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France - Tir à vue sur les salariés et les retraités

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Source image : gentside.com


 

France - Tir à vue sur

les salariés et les retraités

 

Un article publié dans « Vie Nouvelle » du mois de juin.

 

Plus un jour sans l’annonce d’une « réforme », un joli mot transformé en attaque anti sociale. Au nom de l’action contre « les rigidités » qui freineraient l’économie française, blocage des salaires et des pensions, baisse du pouvoir d’achat, coupes claires dans les dépenses publiques particulièrement la santé, privatisations, remise en cause de droits syndicaux… La coupe est pleine.

 

« Ils font plus que si la droite était aux manettes », s’exclame Roger, le cheminot rencontré gare d’Austerlitz à Paris. « Non seulement, ils ne tiennent pas leurs promesses de campagne électorale, mais il y a comme une volonté de casse de notre industrie », poursuit Marcel, jeune retraité participant à la discussion tandis que Raymonde, elle aussi retraitée depuis plusieurs années, ajoute : « Je plains les plus jeunes. Ils auront moins de moyens pour se défendre contre les licenciements ».

 

Il y a eu le « pacte de responsabilité » tant vanté dont les prétendues contreparties s’apparentent à l’Arlésienne qui ne se présenta pas le jour de son mariage. Il y a eu un flot continu d’euros versés aux patrons sous le prétexte que « tout ce qui est bon pour le patronat est bon pour l’économie » avec pour résultat une hausse continue du chômage, une baisse du pouvoir d’achat, une paupérisation de nouvelles franges de la population tandis que les profits du CAC40 explosent et que les actionnaires n’ont jamais connu une période aussi faste.

 

Le pouvoir attaque sur tous les fronts avec à la manœuvre l’ensemble du gouvernement Valls. En pointe, le bien propret ministre Macron, à sa manière méchante d’exception, un personnage à la hauteur de la société qui l’a engendré : celle de l’argent roi. Dans sa besace, l’extension du travail du dimanche, le maquillage du travail de nuit en travail de soirée avec les femmes comme premières victimes, le coup porté au tribunal des prud’hommes, de nouvelles facilités pour organiser les licenciements, des privatisations à la pelle notamment des aéroports et des hôpitaux, des coupes claires dans les personnels de santé, la déréglementation des transports instituant un transport pour les pauvres. Quant aux retraités, ces « nantis égoïstes » comme l’écrivent les médias à la botte, ils constituent une cible de choix alors qu’un retraité sur dix vit sous le seuil de pauvreté.

 

Depuis deux ans, les pensions sont bloquées et le Medef veut prolonger cette situation trois années de plus. Il fait pression sur le gouvernement afin de pratiquer de la même manière pour le régime général et les régimes spéciaux. Les mesures fiscales, les prélèvements sociaux et le gel des pensions ont pour résultat la très importante réduction du pouvoir d’achat des retraités.

 

Les négociations Agirc-Arco ont débuté dans un climat de forte tension, ces deux institutions du système de retraite connaissant un lourd problème de financement, aggravé depuis 2009 par la crise et par le refus patronal d’augmenter le montant des ressources allouées aux régimes.

 

Dans cette nouvelle séquence de négociations, souligne l’UCR-CGT, « la partie patronale avance avec une série de propositions qui visent toutes à réduire le niveau de protection sociale et même à remettre en cause le statut-cadre en proposant la fusion des deux régimes.

 

La CGT annonce à l’inverse des propositions qui permettraient d’assurer durablement le financement des régimes, sans porter atteinte au niveau de couverture sociale. »

 

Les attaques sont graves, la réplique sera-t-elle à la hauteur ?

 

« Les barricades n’ont que deux côtés », écrivait Elsa Triolet. François Hollande et Manuel Valls ont choisi leur camp : celui du Medef. Nous, le nôtre : celui des chômeurs, des salariés et des retraités qui souffrent d’une politique faite de renoncements. Notez combien le sens des mots est perverti par les communicants liés au pouvoir et les médias. Le beau mot de « réforme » devient une attaque sans vergogne contre les droits des travailleurs en activité et de ceux qui ont cotisé tant d’années. Celui tout aussi noble, « modernité » prend la signification de destruction de notre potentiel industriel, de licenciements de masse, d’adaptation aux transformations voulues par les actionnaires. Celui de « partenaires » laisse entendre que patronat et syndicats devraient collaborer la main dans la main, comme des frères. Celui, encore, de « nantis » vise les retraités coupables de vivre sur le dos de la société et de ses enfants. Un vocabulaire au service du libéralisme, des profits, du patronat et de l’actionnariat. Un symbole.

 

Que nous reste-t-il comme perspective sinon la lutte ? Imaginez, un seul instant, que la CGT n’apparaisse plus sur les radars du mouvement social ? Que le patronat ait les mains libres pour faire comme bon lui semble ? Imaginez que les retraités ne disposent plus de la possibilité de défendre leurs revendications en lien étroit avec les salariés et au cœur même de leur CGT ? N’imaginez pas. La CGT est bien là, debout, rassemblée et comme la tourmente déchaîne l’océan gonflé d’écume, elle ne se contente pas de répercuter la colère : elle organise, propose et agit.

 

 

 

Par José Fort - josefort.over-blog.com – le 5 juin 2015.

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La Grèce lutte et résiste…

La Grèce lutte et résiste… | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : Jean-Claude Juncker

 

 

Bas les pattes devant la Grèce qui lutte et résiste !

 

Les puissants d’Europe et du monde entier n’ont même pas attendu la dissolution du Parlement grec et l’ouverture de la campagne électorale pour lancer leur nouvelle offensive de mensonges et de chantages qui visent à terroriser les citoyens grecs afin qu’ils ne votent pas aux prochaines élections du 25 janvier 2015 en faveur de SYRIZA, la Coalition de la Gauche Radicale grecque. En effet, secondés par les grands médias européens, « ceux d’en haut » du nom de Juncker, Merkel, Hollande, Renzi ou Moscovici commencent leur énième intervention brutale dans les affaires intérieures de cette Grèce, qu’ils ont d’ailleurs transformée en un amas de ruines sociales depuis qu’ils lui ont imposé leurs politiques d’austérité inhumaines et barbares.

 

C’est le succès ou l’échec de la guerre sociale menée contre les populations de toute l’Europe qui est en jeu !

 

Le CADTM n’a pas le moindre doute sur les intentions véritables de ceux qui ont fait de la Grèce le laboratoire européen de leurs politiques néolibérales les plus extrêmes et des Grecs des véritables cobayes de leur thérapie économique, sociale et politique de choc.

 

On doit s’attendre à une escalade de leur offensive, car ils ne peuvent pas se permettre que SYRIZA réussisse et fasse des émules en Europe ! Ils vont utiliser tous les moyens dont ils disposent, car ils sont bien conscients que ce qui est en jeu aux prochaines élections grecques est le succès ou l’échec de la guerre sociale qu’ils mènent contre l’écrasante majorité des populations de toute l’Europe !

 

C’est d’ailleurs parce que l’enjeu est si important qu’on doit s’attendre à ce que « ceux d’en haut » d’Europe et de Grèce ne respectent pas le verdict des urnes, qui devrait couronner, pour la première fois de l’histoire, la victoire de la gauche grecque. Sans aucun doute, ils vont par la suite essayer d’asphyxier le gouvernement de gauche sorti des urnes, parce que son éventuel succès serait sûrement interprété comme un formidable encouragement à la résistance par les travailleurs et les peuples d’Europe.

 

Le CADTM, qui s’est toujours trouvé aux côtés de la population grecque luttant contre les politiques d’austérité et les graves atteintes aux droits sociaux et démocratiques, fera de nouveau tout pour alerter la gauche et les mouvements sociaux en Europe et au-delà afin de les mobiliser dans un vaste mouvement de solidarité avec la population grecque qui résiste et lutte pour se libérer du fardeau d’une dette qui non seulement n’est pas la sienne, mais qui est aussi manifestement largement illégitime, illégale ou odieuse.

 

Le CADTM considère que la constitution d’une commission internationale et citoyenne d’audit de la dette grecque, chargée d’identifier la part illégale et/ou illégitime ou odieuse de cette dette qu’il ne faudrait pas rembourser, ferait presque partout des émules et mettrait à l’ordre du jour la répudiation de la dette illégitime et/ou illégale de tous les pays de la périphérie européenne...

 

Être solidaire de la population grecque ainsi que de la gauche grecque, qui résistent et luttent pour libérer le pays et ses citoyens de l’emprise des créanciers et de la dictature des marchés, est aujourd’hui le devoir internationaliste élémentaire non seulement des militants, mais aussi de tout citoyen européen qui refuse cette Europe de l’austérité qui génère misère, racisme et barbarie. 

 

 

Par CADTM Europe – le 31 décembre 2014

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Amazonie : face à la déforestation, la lutte du chef Surui continue

Amazonie : face à la déforestation, la lutte du chef Surui continue | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photo : le chef indien d’Amazonie Almir Narayamoga Surui (d) le 25 février 2011 à Paris (c) Afp

 

 

Amazonie : face à la déforestation,

la lutte du chef Surui continue

 

Emblématique chef indien d’Amazonie, Almir Narayamoga Surui aura mobilisé Google, lancé un plan de gestion forestière, un système de crédits carbone, fait le tour de la planète, obtenu des prix... Et pourtant 40 camions de bois coupé illégalement quittent encore chaque jour son territoire.


« La pression est très grande. C’est difficile de garder la forêt aujourd’hui », dit celui dont la tête a été mise à prix par des exploitants forestiers, mais qui ne se laisse pas décourager. « On a toujours l’espoir de vaincre ».

 

Dans son livre « Sauver la planète » (Albin Michel), en forme de lettre-testament à ses enfants, il raconte comment il a choisi, depuis 25 ans, d’œuvrer pour la défense des siens, en défendant la forêt.

« Nous avons un message », explique-t-il à l’AFP en portugais, mais coiffé de son « cocar » de plumes d’aigle, à l’occasion de son passage à Paris pour le Salon du Livre : « il est possible de se développer de manière durable, pour le bénéfice de tous ».

 

Le premier contact du peuple surui avec les Blancs remonte à 1969 seulement. Trois ans plus tard, la population, de 5.000 âmes, est passée à 240, sous le coup des épidémies. Quand Almir naît, en 1974, la tribu voit sa forêt grignotée par l’afflux de populations nouvelles, petits fermiers, puis spéculateurs, la construction de routes, l’essor de l’agriculture...

 

« La forêt nous a toujours appris à nous adapter, me disait mon père. Nous survivrons ! » écrit Almir.

Et en effet, le jeune homme sera le premier à faire des études (biologie). Chef de clan à 17 ans puis de la tribu à 26, il multipliera les idées, qui lui vaudront le surnom d’« indien high-tech ».

 

— « Projet carbone suiri » —

Parmi elles, un fameux partenariat avec Google Earth qui permet de cartographier les parcelles et ainsi de localiser les abattages. « On a besoin de technologie pour communiquer et se défendre », résume le leader indien. « Beaucoup de personnes au Brésil ont peur que les peuples indigènes acquièrent de l’autonomie ».

La communauté, remontée à 1.400 habitants, espère aujourd’hui l’arrivée d’internet.


Les Suiris veulent aussi se libérer des aides de l’État et des coupeurs de bois, via un plan de gestion des ressources forestières sur 50 ans, qui comprend un volet d’agroforesterie, avec le replantage d’un million d’arbres. Avec l’aide d’organisations internationales, ils ont lancé un régime de compensation carbone : des entreprises achètent des crédits aux Suiris qui, en échange, protègent la forêt.


L’étape suivante est de transmettre ce modèle aux 180 tribus d’Amazonie brésilienne (une cinquantaine ont répondu). « L’idée est de ne pas être juste victime, » dit-il.


Pour autant, la tâche est difficile, la déforestation a repris sur son territoire, grand comme 20 fois Paris. De quoi blanchir ses cheveux de jais, car elle menace jusqu’à la certification environnementale des Suruis pour leurs crédits carbone.


Almir Surui critique vivement le gouvernement fédéral : « les politiques publiques veulent développer à n’importe quel coût ».

Un cinquième de la forêt amazonienne, la plus grande du monde, a disparu, au profit de l’élevage intensif, la culture du soja, la consommation de bois souvent illégal, des grandes infrastructures... Qu’en sera-t-il dans 50 ans ?, s’alarme Almir, qui voit aussi les sécheresses, la raréfaction du bambou hier utilisé pour faire les flèches...

 

« La destruction de la forêt est une responsabilité du gouvernement, » souligne-t-il, dénonçant aussi un projet de transfert au congrès du cadastrage des territoires indigènes, ou encore le « décret 303 » limitant l’usage des terres par les Indiens.

 

« Les questions indigènes et environnementales ne sont pas des priorités du gouvernement. Notre stratégie est de montrer que nos territoires sont importants pour le Brésil, aussi économiquement. Le Brésil pourrait être le leader du développement durable », ajoute le chef indien, jamais en manque d’idées.

 

Comme son projet d’université indigène, « pour que les Blancs apprennent à connaître le patrimoine surui », et de centre d’étude de la biodiversité. Car, relève-t-il, seuls 2 % du potentiel médical de la forêt est aujourd’hui utilisé.

 

 

 

Par tempsreel.nouvelobs.com – le 22 mars 2015.

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