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USA - Le dieu Moloch veut vos enfants

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USA - Le dieu Moloch veut vos enfants

Par Mike Krieger

 

Vous avez été averti – L’appel au Service national obligatoire a commencé pour les Américains âgés de 18 à 28 ans

  

*

 La guerre est une arnaque

 

La guerre est une escroquerie. Elle l’a toujours été.

 

C’est probablement la plus ancienne, la plus facilement rentable. Sûrement la plus vicieuse. Elle est la seule à prendre une envergure internationale. Et elle est la seule dont les bénéfices se comptent en dollars ; les pertes, en vies humaines.

 

Je crois que la meilleure description d’une arnaque correspond à un phénomène qui n’est pas ce que s’imagine la majorité des gens. Seul un petit groupe d’initiés sait de quoi il s’agit en réalité. Cette arnaque est menée au profit du petit nombre, au détriment du grand nombre, car en dehors du racket de la guerre, peu de gens peuvent amasser des fortunes colossales.

 

Tiré de : La guerre est un Racket du Major Général Smedly Butler.

 

 *

  

Ce qui suit est l’un des articles les plus importants que j’aurai écrits cette année.

 

Les étatistes viennent pour vos enfants, et le conditionnement mental a déjà commencé.

 

La nuit dernière, je suis tombé sur l’un des billets les plus horribles que j’ai jamais lus, et c’est peu de le dire. Avant de poursuive, jetez donc un œil au titre et au sous-titre :

 

COMMENT METTRE EN ÉCHEC L’ÉTAT ISLAMIQUE PAR L’ESPRIT ET LE SERVICE DE LA GÉNÉRATION DU MILLÉNAIRE

 

Le terrorisme et les autres défis du XXIe siècle nécessitent un sacrifice partagé par tous les Américains.

Si vous pensez que le titre est malsain, attendez de lire la suite. Il devient évident que ce concept grotesque de Service national obligatoire est activement débattu dans les hautes sphères de Washington. Ce que fait Ron Fournier dans son article du National Journal, est de conditionner le public à accepter l’inacceptable.

 

*


Mais avant d’analyser cet article, qui est Ron Fournier ?

 

Voici sa biographie, tirée de l’hebdomadaire pour lequel il écrit, le National Journal :

Ron Fournier est chroniqueur politique principal et Directeur de la publication du National Journal. Avant de rejoindre le New Jersey, il a travaillé à Associated Press pendant 20 ans, pour finir comme chef du bureau AP de Washington. Natif de Detroit, Fournier a débuté sa carrière dans l’Arkansas, d’abord pour le quotidien Hot Springs Sentinel-Record, puis pour l’Arkansas Democrat et l’AP, où il a couvert la législature d’État du gouverneur Bill Clinton. En janvier 1993, Fournier a déménagé à Washington, afin de couvrir la Maison-Blanche et les campagnes présidentielles pour Associated Press.

 

 

Donc, ce type qui a suivi Bill Clinton depuis ses débuts dans l’Arkansas ; qui l’a ensuite suivi comme nouveau Président dans le District des Criminels (c’est ainsi qu’on surnomme les hautes instances de Washington), veut maintenant convaincre les Américains d’envoyer leurs enfants innocents accomplir un service national obligatoire, pour une Amérique dirigée par des criminels avérés et des oligarques corrompus.


Fournier y évoque cette notion tordue de sacrifice partagé. Partagé de telle sorte que ce sont surtout ceux qui n’ont rien à voir avec les choix désastreux de l’oligarchie qui subissent les conséquences délétères du partage.

 

 

*

À présent, décortiquons, pièce par pièce, ce bijou de propagande nazie du National Journal :

 

Je sais quelle est la meilleure façon de lutter contre l’État islamique. Elle passe par un concept qui devrait à la fois ravir faucons et colombes : le service national pour tous les jeunes de 18 à 28 ans.

 

[NDT Ici, il est important de souligner que dans l’imagerie populaire américaine, les faucons incarnent les partisans d’une politique extérieure agressive basée sur une forte puissance militaire, en opposition aux colombes qui prônent une politique plus mesurée en refusant le recours à la force. De même que l’État Islamique est exprimé aux USA par l’acronyme mnémotechnique ISIS, pour État islamique en Irak et au Levant.]

 

Cela nécessite virtuellement que chaque jeune Américain issu de la génération du nouveau millénaire accomplisse un service national et civique en rejoignant les programmes du Teach For America, de l’AmeriaCorps, du PeaceCorps ou de l’Armée américaine ; et ces deux objectifs vont se réaliser.

 

 

En guise de préambule, Fournier déclare avec assurance que ce programme réunira des courants de pensée antagonistes (faucons militaristes et colombes antimilitaristes).

 

Ron Fournier s’appuie-t-il sur des preuves ?

 

Permettez-moi d’apporter quelques éléments pour démonter son argumentaire en me basant sur un récent sondage Rasmussen, qui rapporte que 45 % de l’électorat américain s’inquiète du déploiement de manœuvres militaires dans les États fédéraux pour garantir l’aptitude à mener un coup de force. Voici un extrait des conclusions de Rasmussen :

 

D’abord, 20 % seulement des électeurs considèrent le gouvernement fédéral comme garant des libertés individuelles. Ensuite, 60 % voient plutôt le gouvernement fédéral comme une menace envers ces libertés. Au final, 19 % seulement pensent que le gouvernement fédéral fait bien les choses la plupart du temps.

 

Ainsi, il en ressort que le public américain n’a pas confiance dans le gouvernement… Et, d’une manière ou d’une autre, le peuple s’alignerait gentiment pour servir l’oligarchie corrompue ? Bien sûr que non ! Et c’est bien pourquoi les Ron Fournier veulent rendre obligatoire un service national.

 

Maintenant, revenons à son billet…

 

1. Pratiquement toutes les familles américaines se verront intimement sensibilisées aux plus grands défis à relever par la nation : lutte contre la pauvreté, développement de l’éducation, réduction de l’inégalité des revenus, et la place de l’Amérique dans ce monde embrasé.

 

2. Le service militaire permettra aux Américains de se rendre compte des menaces liées à l’État Islamique et autres réseaux terroristes, en impliquant plus de chair à canon dans la réalité d’un jeu dangereux.

 

Cette proposition semble être une solution radicale jusqu’à ce que vous la compariez à cette alternative : le statu quo, qui clairement ne fonctionne pas, ou un projet militaire qui pourrait être le moyen le plus audacieux et le plus équitable pour mener une guerre d’usure contre les extrémistes islamiques.

 

Remarquez comme il ne nous propose que trois options, comme si elles étaient la limite ultime à l’imagination et du bon sens humain :

.

  • Le service national civique obligatoire
  • Le statu quo
  • Le service militaire obligatoire

 

À aucun moment, il ne propose l’alternative logique consistant à stopper l’invasion préventive et la destruction de pays sans raison (l’Irak, la Libye pour ne citer qu’eux).

 

Tout en faisant abstraction du fait que, pour commencer, si elles n’avaient pas été ratifiées, ces décisions de politique étrangère ineptes n’auraient pas créé l’émergence de État islamique.

 

Voilà donc une leçon importante pour appréhender la façon dont fonctionnent les étatistes : ils ne vous offrent que… des choix étatistes. Un peu comme si nous étions contraints de choisir entre un Clinton et un Bush comme président.

 

Il est très peu probable que le projet de loi soit voté, en raison des résistances post-Vietnam au service militaire obligatoire et du succès relatif d’une armée de bénévoles. C’est ce qui me conduit à l’année de service national civique : on est encore loin d’un projet s’appuyant sur la philosophie du sacrifice commun.

 

Avez-vous remarqué comment Ron Fournier est habilement entré en lice en mentionnant le PeaceCorps, Teach for America, etc. et comment il a seulement énuméré les militaires à la fin ? Un magnifique écran de fumée, un miroir aux alouettes !

 

Son seul objectif est d’inciter au service militaire obligatoire, car personne ne veut se battre pour des guerres inutiles afin d’augmenter les profits des multinationales. Et tout bon étatiste sait très bien que la conscription obligatoire sera incontournable pour maintenir, à l’avenir, le statut quo actuel de pouvoir et de richesse.

 

Enfin, juste au cas où vous penseriez que mon article n’est que l’œuvre d’un journaliste fouille-merde, M. Fournier nous fait bien comprendre que ce projet est en cours de discussion au plus haut niveau du gouvernement :

 

J’évoquais le concept du service national obligatoire avec le général à la retraite Stanley McChrystal (ancien commandant des forces en Afghanistan/Irak ; affilié à l’Institut Aspen qui tente d’instaurer une année de service à plein temps ; présidant le Franklin Project) :

 

« Le service national d’un an, d’un point de vue culturel est une expérience commune et un rite de passage civique pour chaque jeune Américain ». Nos philosophies se rejoignent.

 

Deuxièmement, si ce président ou son successeur prend à bras le corps la menace de l’État islamique, McChrystal dit que l’effort exigerait alors une coalition internationale et plus de troupes américaines : « Même si nous n’avions pas besoin d’un projet de loi pour lever les troupes nécessaire, je dirais qu’il nous faut quand-même un projet de loi, parce qu’il oblige à l’engagement national. »

 

Personne ne croit en un engagement national forcé au service d’un gouvernement. Je ne peux pas attendre pour voir comment cela fonctionne.

 

« Un des problèmes en Amérique est que nous avons laissé se réduire le concept de citoyenneté en le vidant de sa substance, m’a dit McChrystal. Une des méthodes pour réhabiliter le sens du devoir, le sens du devoir partagé comme concept, passe par l’expérience, et je crois que chaque jeune mérite de servir une cause plus importante que lui. Je ne pense pas que ce soit une expérience pénible.

 

Non, général Mc Chrystal, nous avons juste laissé le concept de la démocratie se réduire à la corruption, au bénéfice des exactions des oligarques. Si vous avez besoin de preuves, le nouveau rapport conjoint des universités de Princeton et du Northwestern le certifie : les États-Unis sont une oligarchie.

 

De plus, on ne « réhabilite pas le sens du bien commun » en forçant les citoyens à servir une oligarchie qu’ils détestent, on le restaure par le démantèlement de l’oligarchie.

 

Cédant aux réalités politiques au risque de rebuter Washington, le projet Franklin vise à faire de cette année de service une attente sociale plutôt qu’une obligation légale.

 

Je voudrais le rendre obligatoire, comme Mc Chrystal si j’en avais les moyens.

 

Les étatistes sont à l’œuvre.

 

Mc Chrystal dit que pendant que l’État islamique et les autres réseaux terroristes recrutent sans souci des kamikazes, les Américains ont du mal à redéfinir leur identité nationale pour le XXIe siècle. Il ajoute : « Une année de service pour les jeunes Américains serait une étape. [...] Pas la panacée, mais une étape. »

 

Ce paragraphe en dit beaucoup, involontairement. Vous voulez combattre une armée de volontaires radicaux (créée par votre politique étrangère criminelle), et il faudrait forcer à s’enrôler dans l’armée des gens qui n’ont pas confiance en leur gouvernement ? C’est une idée tellement stupide et destructrice que seul un étatiste enragé pouvait la concevoir !

 

Avant de conclure, je tiens à souligner combien ce courant d’idées est dangereux. C’est précisément parce que je vois venir de loin ce genre de dérives, que je fais ce que je fais avec ce site. La seule façon d’enrayer pareils plans étatistes est de gagner cette guerre idéologique avant qu’ils aient une chance de vous éblouir avec leur prochain brûlot de propagande.

 

Restez vigilants et continuez la lutte.

 

 

 

Par Michael Krieger (zerohedge.com via Liberty Blitzkrieg blog) - traduit par Evanis, relu par Hervé et Diane pour Le Saker francophone - le 17 juin 2015

 

 

 Liens

Accusations Emerge That the U.S. Is Aiding ISIS – The Latest “Conspiracy Theory” Circulating in Iraq

Jeb Bush Exposed Part 1 – His Top Advisors Will Be the Architects of His Brother’s Iraq War

Paralyzed Iraq War Veteran Tomas Young Has Died – Here’s His Final Letter to George W. Bush and Dick Cheney

Leon Panetta, Head of Pentagon and C.I.A. Under Obama, Says Brace for 30 Year War with ISIS

The American Public: A Tough Soldier or a Chicken Hawk Cowering in a Cubicle? Some Thoughts on ISIS Intervention

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Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques - Partie 2/2

Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques  - Partie 2/2 | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it



Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques

(Partie 2/2) - Par CAC France 

Par CAC France

 

 

— Suite de la partie 1 —

 

 

Idée reçue n° 5 : La Grèce doit poursuivre les réformes engagées ?

 

Le discours officiel sur la Grèce

 

Selon Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, « la Grèce est tenue de continuer sur la voie des réformes déjà engagées, sans aucune alternative, quel que soit le résultat du futur scrutin » (Le Monde 4/01/2014). Ce que François Hollande a confirmé après la victoire de Syriza : « des engagements ont été pris et doivent être tenus » (27/01).

 

Pourquoi c’est faux ?

 

L’austérité imposée n’a pas d’autre objectif que de dégager des capacités de remboursement pour les créanciers. Or, l’échec est criant ! Oui, la Grèce a besoin de réformes économiques, sociales et politiques. Mais pas celles de la Troïka – toujours moins d’État, toujours plus de marchés et d’inégalités –, qui ont lamentablement échoué.

Contre les logiques financières de court terme, trois pistes complémentaires doivent permettre la réappropriation par le peuple grec de son avenir :


1) Un plan ambitieux de reconquête de l’emploi et de développement économique qui redessine le système productif vers la transition écologique. Ce plan serait bénéfique, contrairement aux affirmations de la Troïka, car 1 euro d’investissement public aura des effets multiplicateurs sur l’investissement privé et l’activité économique aujourd’hui totalement déprimés. Les pouvoirs publics doivent maîtriser le financement de l’activité : par exemple avec la création d’une banque publique de développement, un investissement massif dans l’économie sociale et solidaire, le développement de monnaies complémentaires, la promotion des banques coopératives.

 

2) La priorité à la cohésion sociale et économique contre la compétitivité et la flexibilité. La Troïka a imposé une baisse généralisée des revenus ainsi que la suppression de droits sociaux élémentaires qui ont contracté l’activité sans pour autant réduire la dette. L’État doit donc retrouver son rôle de régulateur et d’accompagnement pour maintenir la cohésion et prendre en compte les besoins socio-économiques du pays. Le partage du travail permettrait la création d’emplois et soutiendrait la demande. Le chômage pourrait baisser rapidement. Ces réformes passeraient par une autre répartition des richesses.

 

3) La refonte de la démocratie et la réforme de l’État au service des citoyens et de la justice sociale. La souveraineté de l’État passe par une fiscalité progressive, la lutte contre la corruption, la fraude et l’évasion fiscales. Ces réformes permettront de redonner des marges de manœuvre budgétaire pour financer le plan de relance, et pour lutter contre les inégalités |4| et la pauvreté. Les privilèges détenus par l’oligarchie grecque, comme les armateurs, doivent donc être abolis.

 

 

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

 

L’austérité a échoué, mais des réformes ambitieuses, radicalement différentes, sont possibles et nécessaires. Un audit des dettes publiques des pays européens pourra identifier des pistes pour leur allègement décisif. Il faut une politique économique volontariste pour renouer avec une dynamique d’investissements d’avenir vers la transition écologique. Ceci suppose la redistribution des richesses et la reconquête de la souveraineté démocratique sur l’économie, en particulier en stoppant les privatisations. Ces réformes doivent être coopératives et non soumises à la logique de la guerre économique.

 

 

Idée reçue n° 6 : L’austérité, c’est dur, mais ça finit par marcher ?

 

Le discours officiel sur la Grèce

 

« L’austérité, ça paye ! La Grèce repart en trombe. Selon les dernières prévisions de Bruxelles, la croissance sera cette année de 2,5 % en Grèce et 3,6 % l’année prochaine, ce qui fera d’Athènes le champion de la croissance de la zone euro ! Le chômage commence à refluer de 28 à 26 %. Bref, au risque de choquer : la détestée troïka a fait du bon boulot ! » (Alexis de Tarlé, JDD, 8 février)

 

Pourquoi c’est faux ?

 

Les Grecs seraient-ils stupides d’avoir mis fin à une politique qui marchait si bien ? En 2014, le PIB de la Grèce est inférieur de 25,8 % à son niveau de 2007. L’investissement a chuté de 67 %. Quel bon boulot ! Le taux de chômage est de 26 % alors même que nombre de jeunes et de moins jeunes ont dû quitter leur pays pour trouver un emploi. 46 % des Grecs sont au-dessous du seuil de pauvreté, la mortalité infantile a augmenté de 43 %. Quant aux prévisions de Bruxelles, à l’automne 2011 elles annonçaient déjà la reprise en Grèce pour 2013. Finalement, le PIB grec a chuté de 4,7 % cette année-là.

 

Tous les économistes honnêtes le reconnaissent maintenant. Les politiques d’austérité imposées par les institutions européennes ont été catastrophiques pour la Grèce et l’ensemble de la zone Euro.

 

Les classes dirigeantes et la technocratie européenne ont voulu utiliser la crise pour réaliser leur vieux rêve : réduire les dépenses publiques et sociales. Sous les ordres de la Troïka et la menace des marchés financiers, les pays du Sud de l’Europe ont dû mettre en œuvre des plans drastiques de réduction des déficits publics qui les ont menés à la dépression. De 2 009 à 2 014, la réduction des dépenses a été de 11 % du PIB pour l’Irlande, 12,5 % du PIB pour l’Espagne et le Portugal ; 28 % pour la Grèce. Les déficits ont certes été réduits, mais avec un coût social et économique monstrueux.

 

Et la dette a continué d’augmenter ! Pour la zone euro, elle est passée de 65 % à 94 % du PIB entre 2008 et 2014. L’austérité n’a pas payé, elle a au contraire enfoncé le continent dans la crise. En réduisant les impôts des hauts revenus et des sociétés, les États ont creusé les déficits, puis ont emprunté aux riches pour financer ces fameux déficits. Moins d’impôts payés d’un côté, plus d’intérêts perçus de l’autre, c’est le bingo pour les plus riches !

 

 

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

 

On demande aux Grecs de payer chaque année 4,5 points de la richesse nationale pour rembourser leur dette ; aux citoyens européens, on ne demande « que » 2 points. L’effet est partout le même : toujours plus de chômage, et toujours moins de ces investissements publics qui pourraient préparer l’avenir.

 

C’est la leçon du calvaire grec. Y mettre fin concerne tous les pays d’Europe, car il faut stopper la récession que l’austérité crée partout, et tirer les leçons de la crise pour s’engager dans un autre modèle de développement. Si austérité il doit y avoir, elle doit frapper les plus riches, ces « 1 % » qui accaparent la richesse sociale et ont bénéficié du système de la dette. Il faut réduire les déficits et la dette, grâce à une fiscalité plus progressive et une restructuration des dettes publiques.

 

 

Idée reçue n° 7 : Une cure d’austérité, c’est pas la mort ?

 

 

Le discours officiel sur la Grèce

 

Christine Lagarde, directrice du FMI : « Non, je pense plutôt aux petits enfants d’une école dans un petit village au Niger (…), ils ont plus besoin d’aide que les gens d’Athènes » (en réponse à la question d’un journaliste : « quand vous demandez des mesures dont vous savez qu’elles vont empêcher des femmes d’accéder à une sage-femme au moment de leur accouchement, ou des patients d’obtenir les médicaments qui pourraient sauver leur vie, est-ce que vous hésitez ? » [The Guardian, 25/05/2012]. « Nous devrons tous perdre de notre confort « [George Papandreou, Reuters, 15/12/2009]

 

 

Pourquoi c’est faux ?

 

En fait de réduire les dépenses de « confort », la Troïka a imposé une réduction de 40 % du budget de la santé en Grèce. Résultat, « plus d’un quart de la population ne bénéficie plus de couverture sociale, les hôpitaux publics sont débordés et exsangues. La rigueur budgétaire a désorganisé le système de santé publique et entraîné une crise humanitaire » [4 janvier 2015 JDD international].

 

La tuberculose, la syphilis ont réapparu. Les cas de sida se sont multipliés par manque de moyens pour la prévention. Une étude parue dans le journal médical britannique The Lancet |5| tire un bilan terrible : la mortalité infantile a augmenté de 43 % entre 2008 et 2010, la malnutrition des enfants de 19 %. Avec les coupes budgétaires dans la prévention des maladies mentales, les suicides ont grimpé de 45 % entre 2007 et 2011. De nombreux centres pour le planning familial publics sont fermés, ceux qui restent fonctionnent avec un personnel réduit.

 

Selon Nathalie Simonnot, de Médecins du Monde, « un forfait de cinq euros à la charge des patients a ainsi été instauré pour chaque consultation à l’hôpital public… Pour un retraité qui touche 350 euros par mois, c’est un coût énorme, surtout que la plupart du temps il faut faire plusieurs consultations […] Les médecins demandent aux patients d’acheter eux-mêmes pansements, seringues et gazes parce que certains hôpitaux sont en rupture de stock ».

 

Des témoignages de ce genre concernaient naguère l’Afrique. La politique de la troïka, des gouvernements grecs, ont créé un désastre sanitaire qui rend vital un changement de politique, notamment pour la santé. Si les choses ne sont pas encore pires, c’est grâce aux centaines de bénévoles des dizaines de dispensaires grecs, à Médecins du monde, à la solidarité internationale, qui ont limité les dégâts pour ceux qui n’avaient plus accès aux soins. Le nouveau gouvernement grec a raison de vouloir par exemple réembaucher dans les centres de santé les 3000 médecins qui ont été licenciés par la Troïka.

 

 

Quelles leçons pour la France et l’Europe ?

 

On sait maintenant que « l’austérité tue » |6|. Les responsables des politiques d’austérité se rendent coupables de véritables crimes quand ils imposent des coupes massives dans les dépenses de santé, comme cela a été le cas en Grèce, en Espagne, au Portugal. Il faut partout défendre les systèmes publics de santé contre les privatisations et les restructurations qui ne visent qu’à réduire les coûts au mépris de la santé.

 

 

Idée reçue n° 8 : De toute façon la Grèce a déjà capitulé ?

 

Le discours officiel

 

« En signant un accord à l’Eurogroupe le 20 février, contrairement aux rodomontades, le gouvernement grec a fini par accepter les conditions de la troïka. Une dure leçon pour les populistes d’extrême gauche comme d’extrême droite ». [Eric Le Boucher, Slate.fr, 21/02]

 

 

Pourquoi c’est faux

 

Le nouveau gouvernement grec refuse les nouvelles réformes proposées par la Troïka fin 2014 : 160.000 licenciements supplémentaires dans l’administration [santé, éducation], une nouvelle baisse de 10 % des retraites, de nouvelles taxes, une nouvelle hausse de la TVA.

 

Ces recettes ont déjà été appliquées et ont mené la Grèce au désastre. En moins de 5 ans, 30 % d’entreprises ont fermé, 150.000 postes supprimés dans le secteur public, 42 % d’augmentation du chômage, 45 % de baisse des retraites, 40 % d’augmentation de la mortalité infantile, une hausse de près de 100 % du nombre des personnes sous le seuil de pauvreté.

 

Le programme de Syriza proposait au contraire :

 

1. Une renégociation des contrats de prêts et de la dette.


2. Un plan national de reconstruction immédiate : mesures pour les plus pauvres [électricité et soins médicaux gratuits, tickets-repas…], le rétablissement du salaire minimum de 751 euros, la réinstauration des conventions collectives.


3. La reconstruction démocratique de l’État : lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, contre la corruption, réembauche des fonctionnaires licenciés.


4. Un plan de reconstruction productive : arrêt des privatisations, industrialisation et transformation de l’économie par des critères sociaux et écologiques.

 

Après un bras de fer avec les institutions européennes, le gouvernement grec a obtenu l’abandon des objectifs d’excédents budgétaires délirants prévus dans le mémorandum signé par le gouvernement précédent. De nouvelles aides seront créées  : pour financer le chauffage et l’alimentation des ménages les plus démunis. Les conventions collectives seront rétablies. La fraude et l’évasion fiscales seront fortement combattues. Les petits propriétaires endettés ne seront pas expulsés de leur résidence principale.

 

Mais la Grèce n’est pas libérée de l’austérité. Les nouvelles mesures devront être financées sans accroître le déficit. Les privatisations seront maintenues. La Grèce s’engage à payer l’intégralité de la dette, et à ne pas revenir en arrière sur les privatisations. La hausse du salaire minimum et la restauration des négociations salariales sont repoussées. De nouvelles épreuves de force sont à prévoir dans les mois qui viennent.

 


Quelles leçons pour la France et l’Europe

 

Les institutions européennes veulent empêcher la mise en œuvre de l’essentiel du programme de Syriza. Aujourd’hui, il s’agit donc de développer dans toute l’Europe des mouvements coordonnés contre l’austérité, pour la justice sociale, pour empêcher la Troïka et nos gouvernements d’étouffer la Grèce et les alternatives sociales et politiques qui émergent en Europe. Nous proposons notamment l’organisation par les mouvements européens d’une conférence internationale sur la dette et contre l’austérité.

 

 

L’audit citoyen des dettes publiques en Europe : un outil pour vaincre l’austérité

 

Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique [CAC] salue le choix du peuple grec de rejeter massivement les politiques d’austérité lors des élections du 25 janvier. Cette victoire ouvre une brèche contre l’Europe de la finance, le diktat des dettes publiques et des plans d’austérité. Engouffrons-nous dans cette brèche : une autre Europe devient possible !

 

Malgré l’ingérence et la pression des dirigeants de l’Union Européenne, le peuple grec a décidé de prendre courageusement son destin en main et d’en finir avec les politiques d’austérité qui ont plongé le pays dans la misère et la récession. Dans les pays victimes de la Troïka, mais aussi dans de nombreux autres pays européens, cette victoire est perçue comme un formidable encouragement à lutter pour mettre un terme à des politiques profitables aux marchés financiers et désastreuses pour les populations. Mais déjà les grands médias relaient l’idée absurde selon laquelle l’annulation de la dette grecque « coûterait 600 euros à chaque contribuable français ». À mesure que les négociations vont se durcir entre la Grèce et la Troïka, la propagande va s’intensifier et notre travail d’éducation populaire sur la question de la dette publique va devenir de plus en plus décisif.

 

Nous soutenons la proposition d’une conférence européenne sur les dettes publiques. En 1953 l’accord de Londres, annulant plus de 60 % de la dette de l’Allemagne de l’Ouest, a permis sa relance, tout comme les annulations de dette de l’Équateur en 2008 ou de l’Islande en 2011.


Nous soutenons la proposition de réaliser un audit des dettes publiques afin d’identifier les responsables et les bénéficiaires réels de ces dettes, et de dégager les solutions qui permettront de libérer le pays de ce boulet.

 

Nous soutenons également le droit de la Grèce à désobéir à ses créanciers au cas où ils refuseraient la mise en œuvre de ces solutions. Rappelons que les memoranda imposés par la Troïka sont illégaux au regard du droit européen et international.

 

Nous avons déjà publié un premier rapport d’audit citoyen, montrant qu’une large part de la dette publique française peut être considérée comme illégitime. Dans la période qui s’ouvre, notre collectif va continuer à proposer aux citoyens et à l’ensemble du mouvement social européen des lignes d’analyse juridiques, économiques, sociales, des arguments et des instruments de mobilisation contre les créanciers qui mettent en coupe réglée les populations.

 

Avec nos partenaires des autres pays européens, à commencer par la Grèce, notre collectif va intensifier son action pour mettre en débat le caractère illégitime, insoutenable, illégal, voire odieux d’une grande partie des dettes publiques en Europe.

 

Tous ensemble, levons le voile sur la responsabilité des créanciers qui profitent des saignées effectuées sur le dos des peuples. Tous ensemble, renforçons une démarche citoyenne de contestation et de remise en cause de cette Europe des 1 %, des spéculateurs et des banquiers. C’est aux populations, trop longtemps victimes des plans d’austérité, de compétitivité et autres « mémorandums », qu’il revient de décider de leur avenir : nous voulons mettre à leur disposition tous les outils nécessaires pour comprendre et décider comment sortir de l’étau de la dette en faisant payer non pas les contribuables ordinaires, mais les véritables bénéficiaires du système de la dette.

 

 

 

Par CAC France cadtm.org – le 12 mars 2015

Source : Collectif pour un audit citoyen de la dette, France

 

Notes

|4| Une plus grande justice sociale est source d’efficacité, ce que même l’OCDE démontre : http://tinyurl.com/kqgmq35

|5| A. Kentikelenis, M.Karanikolos, A. Reeves, M.McKee, DSc, D. Stuckler, « Greece’s health crisis : from austerity to denialism », The Lancet, 20/02/2014

|6| D. Stuckler & S. Basu (2014), Quand l’austérité tue, Préface des Économistes atterrés, Ed. Autrement

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Belgique, terre de propagande

Belgique, terre de propagande | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Les résultats sont très interpellants. La Belgique serait proportionnellement le pays européen d’où se déploierait sur internet la plus importante propagande en faveur de Daech, l’autoproclamé Etat islamique qui sème la terreur en Irak et en Syrie.


Une étude orchestrée par l’université de Milan (Università degli studi di Milano), et réalisée entre le premier juillet et le 22 octobre, a pris en compte plus de deux millions de messages arabophones sur les réseaux sociaux, les blogs et les forums, pour analyser d’où partaient les messages les plus favorables à Daech.


Il en ressort que 31 % des messages arabophones postés en Belgique sont favorables à cette organisation terroriste. Cette proportion est interpellante lorsque l’on réalise que parmi les pays étudiés, seuls le Qatar et le Pakistan font "mieux". La France de son côté est à 20 % et, surtout, la Syrie (7,6 %) et l’Irak (19,7 %) sont loin derrière.


Sur la ligne de front, la bataille du web semble donc se dérouler à l’avantage des opposants.


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BHL - Bernard-Henri Lévy

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Bernard-Henri Lévy : «Je suis le représentant de la tribu d’Israël».

 

Peux-t-on s'auto-proclamer tel celui qui guida le peuple d'Israël hors d'Egypte, sans commettre là, un pitoyable blasphème ? Serait-il possible que le peuple d'Israël accepte d'être guidé par des néo-guignols auto-adoubés ? Ou bien y-a-til des limites au burlesque ?

 

Oui, les limites sont bien franchies : car des conséquences de ces frasques, il est question de la vie d'enfants !

 

Et ceux qui se font les relais de la propagande de guerre, ces ignorants, ces idiots utiles qui succombent aux charmes des sirènes de "l'aide humanitaire" ont autant de mémoire que celle d’un poisson rouge ! Et eux, porteront également le poids de l'infamie. Et s’ils aiment à rappeler des textes du temps des guides de la Tribu d'Israël, alors qu'ils notent au moins celui-ci : "Mon peuple périt faute de connaissance" (Osée 4:6)

 

Ainsi par l'intermédiaire de certains de ces clowns tristes qui polluent le petit écran depuis des décennies, on a découvert l'impossible : que le ridicule pouvait tuer ! (seul vrai miracle que BHL aura été capable d'accomplir).

 

Se pourrait-il qu'il aille plus loin encore ? En tout cas, même la décence ne semble plus avoir prise sur lui et il se lance désormais sur les traces de l'Ange Gabriel, si l'on en juge par cette toute dernière surenchère où BHL semble avoir reçu la sacro-sainte lumière, à moins que ca ne soit les effets d'une tarte à la crème.


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Monsanto emploie un service entier pour discréditer tout scientifique qui s’oppose à lui.

Monsanto emploie un service entier pour discréditer tout scientifique qui s’oppose à lui. | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : La photo a été prise dans les Landes, près d’une zone sensible de captage des eaux !! Le couvert végétal de l’hiver est arrosé d’herbicide. Lorsque les herbes crèvent, elles prennent cette « belle » couleur rouge.

 

 

Monsanto emploie un service entier pour discréditer tout scientifique qui s’oppose à lui.

 

Un employé de Monsanto l’a reconnu : il existe un département entier pour « discréditer » les scientifiques. Mais personne ne le sait. Gare si vous osez publier une étude contre les biotechnologies : Monsanto va vous diffamer, vous discréditer. Pour la première fois, un employé de Monsanto reconnaît publiquement qu’au sein de l’entreprise, un service entier a pour seul but de « discréditer » et « dégommer » les scientifiques qui critiquent les OGM.

 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment classé le glyphosate – qui est présent dans le Roundup, le produit en tête des ventes chez Monsanto — comme cancérigène, une information qui enflamme le débat sur les biotechnologies. Monsanto a tout simplement exigé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) reviennent sur leur position concernant le caractère toxique de ce produit pour la santé humaine.

 

Monsanto exige cela alors qu’une étude contrôlée par des pairs et publiée en mars 2015, dans le très respecté journal « The Lancet for Oncology » présentait des analyses qui prouvaient que le glyphosate était en fait « probablement cancérigène ».

 

Philip Miller, vice-président chez Monsanto pour les Affaires règlementaires mondiales, affirmait à l’agence Reuters dans une interview : « Nous nous posons des questions sur la qualité de l’évaluation. L’OMC doit des explications ». Pourtant, les explications ont déjà été données, Mr Miller. Dans l’étude, on peut lire :

 

« Le glyphosate est un herbicide à large spectre, dont les volumes de production sont actuellement les plus élevés de tous les herbicides. Il est utilisé dans plus de 750 produits en agriculture, sylviculture et dans des usages urbains et domestiques. Son utilisation a fortement augmenté avec l’expansion des variétés de plantes modifiées génétiquement pour être tolérantes au glyphosate. On a retrouvé du glyphosate dans l’air lors des épandages, dans l’eau, et dans les aliments. Il y AVAIT des preuves limitées du caractère cancérigène du glyphosate chez les humains.


On a mis en évidence la présence de glyphosate dans le sang et les urines de travailleurs agricoles, ce qui indique qu’il a été absorbé. Les microbes du sol dégradent le glyphosate en acide aminométhylphosphonique (AMPA). La recherche d’AMPA dans le sang après une intoxication suggère un métabolisme microbien chez les humains. Le glyphosate et les formules à base de glyphosate provoquent des lésions de l’ADN et des chromosomes dans des cellules in vitro de mammifères et d’humains. Une étude fait état de lésions chromosomiques (micronoyaux) des marqueurs sanguins, chez les habitants de plusieurs collectivités après l’épandage de formules contenant du glyphosate. »

 

Lors d’une conférence à laquelle participaient essentiellement des étudiants qui espéraient recevoir des stages bien payés dans leur domaine, un étudiant demanda ce que Monsanto faisait pour contrer les allégations de « mauvaise science », à propos du travail de l’entreprise.

 

Le Dr Willian « Bill » Moar, qui est employé de Monsanto pour animer des conférences sur les produits de Monsanto dans le but de rassurer tout le monde sur le fait qu’ils sont sans danger, oublia peut-être que la conférence était publique, lorsqu’il révéla ouvertement que :

 

« Il y a tout un service (en écartant ses bras pour bien souligner l’ampleur) dédié uniquement au dégommage des scientifiques qui ne sont pas d’accord avec nous. »

 

C’est probablement la première fois qu’un salarié de Monsanto reconnaît publiquement que l’entreprise utilise tout son poids politique et financier pour faire pression sur les scientifiques qui osent publier quelque chose contre l’entreprise. Bien sûr, vous ne trouverez aucune trace de ce service de désinformation sur leur site Internet.

 

Rien n’empêchera cette entreprise de discréditer et de dévaluer les contributions d’une revue respectée et irréprochable comme le Lancet et d’organismes scientifiques comme l’OMS et le CIRC notamment.

 

Les enjeux sont particulièrement élevés. Toute l’industrie des semences OGM (Monsanto détient actuellement le monopole sur plus des trois quarts de ces semences) repose sur leur tolérance au Roundup (Roundup Ready). Le glyphosate est le produit phare de Monsanto et représente des milliards de dollars de vente si on y ajoute les semences qui sont vendues pour s’adapter à l’herbicide le plus vendu par Monsanto.

 

Avec une seule phrase rendue publique, Moar a reconnu que les données scientifiques financées par Monsanto ne sont que de la propagande pure et simple. En fait, cette entreprise emploie des douzaines, voire des centaines de personnes pour s’assurer qu’aucune étude scientifique qui dit la vérité sur les produits de Monsanto et leur caractère cancérigène ne puisse être jugée crédible dans l’ère de l’information.

 

Monsanto a aussi retenu les informations d’organismes de régulation, en particulier aux États-Unis, où le système des vases communicants entre les multinationales de l’agrochimie et le gouvernement semble ne jamais vouloir s’achever.

 

 

 

Par Christina Sarich (NaturalSociety, le 6 avril 2015) - traduction : Les amis de la Terre Landes - amisdelaterre.org - le 11 avril 2015.

 

 

Pour en savoir plus sur le glyphosate :

« L’herbicide le plus vendu dans le monde, présent dans le corps humain » : http://www.amisdelaterre.org/L-herbicide.html

« Est-ce que le glyphosate favorise la résistance aux antibiotiques » : http://www.amisdelaterre.org/Nouvel-article, 1878.html

« Glyphosate : intolérance au gluten et maladies cœliaques » : http://www.amisdelaterre.org/Glyphosate-intolerance-au-gluten.html

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Et la CIA créa le label Théoriciens du complot… (Partie 2/2)

Et la CIA créa le label Théoriciens du complot… (Partie 2/2) | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source image : ordo-ab-chao.fr

 

Et la CIA créa le label Théoriciens du complot…

(Partie 2/2)

 

 — Suite de la partie 1 —

 

  

Mais nos dirigeants ne feraient pas ça

 

Alors que les gens admettent facilement que des dirigeants d’entreprise et des responsables gouvernementaux de bas niveau sont susceptibles de comploter, ils peuvent s’opposer fermement à l’idée que les plus riches ou les plus puissants puissent éventuellement comploter aussi.

 

Mais les initiés puissants ont longtemps admis leur participation à des conspirations. Par exemple, l’administrateur d’Obama de l’Office de l’information et des affaires réglementaires, Cass Sunstein, a écrit: 

Bien sûr, certaines théories de la conspiration, selon notre définition, sont avérées. La chambre d’hôtel du Watergate utilisée par le Comité national démocrate était, en fait, mise sur écoute par les fonctionnaires républicains, opérant à la demande de la Maison-Blanche. Dans les années 1950, la Central intelligence agency a administré des médicaments de LSD dans le cadre du Projet MKULTRA, dans un effort pour étudier la possibilité de contrôle des cerveaux. L’opération Northwoods, une rumeur concernant un plan du ministère de la Défense pour simuler des actes de terrorisme et pour en accuser Cuba, a vraiment été proposée par des fonctionnaires de haut niveau…

 

 

Mais quelqu’un aurait craché le morceau

 

Une défense commune des personnes qui tentent de dévier les enquêtes de complots potentiels est de dire que quelqu’un aurait vendu la mèche s’il y avait vraiment une conspiration.

 

Mais le célèbre lanceur d’alerte Daniel Ellsberg explique :

 

C’est un lieu commun que vous ne pouvez pas garder de secrets à Washington ou dans une démocratie, qu’importe le secret sensible, vous êtes susceptible de le découvrir le lendemain dans le New York Times. Ces truismes sont carrément faux. Ce sont en fait des histoires pour couvrir les méthodes destinées à flatter et tromper les journalistes et leurs lecteurs, mais aussi un volet du processus de maintien du secret. Bien sûr, de nombreux secrets vont finalement sortir, ce qui n’aurait pas pu être le cas dans une société pleinement totalitaire. Mais le fait est que l’écrasante majorité des secrets ne fuit pas pour le public américain. C’est vrai même lorsque l’information retenue est bien connue d’un ennemi et quand elle est clairement indispensable au rôle du Congrès de décider l’entrée en guerre ou à tout contrôle démocratique de la politique étrangère.

 

La réalité inconnue du public et de la plupart des membres du Congrès et de la presse est que les secrets qui seraient de la plus grande importance pour beaucoup d’entre eux peuvent être conservés de manière fiable pendant des décennies par le pouvoir exécutif, même s’ils sont connus par des milliers d’initiés.

 

L’histoire prouve qu’Ellsberg à raison. Par exemple :

Cent trente mille personnes aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada ont travaillé sur le projet Manhattan. Mais il a été gardé secret pendant des années.

 

Un documentaire de la BBC montre que :

 

Il y avait « un coup d’État prévu aux États-Unis en 1933 par un groupe d’hommes d’affaires de la droite américaine… Le coup d’État visait à renverser le président Franklin D. Roosevelt à l’aide d’un demi-million de vétérans de guerre. Les conspirateurs soupçonnés impliqueraient certaines des plus célèbres familles en Amérique (les propriétaires de Heinz, Birds Eye, GoodTea, Maxwell Hse et le grand-père de George Bush, Prescott), qui croyaient que leur pays devrait adopter les politiques d’Hitler et de Mussolini pour combattre la grande dépression. »

 

En outre, « ces tycoons dirent au général Butler que les Américains accepteraient le nouveau gouvernement parce qu’ils contrôlent tous les journaux ». Avez-vous déjà entendu parler de ce complot avant ? C’en était certainement un très grand. Et si les conspirateurs contrôlaient déjà les journaux, alors la situation doit être bien pire aujourd’hui avec la consolidation des médias ?

 

 

En outre, les fonctionnaires et les initiés gouvernementaux de haut niveau ont admis des complots spectaculaires après les faits, y compris :

 

Ces aveux n’apparaissent que de nombreuses décennies après les événements.

 

Ces exemples montrent qu’il est possible de garder des conspirations secrètes pendant une longue période, sans que personne ne trahisse.

 

En outre, pour toute personne qui sait comment les opérations militaires secrètes fonctionnent, il est évident que la segmentation sur la base du ne savoir que ce qui est nécessaire, avec une soumission à la hiérarchie, signifie que quelques initiés peuvent lancer l’affaire et la plupart des gens impliqués ne comprendront même pas le tableau général en temps réel.

 

En outre, pour ceux qui pensent que les co-conspirateurs iront se vanter de leurs actes, c’est oublier que les gens dans l’armée ou dans les services secrets, ou qui ont d’énormes sommes d’argent en jeu, peuvent être très disciplinés. Ils ne sont pas susceptibles d’aller à la barre pour vendre la mèche, comme un bas de plafond ou un voleur alcoolique de bas étage pourrait le faire.

 

Enfin, les personnes qui effectuent des opérations secrètes peuvent le faire pour des raisons idéologiques – croire que la fin justifie les moyens. Ne jamais sous-estimer la conviction d’un idéologue.

 

 

Conclusion

 

L’idée générale est que certaines conspirations dénoncées sont des affabulations, mais que certaines sont vraies. Chacune doit être jugée sur ses propres faits.

 

Les humains ont tendance à essayer d’expliquer des événements aléatoires à travers des modèles connus… C’est ainsi que nos cerveaux sont câblés. Par conséquent, nous devons soumettre nos théories de causes à effets à la froideur implacable des faits.

 

D’autre part, le vieux dicton de Lord Acton est vrai :

Le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu tend à corrompre absolument.

 

Ceux qui exploitent sans freins – et sans la lumière désinfectante du soleil du contrôle public et du devoir de rendre des comptes – ont tendance à agir dans leur propre intérêt… et le vulgum pecus s’y brûlera les ailes.

 

Les premiers Grecs le savaient, tout comme ceux qui ont contraint le roi à signer la Magna Carta, les Pères fondateurs et le père de l’économie moderne. Nous devrions nous rappeler cette importante tradition de la civilisation occidentale.

 

Post-scriptum :

 

Ridiculiser toutes les théories du complot n’est en fait qu’une tentative de faire taire les critiques du pouvoir.

 

Les riches ne sont pas pires que les autres… mais ils ne sont pas nécessairement meilleurs non plus. Les puissants dirigeants peuvent ne pas être de mauvaises personnes… mais ils peuvent être des sociopathes.

 

Nous devons juger les puissants individuellement chacun par ses actions, et non par des stéréotypes préconçus qu’ils seraient tous des saints qui agissent dans notre intérêt, ou tous des criminels intrigants.

 

 

 

Par George Washington (zerohedge.com) - traduit par Hervé, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone - Le 23 février 2015

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Maintenant BHL veut se faire l'Algérie

 

Nouvel ordre de Bernard-Henri Levy : l'Algérie doit connaitre son printemps arabe !  C'est-à-dire, en termes clairs, qu'il faut mettre aussi l'Algérie à feu et à sang.

 

Il serait peut-être temps que l'ONU intervienne pour faire cesser les élucabrations de ces bellicistes qui déambulent d'un plateau télé à l'autre pour finalement promouvoir des massacres de dizaines de milliers de civils, femmes et enfants, voire pour finir peut-être par déclencher une guerre d'un niveau encore jamais atteint.

 

Jusqu'à quand cela va-t-il encore durer ? 

 

Pour rappel : le Pacte international relatif aux droits civils et politiques conclu à New York le 16 décembre 1966 prévoit dans son Article 20 : al. 1 que toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi.

 

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BHL, un activiste sioniste au cœur des crises arabes !  Il faut peut-être rappeler que BHL ne cache pas son soutien absolu pour "Israël" et pour son armée qu'il qualifie comme étant démocratique et la plus humaine du monde.

 

Quand cela l'arrange, il se prétend "Français" (cfr la vidéo), mais c'est le sioniste qui a intérêt à mettre les pays arabes en sens dessus dessous ...

 

Il faut toujours se poser la bonne question : "à qui cela profite-t-il ?"   Ensuite, beaucoup d'éléments deviennent clairs ... - Duc


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