Your new post is loading...
Au tour de Albert Heijn de garantir l’abattage
des animaux sans souffrance inutile
La chaîne de supermarchés Albert Heijn, uniquement implantée en Flandre pour le moment, a décidé de ne plus vendre que de la viande provenant d’animaux ayant été étourdis avant l’abattage (halal y compris). GAIA (*) salue cette décision, qui épargne aux animaux la souffrance aiguë et prolongée d’un égorgement en pleine conscience et réitère son appel aux responsables politiques à mettre un terme à l’exception prévue dans la loi qui stipule que tout animal devant être abattu doit être étourdi au préalable à moins qu’un rite religieux soit invoqué.
Après Lidl et Carrefour, et plus récemment Colruyt, Albert Heijn devient la quatrième chaîne de supermarchés à enlever de ses rayons la viande d’animaux abattus sans étourdissement, tant en boucherie que dans les surgelés.
Selon un dernier sondage d’opinion, 9 Belges sur 10 sont favorables à une loi imposant l’étourdissement des animaux avant l’abattage, sans exception.
À savoir :
La loi belge et européenne qui encadre les pratiques d’abattage des animaux exige, à des fins de protection animale, que les animaux soient rendus inconscients avant d’être saignés. Le législateur a toutefois introduit une exception pour les abattages exécutés selon le rite religieux juif ou musulman.
Des centaines d’animaux sont abattus quotidiennement sans étourdissement préalable dans les abattoirs de Belgique. Plus de 40 000 moutons subissent le même sort chaque année à l’occasion de la fête religieuse du Sacrifice. L’égorgement des animaux sans étourdissement expose les animaux à des souffrances sévères et prolongées, pouvant dans certains cas durer jusqu’à 14 minutes. Ces faits contreviennent à l’obligation légale d’éviter « toute douleur ou souffrance évitable » au moment de la mise à mort.
Viande vendue dans le circuit classique
Autorisé à titre d’exception à des fins de pratiques rituelles, l’abattage des animaux sans étourdissement dépasse largement le cadre de la consommation religieuse. La viande parvient aussi dans le circuit classique de commercialisation, sans étiquetage. Cette absence de traçabilité encourage les abattoirs à la généralisation des abattages sans étourdissement même lorsque la viande n’est pas destinée à un public religieux.
Par Gaia.be – le 13 avril 2015
(*) GAIA (Groupe d’Action dans l’Intérêt des Animaux asbl) est l’association de défense des animaux la plus influente et une des plus connues en Belgique.
