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Ukraine/Donbass : l’offensive de Kiev qui se prépare

 

Comble de la servilité atlantiste : le gouvernement polonais a décidé d’envoyer un contingent de policiers en Ukraine, afin d’aider à la formation de la sécurité civile du régime de Kiev. Au Diable les quelque 80.000 Polonais massacrés en Volhynie par les bandéristes de l’UPA en 1942-1944 ! La présence de militaires issus de pays membres de l’OTAN ne cesse de s’accroître sur le territoire ukrainien depuis le début de cette année. Une offensive se prépare pour les semaines à venir, c’est une évidence. La présence de « contractors » au sein de la plupart des unités de la garde nationale (notamment les plus importantes et les mieux équipées), ajoutée aux « conseillers » et autres « instructeurs » à l’arrière et à proximité de la ligne de front, ne laissent aucun doute quant aux velléités bellicistes du commandement opérationnel ukrainien. En face, dans les rangs des forces de Nouvelle Russie, on est prêt à encaisser ce nouveau choc et même à contre-attaquer. Et, cela, en pleins préparatifs de la parade du 9 Mai, pour les commémorations des 70 ans de la victoire sur la barbarie.

 

 

 

 

  

Sur la partie de la ligne de front la plus au nord (au-delà de la ligne Lugansk-Pervomaïsk), comme sur la zone de Gorlovka-Donetsk et vers Mariupol, la situation continue de se détériorer, le nombre d’attaques ne cesse de croître. De toute évidence, l’escalade du conflit se poursuit, selon un scénario comparable à celui de l’hiver dernier. Il faut donc s’attendre au début d’une offensive de grande ampleur d’ici quelques jours ou quelques semaines de la part des forces de Kiev. Les attaques ukrainiennes à l’artillerie lourde contre Donetsk et Gorlovka sont désormais redevenues quotidiennes. À noter que les tirs restent de moyenne intensité, en raison de l’absence d’utilisation massive de lance-roquettes multiples (à relativiser comme nous le verrons plus bas). Mais la présence de batteries ukrainiennes de type Grad, Uragan et Smerch à proximité de la ligne de contact ne laisse aucun doute quant à leur emploi d’ici quelque temps.

 

 

L’attaque sur Donetsk, il y a deux jours : une diversion ?

 

Sur le secteur au nord-ouest de Lugansk (« Piste Bakhmutka »), la tension persiste et les accrochages quotidiens se succèdent aux frappes localisées de l’artillerie. Tous les jours, on peut décompter de nombreuses pertes humaines et matérielles, essentiellement du côté des forces de Kiev, un peu moins côté républicain. On note aussi plusieurs accrochages de moyenne intensité sur le secteur au nord de l’ancien chaudron de Debaltsevo vers la route menant à Artemovsk.


On signale aussi une activité accrue des DRG républicains vers Artemovsk, Severodonetsk et Konstantinovka ces derniers jours. Un convoi ukrainien aurait été attaqué et partiellement détruit dans la nuit du 4 au 5 mai, des officiers dans cette colonne de véhicules auraient même été tués.

 

Kiev a considérablement augmenté la concentration de ses troupes au niveau de la ligne de front depuis plusieurs semaines. Les rapports de renseignement des forces de Nouvelle Russie, ces derniers jours, font état d’un renforcement significatif de l’artillerie ukrainienne, en plus de groupes tactiques mécanisés arrivés dernièrement en renforts. Pour les 3 derniers jours seulement, sur le secteur nord et nord-ouest de Gorlovka, voici les effectifs kiéviens arrivés récemment d’après le renseignement des FAN :

 

Dzerzhynsk : 782 combattants, 60 véhicules blindés, 42 chars lourds ; Artemovsk : environ 1.000 combattants & dans le même secteur 8 BM-21 Grad, 10 automoteurs d’artillerie (situés sur le périmètre de la forêt) ; Maïorsk : une compagnie de 150 combattants sur BMP, renforcée par 4 chars. 

 

Depuis plusieurs jours, les forces ukrainiennes tentent de percer les positions des milices près de Gorlovka et de Shirokino, à l’est de Mariupol. Les tentatives d’assaut de l’aéroport de Donetsk et du secteur de Spartak ne seraient donc que des diversions.

 

Depuis la nuit du 3 au 4 mai, la situation continue de se détériorer de manière accélérée. Si, pendant la journée, on mentionne des périodes de calme relatif, dès la tombée de la nuit, les attaques se renouvellent, y compris avec l’utilisation de l’artillerie lourde. Dans la soirée du 4 mai, on signalait d’intenses pilonnages sur Gorlovka et sur Donetsk, y compris avec l’utilisation de batteries Grad.

 

Sur Avdeevka, la plupart des positions de l’artillerie lourde ukrainienne sont occupées par les obusiers 2A65 MSTA-B de 152 du 1er bataillon de la 44e brigade d’artillerie de Ternopol (Ternopil en sabir galicien) du colonel Oleg Lisovoï, renforcés par des batteries de 122 D-30, des mortiers de 120 des unités mécanisées et de BM-21 Grad. La 44e possède aussi deux bataillons de 152 Giatsint-B et un bataillon d’automoteurs de 203 mm 2S7 Pion. La 44e est une unité relativement récente, formée en octobre-décembre dernier à Lviv et composée pour l’essentiel de Polonais russifiés de Galicie fanatisés (source). Ces artilleurs sont arrivés à Avdeevka fin mars.

 

 

À la périphérie de Donetsk, y compris vers l’aéroport, les accrochages de haute intensité ont repris, alors que Kiev a recommencé de pilonner les quartiers ouest et nord-ouest avec son artillerie lourde, engageant ses chars et son infanterie contre des positions défensives des forces républicaines sur Spartak et l’est de Peski.

 

À chaque fois, les assaillants ont été contraints de revenir sur leurs positions initiales, c’est une guerre d’usure qui recommence. Hier soir, un nouvel accrochage assez important a débuté vers 23 h 30 et a duré une partie de la nuit.

 

Sur la zone aéroportuaire, la reprise des combats ne permet plus l’évacuation des corps des combattants ukrainiens tués lors des affrontements de l’hiver dernier et le réchauffement des températures printanières rend désormais quasi irrespirable une atmosphère empestée d’odeurs de décomposition humaine.

 

Vers Makeevka, à l’est-nord-est de Donetsk, vers 18 h hier soir, on signalait une agitation inhabituelle des unités mobiles forces de sécurité républicaines. Il est probable qu’un groupe subversif kiévien infiltré ait été repéré.

 

 

Accalmie relative sur le secteur de Mariupol

 

 

  

Plus au sud, à l’est de Mariupol, depuis le 3 mai, les attaques et les pilonnages d’artillerie se sont intensifiés contre les positions républicaines vers Pavlopol, Kominternovo, Sakhanka et Shirokino, y compris au moyen de batteries Grad pour les trois premières localités citées. Mais depuis la nuit dernière, les attaques semblent s’être calmées. Le secteur de Shirokino est désormais considéré par le commandement ukrainien comme un de ses « bastions ».

 

Environ un millier de combattants (principalement des paramilitaires de la garde nationale) ont été engagés pour, semble-t-il, tenter une percée vers Novoazovsk, appuyés par des batteries lourdes de 152 et de 122.

 

Selon la milice, dans la soirée du 2 mai (début de l’augmentation de l’intensité des attaques), les combats dans Shirokino ont duré de 19 h à 8 h le lendemain matin, sans le moindre résultat probant pour les assaillants. Sur une ligne allant de l’est de Pavlopol à Shirokino en passant par Kominternovo et Sakhanka, ce sont essentiellement les « bataillons » de Praviy Sektor (dont une compagnie DUK renforcée du « bataillon » islamiste tchétchène « Sheikh Mansur »), « Dnepr-1 » (à vérifier), ce qui reste de « Donbass » et bien entendu « Azov » qui sont en première ligne, l’appui-feu en artillerie lourde étant assuré par l’armée ukrainienne. Les autorités républicaines ont commencé à évacuer les résidents de Sakhanka qui, depuis plusieurs jours, sont exposés aux tirs d’artillerie des forces de Kiev, y compris à partir de Mariupol. Et que fait la mission de l’OSCE ? Rien… pour quoi faire ?

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 6 mai 2015.