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La Gazette des campus de LLN et de WSL-UCL ainsi que diverses infos intéressantes visant la vérité ou l'autre vérité (qui que ce soit qui la dise, mais sans forcément prôner l'auteur).  -  Duc
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ILS FABRIQUENT DES PORTEFEUILLES AVEC NOS DÉCHETS ALIMENTAIRES POUR LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE

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Crédits photo : Tidal Vision

 

ILS FABRIQUENT DES PORTEFEUILLES AVEC NOS DÉCHETS ALIMENTAIRES

POUR LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE

 

 

La peau de saumon est habituellement jetée après la confection des filets. Un capitaine de bateau de pêche américain a eu l’idée de réutiliser ces déchets de la mer pour fabriquer des objets à forte valeur ajoutée.

 

Un tiers de la nourriture destinée aux êtres humains termine sous forme de déchets. Pas moins de 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont ainsi gaspillées, constituant la production annuelle de 30 % des terres cultivées. Le gaspillage alimentaire suscite logiquement l’émoi à travers le monde et depuis, des initiatives intéressantes apparaissent, mais bien trop souvent isolées. Le chef américain Dan Barber a lancé à New York un restaurant où la cuisine se fait avec des restes encore consommables, destinés à être jetés. Dans notre pays, de nouvelles mesures viennent d’être prises contre le gaspillage alimentaire par les chaines de grande distribution, reprenant le modèle belge.

 

Une nouveauté dans ce type d’initiative est récemment apparue concernant les produits de la mer, en tout cas un produit en particulier : le saumon. Lorsque l’on achète un filet de saumon frais, celui-ci est bien nettoyé. En effet, il est dépourvu de sa tête, queue, écailles ou encore de sa peau, déchets représentant des milliers de tonnes, bien souvent rejetés dans l’eau directement. Il ne s’agit pas vraiment de gaspillage alimentaire puisque ces produits ne sont pas consommés habituellement, bien que des recettes existent, par exemple la — soupe de tête de saumon à la vietnamienne — dont voici la recette. Cependant, ces restes représentent des déchets organiques qu’il serait possible de recycler, par exemple les pelures de patates.

 

« Je voulais créer des produits visibles, pour que les consommateurs puissent montrer leur soutien aux pratiques de pêche durable, avec l’espoir d’apporter une prise de conscience sur les thématiques liées à la durabilité des océans », explique Craig Kasberg à National Geographic.

 

Craig Kasberg, capitaine de bateau de pêche opérant en Alaska a eu une idée permettant de réutiliser la peau de saumon pour fabriquer des objets de type portefeuille. Avec son collègue Zach Wilkinson, ils ont lancé une opération de financement participatif sur la plateforme Kickstarter dans le but de vendre ces produits.

 

Leur entreprise, Tidal Vision, a l’ambition de confectionner dans le futur des vêtements antimicrobiens avec des coquillages et des carapaces de crabes.

 

Côté odeur, il faut savoir que le cuir issu de la peau de saumon tannée est inodore, puisque traité. L’entreprise Tidal Vision a débuté son activité en créant des accessoires, mais également des feuilles de cuir pour bricoleurs et designers, alors que des fabricants de meubles, de guitares ou encore de chaussures ont déjà montré de l’intérêt pour cette matière.

 

L’initiative permet donc de sensibiliser et de recycler en apportant un plus. En effet, Craig Kasberg et son équipe d’artisans sont « capables de transformer ce déchet en quelque chose qui a encore plus de valeur au kilo que le filet de saumon » selon lui.

 

Craig Kasberg et Zach Wilkinson veulent développer le concept aux États-Unis, mais il semble qu’il existe déjà un marché du cuir du saumon en Patagonie, côté Chilien. Un dénommé Stiven Kerestegian obtient à très bas prix des peaux de saumons auprès d’entreprises d’aquaculture. Par la suite, il en fait des objets haut de gamme en utilisant des méthodes de tannage proche de celles utilisées pour la peau de bœuf.

 

 

 

PAR YOHAN DEMEURE - citizenpost.fr - le 11 juin 2015

Sources : National GeographicSlateRadio France Internationale

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Un capteur pour détecter la viande avariée

Un capteur pour détecter la viande avariée | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

1) Demain, des packaging intelligents pourraient détecter si la viande est avariée. RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA

2) La résistance électrique de ce dispositif change lorsqu'il détecte des molécules liées à la décomposition de la viande. Crédit : MIT / Sophie Liu.

 


Un capteur pour détecter la viande avariée

 

Selon l’ADEME, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, chaque Français jette en moyenne 7 kilos par an de produits encore emballés. Yaourts, plats préparés mais aussi viande… « Les gens mettent régulièrement à la poubelle des aliments qui ne sont pas forcément mauvais », estime dans un communiqué Timothy Swager, professeur de chimie au MIT (Massachussetts Institute of Technologie). Aussi, pour offrir aux consommateurs des informations plus précises que la date de péremption et  réduire ainsi le gaspillage, son équipe a développé un capteur à base de nanotubes de carbone capable de détecter les gaz émis par la viande avariée. Intégré à l’emballage,  il pourrait indiquer si l’aliment est propre ou non à la consommation

 

Lorsque la viande pourrit, elle émet certains composés appelés amines (qui possèdent un atome d’azote), comme la  putrescine ou la cadavérine à l’odeur nauséabonde. Pour les détecter, les chercheurs du MIT emploient des nanotubes de carbones – des tubes constitués d’atomes de carbone dix mille fois plus fins qu’un cheveu – auxquels sont greffés des groupements chimiques qui présentent des affinités avec ces amines.

 

 

Ce détecteur repère les gaz liés à la putréfaction

 

C’est le cas des métalloporphyrines, des molécules organiques possédant un atome métallique central. L’une d’entre elles nous est familière, l’hémoglobine, qui transporte l’oxygène dans le sang. Au centre de cette dernière, on trouve un atome de fer. Pour leur capteur, les scientifiques du MIT ont choisi  une molécule cousine qui abrite un atome de cobalt. Lorsque celle-ci se lie avec la putrescine ou la cadavérine, la résistance des nanotubes de carbone est modifiée. "Quand le dispositif détecte ces amines, son courant électrique baisse », explique l’étudiante Sophie Liu, qui a participé à l’étude.

 

L’avantage de ces capteurs – déjà testés sur différents types de viande comme le porc, le poulet, la morue ou le saumon – est leur petite taille et leur faible coût de fabrication comparé aux détecteurs actuels, si l’on en croit Timothy Swager. De plus, ils nécessiteraient peu d’énergie pour fonctionner et leurs données pourraient être lues à l’aide d’un simple smartphone

 

 

 

Par Audrey Boehly - sciencesetavenir.fr – le 24 avril 2015.

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