Ukraine/Donbass : un rapport de force en faveur des FAN | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : un rapport de force

en faveur des FAN

 

La Russie est présente dans le Donbass, c’est une évidence. Aujourd’hui encore, dans Makeevka (Est immédiat de Donetsk), on a commencé à décharger l’aide humanitaire de la Fédération de Russie arrivée dans 43 camions. La Russie est donc bien présente. En revanche, du côté de la partie ukrainienne, l’humanitaire n’a pas droit de cité. L’Ukraine « proeuropéenne » renforce ses troupes et équipe son armée en profitant du cessez-le-feu. Kiev prépare sa énième revanche sur le petit peuple du Donbass qui ose lui résister.

 

Le régime de Kiev a profité des accords de Minsk pour se préparer à une nouvelle attaque, a déclaré lundi le satrape kiévien Petro Porochenko lors d’une visite au centre d’entraînement des troupes terrestres de Desna, dans la région de Tchernigov. « Depuis la signature des accords de Minsk, 83 soldats ukrainiens ont été tués, plus de 400 ont été blessés », a affirmé le boucher de Kiev.

 

Selon le renseignement militaire des forces républicaines, dans les dix prochains jours, nous devrions assister à une « concentration maximale » des forces de Kiev dans le Donbass, ce qui signifie une très forte probabilité d’attaque massive sur les positions des FAN, les forces armées de Nouvelle Russie.

 

Du côté des Ukrainiens, le porte-parole de l’opération dite « antiterroriste », Andrey Lysenko, a affirmé que, d’après le renseignement ukrainien (comprendre la CIA et autres structures de renseignement de l’OTAN) les forces de Nouvelle Russie disposeraient de 700 chars (ou blindés, ce n’est pas précisé) et de 43.000 combattants en capacité de « briser la ligne de défense des troupes ukrainiennes ».

 

Quoi qu’il en soit, la situation reste très tendue et, de source républicaine, on apprend que l’ensemble des commandements opérationnels des FAN, des commandants d’unités jusqu’aux chefs de section, ont reçu l’ordre de se préparer à un engagement d’ici les prochaines heures. Concernant les chars et les divers véhicules blindés de combat (BMP, BTR…), les FAN devront combattre à 1 contre 2 (l’été dernier nous en étions à 1 contre 5 dans le meilleur des cas), l’infanterie, tant en formation, en motivation qu’en qualité d’équipements, semble bien supérieure du côté des FAN ; les capacités d’artillerie en nombre de pièces et de batteries semblent équivalentes, mais l’avantage reste aux forces de Kiev en raison d’une puissance de feu supérieure du fait de la présence dans leurs rangs de très nombreuses batteries de lance-roquettes multiples Uragan (220 mm) et Smerch (300 mm) en plus des batteries lourdes Pion de 203 mm. Il y aurait à proximité de la ligne de front, côté ukrainien, quelque 2.000 tonnes de munitions placées dans des réserves de 2e et 3e échelons.

 

Quant à l’aviation, Kiev ne semble plus en mesure d’aligner comme au printemps dernier plusieurs dizaines d’appareils d’attaque au sol et encore moins les dizaines d’hélicoptères d’assaut. Les forces ukrainiennes ne pourront donc pas maîtriser le champ de bataille par la voie des airs, ce qui est essentiel dans la tactique de guerre otanisée qui leur est imposée par les « conseillers » anglophones. De plus, les FAN disposent désormais de plusieurs batteries sol-air Strela-10M et Osa-M de courte portée, en plus de centaines de systèmes portables Igla-1 et Igla-S. En général, le rapport des forces, bien qu’en constante évolution, pencherait plutôt en faveur des FAN.

 


Gorlovka : prochain « point chaud »

 

La ligne de front au nord et au nord-ouest de Lugansk ne change pas, mais les accrochages et les tirs d’artillerie restent quotidiens. Plusieurs cas d’infiltrations des lignes ukrainiennes par des DRG républicains sont signalés du côté kiévien depuis 48 heures.

 

 

 

Le responsable ukrainien pour le contrôle et la coordination de la trêve, Andrei Taran, a estimé que l’intensité des accrochages et des tirs d’artillerie sur la zone de Gorlovka avait augmenté de 30 % en 24 heures. Selon Taran, la situation était particulièrement tendue et Gorlovka devrait devenir le prochain « point chaud » de la ligne de front. C’est vers 23 h 50, la nuit du 12 au 13 mai, que le secteur ouest et nord-ouest de Gorlovka s’est embrasé, des suites de tirs concentrés de l’artillerie lourde kiévienne. Plusieurs accrochages de moyenne intensité ont été signalés vers Maïorsk.

 

 

 

 

Cette même nuit, près de l’aéroport de Donetsk, les combats de haute intensité ont repris. Vers 22 h, des salves de mortiers de 120 et d’obusiers de 122 ont précédé un pilonnage concentré sur Spartak, l’aéroport et le secteur est de Peski au moyen de pièces de 152. Les tirs se sont terminés seulement dans la matinée du 13. Avant hier soir, un peu après 20 heures (donc bien avant le déluge d’artillerie), on signalait des accrochages de moyenne intensité vers le sud d’Avdeevka et sur la zone de l’aéroport. Des accrochages étaient aussi signalés vers Peski et Spartak.

 

Le quartier Petrovsky a encore été sévèrement touché, les tirs occasionnant de nombreux dégâts. Vers 20 h 55, avant hier soir, des combats étaient signalés plus à l’ouest de Donetsk, entre Marinka et Krasnogorovka.


Dans le village de Marinka (contrôlé par les forces de Kiev), on signalait à la mi-journée de nouveaux affrontements. Dans la journée d’hier, Kiev reconnaissait trois tués sur la zone de l’aéroport. Ce soir comme hier soir, des combats sont encore signalés vers Spartak.

 

En fin d’après-midi, la zone de Donetsk était signalée calme, alors que vers 19 h 30 (heure locale) des tirs d’artillerie étaient signalés sur Spartak.

 

 

Shirokino et Sakhanka sous le feu

 

Sur le secteur allant de Shirokino à Granitnoe, à l’est et au nord-est de Mariupol, la ligne de front reste sous haute tension, mais ne bouge toujours pas. Les frappes d’artillerie sont quotidiennes et les accrochages intenses. Hier, selon Kiev, un combattant ukrainien aurait été tué dans ce secteur. Et un civil de 39 ans a été tué suite à des tirs sur Shirokino, il est mort à l’hôpital de Novoazovsk. Une compagnie d’« Azov » tient des positions retranchées à l’ouest du village de Shirokino et s’aventure parfois sur les hauteurs qui dominent la petite agglomération pour régler les frappes d’artillerie et y mener des tirs de harcèlement. Mais depuis 3 longs mois, ces paramilitaires s’avèrent incapables de prendre le contrôle de Shirokino, leurs tentatives précédentes leur ont coûté très cher.

 

 

 

 

Le village de Sakhanka, au nord de Shirokino a été pilonné vers 23 h hier soir pendant 15 mn : ce matin, on dénombrait plusieurs tués et des blessés. Dans la journée des tirs de mortiers de 82 et de 120 étaient signalés sur ce secteur (Voir une vidéo des dégâts ici).

  

 

Des « conseillers » et « contractors » plus discrets ?

 

Le gouvernement ukrainien a adopté une liste des biens à privatiser dès cette année qui comprend 285 entreprises, dont une trentaine de mines de charbon. Il s’agit là de brader au plus offrant le patrimoine économique du pays, de démanteler les richesses industrielles de l’Ukraine. La junte au pouvoir répond aux exigences de ses maîtres. Mais pour parfaire ces exigences, il faut éradiquer le peuple rebelle du Donbass.

 

Le gouvernement ukrainien tente de dissimuler certaines unités de l’OTAN impliquées dans les opérations répressives, en légalisant la présence des « étrangers » dans son armée. Il ne s’agit donc plus de se limiter aux mercenaires des sociétés militaires privées et autres « volontaires » incorporés dans les « bataillons » de la garde nationale et présents dans la zone des opérations. Si l’on en croît la rumeur, certaines attributions de citoyenneté seraient même temporaires ou à la carte… Reste à savoir jusqu’où le régime de Kiev semble prêt à aller dans ce reniement des principes fondamentaux de la citoyenneté ukrainienne.

 

Le Parlement ukrainien a adopté mardi le projet de législation jetant les bases juridiques d’une promulgation de la loi martiale. Sur le terrain, cela ne change strictement rien et ce sont surtout les régions sous contrôle kiévien qui pâtiront de cette mesure répressive qui ouvre les portes à encore plus d’excès, de crimes et de dispositions liberticides.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 14 mai 2015.