fait tant de cas lors du massacre à Charlie Hebdo à Paris le mois dernier, n’est en fait qu’un leurre et un mensonge.

 

Mais, plus important encore, l’exercice libre et indépendant des médias en Ukraine mettrait en danger mortel le régime de Kiev lui-même. Parce que cela révèlerait la criminalité de la junte et la complicité des gouvernements et des médias occidentaux qui l’épaulent. Cela révèlerait aussi la duplicité et la fourberie de l’odieux récit occidental qui présente la Russie comme le coupable.

 

Les sanctions occidentales contre la Russie, accompagnées du roulement des tambours de guerre de l’OTAN dirigée par les États-Unis, seraient vues pour ce qu’elles sont réellement : un tas de mesures basées sur un tas de mensonges, de dissimulations et d’inventions. Il s’avérerait que ce n’est pas Moscou qu’il faut sanctionner, mais Washington, Berlin, Paris, Londres et les autres gouvernements européens qui soutiennent le régime criminel de Kiev.

 

L’enjeu de la propagande occidentale contre la Russie est considérable. Si cette propagande était percée à jour, alors il faudrait poursuivre les gouvernements et les médias occidentaux pour violations flagrantes du droit international, y compris des infractions passibles de la peine de mort et l’incitation à élargir le conflit avec la Russie.


Et la Russie devrait également être indemnisée à hauteur de milliards de dollars pour cette agression illégale, y compris les dommages économiques et la diffamation.


En outre, si les peuples occidentaux venaient à découvrir l’amplitude des pratiques criminelles de leurs gouvernements et de leurs médias, ils le leur feraient chèrement payer dans la rue.

 

C’est pourquoi les journalistes russes et autres journalistes indépendants doivent être – à tout prix – tués, enlevés, intimidés ou expulsés d’Ukraine par ce régime soutenu par l’Occident. L’Occident ne peut pas se permettre – ne peut absolument pas se permettre – de laisser les faits se mettre en travers de leur narratif, dont le but est de criminaliser la Russie.

 

 

Par Finian Cunningham (*) – traduit par Dominique, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone — le 2 février 2015

 

Source Strategic-culture

 

 

(*) Finian Cunningham : originaire de Belfast, en Irlande, Finian Cunningham (né en 1963) est un expert de premier plan dans les affaires internationales. L’auteur et commentateur des médias a été expulsé de Bahreïn en juin 2011 pour son journalisme critique dans lequel il a souligné les violations des droits de l’homme par le régime soutenu par l’Occident. Il est diplômé d’une maîtrise en chimie agricole et a travaillé comme rédacteur scientifique de la Royal Society of Chemistry, Cambridge, en Angleterre, avant de poursuivre une carrière dans le journalisme. Il est également un musicien et compositeur. Pendant de nombreuses années, il a travaillé comme un éditeur et écrivain dans les médias traditionnels de nouvelles, y compris The Mirror, Irish Times et Independent…

(Source : http://nsnbc.me/author/finiancunningham/)

 

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Le mensonge en politique

Le mensonge en politique | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Qu’est-ce qu’un mensonge ?


Selon le Petit Robert, c’est affirmer ce qu’on sait être faux, nier ou taire ce qu’on devrait dire. En vertu de cette définition, les exagérations partisanes, les cachotteries, les demi-vérités, sont toutes des mensonges. Et ceux qui s’y livrent sont des menteurs.


En politique, à partir du premier ministre jusqu’au simple député, tous cachent, contournent, déforment systématiquement la vérité, sans en ressentir la moindre gêne. Aveuglés par le pouvoir, la gloire, les limousines, les flatteries de leur entourage, les politiciens jouent les importants et mentent effrontément.


Ce qui est paradoxal, c’est que le mot « menteur » soit banni de l’Assemblée nationale et que tous ceux qui l’utilisent ou y font allusion, soient sommés de se rétracter. S’ils refusent, ils sont expulsés pour la journée. Les politiciens sont prêts à admettre qu’ils caricaturent les faits, qu’ils en cachent, qu’ils présentent toujours leurs actions sous un jour favorable, qu’ils sont tous un peu démagogues, mais admettre qu’ils mentent ? Jamais !


Et pourtant, dans une démocratie, le peuple a droit à la vérité.


Le mensonge en politique constitue un abus de confiance et un bris de contrat, car une démocratie est une sorte de fiducie. Le peuple cède à ses mandataires, les politiciens, le soin d’administrer la chose publique et il se réserve le droit d’évaluer leur travail à intervalles réguliers. Si le peuple est insatisfait, il a le pouvoir de les congédier et de les remplacer. Il y a là, non seulement une relation de confiance, mais aussi un contrat explicite, fondé sur le droit des citoyens de choisir leurs gouvernants.


Or, pour qu’une démocratie soit authentique, les citoyens doivent pouvoir faire un choix en toute connaissance de cause, en disposant de toute l’information nécessaire. Dans son livre « La connaissance inutile » Jean-François Revel cite : « Ce régime (la démocratie), fondé sur la libre détermination des grands choix par la majorité, se condamne lui-même à mort si les citoyens qui effectuent ces choix, se prononcent presque tous dans l’ignorance des réalités ».

La tactique du mensonge, en politique, s’est transmise de génération en génération et plusieurs croient que s’indigner d’un tel travers est, par conséquent, inutile ou constitue une perte de temps. Pourtant, s’il y a toujours eu des injustices, faut-il les accepter et baisser les bras ?


Le danger est, justement, d’accepter cette politique du mensonge et de la considérer comme normale. Un risque d’autant plus grand que le mensonge est devenu, de nos jours, de plus en plus subtil. Le mensonge engendre, non pas la révolte des citoyens, mais leur désabusement. Ces derniers ont été tellement trompés qu’ils veulent désespérément croire. Et à chaque fois, ils sont déçus !


Quand on parle de la malhonnêteté intellectuelle des politiciens, on fait surtout référence à leurs promesses électorales non tenues. Pourtant, ceux qui suivent de près les élus, se rendent compte que le mensonge en politique n’est pas réservé seulement qu’aux campagnes électorales. Il est quotidien et se glisse dans les conférences de presse, les discours, les communiqués. Le mensonge ronge la politique comme un cancer ronge le corps d’un malade.

Le mensonge fait partie du quotidien de l’homme politique. Pour lui, le mensonge est indispensable à sa survie. Un politicien paresseux peut réussir, un politicien ennuyeux également, mais un politicien qui ne sait pas utiliser le mensonge est voué à l’échec, selon la plupart des observateurs de la scène politique. Pour eux, cette manipulation quotidienne de la vérité, peut sembler bénigne, mais par leur prolifération, par la place qu’ils prennent dans la culture politique, les petits mensonges quotidiens ouvrent la voie aux gros mensonges et aux tromperies électorales.


Observons un nouveau candidat et nous l’entendrons débiter la même série de faussetés du genre : « Je n’ai d’autre ambition que celle de servir mes concitoyens ». Dans n’importe quel parti, on l’entendra dire qu’il n’est pas un politicien traditionnel, qu’il désire faire de la politique différemment, être franc et honnête, puis aussitôt élu, il s’empressera de travestir la réalité pour qu’elle lui soit la plus favorable, de dissimuler les côtés moins glorieux de son passé et de taire son opinion sur une politique controversée de son parti.


Le mensonge en politique constitue un abus de confiance et il doit être condamnable, quelle qu’en soit la forme.

Au palmarès des mensonges en politique, ceux portant sur l’unité du parti arrivent au premier rang. Tous les partis politiques font preuve à l’endroit d’un dissident qui s’exprime publiquement, d’une intolérance digne des pires dictatures. Un député peut fort bien se dissocier d’une prise de position de son parti ; il peut manœuvrer pour la faire renverser ; il peut même comploter contre son chef. Cependant, tout cela doit se faire discrètement, dans les coulisses. Si ce député s’exprime publiquement, il s’expose aux pires sanctions et celles-ci ne viennent pas seulement du chef, mais de l’ensemble du parti, y compris de ceux qui partagent les idées du rebelle.


Il y a une règle non écrite en politique selon laquelle un parti doit paraître uni, quelles que soient les circonstances. Or ce « paraître » nécessite un nombre incalculable de mensonges. La loyauté comme telle, n’est pas vraiment requise dans un parti politique. Ce qui compte, c’est l’apparence de loyauté. Il en va de même pour la franchise. C’est l’apparence de franchise qui compte. Cependant, l’apparence de loyauté prime, car elle trône au sommet de ce milieu détraqué.

En politique donc, le mensonge et la tromperie sont de mise. Ceux qui, par fidélité à leurs principes les plus sacrés, disent ce qu’ils pensent, sont traités en parias par leur propre parti. Autrement dit, ceux qui agissent franchement, commettent un acte ignoble, tandis que ceux qui se taisent ou camouflent leurs intentions, font preuve de respect et de loyauté.


On voit bien que ce système réprime la franchise et encourage le mensonge. Tous ceux qui accèdent au pouvoir comprennent rapidement qu’ils doivent jouer le jeu de la perfection et de la franchise, le jeu des faussetés, des insinuations et de la démagogie.


Robert Bourassa, qui fut premier ministre du Québec, l’admettait en disant : « Le jeu partisan est souvent bien ingrat pour la vérité des faits ». Quand on songe au mépris manifeste des politiciens pour la vérité, on reste sidéré devant l’interdiction de prononcer le mot « menteur » à la Chambre des communes ou à l’Assemblée nationale. Dans nos parlements, un politicien peut affirmer n’importe quoi contre n’importe qui, l’accuser sans preuve des pires crimes, sans être passible d’aucune punition. On appelle cela l’immunité parlementaire. Mais accuser un autre député d’avoir menti, quelle horreur ! Cette interdiction ne paraît-elle pas ironique dans un milieu où le mensonge fait partie du quotidien ?

Le mensonge a gangrené le milieu politique jusque dans ses moindres replis. Il est donc important de trouver les origines du mal et de chercher à comprendre pourquoi les politiciens mentent comme ils respirent. La réponse nous apparaît bien simple : Si les politiciens ont recours au mensonge, c’est parce qu’ils sont convaincus de sa rentabilité. Cette rentabilité n’a-t-elle pas été maintes fois démontrée ?


Les politiciens qui sont les plus habiles menteurs sont ceux qui durent le plus longtemps et qui obtiennent le plus de succès.


Les hommes et les femmes qui se lancent en politique et pour qui la franchise est une valeur importante, sont écartés dès leurs premiers pas.


Certaines personnes diront : « N’y a-t-il pas un seul politicien honnête ? ». Remarquez que ce n’est pas d’honnêteté dont il est question. Certains politiciens sont bien intentionnés, dévoués et travailleurs. Mais en entrant en politique, les nouveaux venus pénètrent dans une culture qui fonctionne au mensonge et leur réussite dépend de leur adhésion totale à cette culture. La marginalité n’est pas tolérée. « La morale n’a rien à voir dans ce domaine. Le mensonge fait partie du jeu politique ; c’est une arme dont il faut savoir user intelligemment, sous peine d’être exclu du jeu », écrit l’économiste français Pierre Lenain, émule de Machiavel.


Des politiciens honnêtes, il est possible d’en trouver, selon lui, mais des politiciens qui ne mentent pas ? Impossible !

Et pourquoi le mensonge est-il rentable ?


Tout simplement parce que le peuple le récompense, car en fin de compte, c’est toujours le meilleur menteur qui gagne.


Soit que le peuple n’est pas conscient de la tromperie, (ce qui est très rare) ou soit qu’il l’accepte en maugréant, estimant ne pas avoir le choix, ou soit encore parce qu’il préfère ignorer la vérité.


Le peuple sait-il qu’on lui ment ?


Il le sait fort bien, dans le sens de la croyance populaire selon laquelle tous les politiciens sont des menteurs. En même temps, le peuple ne semble pas saisir le mensonge dans toute son ampleur et son raffinement. C’est pour cette raison que les plus habiles menteurs obtiennent tant de succès. Le peuple continue de voter et de s’intéresser, du moins en apparence, à la chose politique.


Arrive une nouvelle figure, un nouveau programme et le peuple reprend espoir et tombe dans le piège pour la millième fois. Cet espoir ne peut s’expliquer que par une méconnaissance de l’étendue réelle du mensonge en politique, car quiconque suit la bête de près, perd rapidement ses illusions.

Il y a-t-il un mince espoir pour que la situation change ?


Il est évident qu’on ne peut compter sur les politiciens pour qu’ils se conforment d’eux-mêmes aux exigences de la vérité. La rentabilité du mensonge a été démontrée tant de fois que celui-ci constitue désormais l’alphabet du langage politique.


Chez le politicien d’expérience, le mensonge est devenu une seconde nature, un réflexe. C’est ce réflexe qu’il faut briser. Pour y parvenir, il n’y a qu’un moyen : Renverser le cours de l’histoire et faire en sorte que le discours politique donne désormais des résultats différents.


Il faut que la vérité devienne rentable et non pas le mensonge.


Seul le peuple a le pouvoir d’effectuer ce changement, en récompensant la vérité et en punissant sévèrement le mensonge. Finis les faux-fuyants !


Il faut élire des politiciens qui exposent les problèmes en toute sincérité et qui proposent un idéal à atteindre tout en présentant honnêtement les perspectives réelles de solutions.


Il ne faut plus accepter la démagogie qui consiste à vouloir « démoniser » l’adversaire à tout prix. Il ne faut surtout pas élire ceux qui proposent des solutions simplistes et qui promettent mer et monde.


Ce changement d’attitude nécessite une vigilance de tous les instants, à l’endroit des politiciens et également à l’égard de nous-mêmes qui aimons trop les solutions faciles. La condition de cette vigilance est la conviction que la vérité fait partie de nos droits ; que nous pouvons et nous devons l’exiger.


Les politiciens veulent notre vote ;

c’est à nous de le leur faire payer chèrement !


Article de "Pouvoir Poltique"


Sources :

  • Lenain, Pierre. Le Mensonge politique. Paris : Économica, c1988, 108 pages
  • Monière, Denis. Le Discours électoral : les politiciens sont-ils fiables ? Montréal : Québec-Amérique, 1988, 194 pages
  • Pratte, André. Le Syndrome de Pinocchio : essai sur le mensonge en politique. Montréal : Boréal, 1997, 164 pages
  • Revel, Jean-François. La connaissance inutile. Paris : Grasset, c1988, 402 pages


Koter Info's insight:


Dans une démocratie, le peuple a droit à la vérité, pourtant le mensonge fait partie du quotidien des politiciens.


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MH-17 - Reuters incrimine Kiev

MH-17 - Reuters incrimine Kiev | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Crash du Vol MH-17 : L’agence Reuters apporte de nouveaux éléments incriminant Kiev

 

Avant toute chose, il faut rappeler que c’est suite au crash de ce vol MH-17 en Ukraine que les Européens ont, sous la pression avouée des États-Unis, imposé des sanctions contre la Russie, et contre des proches de Vladimir Poutine. Cette enquête par l’agence Reuters, qui soit dit en passant n’est pas un média russe ni alternatif, remet clairement en cause la version « officielle » de cette tragédie, et pose la question des vraies raisons de ces sanctions économiques, dont on a vu encore hier un épisode avec le refus de François Hollande de livrer le premier des deux navires de guerre Mistral à la Russie.

 

 

L’agence Reuters a diffusé un vidéoreportage très détaillé sur le crash du vol MH-17 de Malaysia Airlines, mais cette enquête est restée totalement ignorée par les médias dominants.

 

Rappel des faits :

  • 17 juillet 2014: le Boeing-777 reliant Amsterdam à Kuala-Lumpur est abattu dans la province de Donestk dans l’Est de l’Ukraine, faisant 298 morts.
  • Le gouvernement ukrainien en attribue immédiatement la responsabilité aux séparatistes russes.
  • 18 juillet : Obama déclare que la responsabilité de cet incident incombe de façon évidente aux filos-Russes, lesquels ont abattu l’avion au moyen d’un missile sol-air.
  • 21 juillet à Moscou : le ministre de la Défense russe et le commandant des fores aériennes présentent des clichés satellites et des trajectoires de vol montrant la présence d’un avion militaire ukrainien dans le voisinage du vol MH-17.
  • Le même jour, le président ukrainien Poroshenko déclare avoir « des preuves solides » sur le lieu d’où le missile a été lancé par les rebelles. Kiev est prêt à confier ces preuves à la commission internationale.
  • Les preuves ainsi remises sont reconnues par les enquêteurs allemands comme ayant été trafiquées. Et il faut attendre 40 jours pour voir consignés les enregistrements radio entre l’avion MH-17 et le contrôle aérien ukrainien.
  • Entretemps, Kiev a déclaré que ses avions de chasse n’étaient pas opérationnels ce jour-là. Pas seulement dans la zone, mais sur tout le Donbass. Autrement dit, il y avait des missions quotidiennes d’attaques aériennes par la chasse ukrainienne, mais pas ce jour-là.
  • Le 16 juillet (la veille du crash), dans les environs de Horlivka, un SU-25 est abattu par les forces rebelles au moyen d’un missile sol-air portatif (version non contestée par les autorités ukrainiennes).
  • Les indépendantistes du Donbass donnent accès au site du crash et consignent les boites noires. Cela se produit après que l’artillerie ukrainienne a arrêté ses bombardements inopinés de la zone, où aucun contingent de rebelles n’était stationné.
  • 9 septembre : anticipation de la Commission d’enquête internationale. Le Boeing s’est écrasé « suite à des dommages structurels causés par un nombre important d’objets à haute énergie qui l’ont frappé depuis l’extérieur. »
  • 19 octobre dans le journal allemand Der Spiegel : lors d’une audience parlementaire, le BND (service de renseignement allemand) fait part de sa certitude quant à la responsabilité des filos-Russes. Ni cet hebdomadaire, ni d’autres plus tard, ne produiront un quelconque document à l’appui de ces affirmations.
  • 27 octobre, toujours dans Der Spiegel : le chef-enquêteur allemand relève qu’après trois mois, les États-Unis n’ont toujours pas fourni la moindre information provenant de leurs satellites. Pas plus que de leur système d’espionnage global (NSA, Echelon), ou de leurs drones et avions-AWACS.


Le reportage vidéo de Reuters montre les pages Web du registre aéronautique allemand sur le SU-25 modifiées après le 17 juillet.


L’altitude opérationnelle de l’avion qui était de plus de 10 000 mètres a été ramenée à 7500 m.


Parmi les photographies des débris de l’avion, on distingue une partie de carlingue transpercée par les rafales d’ « objets à haute énergie » cités par le rapport d’enquête. Cette partie correspond au cockpit, autrement dit, à la cabine de pilotage. Les missiles antiaériens n’explosent pas sur la cible, mais à proximité, projetant vers elle (de façon à faire davantage de dégâts) une grande quantité de projectiles (shrapnel).


Le guidage radar d’un missile sol-air SA-11 l’aurait amené à exploser à environ 20 m sous la zone de plus grande résonance radar, c’est-à dire la partie centrale incluant les ailes. Mais alors que la cabine est effectivement criblée de projectiles, les photos des débris montrent des parties entières de fuselage entre la cabine et les ailes sans aucun trou. Il est impossible que les projectiles n’aient pas atteint cette partie.


Le missile sol-air M60 (ou M70) monté sur les SU-25 est quant à lui à guidage infrarouge, et est donc attiré par la chaleur des deux réacteurs ; il va donc aller exploser à proximité de cette zone. À partir des différentes photographies, on ne relève aucun débris intègre, non endommagé, dans la partie postérieure de l’avion, seulement un gros amas de morceaux calcinés et déchiquetés. En l’absence de trous dans la partie antérieure entre la cabine et les ailes, une hypothèse vraisemblable est celle d’un mitraillage de la cabine de pilotage, suivi d’un missile qui a fait exploser la partie arrière de l’appareil, entre les ailes – contenant les réservoirs – et la queue.


Enfin, le reportage vidéo de Reuters analyse l’hypothèse du lancement d’un missile SA-11. Haut de 5m50, il pèse 650 kg, et sa tête explosive en pèse 70. Il est propulsé par 350 kg de carburant et sa trainée blanche s’élargit au-delà du mètre de diamètre, et reste dans le ciel pendant 5 à 10 minutes, c’est-à-dire, vu qu’il voyage à Mach-3, que cette trainée est bien visible longtemps après l’explosion. Pourtant, aucun témoin n’a fait part de la présence d’une quelconque trainée blanche longue de 10 km au-dessus du lieu du crash.


Ennio Remondino


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La vérité, oui, mais où ?

La vérité, oui, mais où ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


<< Celui qui dit la vérité doit être exécuté >>


Guy Béart

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La vérité émerge : comment les États-Unis ont alimenté la montée d’Isis en Syrie et en Irak

La vérité émerge : comment les États-Unis ont alimenté la montée d’Isis en Syrie et en Irak | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


La vérité émerge : comment les États-Unis ont alimenté la montée d’Isis en Syrie et en Irak

 

La guerre contre le terrorisme, cette campagne sans fin lancée il y a 14 ans par George Bush, est prise de contorsions de plus en plus grotesques. Lundi, le procès à Londres d’un Suédois, Bherlin Gildo, accusé de terrorisme en Syrie, s’est effondré lorsqu’il est devenu clair que les services de renseignement britanniques avaient armé les mêmes groupes rebelles que le défendeur était accusé d’appuyer.

 

L’accusation a abandonné l’affaire, apparemment pour éviter d’embarrasser les services de renseignement. La défense a fait valoir que poursuivre le procès aurait été un « affront à la justice » alors qu’il y avait beaucoup de preuves que l’État britannique avait lui-même fourni « un soutien massif » à l’opposition armée syrienne.

 

Cela ne concernait pas uniquement l’« aide non létale » vantée par le gouvernement (y compris des gilets pare-balles et des véhicules militaires), mais la formation, le soutien logistique et l’approvisionnement secret d’« armes à très grande échelle ». Selon des rapports cités, le MI6 avait coopéré avec la CIA sur un « réseau d’approvisionnement » d’armes provenant des stocks libyens aux rebelles syriens en 2012 après la chute du régime de Kadhafi.

 

De toute évidence, l’absurdité d’envoyer quelqu’un en prison pour faire ce que les ministres et leurs agents de sécurité étaient eux-mêmes en train de faire était de trop. Mais il ne s’agit que du dernier cas d’une longue série. Moins chanceux fut un chauffeur de taxi à Londres, Anis Sardar, qui a été condamné il y a deux semaines à une peine de prison à perpétuité pour avoir participé en 2007 à la résistance à l’occupation de l’Irak par les forces américaines et britanniques. L’opposition armée à une invasion et une occupation illégale ne constitue manifestement pas du terrorisme ou un assassinat selon la plupart des définitions données, y compris par la Convention de Genève.

 

Mais le terrorisme est désormais carrément dans l’œil du spectateur. Et nulle part cela n’est aussi vrai qu’au Moyen-Orient, où les terroristes d’aujourd’hui sont les combattants contre la tyrannie de demain — et les alliés des ennemis — souvent au gré ahurissant d’une conférence téléphonique d’un dirigeant occidental.

 

Pour l’année écoulée, les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres forces occidentales sont retournés en Irak, soi-disant pour détruire le groupe hyper sectaire terroriste de l’État islamique (anciennement connu sous le nom d’al-Qaïda en Irak). Ce fut après qu’Isis eut envahi d’énormes pans du territoire irakien et syrien et proclamé un soi-disant califat islamique.

 

La campagne ne se déroule pas très bien. Le mois dernier, Isis a pris la ville irakienne de Ramadi, tandis que de l’autre côté de la frontière maintenant inexistante, ses forces ont conquis la ville syrienne de Palmyre. La franchise officielle d’Al-Qaida, le Front Nusra, a également progressé en Syrie.

 

Certains Irakiens se plaignent que les États-Unis sont restés les bras croisés pendant ces événements. Les Américains insistent qu’ils essaient d’éviter les pertes civiles et revendiquent des succès significatifs. En privé, les responsables disent qu’ils ne veulent pas être vus en train de bombarder des bastions sunnites dans une guerre sectaire et courir le risque de bouleverser leurs alliés sunnites du Golfe.

 

Une lumière révélatrice sur la façon dont nous en sommes arrivés là a surgi d’un rapport secret du renseignement américain récemment déclassifié, écrit en août 2012, qui prédisait étrangement — et même louait — la perspective d’une « principauté salafiste » dans l’est de la Syrie et d’un État islamique contrôlé par al-Qaida en Syrie et en Irak.

 

En contraste évident avec les affirmations de l’occident à l’époque, le document du Defense Intelligence Agency identifie al-Qaïda en Irak (devenu Isis) et autres salafistes comme les « principaux moteurs de l’insurrection en Syrie » — et déclare que « les pays occidentaux, les États du Golfe et la Turquie » soutenaient les efforts de l’opposition pour conquérir l’est de la Syrie.

 

Tout en évoquant la « possibilité d’établir une principauté salafiste déclarée ou non », le rapport du Pentagone poursuit, « ce qui est exactement ce que les puissances qui soutiennent l’opposition veulent, afin d’isoler le régime syrien, qui est considéré comme la clé stratégique de l’expansion chiite (lrak et Iran) ».

 

Et c’est bien ce qui est arrivé deux ans plus tard. Le rapport ne constitue pas un document de politique. Il est fortement expurgé et il y a des ambiguïtés dans les termes. Mais les implications sont assez claires. Un an après la rébellion syrienne, les États-Unis et ses alliés ont non seulement soutenu et armé une opposition qu’ils savaient être dominée par des groupes sectaires extrémistes ; ils étaient même prêts à approuver la création d’une sorte d’« État islamique » — en dépit du « grave danger » posée à l’unité de l’Irak — comme un tampon sunnite destiné à affaiblir la Syrie.

 

Cela ne signifie pas que les États-Unis ont créé Isis, bien sûr, même si certains de leurs alliés du Golfe ont certainement joué un rôle — ce que le vice-président américain, Joe Biden, a reconnu l’année dernière. Mais il n’y avait pas d’Al-Qaïda en Irak jusqu’à ce que les États-Unis et la Grande-Bretagne envahissent le pays. Et les États-Unis ont certainement exploité l’existence d’Isis contre d’autres forces dans la région dans le cadre d’un effort plus vaste pour maintenir le contrôle occidental.

 

Les calculs ont changé quand Isis a commencé à décapiter les Occidentaux et publié des atrocités en ligne, et les pays du Golfe soutiennent maintenant d’autres groupes dans la guerre syrienne, comme le Front Nusra. Mais cette habitude occidentale et étasunienne de jouer avec des groupes djihadistes, qui reviennent ensuite pour les mordre, remonte au moins à la guerre de 1980 contre l’Union soviétique en Afghanistan, qui a favorisé l’émergence de l’al-Qaida original sous la tutelle de la CIA.

 

Les calculs ont été ajustés pendant l’occupation de l’Irak, où les forces américaines dirigées par le général Petraeus ont parrainé une sale guerre d’escadrons de la mort à la Salvadorienne (*) pour affaiblir la résistance irakienne. Et ils ont été réajustés en 2011 lors de la guerre de l’OTAN contre la Libye, où la semaine dernière Isis a pris le contrôle de Syrte, la ville natale de Kadhafi.

 

En réalité, la politique américaine et occidentale dans cette poudrière qu’est devenu le Moyen-Orient est dans la lignée classique du « diviser pour régner » impérial. Les forces américaines bombardent un groupe de rebelles tout en soutenant un autre en Syrie, et montent des opérations militaires conjointes avec l’Iran contre Isis en Irak tout en soutenant la campagne militaire de l’Arabie saoudite contre les forces Houthi soutenues par l’Iran au Yémen. Aussi confuse que puisse paraître la politique des États-Unis, un Irak et une Syrie affaiblis et divisés leur conviennent parfaitement.

 

Ce qui est clair, c’est qu’Isis et ses monstruosités ne seront pas défaites par les mêmes puissances qui l’ont emmené en premier lieu en Irak et en Syrie, et dont les guerres ouvertes et clandestines ont favorisé son développement. Les interventions militaires occidentales sans fin au Moyen-Orient n’ont apporté que destructions et divisions. Ce sont les peuples de la région qui peuvent guérir cette maladie — pas ceux qui ont incubé le virus.

 

 

 

Par Seumas Milne (The Guardian) - traduit par LGS - fr.sott.net – le 12 juin 2015

 

 

(*) Notes du traducteur

 

Du Salvador à l’Irak : l’homme de Washington derrière les escadrons de la mort (The Guardian) voir http://www.legrandsoir.info/du-salvador-a-l-irak-l-homme-de-washington...

 

« Les escadrons de la mort » : du Salvador à l’Afghanistan via l’Irak http://www.legrandsoir.info/les-escadrons-de-la-mort-du-salvador-a-l-a...

 

Terrorisme à « visage humain » : L’histoire des escadrons de la mort des États-Unis http://www.legrandsoir.info/terrorisme-a-visage-humain-l-histoire-des-...

 

Irak : les nouveaux escadrons de la mort (The Nation) http://www.legrandsoir.info/Irak-les-nouveaux-escadrons-de-la-mort-The...

 

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Et si Poutine dit la vérité ?

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Et si Poutine dit la vérité ?

Par F. William Engdahl (*)

 

 

Le 26 avril, le président russe Vladimir Poutine est apparu dans un documentaire sur Rossiya 1, principale chaîne de la télévision nationale. L’émission portait sur les derniers événements, dont l’annexion de la Crimée, le coup d’État américain, en Ukraine et l’état général des relations avec l’Europe et les États-Unis. Il a parlé ouvertement. Et, au beau milieu de son discours, l’ancien chef du KGB a lâché une véritable bombe politique connue des services secrets russes depuis une vingtaine d’années. 

 

Poutine a déclaré tout à coup qu’à son avis l’Occident ne serait content que lorsque la Russie serait affaiblie au point d’implorer l’aide de l’Ouest, chose que le tempérament russe n’est guère disposé à faire. Puis, le président russe a, pour la première fois en public, parlé d’une chose que les services secrets connaissent depuis près de vingt ans sans n’avoir jamais rien laissé transpirer. Très probablement dans l’espoir de relations un peu plus normalisées entre la Russie et les États-Unis.

 

Poutine a déclaré que la terreur du début des années 1990 en Tchétchénie et dans le Caucase russe avait été activement soutenue par la CIA et les services secrets de l’Ouest dans le but délibéré d’affaiblir la Russie. Il a ajouté, sans donner de détails, que les services secrets du FSB étaient en possession de documents sur le rôle caché des États-Unis.

 

Ce à quoi Poutine, grand professionnel du renseignement, a fait allusion, j’en ai les preuves détaillées venant de sources non russes. Cela a de grosses implications de révéler au monde entier le programme que les cercles d’influence à Washington ont caché pendant si longtemps. Ce programme qui avait pour but de détruire la Russie en tant qu’État souverain incluait le coup d’État néonazi en Ukraine et une grave guerre de sanctions financières contre Moscou.

 

Ce qui va suivre est tiré de mon livre Amerikas’Heilige Krieg.[1]

 

 

 Les guerres tchétchènes de la CIA

 

Peu après que les moudjahidin, financés par la CIA et les services saoudiens, eurent dévasté l’Afghanistan à la fin des années 1980 – obligeant l’armée soviétique à partir en 1989 et causant la dissolution quelques mois plus tard de l’Union soviétique – la CIA commença à chercher des endroits où les « Arabes afghans » entraînés par elle pourraient être redéployés pour déstabiliser un peu plus encore l’influence russe sur l’espace eurasien de l’ère post soviétique.

 

Ils furent appelés « Arabes afghans », car ils avaient été recrutés parmi des musulmans sunnites wahhabites ultraconservateurs en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, au Koweït et dans d’autres parties du monde arabe où l’on pratiquait l’islam wahhabite très strict. C’est une recrue saoudienne de la CIA qui les amena en Afghanistan au début des années 1980. Cette recrue avait elle-même été envoyée en Afghanistan. Il s’appelait Oussama ben Laden.

 

Alors que le chaos le plus complet régnait dans l’ex-Union soviétique, l’administration de George H.W.Bush décida de « frapper l’ennemi tant qu’il était à terre ». Ce fut une erreur grossière. Washington redéploya ses terroristes afghans chevronnés pour renforcer le chaos et déstabiliser toute l’Asie centrale, y compris la Fédération de Russie qui se trouvait alors dans une crise profonde due à l’effondrement économique de l’époque d’Eltsin.

 

Au début des années 1990, Haliburton, la société de Dick Cheney, avait fait une étude complète sur les ressources en pétrole off-shore de l’Azerbaïdjan, du Kazakhstan et de toute la mer Caspienne. Ils estimèrent que la région était « une nouvelle Arabie saoudite » valant des milliards de dollars sur le marché actuel. Les États-Unis et la Grande-Bretagne étaient bien décidés à employer tous les moyens pour garder pour eux toute cette manne pétrolière, loin de tout contrôle russe. Le premier but de Washington fut de monter un coup d’État contre le président élu d’Azerbaïdjan, Abdulaf Elchibey, et d’installer un président plus favorable aux intérêts américains et à un oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) contrôlé par les États-Unis, « l’oléoduc le plus politique du monde », amenant le pétrole de Bakou en Azerbaïdjan en Turquie et vers la Méditerranée en passant par la Géorgie. 

 

À cette époque, le seul oléoduc partant de Bakou était russe et datait de l’ère soviétique. Il traversait Grozny, la capitale tchétchène. Il amenait le pétrole de Bakou vers le nord après avoir traversé la province russe du Daghestan et vers le port russe de la mer Noire, Novorossiysk, après avoir traversé la Tchétchénie. Cet oléoduc était le principal obstacle à l’autre route très coûteuse de Washington et des grandes compagnies pétrolières anglaises et américaines.

 

Le président Bush senior donna à ses vieux amis de la CIA la mission de détruire cet oléoduc russo-tchétchène et de créer une confusion telle dans le Caucase qu’aucune compagnie russe ou occidentale n’aurait plus l’idée d’utiliser l’oléoduc russe de Grozny

 

Graham E.Fuller, ancien collègue de Bush et ex-directeur adjoint du Conseil national de la CIA pour le renseignement, avait été un des principaux architectes de la stratégie des moudjahidin enrôlés par la CIA. Fuller a décrit la stratégie de la CIA dans le Caucase au début des années 1990 en ces termes : « La politique consistant à guider l’évolution des musulmans et à les aider contre nos ennemis a superbement bien marché en Afghanistan au détriment de l’Armée Rouge. La même procédure peut encore être utilisée pour déstabiliser ce qui reste de l’empire russe. »

 

Pour mener l’opération, la CIA s’est servie d’un spécialiste des coups tordus, le général Richard Secord. Celui-ci monta une société-écran, MEGA Oil. Dans les années 1980, Secord avait été condamné pour le rôle central qu’il avait joué dans l’Irangate et les ventes illégales d’armes et de drogue allant avec.

 

En 1991, Secord, ex-assistant adjoint au ministre de la Défense nationale, arriva à Bakou et mit sur pied la société-écran de la CIA, MEGA Oil. C’était un vieux connaisseur des opérations cachées de la CIA, impliquant des ventes d’opium au Laos pendant la guerre du Vietnam. En Azerbaïdjan, il ouvrit une ligne aérienne pour amener secrètement, d’Afghanistan en Azerbaïdjan, des centaines de moudjahidin appartenant au mouvement Al-Qaïda de Ben Laden. Dès 1993, MEGA Oil avait recruté et armé 2 000 moudjahidin, faisant de Bakou une base d’opérations pour les moudjahidin terroristes prêts à sévir dans tout le Caucase.

 

Les opérations secrètes menées dans le Caucase par les moudjahidin du général Secord furent à l’origine du coup d’État militaire qui renversa cette année-là le président élu Abulfaz Elchibey pour mettre à sa place une marionnette plus maniable pour les Américains, Heydar Aliyev. Un rapport secret établi par les services turcs fut divulgué au Sunday Times à Londres. Il confirmait que « deux géants du pétrole, BP et Amoco, respectivement anglais et américain, qui forment ensemble un consortium pétrolier, l’AIOC, sont derrière le coup d’État ». 

 

Turki al-Faisal, chef des services secrets saoudiens, fit en sorte que son agent, Oussama Ben Laden — qu’il avait envoyé en Afghanistan dès le début de la guerre au début des années 1980 — utilise son organisation afghane, Maktab al-Khidamat (MAK) afin de recruter des « Arabes afghans » pour ce qui était en train de devenir un Jihad mondial. Les mercenaires de Ben Laden furent utilisés comme troupes de choc par la CIA et le Pentagone pour coordonner et soutenir les offensives musulmanes non seulement en Azerbaïdjan, mais aussi en Tchétchénie et, plus tard, en Bosnie.

 

Ben Laden amena un autre Saoudien, Ibn al-Khattab, pour devenir le chef ou Émir des moudjahidines djihadistes en Tchétchénie (sic !) avec le seigneur de guerre tchétchène, Shamil Basayev. Peu importait qu’Ibn al-Khattab soit un arabe saoudien qui ne parlait pas un mot de tchétchène, encore moins de russe. Ce qu’il savait, c’était à quoi ressemblaient les soldats russes et comment les tuer.

 

La Tchétchénie était alors par tradition une société à prédominante soufie, branche modérée et apolitique de l’islam. Mais l’arrivée grandissante de moudjahidin terroristes, mandatés par les États-Unis, bien payés, bien entraînés et prêchant la Guerre Sainte ou le Djihad contre les Russes transforma le mouvement de résistance tchétchène, à l’origine réformiste. Ils répandirent à travers le Caucase l’idéologie islamiste radicale d’Al-Qaïda. Et sous la conduite de Secord, les opérations terroristes des moudjahidin eurent vite fait de gagner le Daghestan et la Tchétchénie, faisant de Bakou une plaque tournante pour le trafic d’héroïne afghane vers la mafia tchétchène

 

À partir du milieu des années 1990, Ben Laden se mit à verser aux leaders de la guérilla tchétchène, Shamil Basayev et Omar ibn al-Khattab, la coquette somme de plusieurs milliers de dollars par mois, l’équivalent d’un trésor royal dans la Tchétchénie économiquement dévastée de cette époque. Ceci leur permit de mettre la majorité tchétchène modérée sur la touche. Les services secrets américains restèrent très impliqués dans le conflit tchétchène jusqu’à la fin des années 1990. Selon Yossef Bodansky, qui était alors Directeur de la Force opérationnelle du Congrès américain contre le terrorisme et les guerres non conventionnelles, Washington était très impliqué dans « un nouveau djihad anti-russe, soutenant et renforçant les forces islamistes anti-occidentales les plus virulentes ».

 

Dans son rapport, Bodansky dévoila en détail toute la stratégie de la CIA au Caucase, affirmant que des fonctionnaires du gouvernement américain étaient impliqués.

 

« Une rencontre officielle en Azerbaïdjan en décembre 1999 au cours de laquelle on discuta de programmes spéciaux pour la formation et l’équipement de moudjahidin du Caucase, du monde arabe, d’Asie centrale et du sud et sur lesquels on tomba d’accord. Le point culminant fut l’encouragement tacite prodigué aux alliés musulmans (surtout la Turquie, la Jordanie et l’Arabie saoudite) et aux entreprises de sécurité privées… d’aider les Tchétchènes et leurs alliés islamistes à déferler au printemps 2000 et à soutenir longtemps le djihad qui allait s’ensuivre… le Djihad islamiste au Caucase comme moyen de priver la Russie d’un oléoduc viable par la spirale de la violence et du terrorisme. »

 

La phase la plus intense des guerres tchétchènes tira à sa fin en 2000 juste après qu’une opération militaire russe d’envergure eut défait les islamistes. Ce fut une victoire à la Pyrrhus qui coûta la vie à des milliers de personnes et entraîna la destruction de villes entières. Le nombre exact de victimes du conflit tchétchène initié par la CIA demeure inconnu. Des estimations non officielles allèrent de 25 000 à 50 000 morts ou portés disparus, pour la plupart des civils. Le nombre de morts chez les Russes avoisinait les 11 000 selon le Comité des Mères de Soldats ;

 

Les grandes compagnies pétrolières anglo-américaines et les agents de la CIA étaient ravis. Ils avaient ce qu’ils voulaient : leur oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, contournant l’oléoduc russe de Grozny

Les djihadistes tchétchènes, sous le commandement islamique de Shamil Basayev, continuèrent la guérilla en Tchétchénie et aux alentours. La CIA se reconcentrait sur le Caucase.

 

 

Les contacts saoudiens de Basayev

 

Basayev joua un rôle central dans le djihad mondial de la CIA. En 1992, il rencontra le terroriste saoudien, Ibn al-Khattab. De l’Azerbaïdjan, Ibn al-Khattab amena Basayev en Afghanistan pour rencontrer l’allié d’al-Khattab, le Saoudien Oussama Ben Laden. Le rôle d’Ibn al-Khattab était de recruter des musulmans tchétchènes prêts à se lancer dans le djihad contre les forces russes en Tchétchénie pour le compte de la CIA et sa stratégie secrète visant à déstabiliser la Russie postsoviétique et à obtenir pour les Anglo-américains le contrôle de l’énergie de la mer Caspienne

 

Une fois rentrés en Tchétchénie, Basayev et al-Khattab mirent sur pied la Brigade Islamique Internationale avec l’aide financière des services secrets saoudiens. Cette brigade reçut l’aval de la CIA et fut coordonnée par la liaison entre l’ambassadeur saoudien à Washington et le prince Bandar bin Sultan, ami intime de la famille Bush. Bandar, qui avait été l’ambassadeur saoudien à Washington pendant plus de vingt ans, était si proche de la famille Bush que George W.Bush appelait l’ambassadeur playboy « Bandar Bush » comme s’il était une sorte de membre honoraire de la famille.

 

Basayev et al-Khattab firent entrer en Tchétchénie des combattants issus de la tendance wahhabite fanatique de l’islam sunnite que l’on trouve en Arabie saoudite. Ibn al-Khattab dirigea ceux qu’on appelait « les moudjahidin arabes en Tchétchénie », sa propre armée privée composée d’Arabes, de Turcs, et d’autres combattants étrangers. On lui donna aussi la mission d’installer des camps d’entraînement paramilitaires dans les montagnes du Caucase en Tchétchénie où se formaient des Tchétchènes et des musulmans venus des républiques russes du Nord Caucase et d’Asie centrale. 

 

La Brigade Islamique Internationale financée par la CIA et les Saoudiens ne fut pas seulement responsable de la terreur en Tchétchénie. C’est elle qui fut l’auteure de la prise d’otages au théâtre Dubrovka de Moscou en octobre 2002 ainsi que de l’horrible massacre à l’école de Beslan en septembre 2004. En 2010, le Conseil de Sécurité de l’ONU publia le rapport suivant concernant la Brigade Islamique Internationale de Basayev et d’al-Khattab :

 

« La Brigade Islamique Internationale a été enregistrée le 4 mars 2003… comme étant associée à Al-Qaïda, Oussama Ben Laden ou les talibans pour « avoir participé au financement, à la programmation, à la facilitation, préparation ou perpétration d’actes ou activités en conjonction avec, sous le nom de, pour le compte de ou en soutien à » Al-Qaïda… La Brigade Islamique Internationale fut créée et conduite par Shamil salmanovich Basayev (décédé) et se trouve liée au Bataillon de reconnaissance et sabotage Riyadus-Salikhin des martyrs tchétchènes… et au SPIR (Special Purpose Islamic Regiment)…

Le soir du 23 octobre, des membres de la Brigade Islamique Internationale, du Bataillon de reconnaissance et sabotage Riyadus-Salikhin des martyrs tchétchènes et du SPIR ont opéré conjointement pour s’emparer de plus de 800 otages au théâtre Podshipnikov Zadov (Dubrovka) de Moscou.

 

En octobre 1999, des émissaires de Basayev et d’al-Khattab allèrent jusqu’à la base mère d’Oussama Ben Laden dans la province afghane de Kandahar. Ben Laden fut d’accord pour fournir une aide militaire importante ainsi qu’une aide financière. Cette aide comprenait l’envoi en Tchétchénie de plusieurs centaines de combattants pour s’opposer aux troupes russes et commettre des actes de terrorisme. Plus tard cette année-là, Ben Laden envoya d’importantes sommes d’argent à Basayev, Movsar Barayev (leader du SPIR) et al-Khattab. Elles devaient servir exclusivement à la formation de terroristes armés, au recrutement de mercenaires et à l’achat de munitions. »

 

Le « train du terrorisme » Afghanistan-Caucase d’Al-Qaïda, financé par les services saoudiens, avait deux objectifs. L’un était un objectif saoudien, celui de répandre le djihad wahhabite fanatique dans la région d’Asie centrale qui avait appartenu à l’Union soviétique. Le deuxième était au programme de la CIA : déstabiliser la Fédération de Russie postsoviétique qui, à ce moment-là, était en train de s’effondrer.

 

 

Beslan

 

Le 1er septembre 2004, des terroristes armés appartenant à la Brigade Islamique Internationale de Basayev et d’al-Kattab prirent plus de 1 100 personnes en otages lors du siège d’une école. Il y avait 777 enfants. Ils les enfermèrent dans l’École N° 1 à Beslan, en Ossétie du Nord, république autonome de la Fédération de Russie, dans le Nord Caucase près de la frontière géorgienne.

 

Le 3e jour de la prise d’otages, alors qu’on entendait des explosions dans l’école, le FSB et d’autres troupes d’élite russes prirent le bâtiment d’assaut. Quand tout fut fini, au moins 334 otages avaient trouvé la mort, dont 186 enfants. Il y eut un nombre important de personnes blessées ou portées disparues. Après coup, il apparut que les forces russes avaient très mal géré leur intervention. 

 

La machine à propagande de Washington, de Radio Free Europe au New York Times et CNN, ne perdit pas de temps pour diaboliser Poutine et la Russie pour leur mauvaise gestion de la crise de Beslan plutôt que de se concentrer sur les liens entre Basayev, Al-Qaïda et les services secrets saoudiens. Cela aurait attiré l’attention mondiale sur les relations étroites entre la famille du président de l’époque, George W.Bush, et la famille Ben Laden, des Saoudiens milliardaires

 

Le 1er septembre 2001, juste 10 jours avant les attaques sur le World Trade Center et le Pentagone, le chef des services secrets saoudiens, le prince Turki bin Faisal Al Saudi, éduqué aux États-Unis, et alors qu’il était en fonction depuis 1977 — ce qui inclut la période pendant laquelle Ben Laden lança ses moudjahidin dans des opérations en Afghanistan et dans le Caucase — démissionna de façon soudaine et inexplicable. Cela se produisit quelques jours seulement après qu’il eut accepté une reconduction dans ses fonctions par son roi. Il ne donna aucune explication. On lui trouva vite un nouveau poste à Londres, loin de Washington.

 

Le rapport sur les liens étroits entre les familles Bush et Ben Laden fut enterré. En fait, pour des raisons de « sécurité d’État » (sic !) il fut complètement supprimé du rapport officiel de la Commission d’enquête sur le 11 septembre. Le nombre de 14 ou 19 terroristes saoudiens à New York et à Washington disparut également du dernier rapport de la Commission d’enquête mandatée par le gouvernement américain, rapport qui fut publié par l’administration Bush en juillet 2004 seulement, presque trois ans après les faits.

 

Basayev s’attribua le mérite d’avoir envoyé des terroristes à Beslan. Au nombre de ses exigences figurait l’indépendance totale de la Tchétchénie par rapport à la Russie, chose qui aurait mis dans les mains de Washington et du Pentagone un formidable poignard stratégique dans le bas-ventre de la Fédération de Russie.

 

Vers la fin de l’année 2004, suite à la tragédie de Beslan, il paraît que le président Vladimir Poutine confia aux services russes la mission secrète de retrouver et de tuer les principaux chefs des moudjahidin du Caucase menés par Basayev. Al-Khattab avait été tué en 2002. Les forces de sécurité russes ne mirent pas longtemps à découvrir que la plupart des terroristes arabo-afghans tchétchènes avaient pris la fuite. Ils avaient trouvé refuge en Turquie, membre de l’OTAN, en Azerbaïdjan qui était en passe de devenir membre de l’OTAN, en Allemagne, membre de l’OTAN ou bien à Dubai, un des pays arabes les plus proches des États-Unis, et au Qatar, autre proche allié des Américains. En d’autres termes, l’OTAN abritait les terroristes tchétchènes.

 

 

Par F. William Engdahl (*) www.informationclearinghouse.info - traduit par Christine Malgorn (**) — arretsurinfo.ch -   17 mai 2015

Note : 

[1] La guerre Sainte de l’Amérique (NdT)

 

(*) Frederick William Engdahl (né en 1944) est un économiste, écrivain et journaliste américain qui s’exprime sur des sujets de géopolitique, d’économie et d’énergie depuis plus de trois décennies. Il collabore régulièrement à un certain nombre de publications dont Nikon Keizai Shimbun, Foresight Magazine, Grant’s Investor.com, European Banker et Business Banker International et la revue italienne des études de géopolitique Eurasia. Il a participé à de nombreuses conférences internationales concernant la géopolitique, l’économie et l’énergie, et exerce une activité de conseil économique. (Source : Wikipédia)

  

(**) Christine Malgorn  – Auteur de Syrie, mon amour. 1860, au cœur de la guerre oubliée. Edition Harmattan, 2012  – Voir la vidéo (disponible sur Amazon);  et de « Bienvenue au Shéol » paru en avril 2015 (disponible en numérique sur Amazon, et bientôt en format papier). Voir son blog : https://cmalgorn.wordpress.com).


 

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Qu’est-ce qu’une théorie du complot ? Qu’est-ce que la vérité?

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Source photo : lesmoutonsenrages.fr


 

Qu’est-ce qu’une théorie du complot ?

Qu’est-ce que la vérité ?

Par Michel Chossudovsky (*)

 

Obama est sur le pied de guerre. La civilisation occidentale serait supposément « menacée par le groupe État islamique ».


La « guerre mondiale au terrorisme » est présentée comme une entreprise humanitaire.


Nous avons une « responsabilité de protéger » et la guerre humanitaire est la solution.


Des méchants rôdent, « il faut les éliminer », a déclaré George W. Bush.


Les médias occidentaux appellent à la guerre : le programme militaire d’Obama est soutenu par un vaste appareil de propagande.


L’un des principaux objectifs de la propagande de guerre est de « fabriquer un ennemi ». Comme la légitimité politique de l’Administration Obama vacille, les doutes quant à l’existence de cet « ennemi extérieur », à savoir Al-Qaïda et son réseau de groupes affiliés (appuyés par la CIA) doivent être dissipés.


Le but est d’inculquer tacitement dans la conscience des gens, par la répétition ad nauseam dans les médias, l’idée que les musulmans constituent une menace pour la sécurité du monde occidental.

 

La guerre humanitaire est menée sur plusieurs fronts : la Russie, la Chine et le Moyen-Orient sont actuellement les cibles principales.

 

 

La xénophobie et le programme militaire

 

La vague de xénophobie à l’encontre des musulmans ayant balayé l’Europe occidentale est liée à la géopolitique. Elle fait partie d’un programme militaire consistant à diaboliser l’ennemi.

 

Les pays musulmans possèdent plus de 60 pour cent des réserves totales de pétrole. En revanche, les États-Unis d’Amérique en ont à peine 2 pour cent. L’Irak a cinq fois plus de pétrole que les États-Unis. (Voir Michel Chossudovsky, The “Demonization” of Muslims and the Battle for Oil, Global Research, 4 janvier 2007)

 

Une part importante du pétrole mondial se trouve dans les pays musulmans. L’objectif de la guerre menée par les États-Unis est de voler et de s’approprier les réserves de pétrole. Afin d’atteindre cet objectif, on vise ces pays en y faisant la guerre, en menant des opérations secrètes, en les déstabilisant économiquement, en changeant les régimes.

 

L’Inquisition étasunienne

 

Le processus de recherche d’un consensus pour faire la guerre est similaire à l’Inquisition espagnole. Il nécessite la subordination sociale et le consensus politique ne peut pas être remis en question. Dans sa version contemporaine, l’inquisition exige la soumission à l’idée que la guerre est un moyen de diffuser les valeurs occidentales et la démocratie.

 

La dichotomie du bien contre le mal prévaut. Nous devons pourchasser les méchants.

 

La guerre c’est la paix.

 

Le « grand mensonge » est maintenant devenu la vérité… et la vérité est devenue une « théorie du complot ».

 

Ceux qui se sont engagés à dire la vérité sont qualifiés de « terroristes ».

 

Selon Paul Craig Roberts (2011), le concept de théorie du complot « a subi une redéfinition orwellienne » [...]

 

Une « théorie du complot » ne signifie plus un événement expliqué par une conspiration. Maintenant, il signifie plutôt toute explication, ou même tout fait, en décalage avec l’explication du gouvernement et celle de ses souteneurs médiatiques [...]

 

Autrement dit, la vérité devenant inconfortable pour le gouvernement et son ministère de la Propagande, la vérité est redéfinie comme une théorie du complot, signifiant qu’il s’agit d’une explication absurde et risible que nous devrions ignorer.

La fiction devient réalité.

Le journalisme d’investigation a été mis au rancart.

L’analyse factuelle des questions sociales, politiques et économiques est une théorie du complot, car elle remet en question un consensus basé sur un mensonge.

 

 

Qu’est-ce que la vérité ?

 

La véritable menace à la sécurité mondiale émane de l’alliance entre les États-Unis, l’OTAN et Israël, mais les réalités dans un environnement inquisitorial sont bouleversées : les bellicistes œuvrent pour la paix et les victimes de la guerre sont présentées comme ses protagonistes.

 

La patrie est menacée.

 

Les médias, les intellectuels, les scientifiques et les politiciens, en chœur, camouflent la vérité tacite, à savoir que la guerre menée par les États-Unis et l’OTAN détruit l’humanité.

 

Quand le mensonge devient vérité, il n’y a pas de retour en arrière.

 

Lorsque l’on maintient que la guerre est une entreprise humanitaire, la justice et l’ensemble du système juridique international sont bouleversés : le pacifisme et le mouvement antiguerre sont criminalisés. S’opposer à la guerre devient un acte criminel. Entre-temps, les criminels de guerre haut placés ont ordonné une chasse aux sorcières contre ceux qui contestent leur autorité.

 

Le grand mensonge doit être exposé pour ce qu’il est et ce qu’il fait.

Il sanctionne le massacre aveugle d’hommes, de femmes et d’enfants.

Il détruit des personnes et des familles. Il détruit l’engagement des humains envers leurs semblables.

Il empêche les gens d’exprimer leur solidarité avec ceux qui souffrent. Il défend la guerre et l’État policier comme étant la seule avenue.

Il détruit le nationalisme et l’internationalisme.

 

Briser le mensonge, c’est démolir un projet criminel de destruction mondiale, dans lequel la recherche du profit est la force dominante.

 

Ce programme militaire motivé par le profit détruit les valeurs humaines et transforme les gens en zombies inconscients.

 

Renversons la vapeur.

Défions les criminels de guerre haut placés et les puissants lobbies des entreprises qui les soutiennent.

 

Brisons l’Inquisition étasunienne.

 

Sapons la croisade militaire des États-Unis, de l’OTAN et d’Israël.

 

Fermons les usines d’armement et les bases militaires.

 

Ramenons les troupes à la maison.

 

Les membres des forces armées devraient désobéir aux ordres et refuser de participer à une guerre criminelle.

 

 

 

Par Michel Chossudovsky (*) - traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca – le 12 mars 2015

Article publié en anglais le 5 mars 2015 : What is a Conspiracy Theory? What is the Truth?

 

 

(*) Michel Chossudovsky est Canadien. Il est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur émérite de sciences économiques à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de « Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre », « La Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial » (best-seller international publié en plus de 10 langues).

 

Koter Info's insight:


Ce dont chacun devrait être conscient !


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Espoir des Belges

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Ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ?


J'ose imaginer que avez dû constater qu'il ne faut jamais faire confiance aux promesses ou aux affirmations des politiciens parce qu'ils ne les tiennent jamais ou pratiquent le contraire de ce qu'ils ont osé prétendre.


Alors, vous n'avez plus qu'à suivre les vraies infos de "La Gazette" pour enfin entendre les vérités que les médias vous cachent ou déforment.


Vous, fidèle lecteur, vous savez très bien où vous informer correctement, mais dites-le aussi à vos amis qui l'ignorent, car de bonnes futures élections en dépendent !


Duc

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Japon/Fukushima - Oublis, mensonges, déformations, etc. pour dissimuler une vérité difficile à supporter...

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Photo : toit du réacteur 2


 

Japon/Fukushima - Oublis, mensonges, déformations, etc. pour dissimuler une vérité difficile à supporter et que l’on finit toujours par connaître tôt ou tard

 


L’eau du toit du réacteur 2 – à 29,4 millions de Bq/m³ de Cs 134/137 – s’écoule dans le Pacifique depuis 4 ans 

 

 

Tepco a censuré que depuis 4 ans ces eaux extrêmement radioactives s’écoulent dans le Pacifique. Ils l’ont avoué le 24 février 2015.

 

Il s’agit des eaux qui s’écoulent dans l’évacuation située à côté des réacteurs 1 à 4. Le déversoir se trouve à l’extérieur du port de la centrale, ce qui signifie que ces eaux extrêmement radioactives ne sont même pas retenues dans celles du port.

 

Tepco savait que le niveau de radioactivité y explosait à chaque pluie depuis qu’ils y ont commencé des relevés en avril dernier, mais ils n’en ont publié aucun résultat jusqu’à maintenant.

 

La radioactivité en strontium 90 n’est pas communiquée.

 

Selon Tepco, la principale source de contamination est l’eau de pluie qui stagne sur le toit du bâtiment du réacteur 2.

 

En particulier, sur la portion du toit située au-dessus d’une entrée, ils ont relevé 29 400 000 (29,4 millions de) Bq/m³ de césium 134/137. Ils ont aussi trouvé 52 000 000 (52 millions de) Bq/m³ de radioactivitéβ. Cependant, la radioactivité en strontium 90 n’est toujours pas publiée.


On ne sait pas pourquoi la radioactivité est aussi forte sur le toit du réacteur 2. En fait, la majeure partie du toit n’a pas été explorée en raison de sa radioactivité extrêmement forte.

 

NB. : vraisemblablement des retombées des explosions initiales des réacteurs.

 

Liens rapport Tepco

 

 

Par hillion-fukushima.blogspot.fr – le 25 février 2015

Koter Info's insight:


Après une censure de 4 ans, Tepco avoue que des eaux extrêmement radioactives s’écoulent dans le Pacifique.


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Voici le discours en Ukraine d’une femme à un représentant officiel, et si nous faisions pareil face à nos politiques

Voici le discours en Ukraine d’une femme à un représentant officiel, et si nous faisions pareil face à nos politiques | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Voici le discours en Ukraine

d’une femme à un représentant officiel,

et si nous faisions pareil face à nos politiques ?

 

Un coup de gueule mémorable, qui vient du cœur, et dont nous devrions nous inspirer face à ces personnalités politiques qui restent sourdes.


Notez que les médias comme les politiques ne nous donnent une information qu’unilatérale, nous ne risquons pas de voir cette vidéo au JT ou en Une des journaux en ligne…

 

Discours mémorable de cette Ukrainienne qui ne gobe plus les mensonges de son gouvernement et qui s’élève contre la propagande de guerre. Un avis apparemment largement partagé par le public.

 

 

 

 

Par lesmoutonsenrages.fr – le 8 février 2015

Source : Fawkes-News



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À VOIR ABSOLUMENT


Cette femme du peuple résume en quelques minutes tout ce que les médias vous ont caché depuis le début du conflit ukrainien.


De plus, elle montre clairement que le peuple ukrainien n'est pas du même avis que ses dirigeants nazis et leur triste chef Porochenko.


La foule la soutient, ce qui prouve (pour ceux qui l'ignoraient encore) que son avis est largement partagé. 


Après cela, retournez écouter le silence de vos médias ou leurs mensonges quand ils traitent quand même du sujet.


Duc

Koter Info's insight:


EXTRAORDINAIRE ET RARE


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Distinguez mensonge et vérité

Distinguez mensonge et vérité | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


John Kerry, le menteur confirmé US, vient encore d'oser affirmer que l'agression russe dans l'Est de l'Ukraine était la plus grande menace pour Kiev et qu'il ne pouvait pas fermer les yeux lorsque des chars, depuis la Russie, traversaient la frontière et arrivaient en Ukraine.


Mais dans quel mauvais film ou délire ?


Avec les moyens techniques des USA, s'il existait la moindre preuve (photos satellites, etc), vos médias en auraient inondé les informations, infos tellement dirigées en permanence contre la Russie, alors que JAMAIS personne n'a pu démontrer l'implication russe dans le conflit libérateur du Donbass !



D'autre part :


  • Le Donbass réclame à juste titre son indépendance par rapport à l'Ukraine lui ayant supprimé tous ses droits d'existence, mais le Donbass n'a JAMAIS souhaité un rattachement à la Russie !


  • Le général Viktor Muzhenko, chef de l’état-major des forces armées ukrainiennes (donc de l'armée que combat le Donbass), a publiquement déclaré qu'aucune troupe russe ne combattait contre l'Ukraine et que les sanctions contre la Russie étaient uniquement basées sur des mensonges.



Alors qui allez-vous croire ?


Un propagandiste sioniste américain impérialiste ou l'ennemi direct des combattants pour un Donbass indépendant ?


Tous deux sont dans le même camp !!!!


Vous devez également avoir conscience qu'en faisant cette déclaration, ce général ukrainien risque sa vie comme sa carrière, en conséquence, vous pouvez présumer que le général Viktor Muzhenko doit faire une fameuse indigestion de tous ces mensonges politiques ruinant son armée subissant la défaite sur le terrain.


Conclusions logiques


Vu les risques qu'il prend en s'exprimant de la sorte, le général Viktor Muzhenko, chef de l’état-major des forces armées ukrainiennes (donc de l'armée que combat le Donbass), est plus crédible que John Kerry, car il sait ce qu'il se passe sur le terrain des combats et quand il dit qu'il n'y a aucune troupe russe combattant contre l'Ukraine et que les sanctions contre la Russie sont uniquement basées sur des mensonges, ce ne peut être que la réalité et la vérité.


Duc


Koter Info's insight:


L'évidence de la vérité !


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Vérité sur Bernard-Henri Lévy

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La vérité sur Bernard-Henri Lévy (1/2)

 

Après avoir passé à la loupe le retour de Sarkozy, nous nous sommes intéressés à Bernard-Henri Lévy, plus précisément au Complément d’enquête qui lui était consacré sur France 2 cet été.

 

En effet, lors du visionnage de cette émission dite sérieuse, il est apparu que de nombreuses informations concernant le « philosophe » avaient été cachées aux spectateurs de France 2 :

 

  • ► D’où vient réellement sa fortune ?
  • ► Pourquoi n’a-t-on pas parlé de son soutien indéfectible à Polanski et à DSK suite à leurs affaires respectives d’agressions sexuelles.
  • ► Ses véritables raisons à soutenir certaines guerres.
  • ► Ses combats pour la femme à géométrie variable, etc.

 

Nous avons donc décidé de refaire l’enquête et de vous révéler la face obscure de BHL. Cette enquête, sourcée, s’étalera sur deux épisodes.

 

Toutes les sources utilisées (études) pour réaliser cette enquête sont librement téléchargeables sur ce lien. Vous pourrez vous faire votre propre point de vue quant à la véracité des faits énoncés et par là même, vous faire votre idée sur la qualité de notre travail.

 

Les principaux livres utilisés pour réaliser cette enquête :

 

  • ► « L’imposture française » de Beau et Toscer (Les arènes, 2006).
  • ► « Le nouveau B.A BA de BHL » de Lindgaard et de La Porte (La découverte, 2011).
  • ► « BHL : Une biographie » de Cohen (Fayard, 2005).
  • ► « Afrique et capitaux » de Suret-Canale (L’arbre verdoyant, 1987).

 

Merci à Enrique pour son aide et merci à Pierre Y. pour la musique.

 


>>> Voir la vidéo intitulée « la vérité sur Bernard-Henri Lévy (À la loupe#2 – Épisode » ici

 

 

 

Par Greg-Ilan - agenceinfolibre.fr - le 21 décembre 2014

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Mémoires de Helmut Kohl/Merkel

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Les Mémoires de l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl pourraient enterrer la carrière de Merkel

 

Énorme scandale à l’occasion de la publication des souvenirs du chancelier allemand Helmut Kohl « Testament. Transcription des conversations avec H. Kohl »

 

Il est bien possible que la publication « Die Kohl-Protokolle » nuise non seulement à la carrière de Merkel, mais puisse avoir un effet sur le chancelier Kohl lui-même. On n’est pas loin de recours en justice — Kohl a excessivement fait confiance à son mémoiriste Heribert Schwan, dont les souvenirs ont été publiés malgré la promesse de ne publier qu’après la mort du politicien. Schwan avait juré sur tous les saints de ne jamais publier avant le décès d’Helmut Kohl. Mais il n’a pu résister…

 

Vers 2001-2002, dans la solitude des caves de sa maison de Ludwigschaffen, Kohl a enregistré sur magnétophone ses souvenirs. Le journaliste écrivain Schwan devait rédiger et agencer les manuscrits du chancelier. Helmut Kohl, lors de ses discussions avec Schwan, incluait régulièrement des commentaires peu amènes, égratignant ainsi ses ex-collègues du parti (et « amis » tels que Gorbatchev que Helmut Kohl désignait comme « le loser »). À cette occasion il répétait sans cesse : « mais ceci ne devra pas être écrit », toutefois Heribert Schwan notait scrupuleusement tout ce que racontait Helmut Kohl. Finalement, celui-ci ressentit que Heribert Schwan ne lui inspirait plus confiance, et ne souhaitant aucunement nuire à son parti, il bloqua la publication ; et Schwan fut contraint de restituer les 200 cassettes reprenant 630 heures d’enregistrement. Préalablement à la restitution, Schwan fit des copies. Et voici qu’il publie.

 

L’objet essentiel de ces publications n’est pas dans le sensationnel des secrets divulgués, rien de très nouveau n’y apparait sur le plan politique. Mais il y a là autre chose – des aspects très désagréables à propos de ses ex-collègues, révélés non par quelque quidam, mais par un homme d’État qui a procédé à la réunification du pays. Provenant de sa propre bouche, et non des rumeurs que l’on peut écarter de la main, précise stringer-news.com.


Ces éléments de souvenirs, selon lesquels Helmut Kohl écrit que Angela Merkel était mal élevée, ne savait tenir ses couverts, tentait d’attraper la nourriture avec les doigts, ces éléments-là ont été publiés non seulement en Allemagne, mais bien au-delà. Mais le plus important, pour quelque raison, n’est presque pas révélé, lorsque Helmut Kohl affirme directement que sa « protégée » travaillait avec les services US.

 

La future chancelière allemande spéculait sur les myrtilles alors qu’elle appartenait au « mouvement des jeunesses allemandes libres » et ces faits la caractérisent assez exactement. En RDA, l’ainsi nommée « amicale de négoce des fruits et légumes » achetait des baies aux particuliers pour 4 marks le kilo. Et les revendait immédiatement pour 2 marks – la vente de baies bénéficiant de subventions d’État, et de ce fait revendait au détail moins cher que le prix d’achat. Comprenant très tôt les lois de la vie, Angela Merkel remettait le kilo de myrtilles pour 4 marks, puis sans tarder revenait acheter ce kilo pour 2 marks… et ainsi de suite. Mais simultanément, le cœur léger, elle bassinait ses congénères aux réunions du komsomol pour ce qu’ils pratiquaient de telles méthodes.


Mais pourtant, la façon dont elle construisit sa carrière est bien plus significative. En 1986, âgée de 35 ans, Angela Merkel s’inscrit dans le mouvement est-allemand « réveil démocratique ». Et pratiquement jusqu’aux élections qui verront la victoire des chrétiens-démocrates dans l’Allemagne réunie, elle les critiquera et en dira pis que pendre. Mais dès qu’apparaitra le parfum de victoire des chrétiens-démocrates, sans tarder Angela Merkel rejoint leurs rangs et arrive à saisir un siège de député au Bundestag du pays désormais réuni.


On dit qu’elle fut extraite du parti « réveil démocratique », un parti dès lors sans avenir, sur une recommandation spéciale du ministre fédéral Lothar De Maizière. Ce dernier la nomme secrétaire de presse. Elle prend alors une part active aux pourparlers 2+4, qui mirent fin aux accords quadripartites sur le statut de Berlin, et son contrôle par les alliés. Mais aussi aux pourparlers sur la réunification de l’Allemagne que menait Condoleeza Rice depuis Washington. Là-dessus, Angela Merkel engage sans tarder le processus d’intégration de la RDA dans l’économie de marché, et la zone deutsch mark.

 

À ce moment, son compagnon officiel Joachim Sauer est engagé par la société américaine Biosym Technology. Il passe une année entière dans les labos de la société à San Diego, société affiliée au Pentagone. Toutefois il est impossible de vérifier quel travail il y a accompli ni de quelle formation il a bénéficié. Après cela Sauer devient expert pour la société Accelrys, également de San Diego, également active pour le Pentagone…

 

Et tout à coup, scandale ! De Maizière est accusé de collaborer avec la Stasi, les services est-allemands. Et quid de sa protégée ? Publiquement, elle dénonce son protecteur ! Après quoi, sans tarder, elle occupe le poste de vice-présidente de la CDU. Passant des bienveillances de De Maizière à celles de Helmut Kohl, Angela Merkel occupe désormais des fonctions importantes dans le gouvernement. Dirigeant, en particulier, les instances fédérales chargées des femmes et de la jeunesse, et de l’écologie. Helmut Kohl s’extasiait de son Angela, l’appelant « mon poussin », ma « fillette ».

 

Mais les journalistes médisants ont tout de suite qualifié la femme hyperactive de « fillette de Helmut Kohl », suggérant par là ce qu’il faut comprendre. À ce propos, les ragots quant à une liaison fusaient de toutes parts. Et il faut bien reconnaître qu’il y avait là des fondements. Soit la fillette rentrait chez elle en hélicoptère militaire, bien sûr sur le compte des biens publics, soit on la voyait passagère unique d’un ballet de voitures officielles.

 

Lorsque les journalistes furent informés de ces vols gratuits en hélico, ce fut un scandale. Helmut Kohl sauva sa « fillette » du déshonneur, prenant toute la responsabilité sur lui. Proclamant que « oui, elle volait, mais j’étais au courant et approuvais. »

 

En 1988, la CDU perd les élections. Quelque temps après dans le journal « Frankfurter Algemeine Zeitung » apparait un article d’Angela Merkel. Mais aucunement sur les qualités rares de politicien d’Helmut Kohl déniées par les électeurs. La « fillette » exige la démission de son protecteur du poste de leader des chrétiens-démocrates, parce « qu’il ne maitrise pas les changements de l’époque».

 

Helmut Kohl démissionne donc. Et la voilà, « affamée de justice », qui prend sa place. Ce qui s’est passé ensuite, nous le savons tous : Madame Merkel, ayant balancé tous ses protecteurs, prit la tête de l’État. Voilà le « poussin » désormais couvert de plumes…


Ensuite Merkel est soutenue par deux fortes corporations média. D’abord le groupe Springer, 180 publications dont Bilt et Die Welt. Les journalistes de la holding doivent signer un accord spécial au terme duquel ils s’engagent à travailler au renforcement des relations transatlantiques, et la défense de l’État d’Israël. Ensuite le groupe média de son amie (et maîtresse ?) Liza Mohn, directrice du mega groupe européen Bertelsmann (auquel appartiennent la holding RTL, Prisma, Random House, etc.). Madame Mohn occupe également le poste de vice-présidente de la fondation Bertelsmann, le think thank de l’atlantisme de l’Europe.

 

Dans son livre Helmut Kohl critique la politique européenne d’Angela Merkel, et souligne qu’en général elle ne s’y retrouve pas du tout, et « l’on ne peut que se signer en considérant ses bêtises ». Mais est-elle réellement bête, et quels intérêts défend-elle ?

 

Le fait est que le clan Bush envoie à Merkel un certain Jeffrey Gedmin, qui travaillait pour American Enterprise Institute, AEI, sous la direction de Richard Perle et Dick Cheney. Il soutenait intensivement la création de l’Euro à la parité initiale de 1 $ >1 €. Dans cet AEI, il dirigeait le projet de « Nouvelle initiative atlantique », qui réunissait les généraux et politiciens les plus influents éprouvant des sympathies pour les USA. Simultanément, il s’activait dans le projet PNAC (Project for a new American Century) et rédigea tout un chapitre sur le programme européen à l’attention des néo-conservateurs US. Dans ce travail il démontre que l’UE doit rester sous le contrôle de l’OTAN, ce pour quoi il faut écraser toute velléité d’indépendance des Européens. Et finalement il devient administrateur de la CCD, c’est-à-dire Council for a Community of Democracies, qui défend une ONU à deux niveaux, supervise l’institut berlinois Aspen, « centre névralgique » des industries americano-allemandes. En conséquence, il refuse la proposition de son ami John Bolton, qui lui proposait la vice-présidence de la commission US à l’ONU, pour se consacrer exclusivement aux activités d’Angela Merkel.

 

On pourrait mettre ici le point final, si ce n’est qu’on ajoutera une menue information, comment et avec quels influents Yankees Angela Merkel a construit ses relations. Helmut Kohl dans ses mémoires ne nomme personne, se limitant à des semi-allusions.


En 2003, le département d’État US confie à Jeffrey Gedmin et Craig Kennedy un large programme de « diplomatie sociale », ou en d’autres termes, la propagande qui inclura l’achat de journalistes et la « continuité » dans l’opinion publique de l’Europe occidentale. Cela s’est produit lorsque le chancelier Schröder prit position contre l’action anglo-saxonne en Irak. À ce moment Merkel s’en prend violemment contre la doctrine Chirac-Schröder sur l’indépendance de l’Europe, elle exprime son allégeance aux USA, ainsi que son soutien aux troupes en Afghanistan et Irak. Cet article (d’Angela Merkel) est publié non en Allemagne, mais dans le Washington Post.

 

En mai 2004, Merkel impose l’élection au poste de président de la République fédérale allemande du banquier Horst Köhler, principal rédacteur des accords de Maastricht, un des créateurs de l’euro, mais qui fut aussi président de la Banque Mondiale, puis du FMI. Après quoi elle entreprend la campagne anti Islam.

 

Durant toute la campagne électorale de 2005, Angela Merkel marque de son sceau l’augmentation du chômage, et l’incapacité des sociaux-démocrates à la maitriser. Grâce à cela, la CDU obtient 21 points dans les enquêtes d’opinion. Dans ce temps, son conseiller Jeffrey Gedmin lui adresse une lettre ouverte, publiée dans Die Welt. Critiquant le modèle économique allemand, il ajoute : « Avant de promouvoir plus avant le pays, vous devez obtenir une victoire intellectuelle sur les nostalgies allemandes, toujours accrochées au passé. Si Sarkozy occupe la place de Chirac, la France pourrait bénéficier d’un essor économique. Ce serait dommage si l’Allemagne continuait à régresser. » Après cela Angela Merkel promeut un de ses conseillers, Paul Kirchhof, dans l’équipe du projet « Initiative pour une nouvelle économie sociale de marché ». Et annonce l’annulation de l’impôt proportionnel aux revenus : l’impôt sera identique pour ceux qui vivent dans le luxe et ceux qui vivent très modestement.

 

En résultat de quoi la CDU recueille 35 % des voix aux élections, et les sociaux-démocrates SPD, 34 %. Les Allemands ne veulent ni de Schröder ni d’Angela Merkel. Après d’âpres négociations, ils forment une large coalition : Angela Merkel devient chancelière, mais la moitié des portefeuilles revient à ses opposants. Alors Merkel entreprend de modifier la politique extérieure de Schröder qui appelle à équilibrer les relations avec Moscou, et réduire l’influence de Londres et Washington. Ceci alors qu’Angela Merkel mise sur les régimes pro américains d’Europe centrale et des pays baltes, dont les gouvernements haïssent la Russie.

 

Toutefois la majorité des entrepreneurs sont contre cette position. De plus, Angela Merkel apparait liée aux modifications apportées par Schröder à la Constitution, qui interdisent la participation de militaires allemands dans les opérations hors frontières pour le maintien de la paix. Mais Angela Merkel change la doctrine militaire, met des militaires allemands à disposition de l’OTAN, et non de l’ONU. Elle envoie des contingents d’importance en Afrique, Kosovo, Afghanistan, mais aussi au Liban pour le soutien à Israël (après quoi des milliers de militaires lui écriront qu’ils sont entrés dans la Bundeswehr pour la défense de leur pays, et non celle d’Israël)

 

Et puisque nous en sommes aux péripéties scandaleuses de la carrière de la chancelière, venons-en à parler de sa vie privée. Officiellement, Angela Merkel est mariée à Joachim Sauer. Dont la première femme a divorcé pour avoir trouvé son mari au lit avec un homme. Angela Merkel, alors qu’elle est mariée à Sauer, ne l’invite pas à son inauguration.

 

« Le couple idéal : Joachim Sauer le pédé, et la lesbienne Merkel ». Les souvenirs de l’ex-chancelier Helmut Kohl peuvent enterrer la carrière d’Angela Merkel

 

La femme de l’ex-chancelier Schröder, Doris Schröder-Köpf, a déclaré assez ouvertement : « La vie privée d’Angela Merkel ne correspond pas au format de la majorité des femmes. » Sur la base de quoi la presse allemande entreprit de cancaner « quel beau couple que voilà, le pédé Sauer et la lesbienne Merkel ». À remarquer que cela n’a jamais fait l’objet de poursuites judiciaires.

 

 

Traduit par Mufasa pour Réseau International - le 6 décembre 2014

Source : http://www.nakanune.ru/news/2014/10/31/22375143/

Koter Info's insight:


Le très peu joli vrai visage d'Angela Merkel

et

le mode d'emploi pour comprendre le reste


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Les conspirationnistes sont sains

Les conspirationnistes sont sains | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

 

LES "CONSPIRATIONNISTES" SONT SAINS


De récentes études de la part de psychologues et sociologues aux USA et au Royaume-Uni suggèrent qu’à l’inverse des stéréotypes des médias mainstream, ceux qui sont étiquetés "conspirationnistes" apparaissent plus sains que ceux qui acceptent les versions officielles des événements.

 

L’étude la plus récente a été publiée le 8 juillet par les psychologues Michael J. Wood et Karen M. Douglas de l’Université de Kent (Royaume-Uni). Intitulée "What about Building 7 ?  A social psychological study of online discussion of 9/11 conspiracy theories"      Et pour le Bâtiment 7 ?

 

Une étude socio-psychologique de discussions en ligne sur les théories de la conspiration autour des attentats du 11 septembre 2001, ndt), l’étude faisait la comparaison entre les commentaires conspirationnistes (pro-théorie de la conspiration) et conventionnalistes (anti-conspiration) sur des sites web d’information.

 

Les auteurs ont été surpris de découvrir qu’il est maintenant plus conventionnel de laisser des commentaires soi-disant conspirationnistes que conventionnalistes :  "Sur les 2174 commentaires recueillis, 1459 furent définis comme conspirationnistes et 715 comme conventionnalistes."

 

En d’autres termes, parmi les gens qui commentent les articles d’information, ceux qui ne croient pas aux explications gouvernementales d’événements tels que le 11 septembre ou l’assassinat de JFK dépassent en nombre ceux qui y croient par un facteur de plus de deux contre un. Ceci veut dire que ce sont les commentateurs pro-théorie de la conspiration qui expriment ce qui est reconnu comme la sagesse populaire conventionnelle, tandis que les commentateurs anti-conspiration deviennent une minorité isolée.

 

Peut-être parce que leurs opinions soi-disant mainstream ne représentent plus la majorité, les commentateurs anti-conspiration ont souvent témoigné de la colère et de l’hostilité :  "L’étude… a démontré que les gens qui favorisaient la version officielle du 11 septembre étaient en général plus hostiles quand ils essayaient de convaincre leurs opposants."

 

De plus, il s’est avéré que les gens anti-conspiration étaient non seulement plus hostiles, mais fanatiquement attachés à leurs propres théories de la conspiration. Selon eux, leur propre théorie pour le 11 septembre – une théorie de la conspiration affirmant que 19 Arabes, aucun d’entre eux ne sachant piloter un avion efficacement, ont perpétré le crime du siècle sous la direction d’un mec sous dialyse dans une caverne en Afghanistan – était indiscutablement vraie.

 

Les soi-disants conspirationnistes, par contre, ne prétendaient pas avoir de théorie expliquant complètement les événements du 11 septembre : "Pour ceux qui pensent que le 11 septembre était une conspiration du gouvernement, l’attention ne se porte pas sur la promotion d’une théorie en particulier, mais sur le démontage de la version officielle."

 

Bref, cette nouvelle étude par Wood et Douglas suggère que le stéréotype négatif du conspirationniste – un fanatique hostile scotché à la vérité de sa propre théorie personnelle marginale – décrit avec précision les gens qui défendent la version officielle du 11 septembre, pas ceux qui la contestent.

 

De plus, l’étude a démontré que les soi-disants conspirationnistes discutent du contexte historique (tel que voir l’assassinat de JFK comme précurseur du 11 septembre) plus que les conventionnalistes. Elle a également découvert que les soi-disants conspirationnistes n’aiment pas se faire appeler ainsi, ou "théoriciens de la conspiration".

 

Ces deux découvertes sont amplifiées par le nouveau livre "Conspiracy Theory in America" (La Théorie de la Conspiration aux USA, ndt) écrit par le politologue Lance DeHaven-Smith, publié plus tôt cette année par University of Texas Press. Le Professeur DeHaven-Smith explique pourquoi les gens n’aiment pas se faire traiter de "conspirationnistes" : le terme fut inventé et fait circuler par la CIA pour critiquer et railler les gens qui demandaient des comptes sur l’assassinat de J.F. Kennedy !

 

"La campagne de la CIA pour rendre populaire le terme "théorie de la conspiration" et l’adhésion à de telles théories la cible de railleries et d’hostilité doit, hélas, recevoir le crédit d’avoir été l’une des initiatives de propagande les plus réussies de tous les temps."

 

En d’autres mots, les gens qui se servent des termes "théorie de la conspiration" et "conspirationniste" comme insulte le font comme résultante d’une conspiration réelle, largement documentée et incontestée par la CIA pour étouffer l’enquête sur l’assassinat de JFK.

 

Cette campagne, au fait, était totalement illégale, et les agents de la CIA impliqués sont des criminels; la CIA n’a pas le droit de mener des opérations domestiques, mais enfreint régulièrement la loi pour ce faire dans des opérations domestiques allant de la propagande aux assassinats.

 

DeHaven-Smith explique aussi pourquoi ceux qui doutent des explications officielles de "crimes importants" sont enthousiastes pour discuter du contexte historique. Il souligne qu’un grand nombre d’affirmations de conspirations se sont avérées être fondées, et qu’il semble y avoir des liens forts entre beaucoup de "crimes de l’état contre la démocratie" encore irrésolus.

 

Un exemple évident est le lien entre les assassinats de John F. Kennedy et son frère Robert F. Kennedy, qui ont toutes deux pavé le chemin de présidences qui ont continué la guerre du Vietnam. Selon DeHaven-Smith, nous devrions toujours discuter des "assassinats Kennedy" au pluriel, parce que les deux meurtres semblent être des aspects du même crime plus large.

 

La psychologue Laurie Manwell de l’Université de Guelph est d’accord pour dire que l’étiquette "théorie de la conspiration" conçue par la CIA dérange les fonctions cognitives. Elle souligne, dans un article publié dans American Behavioral Scientist (2010) que les gens qui sont anti-conspiration ne peuvent pas penser clairement à propos de tels crimes apparents contre la démocratie que le 11 septembre à cause de leur incapacité à gérer des informations en conflit avec une croyance pré-établie.

 

Dans le même numéro de ABS, le Professeur de l’Université de Buffalo Steven Hoffman ajoute que les gens anti-conspiration sont typiquement la proie d’une "forte tendance à la confirmation" – c’est-à-dire, ils recherchent des informations qui confirment leurs croyances pré-établies, tout en se servant de mécanismes irrationnels (tel le label "théorie de la conspiration") pour éviter des informations conflictuelles.

 

L’irrationalité extrême de ceux qui s’attaquent aux "théories de la conspiration" a été aptement exposée par les Professeurs en communication Gina Husting et Martin Orr de Boise State University.

 

Dans un article de 2007, lu par la communauté scientifique et intitulé "Dangerous Machinery: ‘Conspiracy Theorist’ as a Transpersonal Strategy of Exclusion" (Machinerie Dangereuse: ‘Conspirationniste’ comme Stratégie Transpersonnelle d’Exclusion, ndt), ils ont écrit :

 

"Si je vous appelle conspirationniste, cela importe peu que vous ayez réellement affirmé qu’une conspiration existe ou que vous ayez simplement soulevé un sujet que je préfèrerais éviter… En vous étiquetant ainsi, je vous exclus stratégiquement de la sphère où la parole, le débat et les conflits publics prennent place."

 

Mais maintenant, grâce à l’Internet, les gens qui doutent des histoires officielles ne sont plus exclus de la conversation publique; la campagne de la CIA vieille de 44 ans pour étouffer le débat en utilisant la raillerie "conspirationniste" est usée jusqu’à la corde.

 

Dans les études académiques, comme dans les commentaires des articles d’informations, les voix pro-théorie de la conspiration sont désormais plus nombreuses – et plus rationnelles – que celles qui sont anti-conspiration.

 

Pas étonnant que les gens anti-conspiration ressemblent de plus en plus à des cinglés hostiles et paranoïaques.

 

Par Kevin Barrett et HSN, le 12 juillet 2013

GLOBAL RELAY NETWORK

 

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Alors que certains journaux s'attaquent pour l'instant à ceux qui osent mettre en doute les versions officielles arrêtées, il est bon de republier un ancien article déjà paru dans La Gazette.


En effet, c'est rassurant que de récentes études de psychologues et sociologues (aux USA et au Royaume-Uni) suggèrent qu’à l’inverse des stéréotypes des médias mainstream, ceux qui sont étiquetés "conspirationnistes" apparaissent plus sains que ceux qui acceptent les versions officielles des événements.

 

J'adore également la fin de l'article qui dit que les gens anti-conspirationnistes ressemblent de plus en plus à des cinglés hostiles et paranoïaques.

 

Tous ces soi-disants conspirationnistes et les Snowden ou Assange sont en fait les prophètes des temps modernes.  Ce sont tous des héros défendant la démocratie et mettant en lumière les mensonges étatiques traditionnels.

 

Encore faut-il qu'ils soient lus, compris et entendus !

 

Koter Info partage leur combat démocratique, mais tout comme eux, votre serviteur n'est pas certain d'être suffisamment pris au sérieux quand il tire la sonnette d'alarme.

 

Heureusement, la volonté des soi-disants conspirationnistes est inépuisable et nul ne prendra du repos tant que la démocratie sera en danger.

 

Duc

 

Koter Info's insight:


Sains et saints conspirationnistes


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